Principes de base
J'ai découvert que certaines personnes commencent à devenir un peu
perplexes, soit parce qu'elles ne font pas ce que nous avions convenu
le premier soir, ou alors elles ne sont pas arrivées ici à temps pour
s'y engager. Vous vous souvenez que nous avions convenu, le premier
soir, de nous en tenir au texte de l'Écriture et affirmer comme vrai :
« Si un homme pense qu'il connaît quelque chose, il ne connaît rien
comme il devrait le connaître. » (
1 Corinthiens 8.2
) Certains qui sont peut-être arrivés après que les leçons aient
commencé et d'autres qui ont quelque peu oublié de s'en tenir à ce
texte, ont commencé à parler comme ceci : « Bien maintenant, toutes
ces choses que vous avez établies sont claires; mais je ne vois pas
comment elles peuvent s'accorder » avec telle et telle choses que nous
soutenions auparavant.
N'ayez aucune crainte. Si ces choses sont claires ils disent qu'elles
le sont alors considérez-les. Si elles sont nouvelles n'essayez pas de
mettre du vin nouveau dans de vieilles outres. À tous ceux qui peuvent
penser que ces choses sont nouvelles, je dis : N'essayez pas de mettre
du vin nouveau dans de vieilles outres. Ce n'est pas possible. Ne vous
préoccupez pas de ce que vous pensiez auparavant. Je ne parle pas de
ces choses au hasard, non pas du tout. Je sais ce que je dis et je
sais que certaines autres choses en dépendent. Si votre pensée était
auparavant juste, tout va concorder; si votre pensée n'était pas
juste, cela ne concordera pas. Étudions ces choses ensemble. Est-ce
que je vous ai apporté des points qui ne sont pas des faits réels?
(Auditoire : « Non »).
Tout ce que nous étudions cette semaine, c'est ce texte unique avec
lequel nous avons débuté. Beaucoup d'autres choses vont survenir sur
lesquelles nous n'avons pas encore cité de texte; mais cette semaine,
nous allons étudier ce texte : « Les gens qui verront maintenant ce
qui doit bientôt venir sur nous à travers les événements qui se
déroulent sous nos yeux, ne se fieront plus aux inventions humaines et
sentiront que le Saint-Esprit doit être reconnu, reçu et présenté au
monde. »
Maintenant nous nous sommes jusqu'ici assez bien entendus sur ce qui
est en train de se dérouler devant nous et sur certaines des choses
qui doivent bientôt survenir. Prenons ce que nous avons élaboré,
utilisons-le de façon optimale et le reste prendra soin de lui-même
quand cela arrivera.
Liberté religieuse et réaction papale
Ce soir, je vais entreprendre une autre étude dans la même ligne de
pensée ce qui se déroule en ce moment devant nous. J'appellerai
simplement votre attention aux faits, aux choses que vous pouvez voir
et aux choses que tout le monde peut voir, tous ceux qui lisent les
nouvelles habituelles dans les journaux quotidiens du monde. Vous
pouvez les voir et tout le monde peut les voir. Avons-nous apporté
quelque chose dans ces leçons jusqu'ici qui ait trait à ce qui se
déroule sous nos yeux et que personne ne peut voir? (Auditoire :
« Non. »). Pour ce qui est des événements à venir, nous pouvons leur
dire ce qui s'en vient. Ils peuvent ne pas croire que cela va bientôt
arriver évidemment, mais ils ne peuvent s'empêcher de voir ce qui se
déroule sous leurs yeux.
Il y a quatre ans, à l'automne, j'avais été désigné pour écrire les
textes de la semaine de prière sur « Notre position et notre oeuvre
actuelles ». J'y avais alors mentionné certaines des pensées
auxquelles j'ai fait référence l'autre soir; mais j'appelle maintenant
votre attention à une pensée toute particulière pour notre étude de ce
soir. La voici :
« Sous notre Constitution telle qu'elle est, la séparation totale de
l'Église et de l'État et la parfaite liberté religieuse qu'elle assure
sont devenues un phare indiquant la voie du progrès à toutes les
autres nations et ce, depuis une centaine d'années. Le principe
américain des libertés et des droits humains a eu une influence
irrésistible sur d'autres nations dans toutes les parties du globe.
C'est ici le véritable principe du protestantisme qui est, en bref, le
principe énoncé par Christ que les hommes devaient rendre à César
seulement ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
« Contrairement à ce principe, la papauté a constamment maintenu le
fait qu'aucun État ne pouvait exister sans faire alliance avec
l'Église, en fait que les États n'existent que pour le soutien et le
bénéfice de l'Église. Il est vrai que le principe américain n'a pas
été adopté clairement par aucune autre nation; cependant son influence
a été sans pareille pour détourner l'esprit des hommes de l'influence
de la théorie papale. Mais en ce moment même, alors que les autres
nations courtisent dans leur perplexité le soutien de Rome, la papauté
en profite pour affirmer à nouveau la théorie papale et prétendre que
ces choses sont une reconnaissance de la part des dirigeants et
gouverneurs que sa théorie est correcte.
« Maintenant, considérant tout ceci, en ce moment précis, en cette
année même en fait, en 1888 [J'ai mentionné ici l'Amendement
constitutionnel proposé et le Décret national du dimanche qui étaient
alors présentés au pays, tels que proposés par le Sénateur Blair, et
dans lesquels le christianisme en tant que religion de la nation, et
le dimanche en tant que sabbat, devaient être reconnus; puis j'ai
poursuivi ainsi :] Quand ce sera accompli, son influence en faveur de
la papauté sera inestimable. On dira alors que cette nation qui avait
fait de si grandes prétentions en faveur de la liberté religieuse et
qui avait été présentée comme le modèle des gouvernements terrestres,
a été forcée de renverser ce qui était supposé être l'ordre éclairé de
faire les choses et d'adopter les principes que l'Église a maintenus de
tout temps.
« Puis, comme cette nation a été un modèle de liberté, de connaissance
et de progrès pour toutes les autres, quand les principes auront été
ainsi renversés, quand les libertés et les droits des hommes seront
niés, quand la nation sera ramenée aux principes de la papauté en
vigueur au Moyen Âge et que la persécution pour motif de conscience
suivra, la réaction sur les autres nations sera de nature à confirmer
hors de tout doute et amplifier les prétentions et la puissance de la
papauté.
« Et ainsi sera accomplie l'Écriture : 'Et tous les habitants de la
terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dans le livre de
la vie' (
Apocalypse 13.8
). De cette manière, le pouvoir sera de nouveau donné à la papauté de
faire la guerre aux saints de Dieu, comme le démontre l'Écriture : 'Je
vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux,
jusqu'au moment où l'Ancien des jours vint et que le jugement fut
donné aux saints du Très-Haut, et le temps arriva où les saints furent
en possession du royaume.' (
Daniel 7.21-22 ). »
L'influence des États-Unis
Je n'avais pas alors trouvé ce passage que je lirai maintenant
provenant de l'ouvrage Church and State (L'Église et l'État) de Schaff.
Le Dr Philip Schaff, ayant habité en Europe et étant lui-même né
là-bas, n'étant pas arrivé dans notre pays avant l'âge adulte, gradué
des universités européennes et comprenant les affaires européennes
mieux que quiconque aux États-Unis, venant ensuite ici et comprenant
les affaires des États-Unis à un degré considérable, écrit ainsi dans
Church and State in United States (L'Église et l'État aux États-Unis),
p. 83 :
« En conclusion, nous devons examiner brièvement l'influence du
système américain sur les nations étrangères et leurs Églises.
» Au sein de la génération actuelle, le principe de la liberté
religieuse et de l'égalité, accompagné d'un relâchement correspondant
du lien unissant l'Église et l'État, a fait des progrès constants et
irrésistibles parmi les principales nations d'Europe et a été plus ou
moins clairement enchâssé dans le texte de leurs constitutions...
» Le succès du principe de la liberté religieuse aux États-Unis a
stimulé ce progrès sans aucune interférence officielle. Tous les
avocats du principe volontaire [dans le soutien des Églises et de la
religion] et d'une séparation de l'Église et de l'État en Europe
soulignent son exemple comme leur argument pratique le plus fort. »
Frère Lewis Johnson : « Nous savons que c'est le cas en Scandinavie. »
Oui, c'est connu dans toute l'Europe. Mais ce que nous voulons savoir,
c'est que c'est aussi le cas dans ce pays, que c'est bien l'influence
que notre pays a donnée jusqu'ici, et ceci afin de voir ce que sera
son influence maintenant qu'il a changé de cap et se dirige en sens
contraire.
Voici une déclaration datée de 1871 du Dr Schaff sur les principes de
la papauté en rapport avec l'Empire germanique :
« Le traité de Westphalie de 1648 confirma l'égalité des droits des
deux Églises en lutte. Mais le pape n'a jamais consenti à une
tolérance même limitée et protestera toujours contre elle. Le
manifeste papal de 1864 condamne la tolérance religieuse comme faisant
partie des 80 hérésies de l'époque. L'Église romaine ne reconnaît
aucune autre Église et ne peut le faire tout en demeurant consistante
avec elle-même. Elle ne reconnaît aucune frontière géographique ou
nationale et se rallie autour du centre commun, 'le vice-régent de
Dieu sur la terre' au Vatican. Elle doit évidemment se soumettre,
nécessité oblige, mais le fait avec protestations. » (p. 91-92)
Vous voyez, par conséquent, que les principes de la papauté sont
directement opposés aux principes de la Constitution des États-Unis.
Je lirai quelques passages de plus concernant les principes papistes.
Je lirai d'un livre de Gladstone et Schaff intitulé Rome and the
Newest Fashions in Religion (Rome et les nouvelles modes dans la
religion), page 113. Il est déclaré être une erreur et condamné comme
tel par le pape de dire :
« Tout homme est libre d'embrasser et de professer la religion qu'il
croit vraie, guidé et éclairé de sa raison. »
C'est là une erreur condamnée par l'Église de Rome; or, c'est la
doctrine du gouvernement des États-Unis; c'est la Constitution des
États-Unis.
Une autre erreur condamnée par Rome est de dire :
« L'Église n'a pas le pouvoir de se servir de la force ou de n'importe
quelle autre puissance temporelle directe ou indirecte. » (p. 115)
C'est une erreur condamnée par l'Église Catholique. Or, c'est la
doctrine de la Constitution des États-Unis. C'est un principe
fondamental du gouvernement des États-Unis que les Églises n'ont rien
à voir dans les affaires du gouvernement.
Une autre erreur condamnée par la papauté est de dire : « L'Église
doit être séparée de l'État, et l'État de l'Église. » (p. 123)
Toutes ces affirmations sont condamnées en tant qu'erreurs par
l'Église Catholique. Mais toutes expriment la doctrine même de la
Constitution des États-Unis, comme l'ont voulue et établie ses
auteurs. Et rien ne pourrait montrer plus clairement que les principes
de la papauté et les principes de la Constitution des États-Unis sont
directement opposés.
Il y a un autre texte que je lirai. C'est la déclaration de Léon XIII
de 1891 sur ce qu'est l'autorité de l'Église et ce qu'est son droit.
Page 868 de l'ouvrage The Two Republics [A. T. Jones]. Il écrit au
monde entier à propos des conditions de travail et des difficultés
entre les parties ouvrière et patronale, les gouvernements et les
ouvriers, etc. Il dit :
« C'est l'Église qui proclame comme provenant de l'évangile les
enseignements qui peuvent mettre un terme au conflit ou à tout le
moins le rendre moins amer; l'Église fait tous ses efforts non
seulement pour éclairer l'esprit, mais pour diriger par ses préceptes
la vie et la conduite des hommes... et elle agit sur la base du point
de vue ferme qu'elle doit dans ce but recourir, dans une juste mesure
et à un juste degré, à l'aide de la loi et de l'autorité de l'État. »
C'est la plus récente doctrine de l'Église papale, elle est officielle
et, comme dans toutes les autres, directement opposée à la doctrine de
la Constitution des États-Unis dans sa forme écrite comme dans son
intention, et non selon l'interprétation qu'en a donnée la Cour
Suprême des États-Unis le 29 février 1892.
Voilà quelle a été l'influence de ce gouvernement sur les autres
nations, comment il les a éloignées de la papauté, les a éloignées de
la doctrine de la papauté. Et comme l'indique le Dr Schaff, cette
influence a été « constante et irréversible ». Or, dans la décision de
la Cour Suprême rendue le 29 février 1892, et dans la législation du
Congrès reconnaissant et établissant le dimanche comme sabbat
chrétien, le gouvernement des États-Unis a renversé cet ordre. La
Constitution a été ignorée et complètement renversée. Le gouvernement
des États-Unis se trouve ce soir entre les mains d'une hiérarchie qui
a délibérément donné la main à la papauté afin de réaliser son objectif.
Considérant maintenant l'influence que cela aura sur les autres
nations, laissez-moi vous lire un extrait du Témoignage qui paraît
maintenant dans le numéro 1 du Bulletin, en haut de la page 16. Il
touche la question que nous examinons ce soir et le Seigneur nous dit
quelle sera la conséquence de ce renversement de l'ordre initial des
choses au sein de ce gouvernement :
« Lorsque l'Amérique, le pays de la liberté religieuse, s'unira avec
la papauté pour forcer les consciences des hommes à honorer le faux
sabbat, le peuple de chaque pays du globe sera amené à suivre son
exemple. »
Jusqu'où donc, frères, ira l'influence de cette nation maintenant
qu'elle a fait volte-face? Elle touchera chaque nation du globe.
Qu'est-ce que la volte-face de cette nation a produit? Elle a formé
l'image de la bête. Considérant donc ce fait, d'autres leçons que nous
avons eues nous ayant amenés face à face avec la présentation de ce
message dans ses propres mots et termes, jusqu'où ce message doit-il
aller? Il doit aller vers chaque nation, race, langue et peuple. Et
puisque cette nation entraînera dans sa volte-face chaque nation du
globe sur la mauvaise voie, à un retour aux principes de la papauté,
il est ainsi temps que le message du troisième ange atteigne chaque
nation sur la terre.
Consécration requise
C'est le message actuel. Bien alors, êtes-vous prêts à y aller? Ceci
étant le message qui doit aller de l'avant, ne convient-il pas à
chaque personne professant le message de se tenir prête à aller
jusqu'aux extrémités de la terre lorsque Dieu l'y appelle? L'influence
de tout ceci doit ramener chaque nation qui est sur le globe à la
papauté. L'oeuvre du message du troisième ange est d'avertir toutes
les nations de la terre contre l'adoration de la papauté et de cette
image de la papauté qui nous ramène à la papauté. Tout aussi sûrement
que cette influence atteint chaque nation sur le globe, cet
avertissement doit se rendre dans chaque nation du globe. Si un homme
se retient de répondre à l'appel divin d'aller n'importe où sur le
globe, il est alors infidèle à la mission que Dieu nous a confiée dans
le message du troisième ange, n'est-ce pas? Ceci nous amène donc face
à face avec une consécration supérieure à tout ce qu'on a vu jusqu'ici
chez des chrétiens. Ceci nous amène à une telle consécration que
maison, famille, propriété, tout est placé entre les mains de Dieu
pour Lui permettre de faire appel à nous et de nous envoyer, nous ou
l'argent que nous avons, où il Lui plaît et de faire de nous ce qu'Il
a choisi. Êtes-vous prêts? N'est-il pas temps de nous y préparer?
Frère C. L. Boyd : Oui, tous sont prêts, frère Jones.
Frère Jones : Bien! Mais c'est une chose à laquelle nous devons
réfléchir.
J'ai été contraint de dire aujourd'hui à un frère, en parlant avec
lui, que ces choses telles qu'elles apparaissent maintenant, nous
poussent à une foi plus réelle, plus concrète, que tout ce que nous
avons connu jusqu'ici. Car il s'agit de nous regarder nous-mêmes bien
en face, de nous dire et d'établir comme un fait convaincant et réel
que les sept dernières plaies vont très bientôt tomber, que nous
devons travailler en conséquence et que la venue du Seigneur suivra
les sept dernières plaies en vue desquelles nous travaillons; et la
venue du Seigneur, c'est la fin du monde. Et pour ma part, le fait de
me regarder en face et de me parler ainsi produit tout un effet. Je
trouve que cela me pousse. Bien, tout ce que je puis vous dire,
frères, c'est de vous laisser entraîner. Je ne peux l'empêcher, je ne
le ferais pas même si je le pouvais.. Je ne reviendrais pas en arrière
là-dessus si je le pouvais. Mais cela agit sur les bases mêmes de la
foi d'un homme; c'est un fait. Bien frères, laissons-nous entraîner
jusqu'à ce que cela nous ait totalement arrachés à notre égoïsme et
nous ait totalement amenés en Jésus-Christ.
« Alors que l'Amérique, le pays de la liberté religieuse, s'unira avec
la papauté pour forcer les consciences des hommes à honorer le faux
sabbat, la population de chaque pays sur le globe sera amenée à suivre
son exemple. Nos gens ne sont pas à moitié éveillés pour faire tout ce
qui est en leur pouvoir avec les moyens à leur portée afin de
proclamer le message d'avertissement au monde. De nouvelles églises
doivent être bâties, de nouvelles congrégations organisées. Que la
lumière brille dans tous les pays et sur tous les peuples! »
J'espère que frère Robinson obtiendra tout ce qu'il a demandé pour
bâtir l'oeuvre à Londres; et j'espère que soeur White obtiendra tout
ce qu'elle demande pour construire cette église en Australie et que
frère Chadwick obtiendra tout ce qu'il demande et tous les autres
aussi. Pendant combien de temps notre propriété sera-t-elle bonne à
quelque chose de toute façon puisque les sept dernières plaies sont
sur le point de s'abattre? Que vaudra-t-elle? De quelle utilité
sera-t-elle quand les sept plaies tomberont? Quel bien nous
apportera-t-elle?
Mais c'est ici le point. Quand nous en viendrons à dire avec une
conviction réelle, et serons face à face avec le fait en tant que
fait, que les sept dernières plaies vont bientôt tomber et que le
Seigneur reviendra tout de suite après, ceci mettra à nu les principes
mêmes de notre foi. Ceci révélera ce qui est en nous. Si une personne
a vraiment confiance dans le message, ceci va le révéler.
Et il y aura une abondance de fonds. Je ne suis pas du tout mal à
l'aise à propos des fonds. Si les chrétiens qui en ont les moyens ne
se consacrent pas au Seigneur et ne Le laissent pas utiliser leurs
moyens, le Seigneur les obtiendra quelque part ailleurs. Il suscitera
d'autres gens. Frères, la pire chose qui puisse arriver à un chrétien
qui a de l'argent, c'est que Dieu doive passer à côté de lui et
trouver quelqu'un d'autre pour Lui fournir ce qui est requis. Un
chrétien laissé à lui-même est le pire homme en ce monde. Nous
arrivons à un endroit où Dieu veut que nous utilisions tout ce que
nous avons. Et quand nous le croirons, tout ce que nous avons et tout
ce que nous sommes sera mis à Son service. Cette oeuvre doit bientôt
se réaliser et nous n'aurons alors plus besoin de notre argent. Voilà
quelle est la situation actuelle!
Ce gouvernement tel qu'il était a entraîné les nations à sa suite, les
éloignant de la papauté. Ce gouvernement tel qu'il est entraîne tout
le monde derrière lui pour les ramener à la papauté. Et la papauté le
sait. Et sachant ceci, elle travaille maintenant dans ce but précis et
elle a mis ses j'allais dire ses doigts mais non, elle a mis ses bras
entiers dans cette affaire et commence à contrôler le gouvernement en
faveur de ses propres intérêts. Tout ce qu'est le protestantisme
aujourd'hui aux États-Unis et tout ce que sont ces Églises qui ont
travaillé en faveur de la loi du dimanche ne sont plus qu'un outil
entre les mains de la papauté.
Combien d'entre nous ont vu un spectacle de Punch et Judy? (Beaucoup
d'auditeurs lèvent la main.) Ces petits personnages qui s'activent çà
et là, en avant et en arrière, qui montent et descendent, vont et
viennent au-dessus du rideau sont manipulés par quelqu'un derrière le
rideau. Vous ne le voyez pas. Ces petites marionnettes qui surgissent
brusquement sont exactement ce que ces Églises protestantes sont
aujourd'hui entre les mains de la papauté. Elle est là en-dessous;
elle est assise derrière le rideau; elle tire les ficelles, elle
touche les boutons. Dans leur aveuglement, ces Protestants pensent
qu'ils font pour eux-mêmes de grandes choses; mais ils ne sont que des
marionnettes entre les mains de la papauté, agissant selon ses désirs
sur ce gouvernement, et par ce gouvernement sur le monde entier.
Et il est temps que nous le leur disions. Mais quand le message leur
est donné, il leur dit que « Babylone est tombée » et qu'ils doivent
en sortir s'ils veulent échapper aux plaies (
Apocalypse 18.4
). Et quand ils sont appelés à en sortir, où peuvent-ils aller? Le
monde entier est sous le contrôle de la papauté sauf le message du
troisième ange, Dieu merci! Il ne sera jamais sous le contrôle de la
papauté! Dieu soit loué! Le monde entier se trouve sous le contrôle de
la papauté et de ses principes. Mais lorsqu'ils sont appelés à en
sortir, où seul peuvent-ils aller? Au message du troisième ange tel
que Dieu l'a donné.
Frères, nous sommes à l'époque la plus solennelle que ce monde ait
jamais connue. Ô que nous puissions nous consacrer à Dieu comme il
convient à ceux qui vivent en cette époque la plus solennelle!
Je vous lirai à un autre moment une déclaration du Volume 4, comment
un grand nombre de pasteurs se tourneront vers la vérité du message du
troisième ange lors du « grand cri ». Plusieurs des pasteurs qui
pensent maintenant que cette action en faveur d'une loi du dimanche et
tout ce qui l'accompagne est très bien ils ne voient pas ce qui se
cache en-dessous reculeront devant toute l'affaire quand la papauté
commencera à agir un plus ouvertement et ils se dégageront de son
emprise. Mais où peuvent-ils aller? Au message du troisième ange.
Merci Seigneur! Je vous le dis, frères, la puissance de Dieu fera
quelque chose dès cet instant. Ô que nous puissions Lui abandonner
toutes choses pour faire Sa volonté!
Les objectifs de la papauté
Laissez-moi vous lire ici quels sont les objectifs de la papauté, tels
que présentés en ses propres termes. Ceci provient du New-York Sun, le
11 juillet 1892; et s'il y a un journal catholique officiel aux
États-Unis, c'est bien le New-York Sun, ne l'oubliez pas; non pas que
le Sun soit dirigé comme un journal ouvertement catholique, mais il
l'est. Le Sun possède même un correspondant à Rome, au Vatican, un
prêtre, je ne sais pas quel est son nom. Il ne signe pas son nom, mais
il écrit sous un nom de plume. Et vous pouvez garder à l'esprit que
les dépêches du Sun venant de Rome sont toujours justes. C'est pourquoi
je dis que le Sun est en réalité plus représentatif de la papauté, de
l'Église Catholique dans ce pays que la plupart des autres journaux
catholiques sauf peut-être celui du Cardinal Gibbons. Voici la lettre
provenant directement du correspondant du Sun à Rome l'été dernier.
Je la lis donc. Elle est intitulée « La papauté et la nationalité, le
pape Léon et les États-Unis ». Après avoir parlé de certaines classes
dans l'Église Catholique, évêques, archevêques, etc. et de leurs
objectifs aux États-Unis, elle dit :
« Mais Léon XIII a un but encore plus élevé. Son appel en faveur de
l'unification nationale est fondé sur une conception traditionnelle du
Saint-Siège.
« À son point de vue, les États-Unis ont atteint la période où il
devient nécessaire d'amener la fusion de tous les éléments hétérogènes
en une seule nation homogène et indissoluble. Les hommes d'état sont
préoccupés, et avec raison, de la multiplicité des forces centrifuges
qui menacent de désintégrer la république. Les ennemis font usage de
ce danger latent pour accuser les Catholiques étrangers d'avoir
tendance à former un État à l'intérieur d'un État. C'est pour cette
raison que le pape veut que les Catholiques prouvent qu'ils sont les
ouvriers les plus reconnaissants et les plus dévoués envers
l'unification nationale et l'assimilation politique. Certains incidents
ont donné une mauvaise couleur à la loyauté de certains groupes
étrangers. Tout doute à ce sujet doit disparaître. L'Église a toujours
été le collaborateur capable de tous les peuples dans l'oeuvre de
l'unité nationale. C'est elle qui constitua, à travers les efforts des
papes et des évêques, les grands groupes politiques et les grandes
organisations nationales. Les races les plus unies et les populations
les plus solides, au niveau politique et national, sont celles qui ont
le plus profondément senti l'action salutaire de la papauté et de
l'Église. La France est l'exemple typique de cette loi de l'histoire.
Si l'Italie n'a pas au Moyen Âge profité de ce bénéfice incomparable,
n'est-ce pas parce que les États jaloux se sont opposés à cette oeuvre
d'unification de l'Église et des pontifes romains!
« L'Amérique sent le besoin urgent d'opérer cette fusion interne.
Formée d'un large éventail de races et de nationalités, elle veut être
une nation, une collectivité forte et unie. Ce que l'Église a fait
dans le passé pour d'autres, elle le fera pour les États-Unis.
« C'est la raison pour laquelle le Saint-Siège encourage le clergé
américain à prendre un soin jaloux de la solidarité et à travailler
pour la fusion de tous les éléments étrangers et hétérogènes en une
seule et vaste famille. L'Église américaine fournit et doit fournir au
temps présent la preuve que le christianisme est l'école du sentiment
patriotique et national. En continuant à favoriser cette oeuvre
d'unification, elle contribuera à la grandeur des États-Unis et
démontrera à quel point la religion et l'Église sont générateurs
d'indépendance politique et patriotique.
« Alors que le danger est imminent aux États-Unis de fractionner la
république en pôles hostiles, les Catholiques paraîtront, à travers
leur opération de concentration nationale, comme les meilleurs fils
du pays et le soutien de l'unité nationale. Le pape imposera à toute
l'Amérique cette devise 'E pluribus unum', et l'appliquera au sujet
que nous traitons.
« Finalement, Léon XIII désire voir la force dans cette unité. Comme
toutes les âmes intuitives, il salue dans les États-Unis d'Amérique et
dans leur jeune et florissante Église la source d'une nouvelle vie
pour les Européens. Il veut que l'Amérique soit puissante, afin que
l'Europe puisse regagner sa force en empruntant un modèle renouvelé. »
Et je vous dis ici une autre chose, frères, quand les choses sont
rendues à ce point au gouvernement des États-Unis que la papauté peut
se permettre de présenter ses objectifs et ses intentions de manière
aussi claire, je vous dis qu'ils sont rendus très loin. La papauté ne
parle pas ouvertement avant de savoir qu'elle a l'avantage. Elle
travaille toujours à couvert et secrètement jusqu'à ce que le temps
vienne pour elle de surgir, et elle ne le fait pas avant d'être
prête. Et quand les affaires des États-Unis sont tellement sous le
contrôle de la papauté qu'elle peut parler aussi ouvertement au peuple
des États-Unis, c'est que les choses ont pris une forme satisfaisante
pour elle.
« L'Europe surveille de près les États-Unis. Certaines choses peuvent
y effrayer certaines gens, mais l'attrait général est invincible.
Bryce, Claudio, Fanet, Carlies et tous les historiens et éditeurs
contrôlent l'histoire. Nous aurons par conséquent besoin d'auteurs qui
se placeront sur le terrain suivant : Que pouvons-nous tirer et que
devrions-nous tirer des États-Unis pour l'appliquer à notre
réorganisation sociale, politique et ecclésiastique? »
Qu'est-ce que pouvait emprunter une autre nation européenne à ce
gouvernement au niveau de la réorganisation ecclésiastique avant 1892?
Rien. Qu'est-ce que ce gouvernement a à faire avec les affaires
ecclésiastiques? La Constitution était absolument opposée à ceci. Mais
maintenant, puisque la Constitution a été contournée, la papauté peut
commencer à demander : « Que pouvons-nous apprendre des États-Unis en
faveur de notre réorganisation ecclésiastique? » Mais l'exemple a été
donné, et la démarche a été faite, mettant les États-Unis dans une
position où la papauté peut leur emprunter son exemple et son
influence pour se faire reconnaître en Europe et dans toutes les
autr
es nations. Et elle le fait. Elle l'emprunte et l'utilise
maintenant pour ses propres objectifs.
« Et du point de vue particulier du pape : 'Quels sont les exemples
que ces Catholiques américains nous donnent?' Le problème est
difficile, mais il captive tous les esprits forts et imaginatifs par
ses ramifications et son immense diversité.
« La réponse dépend dans une grande mesure du développement des
destinées américaines. Si les États-Unis réussissent à résoudre les
nombreux problèmes qui les embêtent, l'Europe suivra leur exemple et
ce déversement de lumière marquera une date historique non seulement
pour les États-Unis, mais pour toute l'humanité. Res vestra agitur
(votre affaire s'agitera) est ce que nous pourrions alors dire aux
Américains. 'C'est pourquoi le Saint Père, anxieux de paix et de
force, collabore avec passion à l'oeuvre de consolidation et de
développement des affaires américaines. Selon lui, l'Église doit être
le creuset choisi pour le moulage et l'incorporation des races en une
famille unie. Et c'est la raison particulière pour laquelle il
travaille à la codification des affaires ecclésiastiques, afin que ce
membre distant de la chrétienté puisse infuser un sang nouveau dans le
vieil organisme... »
Mes frères, quelqu'un peut-il en ce monde fermer les yeux sur ce qui
se déroule présentement devant nous, sur ce qui se déroule sous les
yeux du monde entier? Savons-nous ce qui doit bientôt survenir suite à
l'événement qui prend place devant nous?
Car non seulement la papauté proclame son objectif, elle le suit
promptement d'un coup puissant afin de le réaliser. Ce représentant
spécial du pape, cette délégation apostolique permanente qui a été
établie dans ce pays il y a seulement quelques jours, que
signifie-t-elle? Monseigneur Satolli est arrivé dans ce pays comme
représentant personnel du pape afin d'assister aux cérémonies
d'ouverture de la Foire Mondiale, une bonne excuse. Officiellement, il
est venu comme viendrait n'importe qui d'autre, pour une mission
spéciale. Mais quand il est arrivé ici, il devait alors rester peu de
temps et temporairement seulement en tant que délégué du pape. Mais un
groupe marginal de l'Église Catholique a commencé à dire : « Nous ne
voulons pas de lui. » Alors le pape l'a tout simplement nommé en
permanence. En voici le compte-rendu dans le New-York Sun du 15
janvier 1892 :
Rome, le 14 janvier. Le pape a décidé d'établir une délégation
apostolique permanente aux États-Unis et a nommé Mgr Satolli pour en
être le premier légat. Cette décision, le Vatican la considère comme
une réplique suffisante à l'opposition envers Mgr Satolli et sa
mission.
La Propaganda (l'Office de la Propagande) enverra le Rév. F. Z. Rooker
avec le document authentifiant les nouveaux pouvoirs conférés à Mgr
Satolli en tant que délégué permanent.
Le pape Léon, rapporte-t-on, est grandement intéressé à la situation
en Amérique et désire mettre fin aux différends ecclésiastiques qui y
existent. C'est dans ce but que le pape a préparé une encyclique
adressée à l'épiscopat américain, conseillant l'harmonie et l'union.
Washington, le 14 janvier. Mgr Satolli, l'ablégat papal, a reçu
aujourd'hui à l'université catholique le télégramme suivant du
Dr O'Connell, secrétaire américain de la Propagande, qui a accompagné
Mgr Satolli dans ce pays et est récemment retourné à Rome :
Rome, le 14 janvier 1893
Mgr Satolli,
la délégation apostolique est établie en permanence aux États-Unis et
vous êtes confirmés comme son premier délégué.
O'Connell.
L'information fut aussi reçue ici confirmant l'annonce que le
Rév. F. Z. Rooker d'Albany avait été formellement nommé Secrétaire de
la délégation apostolique et déclarant de plus qu'il avait quitté Rome
pour New-York et était sans aucun doute le porteur de la bulle papale
créant la délégation et confirmant tous les pouvoirs de Mgr Satolli.
St-Paul, le 14 janvier. Lorsqu'interrogé dans l'après-midi à propos de
l'institution d'une délégation apostolique aux États-Unis,
l'Archevêque Ireland a dit : « Oui, une délégation apostolique
permanente a été établie aux États-Unis et Mgr Satolli a été nommé
comme premier délégué apostolique. Le décret a été publié hier soir à
Rome. J'ai moi-même reçu un télégramme de la Ville éternelle à cet
effet. Je suis sincèrement heureux. Les controverses agitant les
Catholiques américains depuis un certain temps sont maintenant
terminées et la paix va régner.
« Mgr Satolli est venu dans ce pays comme ablégat papal, un terme qui
indique une mission temporaire et des pouvoirs en quelque sorte limités.
Des objections furent tout de suite soulevées dans certains milieux à
son égard, son autorité a été questionnée ou niée, son rappel demandé,
sa mission déclarée être un échec. À toutes clameurs de cette nature,
le pape donne une réponse rapide et précise. Il déclare que nous
aurons un délégué apostolique permanent aux États-Unis. Étant
tellement satisfait du travail accompli par l'ablégat, il le nomme
premier délégué apostolique, et reconnaît totalement les droits de
Mgr Satolli.
« Léon XIII est un homme de caractère ferme; l'opposition a fortifié
sa décision. Tout ce qui s'est passé depuis l'arrivée de Mgr Satolli
démontre encore plus clairement le besoin d'un représentant du pape
revêtu de pouvoirs étendus et bien définis. Pour les Catholiques, Rome
est le tribunal suprême; mais Rome est plutôt éloignée. Une branche
plus proche est nécessaire qui pourra à n'importe quel moment étendre
la main et calmer la mer. Si certains hommes ont cherché la façon la
plus efficace de rendre évident à tous les regards la nécessité d'un
délégué en Amérique, ils n'auraient pas pu adopter des arguments plus
effectifs pour prouver leur thèse que la méthode qu'ils ont en effet
suivie. Que Dieu soit béni pour tout ce qui a été fait!
« L'Église Catholique en Amérique est maintenant complètement
organisée et a revêtu le manteau d'une stature parfaite. Elle possède
sur son propre territoire une Cour suprême - une branche de la Cour
d'appel de Rome, tirant sa vie de cette dernière, mais capable en
elle-même d'une action immédiate. C'est la règle papale appliquée aux
Catholiques américains, s'il est possible pour les Catholiques
éloignés de Rome de se la faire appliquer. En addition à nos propres
énergie et inspiration, nous aurons, dans toutes nos entreprises,
la direction et l'élan, plus directs que jamais auparavant, du
souverain chef de l'Église. Les Catholiques réaliseront plus
concrètement ce que signifient l'unité de l'Église et la suprématie
papale. L'éloignement de l'autorité fait parfois paraître certaines
choses comme une théorie spéculative ou un bel idéal; la présence de
l'autorité est un test vivant. Elle teste l'obéissance de quelqu'un
tout en lui donnant en même temps une nouvelle capacité de bien agir.
« En ce qui concerne le pays en général, le peuple américain
reconnaîtra avec joie qu'un élément religieux de la sorte et aussi
important que le catholicisme ajoutera une nouvelle gloire à son
histoire, grâce à cette nouvelle force qui lui est insufflée.
« Bien plus, une connaissance plus grande des oeuvres de la papauté
sera intéressante et salutaire, elle dissipera beaucoup d'anciens
préjugés. La papauté nous apparaîtra à tous sous son vrai jour.
Harmonisant magnifiquement les aspirations de la démocratie moderne et
accélérant la marche de tout ce qui est utile, bon et ennoblissant
dans le progrès moderne. Les ombres de l'ancien obscurantisme qu'on a
dit envelopper le trône de Pierre, existent seulement dans les
méandres brumeux du préjugé religieux ou dans les recoins obscurs des
esprits aveugles et étroits.
« Ils n'existent pas au Vatican. L'esprit le plus visionnaire, le plus
libéral du monde d'aujourd'hui est celui de Léon; son coeur est le
plus gentil et le plus généreux. Ni les Catholiques ni les Protestants
d'Amérique ne le connaissent suffisamment. C'est le devoir de tous de
l'étudier; c'est le devoir particulier des Catholiques de s'approcher
davantage de lui et de suivre plus loyalement sa direction spirituelle. »
Le financement des Églises
D'autres choses se sont aussi passées en rapport avec la question des
deniers publics alloués aux Églises. L'Église Catholique les obtient
maintenant presque tous parce que les Méthodistes, Baptistes et
Épiscopaliens ont refusé de recevoir davantage d'argent du
gouvernement. Et les principaux pasteurs de l'Église presbytérienne
essaient d'amener leur Église à refuser de recevoir davantage d'argent
du gouvernement. Bientôt donc, l'Église Catholique obtiendra
l'allocation monétaire du trésor public presque toute seule, soit près
de 400 000 dollars par an. Les Protestants resteront-ils impassibles
et permettront-ils aux Catholiques d'obtenir ces fonds sans soulever
d'opposition importante contre le fait? Il ne leur profitera en rien
de protester contre cela. S'ils protestent contre cette action, la
jugeant inconstitutionnelle, l'Église Catholique pourra simplement
répondre :
« Nous sommes une nation chrétienne : la Cour suprême a décidé que
c'est une nation chrétienne. Et pour le prouver, la Cour a cité le
décret de Ferdinand et Isabelle, qui n'étaient rien d'autres que des
Catholiques et qui ont envoyé Colomb qui était un Catholique à la
découverte de nouveaux mondes, afin de pouvoir les amener à Dieu et à
la religion chrétienne. Et la seule religion que Ferdinand, Isabelle
ou Colomb représentaient, ou à laquelle ils étaient liés, c'était la
religion catholique. Quand la Cour suprême cite le décret pour prouver
que c'est une nation chrétienne, cela prouve que nous sommes une
nation chrétienne catholique. » C'est là l'argument que peut présenter
l'Église Catholique et les Protestants ne peuvent le contredire avec
succès. Les Protestants ne peuvent nier la constitutionnalité de
l'argument parce qu'ils ont utilisé cette décision de la Cour suprême
dans leur propre intérêt et pour leurs propres fins dans le cadre
d'une loi du dimanche. Ils ont endossé la décision comme tout à fait
correcte et maintenant qu'ils ont utilisé cette décision pour leurs
propres desseins, ils ne peuvent plus reculer lorsque la papauté
l'utilise pour les siens. Ils sont pris au piège comme jamais on peut
l'avoir été, et la seule façon pour eux de réussir à s'en sortir,
c'est que le Seigneur les délivre de cette iniquité par le message du
troisième ange. N'est-il pas temps qu'ils aient ce message?
C'est précisément sur cette question que les Catholiques ont mené la
dernière campagne électorale. Le Président Harrison a tenté, pendant
tout son mandat, d'arrêter ce financement des Églises. L'Église
Catholique s'est opposée à ses efforts durant toute son administration.
Elle a essayé d'empêcher sa nomination à Minnéapolis mais elle a échoué;
puis quand Cleveland fut nommé, elle a jeté toute son influence de son
côté et il a été élu.
Le Président Harrison a tenté de mettre fin à cette subvention mais
ne pouvait pas le faire et il a été obligé de confesser par le biais
du Sénateur Dawes sur le parquet du Congrès, qu'il avait fait face à
une impossibilité. Bien alors, s'il a été impossible de briser cette
pratique et ce, par une administration qui y était absolument opposée,
comment pourra-t-elle être brisée avec une administration qui l'a
initiée, la favorise et a été supportée par l'Église Catholique sur
cette seule question?
Alors entre quelles mains se trouve le gouvernement des États-Unis ce
soir? Entre les mains de l'Église Catholique et elle le tient là et
elle le tiendra là en dépit de tout ce que les protestants peuvent
faire. Mais elle ne l'aurait jamais obtenu si les protestants avaient
été vraiment protestants et non un jouet entre ses mains. Le faux
protestantisme a trahi le gouvernement des États-Unis, tel qu'établi
sur les principes de Dieu, l'a livré entre les mains de la papauté et
il y restera malgré eux.
Voici un mot que frère Conradi nous a donné aujourd'hui et qui est un
extrait d'un journal d'Allemagne. C'est la prétention que fait
l'Église Catholique à propos de l'Allemagne maintenant. L'Allemagne,
vous le savez, est la grande nation protestante modèle en Europe. Ceci
vient d'un journal catholique; c'est donc l'opinion des Catholiques
sur cette question.
« Les journaux catholiques en Allemagne déclarent ouvertement que le
pouvoir sera bientôt entre leurs mains et que l'Allemagne reviendra à
la foi catholique. En voyant que deux millions et demi de dollars [US]
ont été dépensés pour une cathédrale protestante à Berlin, ils ont
déclaré que tout était bien puisqu'elle deviendra bientôt catholique
de toute façon. »
Et ces choses se déroulent à la face du monde, le monde les voit et le
monde les lit. Frères, Dieu ne nous a-t-il pas dit quelque chose
là-dessus? En voici un mot. Parlant sur la papauté dans le chapitre de
The Great Controversy, vol. 4, sur « Le caractère et les visées de la
papauté », page 579, il est dit : « Elle peut voir ce qu'elle
deviendra. » Quand, avec la lumière provenant uniquement de la sagesse
que peut donner Satan, la sagesse venant de sa propre expérience de
méchanceté seulement, la sagesse apprise seulement de sa propre
histoire, quand elle peut voir ainsi ce qui arrivera, ne convient-il
pas à un peuple auquel Dieu parle de voir aussi ce qui doit arriver?
Vers Son jugement
Voilà donc les événements en cours et voilà la parole de Dieu, qui dit
que maintenant que cette nation s'est détournée des principes que Dieu
a donnés, l'influence avec laquelle elle a irrésistiblement attiré les
nations loin de la papauté les ramènera toutes à la papauté. Ceci
élève ainsi la papauté à la plus haute positon qu'elle ait jamais
détenue sur cette terre. Et elle accomplit dans cette position, et là
s'accomplit dans cette position la parole qui est écrite dans
Apocalypse 18.7 :
« Elle dit dans son coeur : Je suis assise en reine, je ne suis point
veuve, et je ne verrai point de deuil. » (
Apocalypse 18.7 )
Les nations auxquelles elle était mariée par le passé, ont une par
une, depuis le temps de Napoléon, ont glissé une par une [hors de son
giron] jusqu'à ce qu'il n'en reste plus une et qu'elle soit assise
seule, veuve, sans qu'il lui reste un seul mari auquel elle ait été
liée au fil de toutes ces années. Quoi ensuite? Ici se tenait la plus
grande nation, la plus jeune de toutes, debout devant le monde, dans
toute la vigueur des principes que Dieu a établis pour les nations et
elle entraînait toutes les nations à sa suite, laissant la papauté de
plus en plus isolée. En conséquence, cette dernière a tourné ses
regards vers cette nation pour la séduire et l'attirer dans la
fornication et l'adultère. Et par un protestantisme faux et apostat,
elle a réussi. Et maintenant qu'elle a amené cette nation à elle, elle
rassemble par cette action toutes les autres derrière elle et devient
alors si contente de tout ceci qu'elle se glorifie, vit dans la joie
et se félicite en disant : « Je suis assise (je règne) en reine, je ne
suis point veuve, et je ne verrai point de deuil. »
Quoi ensuite? « À cause de cela, en un même jour, ses fléaux
arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera complètement
consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a
jugée. » (
Apocalypse 18.8 )
Alors ces événements, ces choses que la papauté fait ce soir, nous
amènent face à face avec les jugements de Dieu sur les nations de la
terre. Et nous voyons ce qui s'en vient par ce qui est en train de se
passer devant nos yeux. Ne serait-il pas temps que nous ayons commencé
à dire aux gens qui ne savent pas ces choses que c'est ce qui
surviendra? N'est-il pas temps? Certains ont dit : Bien, il me semble
que je ne pourrai plus jamais prêcher un sermon ou donner une étude
biblique de la même façon à propos des États-Unis dans la prophétie.
Merci Seigneur! Remerciez le Seigneur qu'il en soit ainsi. Remerciez
le Seigneur que vous sachiez où se situent vraiment les États-Unis
dans la prophétie et que vous ne puissiez plus utiliser ce vieux
matériel usé. Nous voulons voir les États-Unis tels qu'ils sont
présentés dans la prophétie en ce moment; et c'est là le but. Ne
pouvez-vous pas les présenter ainsi? (Auditoire : « Oui. ») Et les
gens ne peuvent-ils pas voir que c'est ainsi? Qu'ils croient à ce qui
s'en vient ou non, là n'est pas la question. Mais ils auront à passer
outre leur propre raison et leur expérience dans la vie quotidienne
pour nier que c'est un fait.
« À cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le
deuil et la famine, et elle sera complètement consumée par le feu. Car
il est puissant, le Seigneur Dieu qui l'a jugée. » (
Apocalypse 18.8
). Mais quel est ce feu qui la brûle? « Et alors paraîtra l'impie, que
le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il
anéantira par l'éclat de son avènement. » (
2 Thessaloniciens 2.8
) « Car notre Dieu est un feu consumant » pour la méchanceté.
Remerciez le Seigneur qu'Il le soit. Mais frères, Il est un glorieux
salut pour ceux qui sont libérés de l'iniquité. Laissons-Le nous
purifier maintenant de l'iniquité afin que lorsque Sa gloire
apparaîtra, nous ne soyons pas consumés mais changés à Sa glorieuse
ressemblance. C'est ce qu'Il veut. « Et tous les rois de la terre, qui
se sont livrés avec elle à l'impudicité et au luxe, pleureront et se
lamenteront à cause d'elle, quand ils verront la fumée de son
embrasement. Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils
diront : Malheur! malheur! La grande ville, Babylone, la ville
puissante! En une seule heure est venu ton jugement! » (
Apocalypse 18.9-10 )
À savoir si cette « heure » est un temps prophétique de quinze jours
[selon le principe d'un jour pour une année, voir
Nombres 14.34 et
Ézéchiel 4.6]
ou une courte période indéfinie, je ne le sais pas. Mais que ce soit
un temps prophétique réel ou une courte période indéfinie n'est pas
essentiel à la discussion de ce soir; car d'une façon ou d'une autre,
cela montre que le temps est excessivement court à partir du temps où
elle se félicite que toutes les nations soient retournées à elle le
temps est excessivement court jusqu'à ce que les jugements de Dieu
s'abattent sur elle et sur toutes les nations. Et quand cela arrivera,
le peuple de Dieu sera alors délivré.
Bien, frères, où sommes-nous rendus? Nous sommes devant l'imminence
même des jugements de Dieu. Bien alors, agissons comme s'il en était
ainsi. Agissons comme si nous y étions déjà.