Le Message du troisième ange I (1893)

Sermon #1

« VOUS CONNAÎTREZ LA VÉRITÉ »

Alors que nous commençons notre étude biblique, je pense qu'il serait bien de passer cette heure, peu importe le rythme, à considérer ce pourquoi nous sommes venus ici et comment nous allons bénéficier de ces études. Je suppose que chaque personne est venue ici en s'attendant à entendre des choses auxquelles nous n'avions jamais pensé auparavant et non seulement en s'attendant à entendre des choses auxquelles nous n'avions jamais pensé auparavant, mais en s'attendant à apprendre des choses auxquelles nous n'avions jamais pensé auparavant. Il est très facile d'entendre des choses auxquelles nous n'avions jamais pensé auparavant, cependant nous n'apprenons pas toujours ce que nous entendons; je suppose que nous sommes venus ici en espérant apprendre des choses auxquelles nous n'avions jamais pensé auparavant. Ceci revient simplement à dire que nous sommes venus en nous attendant à ce que le Seigneur nous donne de nouvelles révélations de Lui-même, de Sa Parole et en même temps de Ses voies. Je suis venu pour cela.

Le texte qui suit est un bon conseil pour nous tous : « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point. » ( Marc 10.15 ). Ainsi nous sommes venus pour apprendre des choses sur le royaume de Dieu, pour recevoir les choses du royaume de Dieu, des choses nouvelles et anciennes, des choses anciennes d'une nouvelle manière, et des choses nouvelles d'une nouvelle manière; quiconque ne le recevra pas comme un petit enfant n'y entrera pas, il ne peut y entrer. Il s'ensuit que nous devons tous venir ici et nous asseoir aux pieds de Christ, en Le considérant comme notre professeur, nous attendant de recevoir ce qu'Il a à nous dire, y venant comme un petit enfant. Car non seulement ce texte parle de ceux qui recevront le royaume de Dieu, mais le texte nous est présenté également dans Matthieu de manière à inclure tout le temps qui suit notre réception initiale du royaume de Dieu.

« En ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. » ( Matthieu 18.1-3 )

Maintenant si quelqu'un devait dire que l'autre texte se rapporte à ceux qui reçoivent le royaume de Dieu pour la première fois et admettent la vérité qu'ils ne peuvent le recevoir que comme un petit enfant, confessant qu'ils n'en connaissent rien personnellement, et ne peuvent arriver à le connaître par eux-mêmes, ce verset montre que cela va plus loin encore et que l'idée s'applique même après avoir reçu le royaume de Dieu. Car, afin d'être convertis, nous devons être comme un petit enfant, recevant le royaume de Dieu comme un petit enfant, et assumant que nous ne connaissons rien de nous-mêmes, que nous n'avons aucune sagesse qui nous soit propre. Ce n'est pas notre propre sagesse qui peut rendre ces choses claires pour nous, qui peut ouvrir le chemin par lequel nous pourrons comprendre correctement le royaume tel qu'il est. Nous devons laisser toute notre sagesse de côté afin de le gagner, et devenir comme un petit enfant par notre conversion. « Si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. » À quel genre d'enfants fait-on allusion? À de petits enfants. Les petits enfants n'ont pas beaucoup l'orgueil d'avoir raison. Les plus âgés ne sont pas aussi prêts à apprendre. Ceci nous est donc donné comme un modèle et un exemple de la manière dont nous devons aborder la Parole de Dieu afin d'apprendre.

La connaissance

Il y a un autre verset qui nous dit la même chose et d'une manière peut-être plus forte. « Si un homme pense savoir quelque chose, il ne connaît rien encore comme il devrait le connaître. » ( 1 Corinthiens 8.2 ). Combien de gens cela englobe-t-il? N'importe quel homme, tous ceux qui sont venus ici. N'importe qui donc qui est venu ici, qui pense qu'il sait quelque chose, combien de gens cela fait-il? Qui pense savoir combien de choses? Qui pense savoir quoi? « Quelque chose. » Cela couvre-t-il alors toutes choses? Oui monsieur. Alors le texte couvre tous les gens et toutes les choses que l'on peut connaître. Alors si quelqu'un d'entre nous pense savoir quelque chose, que connaît-il? Il ne connaît rien comme il devrait le connaître.

Bien donc, nous serons tous d'accord que ceci est vrai, n'est-ce pas? Prenez-le pour principe. Si vous êtes venus ici en pensant que vous connaissiez quelque chose, vous devez décider que vous ne savez rien comme vous le devriez. Alors aborderons-nous cette étude de cette manière? Viendrons-nous à cette étude demain, le jour suivant et chaque fois que nous viendrons ici en prenant pour acquis que nous ne savons rien comme nous devrions le savoir. Il m'importe peu que ce soit le plus vieux pasteur dans nos rangs; il doit venir et dire : « Je ne connais rien comme je devrais le connaître; toi, enseigne-moi. » Et nous apprendrons, chaque personne qui entre dans cette maison avec cette attitude tirera quelque chose de la leçon qu'elle entend. Et ceci inclut le pasteur le plus âgé dans nos rangs; il apprendra davantage que tout le reste d'entre nous s'il prend cette attitude. Combien de temps cela durera-t-il? Dépasserons-nous le temps alloué à ce séminaire, pensez-vous? Non monsieur. Très bien alors, la chose est réglée pour toute la durée de ce séminaire, si nous pensions connaître quelque chose.

Il y a des choses que nous pensions connaître assez bien. S'il y a une chose que nous pensions savoir, mettons-la de côté, nous ne savons rien. Nous apprenons toujours davantage à partir des textes que nous pensions déjà connaître le mieux. N'oubliez jamais cela. Nous apprenons toujours davantage à partir des textes avec lesquels nous sommes les plus familiers. Alors ne voyez-vous pas que si quelqu'un prend un texte ou une pensée, l'étudie pendant un long moment, et pense qu'il en a saisi toute l'idée, il ne fait que fermer la porte devant lui? Quand il dit : « Maintenant je la connais », il se prive d'apprendre ce qui se trouve en réalité dans le texte.

Dans les leçons qui ont précédé, frère Porter nous a parlé de l'objectif que Dieu a de nous faire connaître ces choses. De quel genre d'objectif était-il question? D'un « objectif éternel ». Et l'Écriture est pour nous l'expression de Ses pensées en rapport avec cet objectif éternel. L'Écriture est l'expression des pensées de Dieu en rapport avec cet objectif, son exécution, son établissement et la révélation de cet objectif. Bien donc, de quel genre d'objectif s'agit-il? Un objectif éternel. Combien profondes alors sont Ses pensées? Jusqu'où va cet objectif? Il est éternel. Combien profondes alors sont les pensées exprimées dans les Écritures? Elles sont éternelles. Dans combien de passages? Dans chacun d'eux. Alors cela prend toutes les Écritures qui ont été écrites pour que le Seigneur puisse nous communiquer ce qu'Il veut nous dire, pour nous faire connaître Son objectif éternel. Oui monsieur. Alors combien profonde est la pensée de chaque passage de l'Écriture et les paroles qui sont utilisées pour le dire? Elles sont éternelles. Aussitôt donc qu'un homme saisit l'une de ces pensées et pense qu'il la connaît et l'a maintenant saisie, à quel point est-il prêt de comprendre? À quelle distance est-il de saisir la pensée qui est réellement là, de capter la pensée qui est dans ce passage? (Des voix : « Aussi loin que sa pensée l'est de la pensée de Dieu. ») Quand il dit : « J'ai la vérité, j'ai saisi la pensée », il vient de fermer son propre esprit à la sagesse de la connaissance divine, en se mettant lui-même et sa propre pensée à la place de Dieu et de Ses pensées. L'homme qui fait cela ne peut plus rien apprendre. Ne voyez-vous pas qu'à cet instant même, il se prive pour toujours d'apprendre?

Les expressions de la pensée véhiculées dans les déclarations des Écritures sont comme les profondeurs de l'éternité. Alors quelle limite pouvons-nous nous imposer dans l'étude de ces profondeurs? Aucune limite du tout. Cela ne nous montre-t-il donc pas le splendide portrait et la grande perspective que la pensée éternelle et totale de Dieu est largement ouverte devant nous afin que nous l'étudiions? Bien donc, n'oublions pas que c'est le champ d'étude dans lequel nous allons entrer.

Nous nous sommes attardés sur ce sujet pendant un bon moment, alors faisons attention à ne pas penser que nous savons quelque chose; soyons sûrs de ne pas avoir été envahis par l'idée de penser que nous savons quelque chose comme nous devrions le savoir. Décidons simplement maintenant par la parole de Dieu que nous ne connaissons pas cette chose du tout. Il y a de la connaissance à saisir pour nous dans chaque ligne de pensée. Et jusqu'à ce que toutes les profondeurs et éternités soient passées, nous ne serons jamais parvenus à l'endroit où nous aurons le droit de penser que nous connaissons telle chose et que nous en avons terminé avec elle, n'est-ce pas? Bien, je suis content de savoir que nous avons un tel sujet à étudier et autant de temps pour l'étudier (l'éternité). Alors réjouissons-nous de l'entamer. Nous aurons ce texte avec nous aussi longtemps au moins que nous demeurerons dans ce monde; et il ne disparaîtra pas ensuite; il perdra cette forme évidemment; la Bible, la parole de Dieu sous cette forme disparaîtra. Aucun doute que ces Bibles seront brûlées comme n'importe quel autre livre de papier et de cuir. Mais la parole de Dieu ne sera pas brûlée. Le texte sous cette forme (imprimée) durera aussi longtemps que le monde, mais après cela, il existera encore sous cette forme (le corps). Ce texte restera donc avec nous tout le temps, et même pour l'éternité. « Si n'importe quel homme pense savoir quelque chose, il ne connaît rien encore comme il devrait le connaître. » Non, aucun homme ne le connaît. N'en êtes-vous pas heureux, frères, n'en êtes-vous pas heureux?

La vérité

Mais nous ne devons pas nous attarder trop longtemps sur l'un de ces textes car il y a plusieurs textes que nous voulons aborder ce soir. Reprenant la pensée que nous avons touchée il y a un moment, nous sommes venus ici en espérant apprendre beaucoup de choses qui sont nouvelles et beaucoup de nouvelles choses concernant ce que nous avons appris auparavant. Nous ne sommes pas venus cependant pour apprendre autre chose que la vérité. C'est ce que nous voulons. La seule chose dans laquelle se trouve quelque puissance, la seule chose qui renferme quelque bien, la seule chose où l'on puisse trouver quelque force sanctifiante, c'est la vérité et la vérité telle qu'elle est en Jésus évidemment, car la vérité ne se trouve pas ailleurs. Venant donc avec ce but en tête de ne rien connaître d'autre que la vérité, c'est tout ce que nous allons étudier et c'est tout ce que nous allons sonder. Ce n'est pas de vos affaires ni des miennes de savoir si une chose est ancienne ou nouvelle, ou qui l'a dite à ce séminaire, ou encore si c'est à nous de l'étudier ou à quelqu'un d'autre, n'est-ce pas? La question que nous devons nous poser, c'est : Est-ce la vérité? Si c'est la vérité, alors prenez la parole du Seigneur telle qu'il nous l'a donnée, peu importe qui l'a dite, peu importe la manière dont elle a été apportée, peu importe qu'elle ait été amenée d'une façon complètement contraire à nos attentes, les probabilités sont que ce sera le cas, puisque « vos voies ne sont pas mes voies » dit le Seigneur. Car lorsque nous avons décidé qu'elle viendrait de telle manière, nous pouvons nous attendre à ce qu'elle vienne autrement.

Le Seigneur ne permettra à personne de le Lui dicter Sa conduite ou d'établir des plans pour Lui. Considérons le Seigneur dans ce texte : « Ô Dieu, en vérité tu es un Dieu qui te cache! » Nous ne pouvons Le voir; Il se cachera; nous ne pouvons fixer la manière dont Il fera les choses en tout temps; alors le mieux, c'est que nous Le laissions agir à Sa façon, et être en position de le faire tout le temps. Nous serons ainsi en parfaite sécurité. Alors nous n'aurons jamais besoin d'être anxieux, ni de nous mêler de Sa gestion. Il est toute sagesse; tout marche droit avec Lui, et nous nous tenons simplement prêts à Le regarder agir à n'importe quel moment. Et nous n'avons rien à faire que de nous réjouir de Le voir ainsi faire les choses. J'ai été grandement béni en étudiant la Bible et en Le regardant agir. Et c'est au moment où tout est le plus obscur et le plus mystérieux que l'étude est la meilleure, parce qu'elle nous tire hors de nous-même pour Le voir à l'oeuvre. Si nous pouvions toujours prévoir la chose, ce ne serait pas intéressant. C'est au moment où tout est le plus obscur que nous pouvons voir le plus intensément et avec le plus d'intérêt comment le Seigneur redresse les choses.

Ainsi nous devons apprendre la vérité seulement, peu importe qui l'apporte le Seigneur la dira bien sûr , peu importe qui la dit, ou la façon dont elle vient; si nous la connaissions auparavant, remercions Dieu que quelqu'un d'autre la connaisse maintenant. Si nous ne la connaissions pas auparavant, remercions le Seigneur que nous la connaissions maintenant. La seule question à poser reste : Est-ce vrai? Vous connaissez tous ces versets de 2 Thessaloniciens 2.9-10 : « L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. » Pourquoi fait-il tout cela pour ces gens? Parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité. Satan n'aura jamais la chance de travailler avec tous ses signes et ses prodiges mensongers, et toutes les séductions de l'iniquité contre quiconque aimera la vérité et recevra l'amour de la vérité. Non monsieur. Parce que Jésus l'a dit : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. » ( Jean 8.32 ) Alors pour quiconque reçoit l'amour de la vérité, cela le rendra libre. Alors celui en qui Satan doit produire toutes sortes de signes et de prodiges mensongers, est-il libre? Non, c'est un esclave effrayé. Aussi longtemps que nous aurons résolu dans notre esprit que la seule chose que nous chercherons ou attendrons, c'est la vérité, et que nous l'aimerons parce qu'elle est la vérité, et que nous l'adopterons parce qu'elle est la vérité, alors nous n'avons pas besoin d'être inquiets de savoir si Satan réussira ou non à nous tromper.

Remarquez la dernière moitié du verset : l'effet de la vérité est de nous rendre libres. La première moitié constituerait la plus belle promesse de la Bible, si nous pouvions mesurer les promesses. Mais nous ne le pouvons pas parce qu'elles toutes aussi importantes les unes que les autres. Ce sont toutes des pensées de Dieu et Ses pensées sont éternelles. Or, c'est une excellente promesse. « Vous connaîtrez la vérité. » C'est là, il me semble, la promesse la plus merveilleuse. « Vous connaîtrez la vérité. » Vous pensez la connaître? Vous vous demandez si vous la connaissez? Vous vous demandez si telle ou telle chose est vraie? Non monsieur. « Vous connaîtrez la vérité. » C'est la promesse de Jésus-Christ pour vous et moi, que lorsque nous Lui ferons confiance et Le suivrons, nous connaîtrons la vérité. Et aussi certainement que nous nous abandonnerons à Lui et Le suivrons, Il s'occupera de nous faire connaître la vérité et nous Lui faisons c onfiance à cet égard.

« Et Jésus dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples : vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » ( Jean 8.31-32 ) Maintenant comment pouvons connaître la vérité? Persévérez dans Sa parole, soyez vraiment Ses disciples et vous connaîtrez la vérité. Et Sa parole est la parole de vérité. « Vous connaîtrez la vérité. » Nous voulons nous attacher à cette promesse. Il me semble que si cette promesse était la seule dans la Bible, ce serait tout ce dont nous aurions besoin. « Vous connaîtrez la vérité. » Parce que Christ l'a promis, elle est pour vous et pour moi, lorsque nous Le suivons et que nous nous abandonnons à Lui. Et parce qu'il en est ainsi, il me semble que nous devrions être les gens les plus heureux sur terre, à cause de cette promesse qui nous a été donnée : « Vous connaîtrez la vérité. »

Il y aura assurément beaucoup d'occasions; il y en a eu certainement dans les premières leçons qui ont été données, des occasions pour que des personnes dans les classes disent : « Bien, mais est-ce vrai? » Il est probable qu'une occasion se présentera pour que quelqu'un dise : « Bien, je ne sais rien de tout cela. » Et avant que les six semaines soient passées, le Seigneur nous aura sans aucun doute donner des occasions innombrables d'étudier Sa parole et Ses voies, des moments impossibles à dénombrer au cours desquels nous serons appelés à dire : « Bien, mais est-ce vrai? » Quelle est la promesse? « Vous connaîtrez la vérité. » Maintenant le Seigneur ne veut pas que nous acceptions ces choses parce que quelqu'un les dit. Dieu ne veut pas que nous ajoutions quand quelqu'un dit une chose : « Bien, c'est vrai parce qu'un tel l'a dit. » Ce n'est pas cela. Nous devons savoir que c'est vrai, parce que Dieu l'a dit. Et je dis que la promesse nous est donnée : « Vous connaîtrez. » L'occasion viendra où des questions surgiront : « Est-ce vrai? Qu'en est-il de ceci? » Mais cette question trouve sa réponse dans la promesse. Voilà la question, mais la promesse l'accompagne. Ne l'oubliez pas. Jésus a dit que chaque fois qu'une question surgira, « Vous connaîtrez la vérité. » Alors quand la question surgira par suite d'une réflexion amenée dans la leçon, quelle sera notre réponse? Que devrons-nous alors considérer? Quelle position devrons-nous alors prendre? Voilà un frère qui prendra la parole un jour et fera peut-être une déclaration, lira un passage ou deux, trois passages, et saisira une idée nouvelle pour moi, et la question surgira : Est-ce vraiment ainsi? Quelle est la réponse qui m'est adressée? « Vous connaîtrez la vérité. » Alors que dois-je faire exactement avec cette nouvelle pensée, avec cette nouvelle interrogation? Ne dois-je pas retenir cette question, cette nouvelle idée, qui est pour moi une nouvelle idée. Ne dois-je pas la présenter à Christ et Lui demander si c'est la vérité? Ou serais-je mieux d'aller vers certains frères et de leur demander : « Qu'en pensez-vous? Frère A a dit ceci et cela. Quelle est votre opinion? C'est nouveau pour moi et j'ai des doutes. » « Bien, je doute aussi » dit l'autre frère. Alors, ce ne peut être ainsi, bien sûr; voilà, c'est réglé; ce n'est pas vrai. Ce qu'il en pense n'est pas de votre affaire.

Je me souviens d'une fois, lors d'un camp-meeting, où un frère avait lu certains textes de l'Écriture, l'un après l'autre c'était à peu près tout ce qu'il avait fait; c'était une lecture biblique; mais les pensées qu'il apporta dans cette lecture biblique étaient nouvelles pour un grand nombre de gens dans l'auditoire. À peu près une demi-douzaine de personnes vinrent en groupe me trouver et me demandèrent : « Alors frère Jones, qu'en pensez-vous? » Je leur répondis : « Ce que j'en pense n'est pas de votre affaire; vous, qu'en pensez-vous? » « Bien, nous ne savons pas trop quoi en penser » répliquèrent-ils. Alors je leur dis : « Cherchez. » Supposons que je leur aurais dit que je n'y croyais pas, ils seraient alors partis en disant : « Je n'y crois pas parce que frère Jones a dit qu'il n'y croyait pas. » Supposons que je leur aurais dit que c'était vrai; ils auraient dit : « C'est vrai; frère Jones a dit que c'était vrai. » Aussi je vous propose de ne rien dire sur ce que je pense. Ce n'est pas de votre affaire : il vous faut connaître pour vous-mêmes ce qu'est la vérité. C'est la position que je me propose de prendre à ce séminaire. J'espère y trouver des choses qui seront nouvelles. Je n'ai encore jamais vu une réunion où nous avons étudié la Bible et où le Seigneur ne nous a pas donné quelque chose de nouveau, de beau, de grand et de glorieux. Mais la position que je me propose de prendre se trouve directement basée sur cette promesse : « Vous connaîtrez la vérité. »

Objections contre la vérité

Mais je découvre qu'il y a des gens, et vous aussi, sans aucun doute, qui semblent avoir cette idée que la seule façon sure de connaître la vérité, c'est de susciter toutes les objections possibles pour ensuite demander à quelqu'un d'autre d'y répondre. Mais quand j'ai soulevé et présenté toutes les objections que je connais sur un point de vue et qu'elles ont toutes reçu réponse, suis-je alors sûr que c'est la vérité? En suis-je sûr? Non, parce qu'il y a des objections auxquelles je n'ai jamais pensé. Comprenez-vous? Par conséquent, comment puis-je avoir la certitude que c'est la vérité avant que toutes les objections possibles aient été posées par chaque être dans l'univers puis-je en être sûr auparavant? Et quand elles auraient toutes reçu réponse, cela me rendrait-il certain que c'est ainsi? Si c'était le cas, comment pourrais-je vivre assez longtemps pour entendre les réponses à toutes les objections possibles? Pouvons-nous réellement obtenir la vérité de cette manière? Non monsieur. À quoi cela sert-il de vous engager sur une route dont vous n'atteindrez jamais la fin, et qui est évidemment une fausse route? Il aurait été mieux de ne pas vous y engager du tout.

Autre chose. Peut-on avoir quelque objection envers la vérité? Pensez-y comme il faut. Quand une idée est présentée, allons-nous dire, vous et moi : « J'y vois une objection »? Est-ce la position que nous devons prendre? Non; nous devons nous demander si c'est la vérité; et si elle l'est, il ne peut y avoir d'objection contre elle. Notre objection est une fausseté. Ne voyez-vous pas? La chose que nous devons nous demander, c'est : « Est-ce la vérité? »

Ensuite, une autre façon pour les gens d'obtenir la vérité, c'est d'en écouter les deux versions. Vous l'avez vous-mêmes entendu : « C'est un côté de la médaille », disent-ils, « mais maintenant j'aimerais entendre l'autre côté avant de prendre une décision. » Qu'est-ce qu'un côté de la vérité? Bien, voici un côté de la vérité et voilà l'autre côté de la vérité; alors où est la vérité? Si vous allez de l'autre côté de la vérité, c'est l'erreur. J'ai entendu un côté [de la vérité] et je veux entendre l'autre côté. Alors comment puis-je arriver à dire ce qui constitue la vérité? Mais supposons que j'aie réellement entendu la vérité (et c'est à cela qu'elle sert) et que je ne sois pas satisfait avant d'avoir entendu l'autre côté. Qu'est-ce que l'autre côté? Si le premier côté est la vérité, à quoi correspond l'autre côté? À l'erreur. Alors pouvons-nous mieux décider de ce qu'est la vérité en écoutant un tas de mensonges? « Bien, dira quelqu'un, j'ai entendu votre version de la vérité et elle me semble vraie mais je veux entendre l'autre version! » La vérité est la parole de Dieu. Puis il propose d'entendre l'autre version, afin de savoir si elle est vraie ou non, comparant la vérité avec un tas de mensonges, utilisant ainsi un tas de mensonges comme test pour la vérité.

Nous ne voulons pas entendre l'autre côté. Tout ce que nous voulons, c'est la vérité. Voici un côté de la vérité et voici l'autre côté de la vérité. Il écoute les deux côtés selon son propre plan; ensuite comment parvient-il à la vérité? De sa propre façon. Il a entendu ceci et cela. Où est la vérité? Il doit la découvrir d'une certaine manière. Ne va-t-il pas comparer un côté avec l'autre, les mettre sur une balance, peser l'un contre l'autre et juger où est la vérité? Bien, quand il a fait cela, peut-il savoir qu'il possède la vérité? Est-il sûr que c'est la vérité? Est-ce que mon esprit, mon jugement, ma capacité de peser les arguments et de décider de la vérité peut constituer un test infaillible pour la vérité? Le jugement d'un homme, ses facultés, constituent-ils le test de vérité? Quand nous voulons tester la vérité pour savoir si elle vraie, le test doit être infaillible. N'est-ce pas? Ce doit être un test qui n'échoue jamais. Pour discerner la vérité et la déclarer telle, ce doit être un test qui n'échouera jamais en aucune circonstance devant dix mille arguments et erreurs. Celui que nous devons utiliser pour tester la vérité doit être tel qu'il trouvera la vérité parmi dix millions d'opinions diverses et l'identifiera sans échouer une seule fois parmi toutes les pensées pouvant provenir des hommes. N'est-ce pas ainsi? L'esprit de l'homme, nous le savons, ne peut servir de test à la vérité. C'est seulement sa propre idée de la vérité qu'il adopte. « Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit le Seigneur. »

Maintenant frères, il y a deux raisons pourquoi ce système ne pourrait pas fonctionner, même s'il était correct. L'une, c'est que la vérité divine se développe si rapidement que nous n'avons pas le temps de courir toutes les objections et d'écouter tous les arguments des deux partis, car nous serions toujours en retard si nous écoutions tous les arguments et toutes les objections. Mais nous ne voulons pas être dans cette position quand la période de probation prendra fin. Le temps est trop court pour cela, et nous serions laissés derrière. Mais voici la promesse : « Vous connaîtrez la vérité. »

L'Esprit de vérité

Voyons Jean 14.16-17 : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité. » L'Esprit de quoi? De vérité. Ô merci Seigneur pour cette promesse : « Je prierai le Père »! Que fait Christ ce soir pour nous qui sommes ici à cette conférence? Il prie le Père. Il nous enverra le Consolateur? L'Esprit de vérité. Quelle position devons-nous prendre avant de nous présenter en classe chaque jour? Nous devons prendre part à cette prière afin d'avoir l'Esprit de vérité, n'est-ce pas?

Ainsi Jésus prie et, en passant, puisque Jésus le fait, ne sommes-nous pas en bonne compagnie quand nous le faisons? Passons beaucoup de temps en Sa compagnie durant ce séminaire. Passons beaucoup de temps avec Lui. Qu'en dites-vous? (Auditoire : « Amen. ») Je prierai le Père et Il vous donnera. Il ne dit pas : Je prierai le Père afin qu'Il puisse le faire, comme si cela devait être décidé après qu'Il a prié; mais Je prierai le Père et Il vous Le donnera. Évidemment Sa prière est entendue, car Il intercède pour nous. Il présente nos prières selon la volonté de Dieu. Ainsi donc Il a prié et nous prions afin qu'Il puisse nous donner ce Consolateur et Il le fait. Quand nous demandons, nous savons que nous recevrons parce qu'Il l'a dit. Si nous demandons quoi que ce soit selon Sa volonté, que se passe-t-il? Il nous entend. Et c'est là la confiance que nous avons en Lui ce soir. C'est là la confiance que nous avons en Lui que si nous demandons quelque chose selon Sa volonté, Il nous entend. Alors, si nous avons confiance dans le Seigneur, nous pourrons apprécier ce séminaire. Demandons n'importe quoi selon Sa volonté et Il nous écoute. De plus, c'est Sa volonté que nous ayons le Saint-Esprit. Nous pouvons ensuite aller à Lui chaque jour, et à toute heure du jour, Lui demandant cet Esprit de vérité et savoir que nous Le recevons, savoir qu'Il nous entend; et si nous savons qu'Il nous entend, nous savons que nous avons obtenu les requêtes que nous avons désirées de Lui.

Maintenant mettons toutes ces choses ensemble. Nous demandons quelque chose selon Sa volonté et Il nous entend. Chaque fois que nous demandons, Il nous entend. Puis quand Il entend, alors quoi? Nous savons que nous pouvons l'avoir ou nous savons que nous l'avons? Que nous l'avons! Ensuite que devons-nous faire? Quand nous avons demandé selon Sa volonté, nous savons qu'Il nous entend. Et nous avons ce que nous avons demandé; ensuite que devons-nous faire? Le remercier pour cela. Alors chaque matin, avant de venir à ce séminaire, demandons au Seigneur le Saint-Esprit selon Sa volonté; L'ayant demandé, abandonnons-nous totalement au Seigneur et remercions-Le que ce soit fait, et venons ici en nous attendant à ce qu'Il nous enseigne et qu'Il enseignera le professeur et nous enseignera par son intermédiaire.

« Afin que Je demeure avec vous. » Comment longtemps? Éternellement. Bien. L'Esprit de vérité est capable de prendre la vérité et de nous la faire connaître à n'importe quel moment, au milieu de dix mille fois dix mille phases d'erreur. Pendant combien de temps? Éternellement. N'est-ce pas merveilleux? N'est-ce pas une belle promesse qu'Il nous donnera l'Esprit de vérité et qu'Il restera en nous pour toujours? « L'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. »

« Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira » ( Jean 16.13 ). Que fera-t-Il? Il vous conduira. Il le fera. C'est sûr. Quand Il viendra, Il le fera. Bien frères, pourquoi ne pas Lui faire confiance alors? Mettons ces trois choses ensemble : « Vous connaîtrez la vérité », « Je prierai le Père » et « Il vous conduira. » Alors ne pouvons-nous pas Lui faire confiance? Ne pouvons-nous pas Lui abandonner toutes choses sur-le-champ et sans une seule hésitation à propos de quoi que ce soit? « Vous connaîtrez la vérité. » « Le Père vous donnera l'Esprit de vérité et Il vous guidera. » Alors ne Lui céderons-nous pas toutes choses, Lui faisant confiance et attendant de Lui qu'Il nous guide dans chaque étude que nous aurons ici?

« Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité : car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous montrera les choses à venir. » ( Jean 16.13 ). Il nous montrera les choses à venir. Le Seigneur ne veut-Il pas que nous voyons les choses qui viennent avant qu'elles nous renversent? Ne nous a-t-Il pas dit que le peuple qui verra maintenant ce qui doit survenir en voyant les événements qui se déroulent devant nous, ne se confiera plus aux inventions humaines mais sentira que le Saint-Esprit doit être reconnu et reçu? Comment verrons-nous ce qui vient sur nous? Par ce qui se déroule devant lui. Jésus nous montrera les choses à venir. Il ne veut pas que nous soyons pris par surprise dans l'une quelconque de ces choses. Il veut que nous sachions à l'avance ce qui va arriver, afin d'être pleinement armés et de ne pas être surpris et renversé.

« Il me glorifiera; car il prendra ce qui est à moi et vous l'annoncera. » ( Jean 16.14 ). Et qui est-Il? « Je suis la vérité et l'Esprit de vérité. » Il prend ce qui est à Lui et nous le montre. Puis quand l'Esprit de vérité prend seulement ce qui est au Seigneur, (et c'est tout ce qu'Il nous montrera) Il ne Se présente pas de façon indépendante ni ne fait de grandes choses de Lui-même, à l'instar de Jésus qui ne le faisait pas non plus, mais S'est totalement abandonné afin que le Père puisse agir et oeuvrer en Lui. Ainsi le Saint-Esprit en prenant la place de Jésus fait exactement la même chose. Il ne nous annonce rien sur Sa personne, mais trouve ce que Dieu a dit à Jésus et nous le redit à vous et à moi. Il nous donne donc la vérité de Dieu telle qu'elle est en Jésus. N'est-Il pas le Dieu de vérité? « Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. » ( Jean 16.15 ). Ensuite nous avons ce texte de l'Écriture : « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. » ( 1 Corinthiens 2.9 ). Voilà « l'objectif éternel » dans toute sa profondeur. C'est ici que nous devons nous placer, en prenant part à cette prière de Jésus chaque jour, afin que nous puissions avoir l'Esprit de vérité ici, dans nos études et dans toute notre oeuvre, pour nous guider dans la vérité.

Notez ces extraits de Vers Jésus :

« Il ne faut jamais s'adonner à l'étude de la Bible sans prier. Avant d'ouvrir ses pages, il faut demander d'être éclairé par le Saint-Esprit, et il nous sera accordé. Quand Nathanaël vint à Jésus, le Sauveur S'exclama : 'Voici vraiment un Israélite dans lequel il n'y a point de fraude.' Nathanaël lui demanda : 'D'où me connais-tu?' 'Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu'. Jésus nous verra aussi en prière dans le secret de notre chambre, Lui demandant la lumière pour connaître ce qu'est la vérité. Les anges du monde de la lumière seront avec ceux qui recherchent humblement à être guidés par Dieu.

« Le Saint-Esprit exalte et glorifie le Sauveur. Sa mission consiste à nous présenter Jésus-Christ, la pureté de Sa justice, et le grand salut que nous avons par Lui. 'Il recevra ce qui me concerne, et vous l'annoncera.' dit Jésus. L'Esprit de vérité est le seul vrai professeur de la vérité divine. Quelle n'est pas la valeur attachée à la famille humaine par un Dieu qui livre pour elle Son Fils à la mort, et qui donne à l'homme Son Saint-Esprit comme Instructeur et comme Guide constant! » (Vers Jésus, p. 90-91)

« Il entre dans les desseins de Dieu que, même en cette vie, les vérités de Sa parole continuent sans cesse à se dévoiler aux yeux de Son peuple. Il n'y a qu'une manière d'obtenir cette connaissance de la Parole de Dieu, c'est par l'illumination de l'Esprit qui l'a donnée. 'Personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu.' 'Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.' La promesse du Sauveur à Ses disciples est : 'Quand le Consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité... Il recevra ce qui est à moi, et il vous l'annoncera.'

« Dieu désire que l'homme fasse usage de sa raison. Plus que toute autre étude, celle de la Bible fortifiera et ennoblira son esprit. Toutefois, il faut prendre garde de ne pas déifier la raison, qui est sujette aux faiblesses et aux infirmités de l'humanité. Si nous ne voulons pas que les Écritures nous soient voilées, de telle façon que nous ne soyons plus à même d'en comprendre les vérités les plus évidentes, il faut posséder la simplicité et la foi d'un petit enfant, prêt à apprendre et à implorer l'assistance du Saint-Esprit. Le sentiment de la puissance et de la sagesse de Dieu, aussi bien que celui de notre incapacité de concevoir Sa grandeur, devrait nous porter à l'humilité et nous devrions ouvrir Sa Parole avec les mêmes disposition d'adoration et de crainte que si nous entrions en Sa présence. Dès qu'elle s'approche de la Bible, la raison humaine doit reconnaître une autorité supérieure à la sienne; le coeur et l'intelligence doivent s'incliner devant le grand JE SUIS » (Vers Jésus, p. 109-110)

Comment recevoir la vérité

À partir de maintenant, et aussi longtemps que nous vivrons, quand nous lirons Sa parole, telle qu'elle est, n'amassons plus jamais de « si » contre elle. Y a-t-il un quelconque « si » à propos de la parole? Peut-il y en avoir un? Il n'y a aucun « si » dans la parole. Elle est exactement ce qu'elle dit. Remercions Dieu qu'il en soit ainsi et laissons-Le nous apprendre ce qu'elle signifie et comment il peut en être ainsi.

Je lis dans Gospel Workers (1892), p. 126 :

« Dieu désire que nous recevions la vérité sur la base de Ses propres mérites parce que c'est la vérité. La Bible ne doit pas être interprétée pour convenir aux idées des hommes, même si ces idées peuvent avoir été tenues pour vraies depuis longtemps. »

Ceci veut dire que je ne dois pas interpréter la Bible pour qu'elle plaise à cet homme (l'orateur lui-même est ici indiqué). Cela vaut aussi pour vous. « L'esprit dans lequel nous venons étudier les Écritures déterminera le caractère de l'assistant qui est à nos côtés. » (Idem, p. 127).

Voici une chose importante. Nous venons ici chaque jour dans le but de sonder les Écritures. Maintenant la parole vous dit que l'esprit dans lequel vous venez déterminera le caractère de l'assistant qui est à vos côtés.

« Les anges du monde de lumière seront avec ceux qui, avec un coeur humble, chercheront la direction divine. Mais si la Bible est ouverte avec irrévérence, avec un sentiment de propre suffisance, si le coeur est rempli de préjugés, Satan est à vos côtés et il placera sous un faux jour les déclarations claires de la parole de Dieu. » (Idem)

Ne prenons pas Satan pour assistant. Avant de venir ici, soyons certains de nous unir à Jésus dans cette prière et demeurons dans cette atmosphère pendant que nous sommes ici. « Nous devrions étudier la Bible pour nous-mêmes. Nous ne devrions attendre de personne qu'il pense pour nous. » Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas être dirigés par un homme, si Dieu le dirige, ou par une femme si Dieu dirige cette femme. Vous savez bien qu'un certain homme autrefois aurait bien agi s'il avait consenti à être conduit par un âne. Mais il voulut être dirigé par le Seigneur seul; il n'accepta pas que quelqu'un le conduise; or, il fit des sottises. Ne choisissons pas qui nous conduira sinon Dieu Lui-même.

Il arriva qu'un homme parla contre l'esprit de prophétie et déclara combien il était facile de tromper nos membres, comment ils se laissaient berner, comment leurs enseignants se levaient et leur enseignaient certaines choses et qu'ils les avalaient tout entières. Je me suis dit que j'aimerais bien qu'il essaie, qu'il essaie de faire passer les choses ici de cette manière. Le fait est que nos membres sont difficiles à diriger. J'en suis content d'une certaine façon. Je voudrais que chacun de nos membres soit tellement difficile à mener que personne dans l'univers ne puisse le faire sauf Jésus-Christ. Hâtons-nous d'y parvenir aussitôt que possible et puis laissons-nous simplement conduire par Lui aussi facilement qu'un agneau, par l'Agneau de Dieu qu'Il est.

« Nous ne devrions pas devenir rigides dans nos idées et penser que personne ne devrait interférer avec nos opinions. Lorsqu'un point de doctrine que vous ne pouvez pas comprendre vient à votre attention, allez à Dieu et mettez-vous à genoux, afin de pouvoir comprendre ce qui est vrai et ne pas être trouvés dans la même position que les Juifs, en train de combattre contre Dieu... Il est impossible pour quiconque de comprendre toute la richesse et toute la grandeur d'une seule promesse divine. L'un saisit la gloire d'un point de vue et un autre la beauté et la grâce d'un autre point de vue et l'âme se trouve remplie d'une lumière céleste. Si nous en apercevions toute la gloire, l'esprit s'évanouirait. Mais nous pouvons supporter de bien plus grandes révélations des promesses abondantes de Dieu que ce dont nous jouissons actuellement. Cela attriste mon coeur de penser à la manière dont nous perdons de vue la plénitude des bénédictions conçues à notre intention. Nous nous contentons d'éclats momentanés d'illumination spirituelle alors que nous pourrions marcher jour après jour dans la lumière de Sa présence... Celui dont la fonction est de rappeler toutes choses au peuple de Dieu et de les guider dans toute la vérité, peut être avec nous dans notre étude de Sa sainte parole. » (Idem, p. 129-131)

Ô quelle promesse que celle-ci : nous connaîtrons la vérité! Il nous donnera l'Esprit de vérité pour nous guider dans la vérité. Et cet Esprit est un guide si parfait, si infaillible qu'Il fera taire toute autre voix là où souffle tout vent de doctrine. Il fera taire toutes les voix autres que celle qui vient de Celui qui est la vérité et la vie. Ainsi donc, frères, abordons notre étude dans cet esprit et demeurons dans cet esprit, et Dieu nous enseignera. Et comme il a été dit du temps de Job : « Qui enseigne comme Lui? »