Christ et les Pharisiens

Jésus-Christ fut persécuté parce qu'Il ne gardait pas le Sabbat pour plaire aux Pharisiens, aux scribes et aux prêtres alors qu'Il était sur terre.

Christ fut non seulement persécuté, mais Il fut rejeté et un voleur et meurtrier fut choisi à Sa place; Il fut crucifié parce qu'Il ne voulait pas garder le Sabbat pour plaire aux Pharisiens, aux scribes et aux prêtres.

Même s'Il était le Seigneur (ou le maître) du Sabbat, Il fut dénoncé comme un transgresseur du Sabbat, fut espionné, persécuté, rejeté et un voleur et un meurtrier fut choisi à Sa place; puis Il fut crucifié parce qu'Il ne voulait pas se conformer aux idées étroites et bigotes du Sabbat entretenues par les Pharisiens, les scribes et les docteurs de la loi.

Tout ceci mérite aujourd'hui qu'une attention particulière soit portée à tous ces aspects alors que les Pharisiens, les scribes, les chefs des prêtres et les docteurs de la loi font tant d'agitation autour de la question du Sabbat et espionnent, persécutent et emprisonnent les gens qu'ils considèrent comme des « profanateurs du Sabbat », alors qu'ils sont en fait des observateurs du Sabbat, selon la parole la plus claire du Seigneur et selon l'exemple que Jésus-Christ Lui-même nous a donné pendant toute Sa vie. Par conséquent, il serait bon d'étudier la vie et l'exemple de Jésus en rapport avec cette question.
« C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à celui qui l'a établi... » ( Hébreux 3.1-2 )
La seule chose que nous devons tous faire en tout temps est de considérer Jésus. En Lui se trouvent unies toutes les perfections; nous Le trouvons fidèle en toutes choses; et si vous voulez être fidèle et que vous voulez « tenir ferme », considérez simplement Jésus-Christ qui a été fidèle et tirez de Lui la fidélité. Nous devons tirer de Lui la fidélité comme nous devons tirer la justice et toutes les autres vertus. Il doit être pour nous fidélité exactement comme Il doit être pour nous sagesse, justice (justification), sanctification et rédemption. « C'est pourquoi... considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à celui qui l'a établi... »

Ce verset commence par « C'est pourquoi », c'est-à-dire pour cette raison; et la raison est exprimée dans un verset précèdent. « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire la réconciliation pour les péchés du peuple; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » « En conséquence », c'est-à-dire pour cette raison, « considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle ». Ceci est vrai en toutes choses et c'est spécialement vrai pour nous maintenant; et nous devons considérer Sa fidélité en rapport avec le Sabbat du Seigneur et Son observation, si nous voulons être fidèles dans notre observation du Sabbat. Le Sabbat signifie Christ et Christ signifie le Sabbat. Le Sabbat est le signe même du Seigneur de ce que Jésus-Christ est pour les hommes; et nous devons Le considérer par rapport au Sabbat et à Sa fidélité dans son observation.

Et en même temps, nous devons considérer Sa fidélité dans l'observation du Sabbat sous la persécution et au risque de Sa vie, allant même jusqu'à donner Sa vie plutôt que d'abandonner le Sabbat du Seigneur. Car ce n'est pas pour n'avoir pas observé le Sabbat à la convenance des Pharisiens, des scribes et des docteurs de la loi qu'Il fut d'abord persécuté; mais c'est quand Il persista dans Sa manière de garder le Sabbat, c'est-à-dire à la manière du Seigneur, en dépit de leur persécution, qu'ils décidèrent de Le tuer. Mais Dieu Le ressuscita des morts et L'emmena dans un monde où Il pouvait garder le Sabbat sans être ennuyé et sans « déranger » personne.

Quand Jésus est venu ici-bas, Il n'est pas venu exactement de la manière qui convenait aux Pharisiens, aux scribes et aux docteurs de la loi; néanmoins, ils n'étaient pas sûrs qu'Il n'en viendrait pas là après un certain temps. Par conséquent, ils étudièrent Son cheminement pendant une période de temps considérable sans s'opposer à Lui publiquement de quelque façon. En fait, pendant à peu près dix-huit mois de Son ministère public, ces gens L'ont étudié et ont attendu de voir ce qu'il adviendrait de Lui. Évidemment, comme Il n'a pas agi selon leurs idées, ils ne voulurent rien à voir à faire avec Lui à moins qu'Il n'en arrive à ce qui serait conforme à leurs idées. Ils Le surveillèrent donc pour voir ce qui en adviendrait. Mais Il ne fit aucune manifestation d'envergure pour Se mettre sur la sellette ou attirer l'attention sur Lui; Il continua simplement à enseigner calmement et à guérir les gens, faisant du bien partout où Il allait. Ils ne pouvaient réellement trouver de faute sous ce rapport et tout irait très bien s'Il devenait finalement ce qu'on attendait de Lui.

Mais voilà, une année et demie avait passé, Sa renommée s'était répandue dans tout le pays et avait attiré l'attention des Pharisiens, des scribes et des docteurs de la loi, aussi bien que des gens ordinaires. À ce moment-là, Il s'était attiré leur attention active, leur attention intéressée ainsi que leur attention égoïste; comme ils Le surveillaient dans Ses agissements, ils virent non seulement qu'Il ne deviendrait pas ce qu'ils espéraient, mais au contraire, ils virent qu'Il gagnait de l'influence sur le peuple d'une manière qu'ils ne pouvaient contrôler et que plus le temps passait, plus les gens étaient attirés à Lui. Ils espéraient que s'Il ne devenait pas ce qu'ils voulaient -- en fait, ils pensaient, ils supposaient vraiment que s'Il ne devenait pas ce qu'ils attendaient -- alors, bien sûr, ce serait là une évidence claire qu'Il ne pouvait être le Messie et que, par conséquent, Son oeuvre n'irait nulle part.

Mais il y avait dans Ses paroles quelque chose qui captait l'attention du peuple -- des gens ordinaires. Et ils étaient contents de L'entendre de nouveau, une fois qu'ils L'avaient entendu; car Ses paroles étaient dites avec une douceur et une simplicité telles que tous pouvaient les comprendre. Il ne s'exprimait pas comme les docteurs de la loi et les scribes dans des envolées oratoires savantes, mais Il utilisait toujours un langage que les gens pouvaient comprendre. Ils n'avaient pas à prendre un dictionnaire pour découvrir la signification des mots qu'Il employait. Sa parole était prononcée avec simplicité et puissance et elle s'attachait aux gens et leur restait dans l'idée, et elle avait toujours cette faculté de les attirer encore plus à Lui. En voyant cela, les Pharisiens et les scribes commencèrent à penser qu'il leur faudrait faire quelque chose s'ils voulaient maintenir leur propre crédit auprès du peuple. Ainsi, à la fin de la première année et demie, alors qu'approchait Sa seconde pâque, l'événement suivant arriva, que l'on trouve enregistré dans Luc au chapitre 5 et également au chapitre 2 de Marc; mais le récit de Luc contient un point ou deux que Marc ne mentionne pas. C'était au moment où Il se trouvait dans la maison en train d'enseigner. Une grande foule se rassembla autour de la maison et quelques hommes arrivèrent, portant un homme atteint de paralysie. Ils ne pouvaient passer par la porte à cause de la présence massive des gens, alors ils montèrent sur le toit, enlevèrent les tuiles et laissèrent descendre l'homme aux pieds de Jésus. Puis Jésus lui dit : « Tes péchés te sont pardonnés ». Maintenant il est rapporté :
« Un jour Jésus enseignait. Des Pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons. » ( Luc 5.17 ).
Au moment où Jésus dit au paralytique « Tes péchés te sont pardonnés », ces Pharisiens et docteurs de la loi commencèrent à raisonner et à murmurer dans leur coeur : « Qui peut pardonner les péchés si ce n'est Dieu seul? » Et au lieu de suivre la logique de leur propre proposition, -- que personne ne pouvait pardonner les péchés que Dieu seul et voici quelqu'un qui pardonnait les péchés, c'était donc que Dieu était avec eux, -- ils raisonnèrent à l'inverse et dirent : « Cet homme pardonne les péchés, Il est donc un blasphémateur. » Mais nous lisons :
« Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. Et, à l'instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. » ( Luc 5.24-25 ).
Ils avaient entendu Sa parole « Tes péchés te sont pardonnés », mais comme ils ne pouvaient pas y voir la puissance de Sa parole, Il dit aussi à l'homme : « Lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison ». Alors ils virent qu'il y avait une puissance divine et même créatrice dans la parole qu'Il avait dite. Il en découlait que la puissance de pardonner les péchés se trouvait dans le pardon qu'Il avait prononcé. Et comme ils avaient eux-mêmes déclaré « Personne ne peut pardonner les péchés si ce n'est Dieu », il résultait des évidences qu'Il leur donna que, selon leur propre proposition, Il était Dieu. Cependant leurs coeurs égoïstes ne voulaient pas céder et même si Jésus leur avait donné la preuve basée sur leur propre raisonnement qu'Il était Dieu avec eux et que Dieu était là présent, ils ne l'acceptèrent pas mais continuèrent à penser qu'Il était un blasphémateur.

On peut voir de ce passage à quel point Christ attirait l'attention à ce moment-là parmi ces classes, les Pharisiens, les scribes et les docteurs de la loi, et les raisons de ce qui survint par la suite. Ce verset montre clairement que Christ avait déjà attiré l'attention intéressée et égoïste de cette classe d'hommes partout dans le pays, à Jérusalem comme ailleurs. Et nulle part ailleurs l'égoïsme des Pharisiens et des docteurs de la loi n'avait pris une direction plus perverse que sur la question du Sabbat, de sa véritable signification et de son objectif. En ce qui concernait le sens ou l'objectif du Seigneur par rapport à Son Sabbat, ils l'avaient totalement perdu de vue et par leurs traditions et exactions, ils l'avaient complètement caché au coeur et à l'esprit du peuple. C'était le résultat qui couronnait le cheminement de leur esprit perverti. Et comme Jésus est Seigneur du Sabbat et que la véritable intention du Sabbat est de rappeler ce qu'Il est pour la race humaine, -- en d'autres termes, Sa propre vie au milieu d'eux était la manifestation du véritable objectif du Sabbat, -- il est évident que rien dans Ses agissements ne pouvait susciter un antagonisme plus amer de la part de ces hommes que ce qui touchait le Sabbat dans Ses paroles et dans Ses actes.

Le passage cité plus haut se rapportait à la fin de Sa première année complète de ministère, vers la seconde pâque à laquelle Il assista; le passage suivant se rapporte à Sa seconde pâque. Il est possible qu'il ne se soit écoulé que quelques jours entre les deux mais peu importe la longueur du temps, nous savons qu'il était court.
« Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près du marché des brebis, il y a une piscine qui s'appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des impotents, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l'eau; car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l'eau; et celui qui y descendait le premier après que l'eau avait été agitée était guéri, quelle que fût sa maladie. Là se trouvait un homme infirme depuis trente-huit ans. Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était ainsi depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri? L'homme impotent lui répondit : Seigneur, je n'ai personne pour me jeter dans la piscine quand l'eau est agitée, et, pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. Lève-toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche. Aussitôt cet homme fut guéri; il prit son lit, et marcha. C'était un jour de Sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C'est le Sabbat; il ne t'est pas permis par la loi d'emporter ton lit. Il leur répondit : Celui qui m'a guéri m'a dit : Prends ton lit, et marche. Il leur répondit : Celui qui m'a guéri, le même m'a dit : Prends ton lit, et marche. Alors ils lui demandèrent : Qui est l'homme qui t'a dit : Prends ton lit, et marche? Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c'était; car Jésus était parti et la foule était en ce lieu. Par la suite, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire. Cet homme s'en alla, et annonça aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. » ( Jean 5.1-15 ).
Et bien sûr, ils savaient alors qui lui avait dit d'accomplir cette chose « illégale » -- prendre son lit et marcher le jour du Sabbat.
« C'est pourquoi les Juifs persécutaient Jésus, et cherchaient à le tuer, parce qu'il avait fait ces choses le jour du Sabbat. » ( Jean 5.16 ).
Nous savons et avons toujours su que la persécution viendra sur les gens qui de nos jours gardent le Sabbat. Aussi de tous ceux qu'il nous faut considérer maintenant, c'est bien Jésus dans Son observation du Sabbat. Ce texte nous y enjoint aujourd'hui même : « C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à celui qui l'a établi... » ( Hébreux 3.1-2 ), alors qu'Il était persécuté parce qu'Il gardait le Sabbat. Nous avons besoin de connaître Sa fidélité dans l'observation du Sabbat, afin d'être nous-mêmes fidèles dans notre observation, considérant les temps dans lesquels nous allons maintenant entrer.

Jésus fut persécuté parce qu'Il gardait le Sabbat. Alors quiconque est persécuté pour la même raison est en très sainte compagnie.

Maintenant pensez à ceci. Jésus étant le Seigneur du Sabbat et le Sabbat étant le signe de ce qu'Il est pour la race humaine, et étant dans Sa vie l'expression vivante du Sabbat, il Lui était impossible de faire quoi que ce soit le jour du Sabbat qui fut en désaccord avec son observation, parce que son observation était l'expression même de ce que signifie le Sabbat.

Mais Son observation du Sabbat ne convenait pas aux idées des Pharisiens, docteurs de la loi et scribes, et ils l'appelèrent une transgression du Sabbat. Il était donc considéré comme transgresseur du Sabbat alors qu'Il était un observateur du Sabbat. Nous voyons à notre époque des gens qui, comme Lui, sont considérés comme des transgresseurs du Sabbat alors qu'ils en sont des observateurs. Que de telles personnes soient aussi comme Lui en toutes autres choses!

Maintenant les idées de Christ en ce qui concerne le Sabbat sont les idées de Dieu du Sabbat. Les idées des Pharisiens sur le Sabbat et l'observation du Sabbat, étant directement contraires à celles du Seigneur Jésus, étaient donc incorrectes. C'est pourquoi la controverse de l'époque entre Christ et les Pharisiens et docteurs de la loi était simplement de savoir si les idées de Dieu sur le Sabbat devaient prévaloir ou si les idées de l'homme sur celui-ci devaient l'emporter. Il n'y avait aucune dispute alors sur le jour qui devait être considéré comme le Sabbat; la dispute tournait autour de ce qu'était l'idée du vrai Sabbat. Nous vivons aujourd'hui la même controverse mais elle s'accompagne d'une dispute sur le jour; pourtant la pensée est la même aujourd'hui qu'elle l'était alors, à savoir si l'idée de Dieu sur le Sabbat l'emportera ou si celle de l'homme prévaudra. Dieu dit que le septième jour est le Sabbat; l'homme dit que le premier jour est le Sabbat; c'est donc encore la même controverse qui a cours entre Christ et les Pharisiens de notre époque que celle qui avait cours entre Christ et les Pharisiens de cette époque.

Ainsi donc, comme Jésus fut persécuté pour avoir enfreint le Sabbat alors qu'Il gardait réellement le Sabbat, tous les gens qui sont persécutés pour avoir brisé le Sabbat alors qu'ils le gardent sont à jamais en bonne compagnie.
« C'est pourquoi les Juifs persécutaient Jésus, et cherchaient à le tuer, parce qu'il avait fait ces choses le jour du Sabbat. Mais Jésus leur répondit : Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis. À cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le Sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. » ( Jean 5.16-18 ).
Nous voyons ici que les premières démarches publiques que les Pharisiens et docteurs de la loi ont faites contre Jésus-Christ pour Lui faire du tort d'une façon ou d'une autre ont été prises parce qu'Il ne gardait pas le Sabbat à leur convenance. Voilà quelle était la controverse entre eux et Christ; et c'est autour de ce point que tout le reste tournait.

Peu après cela, nous arrivons au compte-rendu du second chapitre de Marc, verset 23, allant jusqu'au troisième chapitre, verset 6 : nous le trouvons aussi au douzième chapitre de Matthieu et au sixième chapitre de Luc, versets 1 à 12; mais le récit de Marc mentionne un point qui ne se trouve dans aucun des autres évangiles, un point d'une importance capitale :
« Il arriva, un jour de Sabbat, que Jésus traversa des champs de maîs. Ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les Pharisiens lui dirent : Vois, pourquoi font-ils ce qui n'est pas permis par la loi le jour du Sabbat? Jésus leur répondit : N'avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu'il fut dans la nécessité et qu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui; comment il entra dans la maison de Dieu, du temps du souverain sacrificateur Abiathar, et mangea les pains de proposition, qu'il n'est permis qu'aux sacrificateurs de manger, et en donna même à ceux qui étaient avec lui! Puis il leur dit : Le Sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le Sabbat, de sorte que le Fils de l'homme est maître aussi du Sabbat. » ( Marc 2.23-28 )
Maintenant Matthieu et Marc présentent l'action comme si elle se déroulait le même jour de Sabbat. Le récit de Luc dit que c'était « un autre jour de Sabbat », de toute manière, il ne semble pas que cela se soit produit plus tard que le Sabbat suivant. Nous lisons donc :
« Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s'y trouvait un homme qui avait la main sèche. Et ils le surveillaient, pour voir s'il le guérirait le jour du Sabbat : c'était afin de pouvoir l'accuser. » ( Marc 3.1-2 )
Maintenant remarquez : ils Le persécutaient déjà pour Son observation du Sabbat, -- pour ce qui était à leurs yeux une transgression du Sabbat -- et ils étaient prêts à Le tuer. La fois suivante où ils en obtiennent l'occasion, ils Le surveillent pour voir s'Il cédera à leurs exigences et fera un compromis sur le Sabbat, ou Se compromettra Lui-même, afin de leur plaire. Ils Le surveillent maintenant pour voir si leur tentative de Le pousser au compromis et de céder à leurs idées réussira; et ainsi ils Le surveillent pour voir ce qu'Il va faire afin de pouvoir L'accuser s'Il agit comme Il l'avait fait précédemment. Et s'Il ne fait pas maintenant un compromis et ne cède pas à leurs idées du Sabbat, ils L'accuseront et suivront dans la voie que nous montre le récit.

Or, Jésus savait qu'ils Le surveillaient, ce qu'ils pensaient et la raison pour laquelle ils Le surveillaient. Il savait que toute leur attention était tournée vers Lui. Et afin qu'ils puissent avoir la meilleure preuve possible, Il appela l'homme qui avait la main sèche et lui dit : « Tiens-toi au milieu ». L'homme s'avança au milieu de la synagogue. Ceci attira l'attention de tous sur Jésus et sur l'homme qui se tenait là dans l'attente. Puis Il demanda aux Pharisiens et à ceux qui L'accusaient : « Est-il légal de faire du bien le jour du Sabbat ou de faire du mal, de sauver une vie ou de tuer? » Ils ne pouvaient pas dire qu'il était légal de faire du mal car cela eut été contraire à leur propre enseignement, et ils n'osèrent pas dire qu'il était légal de faire du bien parce qu'ils approuveraient ainsi la guérison de cet homme le jour du Sabbat. « Est-il légal de sauver une vie ou de tuer? » Ils n'osèrent pas dire qu'il était légal de tuer et ils n'osèrent pas dire qu'il était légal de sauver une vie. Car Il le leur avait dit en face et ils le savaient, puisque si l'un d'eux avait une brebis qui tombait dans un fossé le jour du Sabbat, ils allaient l'en retirer pour sauver sa vie. Qu'ils le fassent par pitié pour la brebis ou par crainte d'en perdre le prix, peu importe, ils savaient qu'il en était ainsi. Par conséquent, « ils gardèrent le silence » et ils auraient eu avantage à le faire plus souvent.
« Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l'endurcissement de leur coeur, il dit à l'homme : Étends ta main. Il l'étendit, et sa main fut guérie. Les Pharisiens sortirent, et aussitôt ils se consultèrent avec les Hérodiens contre lui sur les moyens de le faire périr. » ( Marc 3.5-6 )
Voici maintenant un autre élément qui entre en jeu. Les Pharisiens se consultèrent avec les Hérodiens. Les Hérodiens étaient une secte de Juifs tout à fait à l'opposé du pharisaïsme. Ils tenaient leur titre d'Hérodiens au fait qu'ils étaient les amis, les supporters et les partisans convaincus d'Hérode et de sa famille dans leur domination de la nation d'Israël. Les Pharisiens étaient les « saints » de la nation, du moins à leurs propres yeux. Ils croyaient être les justes de la nation, ceux qui se tenaient le plus près de Dieu et ils se tenaient donc aussi loin que possible d'Hérode et de Rome. Ils méprisaient Hérode; ils haïssaient Rome. Les Hérodiens éaient les supporters politiques d'Hérode et, par conséquent, les amis de Rome et du pouvoir romain. C'est pourquoi, en tant que dénomination, en tant que secte, les Pharisiens et les Hérodiens étaient aussi éloignés qu'on pouvait l'être.

Maintenant Hérode était l'étranger qui siégeait sur le trône de Juda quand la prophétie dont Jacob avait parlé fut accomplie : « Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo; et les peuples se rassembleront autour de lui. » ( Genèse 49.10 ). Hérode, un étranger, un Iduméen et un païen, était assis sur le trône de Juda et avait été directement nommé par Rome et par le Sénat romain pour régner sur Juda; alors tous savaient que le temps était venu où le Messie paraîtrait. Car quand les hommes sages [les mages] vinrent à Jérusalem et dirent : « Où est celui qui vient de naître, le Roi des Juifs? », Hérode fut troublé et « tout Jérusalem avec lui ». Pourquoi Hérode fut-il troublé et tout Jérusalem avec lui quand ils entendirent que Christ était né? Parce qu'ils savaient que le temps pour Lui de naître était venu. Et c'est pourquoi ils appelèrent les scribes et leur demandèrent où Christ devait naître, ce à quoi ils répondirent :
« À Bethléhem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète : Et toi, Bethléhem, dans le pays de Juda, tu n'es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, car de toi sortira un Gouverneur qui dirigera mon peuple Israël. » ( Matthieu 2.1-6; Michée 5.2 ).
Hérode était un étranger et les Pharisiens le haïssaient, lui et sa famille parce qu'il faisait partie des Gentils, des païens, et qu'il gouvernait la maison de Dieu. Plus encore, ils haïssaient Rome parce que c'était le pouvoir romain qui non seulement les avait abaissés mais avait élevé Hérode.

En ceci nous voyons aussi que ces Hérodiens étaient une secte politique, -- ils étaient aussi une secte religieuse par la force des choses, mais plus politique que religieuse. Ils étaient des partisans d'Hérode et de sa famille afin de le soutenir parmi le peuple, plaider pour lui, l'excuser et le placer sous le jour le plus favorable en tout temps; et ils devaient évidemment se montrer amicaux envers Rome et la couvrir, car le pouvoir romain soutenait Hérode.

Maintenant quand les Pharisiens virent que Christ n'était pas pour céder à leurs idées sur l'observation du Sabbat, dans le but d'exécuter leur dessein de Le mettre à mort, -- c'était un but d'une portée considérable -- non seulement ils s'unirent aux opposants d'une autre secte, mais à ces ennemis particuliers formant cette secte politico-religieuse, afin de pouvoir influencer d'abord Hérode et finalement Pilate, pour avoir le gouvernement de leur côté, placer sous leur contrôle le pouvoir civil, et ainsi réaliser leur dessein de détruire Jésus. Ils entrèrent donc en politique.

Et c'est la raison pour laquelle Hérode et Pilate devinrent justement des amis; les prêtres, les scribes et les Pharisiens emmenèrent Christ à Pilate, et Pilate L'envoya à Hérode pour qu'il Le juge, ce qu'il fit. Puis ils L'emmenèrent de nouveau à Pilate et ils poussèrent ensuite Pilate à Le juger aussi, par leurs menaces. Nous pouvons donc voir le dessein profond que les Pharisiens avaient de consulter les Hérodiens. C'était afin de s'emparer à la fois de la puissance d'Hérode et de Rome pour exécuter leur dessein bien arrêté de tuer Jésus parce qu'Il ne voulait pas Se plier à leurs idées du Sabbat et abandonner les idées de Dieu sur le Sabbat.

C'est pourquoi ils s'unirent aux Hérodiens, ils voulaient le pouvoir politique, un pouvoir politique qu'ils méprisaient eux aussi. Les Pharisiens méprisaient ce pouvoir politique et ils professaient en être séparés et bien indépendants de lui. Ils méprisaient Hérode et haïssaient Rome, mais ils haïssaient Jésus plus qu'ils n'haïssaient ces derniers. Et afin d'exécuter leur dessein contre Jésus dessein qui était en réalité opposé au Sabbat ils se joignirent à leurs ennemis sectaires les plus extrêmes afin d'obtenir le pouvoir politique nécessaire pour réaliser leurs souhaits; car ils ne pouvaient réaliser leurs souhaits sans l'aide du pouvoir politique.

Bien, nous ferions aussi bien de poursuivre le parallèle. N'avons-nous pas, nous et tous les gens, vu la même chose se produire à notre époque, au cours des cinq dernières années? N'avons-nous pas vu un peuple professer et confesser être distinct du pouvoir politique les Protestants, pourtant favorables à une séparation totale du pouvoir politique et totalement indépendant de celui-ci n'avons-nous pas vu un protestantisme de nom s'opposer ouvertement au Sabbat du Seigneur et s'unir aux politiciens et à Rome elle-même, la principale puissance politique et politico-religieuse de la terre? N'avons-vous pas vu ce protestantisme consulter le catholicisme pour s'emparer du pouvoir civil afin de bannir de à tout jamais l'idée divine du Sabbat, même du Sabbat du Seigneur tel qu'Il l'a créé et appelé, et pour établir l'idée de l'homme, même du dimanche papal tel que l'Église catholique l'a désigné? Alors n'avons-nous pas besoin de considérer Jésus-Christ, l'Apôtre et Grand Prêtre de notre profession, dans Sa fidélité vis-à-vis de l'observation du Sabbat dans un temps comme celui-ci, alors que nous vivons maintenant dans un même contexte? L'histoire de Jésus a été écrite pour nous. Elle a été écrite pour les gens qui vivent aux États-Unis et dans le monde actuel. Alors veillons à considérer Sa fidélité et à tirer de Lui cette fidélité qui nous gardera aussi fidèles à l'idée divine du Sabbat qu'elle L'a gardé.

Nous avons ici même un autre point important à souligner. L'Écriture dit : « Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent pour savoir ce qu'ils pourraient faire à Jésus. En ces jours-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. » ( Luc 6.11-12 ). Pendant qu'ils complotaient, Il priait. Pendant qu'ils plaçaient leur confiance dans la puissance de l'homme et dans un gouvernement terrestre, Il Se confiait totalement au Dieu du ciel et de la terre. Qu'il en soit ainsi aujourd'hui avec nous et avec tous ceux qui voudraient Lui ressembler!

L'exemple suivant vient du septième chapitre de Jean. Il survient peu de temps après l'autre. Commençant au premier verset :
« Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. »
Et pourquoi cherchaient-ils à Le tuer? Parce qu'Il gardait le Sabbat du Seigneur, selon l'idée de Dieu et ne voulait pas leur céder ni à eux ni à leurs idées.
« Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche. Et ses frères lui dirent : Pars d'ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les oeuvres que tu fais. Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître : si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde. Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui. Jésus leur dit : Mon temps n'est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. Le monde ne peut vous haïr; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses oeuvres sont mauvaises. Montez, vous, à cette fête; pour moi, je n'y monte point, parce que mon heure n'est pas encore venue. Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée. Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non publiquement, mais comme en secret. Les Juifs le cherchaient pendant la fête, et disaient : Où est-il? Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient : C'est un homme de bien. D'autres disaient : Non, il égare la multitude. Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs. Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseigna. »
Et alors qu'Il enseignait dans le temple, nous voyons au verset 19 :
« Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi? Et pourtant nul de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir? La foule répondit : Tu as un démon. Qui est-ce qui cherche à te faire mourir? Jésus leur répondit : J'ai fait une oeuvre, et vous en êtes tous étonnés. Moïse vous a donné la circoncision (non qu'elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches), et vous circoncisez un homme le jour du Sabbat. Si un homme reçoit la circoncision le jour du Sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du Sabbat? Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice. »
Quel est encore l'objet de la controverse? Le Sabbat. Lisez au verset 30 :
« Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. Plusieurs parmi la foule crurent en lui, et ils disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n'en a fait celui-ci? Les Pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors les principaux sacrificateurs et les Pharisiens envoyèrent des officiers pour le saisir. »
Mais quand les officiers survinrent, ils L'entendirent parler, et ils se tinrent là charmés, écoutant Ses paroles. Et quand Jésus cessa de parler, ils s'en retournèrent sans Lui vers le Sanhédrin qui les avait envoyés. Maintenant, commençant au verset 43, il est dit :
« Il y avait donc, à cause de lui, division parmi le peuple. Quelques-uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui. Ainsi les officiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les Pharisiens. Et ceux-ci leur dirent : Pourquoi ne l'avez-vous pas amené? Les huissiers répondirent : Jamais homme n'a parlé comme cet homme. Les Pharisiens leur répliquèrent : Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits? Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des Pharisiens qui ait cru en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits! Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l'un d'entre eux, leur dit : Notre loi juge-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait? Ils lui répondirent : Es-tu aussi Galiléen? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète. Et chacun s'en retourna dans sa maison. » ( Jean 7.43-53 )
Dans leur zèle irrité, ils étaient sur le point de Le juger et de Le condamner sur-le-champ, sans aucune forme de procès et même sans Lui, mais Nicodème fit avorter les procédures en demandant : « Notre loi juge-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait? » L'assemblée prit fin et chaque homme retourna chez lui. Mais Jésus s'en alla au « Mont des Oliviers » ( Jean 8.1 ). Pendant qu'ils s'en allaient poursuivre leurs complots contre Lui, Il s'en alla au Mont des Oliviers pour prier et pour prier pour eux ( « Mont des Oliviers » ( Psaumes 31.13-15; 69.11-13 ). Tandis qu'ils faisaient alliance avec le pouvoir romain, Il s'accrochait fermement à Dieu. Tandis qu'ils mettaient leur confiance dans le pouvoir terrestre, Il montrait Sa ferme confiance en Dieu.

Pour notre prochain point sur le sujet, voyons le chapitre 9 de Jean en commençant au premier verset. Jésus y rencontre l'homme qui était aveugle de naissance et oint ses yeux avec de l'argile puis l'envoie au réservoir de Siloé; l'homme y va, se lave et revient en voyant. Ses voisins et d'autres emmenèrent cet homme auquel la vue avait été rendue chez les Pharisiens.
« Or, c'était un jour de Sabbat que Jésus avait fait de la boue, et lui avait ouvert les yeux... Sur quoi quelques-uns des Pharisiens dirent : Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n'observe pas le Sabbat. » ( Jean 9.14-16 )
Le cas suivant est rapporté dans Luc 13.10-17 :
« Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du Sabbat. Et voici, il y avait là une femme possédée d'un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans; elle était courbée, et ne pouvait pas du tout se redresser. Lorsqu'il la vit, Jésus l'appela à lui, et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. Et il lui imposa les mains. À l'instant elle se redressa, et glorifia Dieu. Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait opéré cette guérison un jour . de Sabbat, dit à la foule : Il y a six jours pour travailler; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du Sabbat. Le Seigneur alors lui répondit : Hypocrites! Est-ce que chacun de vous, le jour du Sabbat, ne détache pas de la crèche son boeuf ou son âne, pour le mener boire? Et cette femme, qui est une fille d'Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du Sabbat? Et quand il eut dit ces choses, tous ses adversaires furent honteux, et la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu'il faisait. »
Nous lisons encore :
« Jésus étant entré, un jour de Sabbat, dans la maison de l'un des chefs des Pharisiens, pour prendre un repas, les Pharisiens le surveillaient. Et voici, un homme hydropique était devant lui. Jésus prit la parole, et dit aux docteurs de la loi et aux Pharisiens : Est-il permis, ou non, de faire une guérison le jour du Sabbat? Ils gardèrent le silence. Alors Jésus avança la main sur cet homme, le guérit, et le renvoya. Puis il leur dit : Lequel de vous, si son fils ou son boeuf tombe dans un puits, ne l'en retirera pas aussitôt, le jour du Sabbat? Et ils ne purent rien répondre à cela. » ( Luc 14.1-6 )
Chaque fois qu'ils Le surveillaient pour voir s'Il ferait ceci ou cela le jour du Sabbat, ils voyaient exactement ce qu'ils cherchaient. Et ils le voyaient aussi de manière si claire qu'il n'y avait aucune erreur possible. Il ne s'en excusait jamais non plus; ni est-ce qu'Il tenta jamais de prouver que ce qu'Il avait fait n'avait « dérangé » personne.

Nous lisons ensuite au chapitre 11 de Jean. Jésus continua à faire Ses miracles jusqu'à ressusciter Lazare des morts et ils allèrent aussi loin que d'essayer de tuer Lazare, de détruire la preuve du pouvoir de Christ de ressusciter les morts. Mais alors que l'oeuvre de Christ continuait, ils trouvaient qu'ils perdaient de plus en plus d'influence auprès des gens alors que Christ en gagnait de plus en plus.
« Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui avaient vu ce qu'avait fait Jésus, crurent en lui. Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les Pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait. » ( Jean 11.45-46 )
C'était quand Il ressuscita Lazare des morts. Maintenant l'histoire ne s'arrête pas ici. Certains d'entre eux allèrent vers les Pharisiens et racontèrent les choses que Jésus avait faites à la résurrection de Lazare. À ce moment-là, les chefs des prêtres et les Pharisiens tinrent conseil et dirent :
« Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation. » ( Jean 11.47-48 )
Maintenant remarquez l'argument qui était dans leur coeur et en fait, dans leurs paroles. Ils accusaient tout le temps Jésus de briser le Sabbat; et les voici maintenant en train de dire : « Si nous le laissons faire, tous croiront en lui », et cela fera de tous les hommes des transgresseurs et nous aurons une nation de transgresseurs du Sabbat; et quand la nation sera devenue une nation de transgresseurs du Sabbat, les jugements de Dieu tomberont sur nous et le Seigneur amènera les Romains et anéantira toute la nation.
« L'un d'eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n'y entendez rien; vous ne réfléchissez pas qu'il est dans votre intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas... Dès ce jour, ils se consultèrent pour le faire mourir. » ( Jean 11.49, 50, 53 )
Maintenant pourquoi décident-ils de Le mettre à mort? La raison, c'est qu'ils persistent à dire que Son observation du Sabbat est une transgression du Sabbat. Et maintenant, ils argumentent que s'Il continue à briser ainsi le Sabbat, tous les hommes croiront en Lui, ce qui fera d'eux des transgresseurs du Sabbat et on verra alors toute une nation de transgresseurs du Sabbat; la nation elle-même transgressera le Sabbat. C'est pourquoi, afin de sauver la nation, ils proposent de tuer Jésus. Mais en agissant ainsi, ils tuent le Sauveur. Aussi, afin de sauver la nation, oui, pour se sauver eux-mêmes et la nation, ils détruiraient leur Sauveur et celui de la nation. Alors qui devenait leur Sauveur et celui de la nation? Eux-mêmes. Jésus était le Sauveur de la nation et le Sauveur du peuple s'ils voulaient croire en Lui. Jésus gardait le Sabbat, le signe qu'Il est le Sauveur. Or, maintenant ils rejetaient Son salut, Sa personne, le Sabbat et tout le reste avec Lui, afin de sauver la nation, se faisant donc leurs propres sauveurs et faisant de l'exaltation de soi le chemin du salut, à la place de Christ.

Ainsi, en dernière analyse, le conflit entre Christ et les Pharisiens était de savoir si le salut venait de Christ ou d'eux-mêmes. Ils étaient en voie de Le détruire, Lui, leur Sauveur et Celui de la nation afin de se sauver eux-mêmes et la nation. Tout revenait par conséquent simplement à ceci : est-ce que Christ est le chemin du salut ou est-ce le moi qui est le chemin du salut? Et le Sabbat, selon l'idée de Christ du Sabbat, est le signe du salut en Christ. L'idée de l'homme en ce qui concerne le Sabbat est le signe du salut par soi-même, le salut de soi, par soi, à travers soi et pour soi, toujours le moi. De sorte que dans l'enjeu du Sabbat, aujourd'hui comme en ce temps-là, se trouve impliquée la question : Qui est le Sauveur? Est-ce Christ, par la foi et la puissance de Dieu seul, ou est-ce que ce sont qui se sont nommés eux-mêmes dirigeants d'église, par la puissance et la force d'un gouvernement terrestre?

Ils eurent cependant recours à un autre manège avant d'opter ouvertement pour la violence. Ils Lui tendirent un piège pour L'amener à dire quelque parole ou à donner quelque signe qu'ils pourraient transformer en une accusation de trahison ou de manque de respect envers l'autorité, de manière à le faire tomber entre les mains du pouvoir et de l'autorité romaine. « Alors les Pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. » Et ils se mirent à Le surveiller. « Ils envoyèrent auprès de Lui leurs disciples avec les Hérodiens », comme espions qui feindraient d'être de simples hommes, afin qu'ils puissent se saisir de Ses paroles et Le livrer au pouvoir et à l'autorité du gouverneur. Et ils Lui posèrent cette question insidieuse concernant le tribut, à laquelle Il répondit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Étonnés de ce qu'ils entendaient, ils se turent, et s'en allèrent. » ( Matthieu 22.15-22; Luc 20.20-30; Marc 12.17 ). C'était le mardi précédant la crucifixion. Puis le jour suivant, « les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe; et ils délibérèrent sur les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir. Mais ils dirent : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple, car ils craignaient le peuple » ( Matthieu 26.3-5 ). Et le même jour (mercredi), Judas vint vers les chefs des prêtres et les officiers et offrit de Le leur livrer secrètement. « Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. Dès ce moment, il chercha une occasion favorable pour livrer Jésus en l'absence de la foule. » ( Matthieu 26.15-16 ). Le soir du jour suivant, ils Le capturèrent à Gethsémané, après minuit, et Le conduisirent à Anne, puis à Caïphe, ensuite à Pilate et à Hérode et enfin de retour à Pilate.

Pilate essaya par deux fois de les amener à Le juger eux-mêmes; mais ils répondirent : « Il ne nous est pas permis de mettre aucun homme à mort » ( Jean 18.31 ). « Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir » ( Jean 19.7 ). Et quand Pilate eut insisté, pour la sixième fois, qu'il n'avait point trouvé de faute en Lui, et qu'il eut parlé à trois reprises de Le relâcher, cherchant réellement un moyen de Le relâcher, c'est alors qu'ils s'écrièrent dans leur désespoir : « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. » ( Jean 19.12 ). Pilate prit alors place au tribunal et ils demandèrent que Jésus soit crucifié. Pilate dit : « Crucifierai-je votre Roi? » Et reniant complètement Dieu et tout ce qu'Il avait fait pour eux, ils répliquèrent : « Nous n'avons de roi que César. » ( Jean 19.15 ). Par conséquent, il Le leur livra pour qu'Il soit crucifié. « Et ils l'emmenèrent pour le crucifier. » « Et ils le crucifièrent. »

Ils accomplirent ainsi leur dessein; ils persécutèrent Jésus à mort pour Son observation du Sabbat - ce qu'ils appelaient toujours Sa transgression du Sabbat. Ils détruisirent ainsi le Fils de Dieu, le Sauveur du monde et firent tout ce qui était en leur pouvoir pour cacher au monde les idées divines du Sabbat, afin que les idées humaines puissent prévaloir.

Ils enlevèrent au monde le Fils de Dieu, Son salut et le signe de Son salut, afin qu'ils puissent paraître se sauver eux-mêmes. Mais comment l'ont-ils accompli? Quand Pilate décida de Le libérer et cherchait le moyen de Le relâcher, et qu'ils virent qu'Il était sur le point de leur filer entre les doigts, ils lancèrent alors une accusation de haute trahison, impliquant à la fois Pilate et Jésus; Pilate, s'il le laissait partir, et Jésus, si Pilate émettait un jugement sur le cas.

Maintenant, n'importe qui dans l'empire romain qui se déclarait roi ou prétendait vouloir le faire, ne serait-ce que par un signe ou un mot, devenait tout de suite coupable de haute trahison; car Tibère régnait. Qu'un Juif Galiléen fasse une telle chose était pire que tout. Car les Juifs étaient le peuple le plus indiscipliné sous le joug de Rome et les Galiléens les plus turbulents des Juifs. Et quand ils dirent à Pilate, « Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César », ils lui disaient simplement en d'autres termes : « Voici un Juif, et un Juif Galiléen en plus qui s'est prétendu le roi des Juifs. Nous, les Juifs, l'avons poursuivi en justice devant votre tribunal. Maintenant si vous refusez de porter attention à ce cas et que vous laissez ainsi vous échapper et nous échapper ce prétendu roi des Juifs, quand nous informerons Tibère à Rome qu'un Juif Galiléen s'est désigné comme roi et que nous-mêmes l'avons rejeté et poursuivi devant le tribunal romain, et que vous avez approuvé sa royauté, l'avez laissé partir et avez refusé de nous entendre, vous savez ce qui vous arrivera. Vous savez que ce sera votre ruine. » C'était ce que signifiait leur argument, Pilate savait et ils savaient qu'un tel rapport à Tibère signifiait sa propre mort et rien d'autre pour avoir approuvé la royauté d'un Juif. Et c'est donc par cette menace qu'ils obtinrent que Pilate fasse ce qu'il était déterminé à ne pas faire.

Et en disant « Nous n'avons d'autre roi que César », et en faisant parvenir à Rome le reste le leur rapport, le fait qu'ils se soient unanimement proclamés loyaux à César et que Pilate lui-même soit devenu un traître envers César et les ait renvoyés contre leur gré, vous pouvez voir le poids immense qu'aurait une telle accusation au sein de leurs représentations ou fausses représentations menaçantes auprès de Tibère. C'est ainsi qu'ils atteignirent finalement leur objectif de persécuter Jésus parce qu'Il gardait le Sabbat d'une manière qui ne leur convenait pas.

Mais ce n'est pas la fin de l'histoire. Ils l'ont fait pour sauver la nation de l'emprise des Romains. Ils se sont dits, si nous laissons cet homme s'en aller, tous croiront en Lui et les Romains viendront et ils nous enlèveront notre pays et notre nation pour toujours. Ils ne L'ont pas laissé tranquille et les Romains sont venus et leur ont enlevé leur pays et leur nation pour toujours. Leurs efforts en vue de sauver la nation ont détruit la nation. Les efforts personnels de quelqu'un en vue de se sauver détruiront toujours son auteur.

Mais attachons-nous à leur intention et à leur objectif. Leurs efforts de sauver la nation ont non seulement amené la destruction sur la nation mais le geste même qu'ils posèrent cette nuit-là régla le sort de la nation à tout jamais. Il n'y aurait pas plus de salut pour cette nation comme telle après cette nuit qu'il y en eut pour Sodome quand Lot en sortit. C'était seulement une question de temps avant que la destruction ne survienne. Et considérant cette destruction, Jésus envoya Ses disciples avec l'Évangile éternel de ce même Sauveur qu'ils avaient crucifié, afin d'appeler chaque membre de la nation à titre individuel, à croire en Lui, non seulement pour être délivré du moi mais aussi de la destruction certaine qui devait assurément venir. Ceux qui n'ont pas cru en Lui n'y ont pas échappé.

À partir de ce moment, ils auraient besoin de Jésus-Christ pour leur salut dans cette vie comme dans la vie à venir. Ils étaient tout aussi dépendants de Jésus-Christ pour les sauver de la ruine à venir qu'ils dépendaient de Lui pour les sauver de leurs propres péchés personnels. Et Il leur donna un signe par lequel ils connaîtraient le moment de s'enfuir pour sauver leur vie et échapper à cette ruine :
« Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, alors que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes; que ceux qui seront dans les champs n'entrent pas dans la ville; que ceux qui seront au milieu de Jérusalem en sortent; que celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau. Mais priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de Sabbat. Car ce seront des jours de vengeance. » ( Luc 21.20-22; Matthieu 24.15-20 ).
Ainsi fut scellé le sort de la nation cette nuit-là. Et tout ce que le Seigneur Lui-même pourrait faire par la suite en leur faveur, c'était d'envoyer Son message de salut à toute la nation, à tous les gens, leur disant de croire en Jésus pour être ainsi sauvés de la nation et de la ruine qui devait venir sur toute cette nation incrédule.

Nous avons déjà parlé d'un parallèle actuel à cette suite d'événements. Examinons-le d'un peu plus près maintenant. Depuis près de cinquante ans maintenant, au sein de cette nation [les États-Unis], un peuple, les vrais chrétiens, a donné un message spécial dans lequel les idées de Dieu sur le Sabbat sont défendues avec force, crues et observées. Les Pharisiens et les docteurs de la loi l'avaient vu quand tout a commencé et ils l'ont surveillé depuis lors; et ils ont dit : « Oh, cela ne réussira pas; ce ne sont que des broutilles; leur prédication créera un certain malaise pendant un peu de temps, mais aussitôt qu'ils seront partis, toute la chose s'éteindra et c'en sera fait. » C'est ce qu'ils avaient dit au début et par la suite; mais ils ont vu constamment que cela n'allait pas comme ils le croyaient. Ils ont vu les idées divines du Sabbat s'implanter toujours davantage parmi les gens et se répandre largement. Même si la parole était dite avec faiblesse, il y avait quelque chose dans ces paroles qui les amenait à rester dans l'esprit des gens et dans le coeur d'une personne pendant vingt ans ou plus, pour finalement la conduire à Dieu. Ils en ont été témoins. Et puis ils ont vu qu'ils auraient à prendre des mesures plus actives que cela s'ils voulaient maintenir les idées humaines du Sabbat contre celles du Seigneur, et c'est ce qu'ils ont fait. Ils ont mis en application les lois du dimanche des États à un plus ou moins grand degré, à différents moments et à différents endroits; mais ceci n'arrêta pas la diffusion du Sabbat de Dieu. Il continuait à se répandre. Alors ils se dirent : « Si nous laissons aller la chose et n'intervenons pas auprès de ce peuple, nous deviendrons une nation entière de transgresseurs du Sabbat. Ils iront dans une communauté et prêcheront et ils n'en s'en trouveront que quelques-uns tout au plus, et probablement pas un, pour garder le Samedi; mais ils feront cesser l'observation du dimanche et feront ainsi de cette nation une nation de transgresseurs du Sabbat; cela doit être arrêté ou la nation périra pour avoir brisé le Sabbat; les jugements de Dieu viendront sur le pays et nous détruiront tous. »

C'est pourquoi ils furent forcés de s'adjoindre le pouvoir de la nation pour écraser et bannir à tout jamais, autant qu'il leur était possible, l'idée divine du Sabbat tout en exaltant celle de l'homme. Ils ont essayé petit à petit et de plus en plus d'obtenir l'appui de la législature et du pouvoir national; mais un grand nombre de membres de la législature nationale ont d'abord dit, comme Pilate autrefois : « Nous ne trouvons aucune faute en ceci; nous n'avons rien à faire avec ceci; occupez-vous en vous-mêmes; c'est une controverse qui vous regarde; c'est une question religieuse; et si elle vient jusqu'ici, nous voterons contre elle, chacun d'entre nous. » Des dizaines de représentants firent cette remarque. Alors ces Pharisiens et docteurs de la loi ont dit aux représentants du gouvernement : « Si vous ne faites pas ce que nous vous demandons, si vous ne votez pas pour cette loi du dimanche, établissant ici le dimanche comme Sabbat de cette nation, nous ne voterons plus jamais pour vous aussi longtemps que nous vivrons, pour quelque position que ce soit. » (1)

Alors, exactement comme Pilate en dernier lieu, ces législateurs abandonnèrent leur position et dirent : « Nous le ferons, nous le ferons ». Ils ont pris leur fonction officielle et ont exercé leur mandat de légiférer sur ce cas, devant les menaces de ces Pharisiens et docteurs de la loi. En agissant ainsi, ces Pharisiens et docteurs de la loi ont aussi sûrement tourné le dos à Dieu pour s'unir à César au pouvoir terrestre que les Pharisiens, prêtres et docteurs de la loi autrefois.

L'évangile est la puissance de Dieu pour le salut; la puissance de Dieu appartient à toute personne qui professe l'évangile et celui qui a la puissance de Dieu ne peut en avoir une autre. Aucune puissance ne peut être additionnée à la puissance de Dieu.

Alors celui qui professe l'évangile et fait appel à n'importe quelle autre puissance, renie la puissance de Dieu; et quand il renie la puissance de Dieu et met sa confiance dans la puissance de l'homme, en tant qu'individu ou gouvernement, il met sa confiance dans la puissance humaine au lieu de la puissance divine. Et quand ces gens ont envoyé leurs pétitions et leurs prières au Congrès plutôt qu'à Dieu, ils ont tourné le dos au Seigneur, à la puissance qui accompagne l'évangile et ont tourné leur attention vers l'homme pour obtenir son aide, pour mener à bien cette oeuvre dans laquelle ils étaient engagés.

Et ils ont ainsi amené le Congrès oui, ils ont amené le gouvernement entier des États-Unis à légiférer sur le cas. Ils ont pris le quatrième commandement tel qu'enregistré dans la parole de Dieu et l'ont inscrit dans le compte-rendu officiel des procédures du gouvernement, puis l'ont délibérément changé. Ils ont, de manière définie et volontaire, enlevé le Sabbat du Seigneur, le septième jour, du commandement de Dieu et mis le dimanche de la papauté à sa place. Ils ont dit que les mots « jour du Sabbat » peuvent signifier samedi ou dimanche; ce peut être un jour ou l'autre et nous déclarons que c'est et ce sera le premier jour de la semaine communément appelé dimanche et que c'est là la signification du quatrième commandement.

Ainsi, par l'influence de leurs menaces, les Pharisiens et les docteurs de la loi modernes ont amené l'autorité gouvernementale à faire exactement ce qu'elle a fait autrefois ils ont amené le pouvoir gouvernemental à fouler aux pieds le Sabbat du Seigneur et, autant que c'était en leur pouvoir de le faire, à le bannir de l'existence et à le remplacer par les idées de l'homme. C'est accompli. Tout le monde sur terre sait que c'est chose du passé. Et c'est là que nous en sommes aujourd'hui dans les étapes franchies par Jésus dans Son observation fidèle du Sabbat.

Cette nation se trouve maintenant là où Israël se trouvait quand il a rejeté Jésus-Christ à cause de Ses idées sur l'observation du Sabbat. Ils l'ont fait à l'époque pour maintenir leurs propres idées du Sabbat contraires à celles du Seigneur, et ils l'ont fait pour sauver leur nation. Et nos compatriotes l'ont fait dans le même but. Trois Sénateurs des États-Unis, chacun dans son État, ont précisément mentionné que ceci devait être fait pour le salut de la nation. Deux d'entre eux ont eu plus à faire que n'importe qui d'autre pour faire passer l'idée, et le troisième pas beaucoup moins; les sénateurs Hawley du Connecticut, Colquitt de Georgie et Frye du Maine ont tous trois identifié le salut de la nation comme étant le but de l'établissement du dimanche comme Sabbat suite à ces menaces. (2)

Puis la même chose s'étant passée ici et maintenant par de semblables partis, dans le même but et par les mêmes moyens, nous voilà rendus à ce stade dans l'histoire. Qu'est-ce qui vient ensuite? L'histoire se répétera-t-elle jusqu'au bout? Oui, elle le fera; car tout ceci a été écrit pour nous. Nous sommes maintenant rendus au point où était la nation quand Pilate a cédé et décidé de juger le cas sur lequel il savait ne posséder aucune juridiction. Et lorsqu'ils furent rendus à ce point, le sort de la nation fut scellé. Comme ce qu'ils firent à ce moment-là fixa pour de bon le sort de cette nation pour sa destruction, car la destruction s'en est assurément suivie, ainsi la destruction de cette nation suivra en conséquence de ce qu'elle a fait, aussi sûrement que la destruction de cette nation est survenue en conséquence de ce qu'ils firent cette nuit-là.

Quand cela arriva cette nuit-là et que le sort de la nation fut fixé, le châtiment ne tomba pas immédiatement sur eux. Non; Jésus raconta à Ses disciples qu'ils devraient rendre témoignage de Lui à Jérusalem, en Judée puis à Samarie et dans les parties les plus reculées de la terre. D'abord à Jérusalem et en Judée parce que la ruine les attendait, puis au monde entier. Mais d'abord à Jérusalem et en Judée afin de sauver par cet évangile ceux qui voudraient échapper à une ruine certaine. Et cette nation se trouve maintenant là où se trouvait alors la nation juive. Sa ruine est décidée, elle est fixée; c'est seulement une question de temps avant qu'elle ne vienne.

Mais voici, Jésus a aujourd'hui un peuple qui défend Son Sabbat et l'idée de Dieu du Sabbat telle qu'Il la révèle au monde. Il dit à ce peuple par la voix de l'ange :

« Allez dans le monde entier, ayant un évangile éternel, pour le prêcher à ceux qui habitent la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. » ( Marc 16.15; Apocalypse 14.6-7 ).

Cette question concerne chaque nation, race, langue et peuple, parce que l'influence de cette nation est mondiale, que ce que cette nation a fait dans ce pays entraînera toutes les autres nations dans la même voie perverse et que sa ruine tombera également sur toutes les autres.

Le message est donc maintenant « Allez », et comme autrefois il s'adresse au « monde entier » parce qu'il est destiné à périr. Allez porter l'évangile éternel pour sauver ceux qui voudront être sauvés de la ruine résultant de leurs actions.

Mais avant que ces disciples puissent y aller, Jésus leur a dit :
« Mais vous, restez dans la ville de Jérusalem jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut. » « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. » ( Luc 24.49; Actes 1.87 ).
Ils ne sont pas partis avant que la Pentecôte ne les ait revêtus de la puissance d'en haut. Nous sommes maintenant en présence de la seconde Pentecôte. Nous devons être revêtus de puissance. Chercherez-vous cette puissance? Vous ne pouvez pas être fidèles au Sabbat du Seigneur comme le fut Jésus-Christ sans Sa présence vivante que vous apporte le Saint-Esprit. « Ayez cette pensée en vous qui était en Jésus-Christ. » Le voulez-vous? Voici l'appel : Allez par toute la terre et prêchez cet évangile à toutes les créatures afin que celles qui veulent échapper à la ruine qui viendra certainement et rapidement puissent être sauvées de ce monde . Nous en sommes maintenant là avec cette nation, là où ils étaient lorsqu'ils rejetèrent Jésus-Christ et que le sort de la nation fut fixé. Nous nous trouvons maintenant au point où ils se trouvaient alors, et ce n'est qu'une question de temps avant que cette ruine certaine ne s'abatte sur nous.

Comme le Sabbat du Seigneur -- le septième jour -- est le signe même venant du Seigneur du salut en Jésus-Christ, comme c'est le signe de ce que Christ est pour les hommes, en rejetant le Sabbat du Seigneur, ils rejettent Christ. De même que les Pharisiens en rejetant autrefois Christ ont rejeté le Sabbat du Seigneur, ainsi ces gens rejettent aujourd'hui Christ en rejetant le Sabbat du Seigneur. Car le Sabbat du Seigneur représente Jésus-Christ et Christ représente le Sabbat du Seigneur. À ces hommes d'antan, Il a dit :
« La pierre que les bâtisseurs ont rejetée est devenue la pierre angulaire. » « Voici la pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l'angle. Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. ». ( Matthieu 21.42; Actes 4.11 ).
Et à ces personnes aujourd'hui, Il dit la même chose. Comme leur salut était contenu dans ce qu'ils rejetèrent à l'époque, ainsi le salut de ces gens est maintenant contenu dans ce qu'ils ont rejeté ici même. Il est vrai que les princes de ce monde ne savaient pas jadis ce qu'ils faisaient, car s'ils l'avaient su, « ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de Gloire ». Mais ils l'ont fait. Et maintenant ces personnes ne savaient pas non plus ce qu'elles faisaient. Mais elles l'ont fait, elles aussi.

Elles ne savaient pas jadis ce qu'elles faisaient quand elles condamnèrent et rejetèrent Jésus à cause du Sabbat. Ceux qui ont fait ce grand péché aujourd'hui ne savent pas ce qu'ils ont fait ou ce qu'ils font ils ne savent pas qu'en condamnant et en rejetant le Sabbat, ils condamnent et rejettent également le Seigneur Jésus-Christ. Ils ne savent pas que leur action a scellé le châtiment de cette nation. Ils ne le savaient pas non plus en ce temps-là. Ne l'ont-ils pas pourtant fait? Assurément. Ils n'auraient pas pu le faire avec autant de conviction s'ils avaient su tout cela dès le commencement. Aujourd'hui ils ne savent pas ce qu'ils ont fait; mais ils l'ont fait : et ils n'auraient pas pu le faire avec plus de conviction s'ils l'avaient fait intentionnellement et sciemment, et s'ils avaient cherché à le faire dès le commencement.

Toute cette histoire a été écrite pour l'avertissement et l'instruction des hommes des époques à venir. Et elle ne pourrait être plus applicable ou plus pertinente en aucune époque ou aucun temps qu'en ce jour précis et cette heure aux États-Unis. Le parallèle est complet : Ici les Pharisiens, scribes et docteurs de la loi ont rejeté l'idée divine du Sabbat et ont établi celle de l'homme. L'idée divine de ce sujet est clairement définie : « Le septième jour est le Sabbat du Seigneur ton Dieu ». L'idée humaine est et est déclarée être : « Le dimanche est et sera le Sabbat », prenant clairement la place du Sabbat du Seigneur tel que défini par le Seigneur Lui-même.

De plus aujourd'hui, les deux groupes religieux les plus éloignés dans leur profession de foi, les Protestants et les Catholiques, se sont unis comme les Pharisiens et les Hérodiens pour obtenir le contrôle de l'autorité gouvernementale afin de réaliser leur objectif d'anéantir l'idée du Seigneur sur le Sabbat et d'exalter celle d'un homme, même celle de « l'homme du péché ». Aujourd'hui ces gens, comme ceux d'autrefois, ont accompli leur objectif face à l'autorité gouvernementale en les menaçant de les ruiner politiquement, comme ils le firent jadis avec Pilate. Et de nos jours, dans de nombreuses parties du pays, ces Pharisiens persécutent ceux qui défendent l'idée du Seigneur à propos du Sabbat, telle qu'exprimée dans Ses propres paroles, exactement comme les Pharisiens d'antan persécutèrent Jésus parce qu'Il faisait la même chose. Aujourd'hui, ces Pharisiens surveillent et épient ceux qui sont loyaux envers l'idée divine du Sabbat, exactement comme ils surveillèrent et espionnèrent Jésus pour la même chose. Aujourd'hui, ces Pharisiens font tout ceci pour amener les vrais chrétiens à faire des compromis ou à abandonner l'idée du Seigneur concernant le Sabbat et à adopter l'idée de l'homme, qui n'est que l'idée de l'homme du péché, comme le firent autrefois les Pharisiens pour amener Jésus à faire la même chose.

Et ayant maintenant la puissance du gouvernement de leur côté et sous leur contrôle, ils l'utiliseront comme les Pharisiens jadis pour persécuter à mort tous ceux qui ne voudront pas abandonner l'idée divine du Sabbat et adopter celle de l'homme du péché. ( Apocalypse 13.15 ).

Mais nous sommes des plus heureux maintenant de savoir et de voir ces Pharisiens découvrir qu'il y a aujourd'hui des gens qui ressemblent tellement à Jésus que lorsqu'ils seront persécutés pour leur faire abandonner le Sabbat du Seigneur et adopter celui de l'homme, ils tiendront ferme. Nous sommes contents de savoir qu'il y a aujourd'hui des gens qui ressemblent tellement à Jésus que lorsqu'ils se conforment strictement à l'idée divine du Sabbat et sont par conséquent de fidèles observateurs du Sabbat, ils sont encore persécutés et emprisonnés comme étant des transgresseurs du Sabbat. Et nous sommes particulièrement joyeux de savoir que ces gens ressemblent tellement à Jésus que lorsque les Pharisiens modernes les suivent et les épient comme les autres le firent avec Jésus, ils voient exactement ce qu'ils recherchent, comme les autres Pharisiens le virent quand ils surveillaient Jésus.

Nous espérons sincèrement que ces gens seront encore tellement comme Jésus qu'ils endureront la persécution jusqu'à la mort comme Il l'a fait, plutôt que de faire des compromis ou de dévier, ne serait-ce que d'un cheveu, de leur allégeance envers l'idée divine du Sabbat, ou d'adopter sur ce point l'idée humaine du Sabbat à la place de celle de Dieu ou même en parallèle avec celle du Seigneur. Car mettre l'idée de l'homme au même niveau que celle du Seigneur, c'est la mettre instantanément à la place de celle du Seigneur. Il est écrit à propos des Vaudois qui gardaient le Sabbat : « Plusieurs, au sein du vrai peuple de Dieu, avaient été si troublés que, tout en observant le Sabbat, ils s'étaient abstenus de travailler le dimanche. » (La tragédie des siècles, p. 67). Dieu nous garde qu'aucun membre du vrai peuple de Dieu de nos jours ne s'égare ainsi! Il est beaucoup mieux d'être comme Jésus et de mourir pour notre allégeance envers la vérité divine que de vivre en faisant des compromis avec les mensonges et les abominations des Pharisiens et des Hérodiens, soutenus par l'autorité gouvernementale.

« C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus, qui a été fidèle à celui qui l'a établi. » ( Hébreux 3.1-2 )

Notes de bas de page
  1. Voici un exemple de ces menaces. Il était attaché aux « pétitions » envoyées par les églises Presbytériennes de New-York.:

    « Résolu que nous nous engageons par la présente et conjointement, à dorénavant refuser de voter ou de soutenir, pour n'importe quelle fonction ou position de confiance, quelque membre du Congrès, Sénateur ou Représentant, qui votera pour une aide supplémentaire de quelque sorte à la Foire Mondiale excepté selon les conditions stipulées dans ces résolutions. » (Registre du Congrès, 25 mai 1892, p. 5144)

  2. Le Sénateur Hawley a dit :

    « En ce jour même et en cette heure, je ne voudrais pas pour le profit matériel des dix expositions, avoir sur mes épaules la responsabilité d'avoir pris une mauvaise décision en ce qui pourrait être un point tournant dans l'histoire des États-Unis. Ouvrez l'Exposition le dimanche et il n'y aura plus de retenue... Je vous demande de considérer ce qui est d'une importance infinie pour le salut d'une nation, le sentiment grand et profond de l'obligation religieuse. » (Registre du Congrès, 12 juillet 1892, p. 6699-6700)

    Le Sénateur Colquitt a dit :

    « Sans législation relative aux grands débats qui se déroulent dans ce pays, sans l'interférence des baïonnettes, sans l'appel à la milice, sans l'implication des forces armées, s'il existe un palliatif, s'il existe un geste préventif, s'il y a un geste de retenue, s'il y a un remède qui peut guérir tous ces éléments discordants de lutte et de violence, c'est l'observation du jour du Sabbat et aussi l'observation des restrictions de notre foyer. » (Id., 13 juillet 1892, p. 6755)

    Le Sénateur Frye a dit :

    « Je crois que le salut de ce pays dépend de la proximité avec laquelle il se rapproche du Sabbat des premiers temps. Nous avons erré de plus en plus loin de lui. Plus vite nous y reviendrons, mieux ce sera pour notre République. » (Id., 12 juillet 1892, p. 6703)