L'esprit charnel et la justice de Dieu
Au cours de notre dernière étude ici, nous nous sommes efforcés de
présenter aussi clairement que possible la différence entre la
croyance satanique et la foi de Jésus-Christ, la différence entre la
justification par les oeuvres décrite sous le nom de justification par
la foi et la vraie justification telle qu'elle est. C'était l'effort;
c'était le but. Vous vous souviendrez aussi comment nous y sommes
parvenus. Ceci nous a conduit au sujet qui est encore le nôtre
maintenant : nous devons avoir « l'enseignement de la justice selon la
justice ». Et selon ce que nous avons découvert, ceci ne peut faire
autrement que de s'accorder avec l'idée divine de la justice et non
avec la nôtre; afin d'avoir l'idée divine de la justice au lieu de la
nôtre, nous devons avoir l'esprit (la pensée) qui peut la saisir et le
seul qui puisse le faire, c'est l'esprit de Jésus-Christ. Quiconque
n'a pas l'esprit de Christ, quiconque ne s'est pas abandonné lui-même
et tout ce qu'il possède, et n'a pas reçu à la place l'esprit de
Christ, ne peut pas connaître ce qu'est la justification par la foi;
il ne peut pas savoir ce qu'est la justification par la foi. Il peut
la professer, il peut lui donner son assentiment; il peut prétendre la
connaître mais il ne peut la connaître : car aucun homme ne peut la
connaître avec l'esprit naturel. Lisons maintenant dans la Bible le
passage où c'est mentionné.
1 Corinthiens 2.14 :
« Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu,
car elles sont une folie pour lui. »
C'est exactement la façon dont la justification par la foi a été
traitée par des centaines de gens qui professent y croire.
Frère Lewis Johnson : Les prêtres de l'Église nationale de Scandinavie
la prêchent de cette façon.
Frère Jones : Oui, les Catholiques la prêchent tous ainsi. C'est à
cause de l'esprit naturel. Et ce sera toujours de cette façon pour
l'homme qui n'a pas l'esprit de Christ. Mais l'homme qui n'a pas cet
esprit ne le sait pas. Il pense être correct, il pense avoir obtenu la
justice de Dieu qui vient par la foi. Et cependant ce qu'il possède
est si piètre qu'il doit le rapiécer et le compléter; mais il pense
encore que c'est la justification par la foi. « Mais l'homme animal ne
reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie
pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement
qu'on en juge. »
Comment un homme peut-il connaître la justice de Dieu avec l'esprit
naturel? Maintenant, j'en appelle à vous. Cela m'importe peu de savoir
qui vous êtes ou que vous n'ayez jamais entendu parler de Christ
auparavant dans votre vie; prenez simplement le verset tel quel;
comment un homme peut-il connaître la justice de Dieu dans sa propre
expérience avec un esprit charnel, l'esprit de Satan, car c'est ce
qu'est l'esprit charnel? Maintenant cet homme peut-il la connaître?
(Assemblée : « Non. ») L'esprit de Satan peut-il connaître la justice
de Dieu?
De nouveau, il s'agit de la justice de Dieu telle qu'elle est exprimée
en lettres, en mots, dans les dix commandements, dans la loi de Dieu.
Maintenant tous sont d'accord là-dessus; il n'y a pas un chrétien
sincère qui ne sera pas d'accord avec cela. La difficulté, c'est que
trop de gens essaient d'obtenir la justice divine de la loi par la
loi. D'autres essaient de l'obtenir, non, l'obtiennent réellement sans
la loi, par la foi de Jésus-Christ qui est « pour tous ceux et sur
tous ceux qui croient, car il n'y a pas de différence ». « Car
maintenant (et cela signifie maintenant!), sans la loi est manifestée
la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les
prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux
qui croient : car il n'y a point de distinction » (
Romains 3.21-22 ).
Celui qui l'obtient de cette façon la possède, mais je dis que tous
seront d'accord, tout vrai chrétien le confessera, les dix
commandements expriment en lettres, en mots, la justice de Dieu.
Maintenant donc, « l'esprit charnel est inimitié contre Dieu, parce
qu'il ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'il ne le peut même pas
». Comment alors l'esprit charnel peut-il connaître la justice de
Dieu? Comment l'esprit charnel peut-il y être soumis? C'est
impossible, dit le Seigneur. Alors l'homme qui a seulement l'esprit
charnel, qui connaît seulement la naissance naturelle et n'a pas
l'esprit de Jésus-Christ l'homme qui n'a pas eu l'esprit naturel de
Christ ici ne peut pas connaître la justice de Dieu qui est par la foi
de Jésus-Christ. Et maintenant, en ce moment, quand le Seigneur veut
nous révéler la justice de Dieu selon la justice, nous donner
l'enseignement de la justice selon la justice, maintenant plus que
jamais auparavant sur cette terre, c'est ce dont nous avons besoin et
nous devons avoir l'esprit de Jésus-Christ seul.
Or, « l'esprit charnel ne se soumet pas à la loi de Dieu, et ne le
peut même pas ». Est-ce que l'esprit de Christ est soumis à la loi de
Dieu? (Assemblée : « Oui. ») Son esprit a-t-il jamais été autre?
(Assemblée : « Non. ») L'esprit de Christ a toujours été soumis à la
parole de Dieu. Toute la Bible, bien sûr, n'est que l'explication de
la loi de Dieu telle qu'elle est en Christ. Bien alors, l'esprit de
Christ n'a-t-il pas toujours été « soumis à la loi », à toute la
parole de Dieu telle qu'elle est? (Assemblée : « Oui. ») Il n'y a
jamais eu de doute là-dessus. Partout où la parole de Dieu était lue,
comment l'esprit de Christ la recevait-elle? Il la recevait
instantanément. Il ne disait pas : « Je me demande comment c'est
possible. » Pensez-vous qu'Il ait dit « Je pense que cela signifie
ceci »? A-t-Il dit : « N'allez-vous pas un peu trop fort avec la
lecture de ce texte? » « Ne pouvez-vous pas le modifier juste un peu?
» A-t-Il jamais été troublé par ce que la Bible disait sur un sujet ou
sur ce que le Seigneur dirait? Non. À chaque fois que la parole de
Dieu était exposée, l'esprit de Christ y répondait instantanément.
Frères, je sais que vous pouvez connaître et que n'importe quel homme
en ce monde peut connaître et avoir ce genre d'esprit. Je sais que
vous pouvez avoir un tel esprit, qu'à chaque fois que la parole de
Dieu parle, la réponse vient instantanément et qu'il n'y a aucune
remise en question, aucun doute, ni signe de rejet. Maintenant
pouvez-vous voir à propos du même point que lorsque la parole de Dieu
est lue, il n'y a pas de réaction, d'objection ou de désaccord, c'est
là l'esprit de Christ? (Assemblée : « Oui. ») Alors il est assez
facile de savoir si nous avons l'esprit de Christ ou non.
Si votre esprit ou le mien, si votre disposition ou la mienne, si vous
ou moi, ne sommes pas dans cette condition de reddition, de reddition
envers Dieu, que chaque fois qu'Il parle, dans la parole ici ou par
Ses prophètes, et qu'il y a quelque chose dans cet esprit ou ce coeur
qui suscite une objection quelconque ou un désaccord, alors quel
esprit avons-nous? (Assemblée : « L'esprit charnel. ») C'est l'esprit
qui a commencé dès le début à poser des objections. Le temps est venu
de nous débarrasser de cette chose.
Mais je dis qu'un homme peut avoir exactement le genre d'esprit qui
fait que chaque fois et sur chaque point que la parole de Dieu lui
dit, il aura une réponse instantanée. Il n'y a rien dans un tel esprit
ou relatif à celui-ci en ce monde qui puisse susciter une objection
contre elle. Cet esprit n'est pas naturel à l'homme mais un homme peut
l'avoir et peut savoir qu'il l'a et que c'est l'esprit que nous devons
avoir. C'est l'esprit auquel le Seigneur peut révéler Sa justice selon
la justice; car c'est l'esprit qui reçoit de Dieu exactement ce que
Dieu veut donner, à Sa façon et non selon ma façon, arrangée, modifiée
ou amputée.
Ainsi donc, l'homme qui reçoit l'idée, la vérité de la justification
par la foi ou la justice par la foi selon sa propre idée ou son propre
point de vue de celle-ci, ne peut tout simplement pas l'obtenir, il ne
l'obtient simplement pas, c'est tout. C'est exactement cette même idée
satanique de la justification par la foi; c'est simplement le même
système catholique romain de justification par les oeuvres qu'on fait
passer pour être la Justification par la Foi. Et le temps est venu
maintenant, dans un sens beaucoup plus sérieux que les neuf dixièmes
d'entre nous l'imaginons, où nous avons besoin de savoir que nous
avons la justice de Dieu et la Justification par la Foi dans un sens
différent de celui que les Catholiques romains utilisent. Voilà, c'est
un fait.
Je lirai un passage ou deux qui ont trait à ce dont nous avons discuté
l'autre soir. Dans les Testimonies for the Church (vol.1, p 186), je
lis à propos du message de Laodicée ce qu'il est conçu pour faire :
« Il est conçu pour réveiller le peuple de Dieu, pour leur révéler
leurs manquements et pour les conduire à une repentance zélée, afin
qu'ils puissent être favorisés de la présence de Jésus et être
préparés pour le grand cri du troisième ange. »
Qui sera préparé pour le grand cri du troisième ange? Ceux qui ont la
présence de Jésus-Christ. Ceux à qui le message de Laodicée a apporté,
par son oeuvre et son objectif, la présence de Jésus-Christ. Ceci
signifie aussi Sa présence personnelle, non une présence imaginaire ou
éloignée; ce n'est pas cela du tout. Lisons-en l'explication dans Vers
Jésus, p. 73-74 :
« Après l'ascension de Christ, Ses disciples conservèrent le sentiment
de Sa présence. C'était une présence personnelle, pleine d'amour et de
lumière. Jésus le Sauveur, qui avait marché, conversé et prié avec
eux, qui avait adressé à leur coeur des paroles de consolation et
d'espérance, avait été enlevé du milieu d'eux pour s'en aller au ciel.
Pendant que Son message de paix était encore sur Ses lèvres, et que
les accents de Sa voix frappaient encore leurs oreilles : 'Voici, je
suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde', Il avait été
accueilli par une nuée d'anges, et était monté au ciel revêtu de notre
humanité. Les disciples Le savaient devant le trône de Dieu, toujours
leur ami et leur Sauveur. Ils savaient que Sa sympathie n'avait pas
varié, qu'Il S'identifiait toujours avec l'humanité souffrante. Il
présentait devant Dieu les mérites de Son précieux sang, montrant Ses
mains et Ses pieds blessés, en souvenir du prix payé pour Ses
rachetés. Ils Le savaient monté au ciel pour leur préparer des places,
et revenir ensuite les prendre avec Lui. Lorsqu'ils se réunirent après
l'ascension, ils étaient impatients de présenter au Père leurs
requêtes au nom de Jésus. »
C'était une belle réunion de prière, n'est-ce pas? Il y avait là cent
vingt personnes, toutes anxieuses de présenter au Père leurs requêtes
au nom de Jésus.
« Avec un émerveillement solennel, ils s'inclinèrent pour prier,
répétant l'assurance : 'Tout ce que vous demanderez au Père, Il vous
le donnera en mon nom. Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon
nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite.' (
Jean 16.23-24
). Ils élevèrent les mains de la foi de plus en plus
haut, avec ce puissant argument : 'Christ est mort; bien plus, il est
ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!' (
Romains 8.34
) Et la Pentecôte leur apporta la présence du
Consolateur, de qui Christ avait dit 'Il sera en vous', ajoutant : 'Il
vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le
Consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous
l'enverrai.' À partir de ce moment, Christ devait habiter
continuellement dans le coeur de Ses enfants par Son Esprit. Leur
union avec Lui serait plus intime qu'aux jours où Il était
personnellement au milieu d'eux. »
C'est ce qu'Il veut que nous possédions maintenant. Il veut que nous
ayons maintenant ce qu'ils ont eu à la Pentecôte, la présence
personnelle de Jésus-Christ et si nous l'obtenons, Il sera plus près
de nous que s'Il avait été ici-bas corporellement. Il veut S'approcher
de vous et de moi davantage qu'Il ne l'aurait fait s'Il était venu à
notre réunion chaque soir et S'était assis avec nous. C'est ce qu'Il
veut faire maintenant.
« La lumière, l'amour et la puissance de Christ habitant en eux
brillait à travers eux, de sorte que les hommes en les regardant,
s'étonnaient et constataient qu'ils avaient été avec Jésus. »
Voici une déclaration dans le Testimony # 31, p. 158 :
« Le message apporté dans l'amour de Christ, ayant la valeur des âmes
constamment sous nos yeux, gagnerait même des mondains l'affirmation :
Ils sont comme Jésus. »
Le temps est venu où Il veut que le message soit présenté de cette
façon et Il s'arrangera pour qu'il soit présenté ainsi. Si ceux qui
professent maintenant Son nom ne Le laissent pas entrer [en eux] dans
Sa plénitude, pour leur permettre d'apporter le message de cette
façon, Il trouvera un peuple qui le fera. C'est ici que nous en
sommes. Nous ne pouvons tarder plus longtemps.
« Tout ce que le Christ était pour les premiers disciples, Il désire
l'être pour Ses enfants aujourd'hui; car dans cette dernière prière
avec le petit groupe de disciples rassemblés autour de Lui, Il a dit :
'Je ne te prie pas pour ceux-ci seulement, mais pour ceux-là aussi qui
croient en moi par leur parole.' »
« Jésus a prié pour nous et Il a demandé que nous puissions être un
avec Lui, comme Il est Lui-même un avec le Père. Quelle union que
celle-là! Le Sauveur a dit de Lui-même : 'Le Fils ne peut rien faire
de lui-même; le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les
oeuvres.' Alors si le Christ habite dans nos coeurs, Il agira en nous.
»
L'homme qui est si anxieux et si redoutablement effrayé que vous ne
lui laissiez aucune oeuvre à faire et que vous détruisiez toutes ses
oeuvres, cet homme trouvera des oeuvres à faire si Christ habite dans
son coeur. Frères, ne soyez pas si anxieux à propos des oeuvres;
trouvez le Seigneur Jésus-Christ et vous trouverez du travail, plus
que ce que vous pourrez faire. (Assemblée : « Amen! ») Mais la
difficulté est que lorsque les gens centrent leurs pensées sur les
oeuvres, les oeuvres et les oeuvres, au lieu de les placer sur
Jésus-Christ afin d'agir, ils pervertissent toute la chose. Il importe
peu à Satan à quel point un homme se dit en faveur de la justification
par la foi et de la justice par la foi, tant et aussi longtemps qu'il
garde son esprit dirigé vers les oeuvres.
L'esprit charnel et la justice de Dieu
Laissez-moi encore lire ceci. Vers Jésus, p. 69 :
« Quand on parle de la foi, il y a une distinction qu'il ne faut pas
perdre de vue. Il est un genre de croyance essentiellement distinct de
la foi. L'existence et la puissance de Dieu, la véracité de Sa Parole,
sont des faits que même Satan et ses armées ne peuvent nier. »
Ils croient cela, mais quelle puissance cette croyance leur
apporte-t-elle pour les rendre justes ou leur permettre de faire de
bonnes oeuvres? Quelle puissance cela leur donne-t-il? (Assemblée : «
Aucune. ») Non, elle est très loin d'eux, comprise seulement comme une
théorie, une chose que l'on tient à distance pour la regarder, que
l'on possède en théorie, comme un credo; et ainsi, même un esprit peut
croire en l'existence et la puissance de Dieu; il peut croire la
vérité de la Bible; il peut croire que Jésus est le Messie, le Fils de
Dieu, le Saint de Dieu et pourtant être un démon.
Et sous la forme d'un papiste, il peut croire tout ceci de cette façon
et professer en même temps la justification par la foi; et il peut
aussi être très pointilleux pour ce qu'ils appellent « les bonnes
oeuvres ». Oui, il peut travailler au point d'y laisser sa peau afin
d'être bon, afin d'être juste, afin d'émouvoir Dieu, comme nous
l'avons lu l'autre soir. Vous savez qu'ils le font. Vous savez qu'ils
font des pèlerinages, des pénitences et se rendent presque à bout; en
plus de ces choses, ils se privent de tout confort terrestre.
Mais qui fait l'oeuvre? Qui fait l'oeuvre dans ces choses? C'est le
moi qui agit et fait l'oeuvre, afin d'être juste, afin d'obtenir ce
trésor de mérites qui lui donnera une grâce accrue dans le monde et
une gloire plus grande dans le ciel. C'est la raison, n'est-ce pas?
(Assemblée : « Oui. ») Alors qui le fait? (Assemblée : « Le moi. »)
Oui monsieur. L'esprit, le coeur s'est-il abandonné à Dieu? Les
affections sont-elles centrées sur Lui? Lui avons-nous tout abandonné?
Non. C'est pourquoi nous voyons encore le moi se manifester dans
toutes ces choses.
Qui doit alors faire l'oeuvre afin qu'elle puisse toujours faire
partie des bonnes oeuvres? Lisons à nouveau : « Si le Christ demeure
dans nos coeurs, Il produira en nous 'à la fois le vouloir et le faire
selon son bon plaisir'. Nous oeuvrerons comme Lui, nous manifesterons
le même esprit. Et ainsi, en L'aimant et en demeurant en Lui, nous
croîtrons en Lui en toutes choses, en Celui qui est le chef,
c'est-à-dire le Christ. » Voilà donc ce que veut le Seigneur, voilà
ce qu'est l'esprit de Christ. Comme nous l'avons examiné l'autre soir,
je ne peux avoir l'esprit de Christ sans avoir Christ. Je ne peux
avoir l'esprit de Christ sans Le posséder en personne. Mais la
présence personnelle de Jésus-Christ est exactement ce qu'Il veut
maintenant nous donner par le Saint-Esprit dans le déversement de la
pluie de l'arrière-saison. La présence personnelle de Christ est
exactement ce qu'Il veut nous donner.
Voyons le reste de cette définition de la croyance : « Une personne
peut croire dans l'existence et la puissance de Dieu, elle peut croire
que la Bible est vraie, elle peut croire que Jésus est le Messie, le
Fils de Dieu, le Saint de Dieu et cependant être un démon; mais ce
n'est pas la foi. Il n'y a aucune puissance pour aider quelqu'un dans
ce genre de croyance. » N'est-ce pas là le secret de toutes ces
exhortations qui nous ont été adressées dans les Témoignages au cours
de toutes ces années, que la vérité ne peut être gardée dans la cour
extérieure mais doit être introduite dans le sanctuaire intérieur de
l'âme; n'est-ce pas ce que cela signifie? (Assemblée : « Oui. »)
N'est-ce pas là l'idée que les hommes tiendront la vérité à distance,
la considéreront comme une théorie et lui imprimeront leur propre
construction et leur propre interprétation, puis poursuivront leur
route en agissant selon ce qu'ils croient? Ce n'est pas là la foi.
La soumission de notre volonté
Voici ce qu'est la foi : « Là où il n'y a pas seulement croyance dans
la parole de Dieu, mais soumission de notre volonté à la Sienne, là où
le coeur s'est abandonné à Lui, et ses affections se sont fixées sur
Lui. » Maintenant ce sont des expressions fortes, elles valent la
peine qu'on s'y arrête. Avez-vous fait cette soumission de votre
volonté à la Sienne? Votre volonté Lui est-elle soumise de façon
irréversible ou exercée à votre propre façon ou dans votre propre
intérêt? Votre volonté lui a-t-elle été abandonnée? La vôtre, dis-je,
la vôtre? Possède-t-Il votre volonté? Quelqu'un répondra : « Je le
pense. » Bien, il vous faut le savoir. « Bien, dira un autre, j'ai
essayé de Lui soumettre ma volonté. » Cessez d'essayer et
soumettez-Lui votre volonté, qu'il en soit fini avec elle et que vous
le sachiez.
« La soumission de votre volonté à la Sienne », votre volonté Lui
est-elle soumise? Est-elle partie de sorte que vous savez qu'elle est
partie et que vous n'avez aucun souhait, impulsion ou inclination dans
quelque situation que ce soit de l'utiliser vous-même? Est-elle
partie? Vous pouvez le savoir. Vous pouvez savoir si c'est fait. (Une
voix : « Comment? ») Bien , en le faisant, en disant au Seigneur que
c'est fait et c'est ainsi. Évidement, un homme sait que c'est ainsi
quand c'est fait. (Une voix : « S'il ne le sait pas, ce n'est pas
fait. ») Exactement.
Si un homme ne le sait pas, c'est la preuve la plus évidente qu'il ne
l'a pas fait. Et quand c'est fait, bien il le sait. C'est ainsi. Quand
c'est fait, il devient un homme spirituel et il connaît ce qu'il n'a
jamais connu auparavant dans sa vie. L'homme naturel ne peut le
recevoir, il ne peut le comprendre, il ne le pourra jamais. Comment au
monde puis-je comprendre ce qui se trouve dans une démarche que je
n'ai jamais faite? Voici quelque chose que vous avez fait, vous savez
comment cela fonctionne; mais je ne l'ai jamais fait et cependant je
veux que vous me l'expliquiez en entier afin que je comprenne comment
y arriver, sans le faire moi-même. Frères, ce n'est pas la bonne
manière et ça l'est encore moins dans ce qui nous occupe; car il nous
faut le savoir et seul l'individu et Dieu peuvent le savoir. « Ils
seront tous enseignés de Dieu. » Quelqu'un peut dire à une autre
personne que c'est un fait; quelqu'un peut dire à un autre qu'il sait
que c'est un fait. Mais personne ne peut le donner à un autre de sorte
que son frère puisse l'obtenir de lui. Je peux lui dire que c'est un
fait et qu'il peut le savoir; mais il doit l'apprendre de Dieu. Ce
n'est possible qu'en s'abandonnant simplement à Dieu. C'est la seule
manière dont un homme peut le faire ou le savoir. Des tas de gens ne
comprennent pas comment; mais la pire difficulté est qu'ils ne veulent
pas le faire quand vous leur dites comment y arriver.
Maintenant je vous le demande à nouveau : Lui avez-vous soumis votre
volonté? Est-ce fait? Avez-vous passé cette barrière et vous
tenez-vous là où vous savez que vous vous tenez, où vous savez que
vous Lui avez donné votre volonté pour qu'Il l'utilise à Sa façon, et
qu'il n'y a plus aucun doute là-dessus et aucun désaccord d'aucune
sorte? Maintenant votre volonté est-elle soumise à Dieu pour qu'Il
puisse l'utiliser comme Il Lui plaît sans que vous souleviez quelque
objection, n'ayant aucune pensée ou tendance à l'utiliser à votre
façon, voulant qu'Il ait le champ libre et c'est tout ce qui compte?
Est-ce le cas? Votre volonté en est-elle rendue là? (Assemblée : «
Oui. »)
Y en a-t-il ici pour qui ce n'est pas le cas? Allez simplement au
Seigneur et parlez-Lui-en. Dites-Lui : « Seigneur, je T'abandonne
tout, oui, tout; rien ne manque; je ne retiens pas une seule chose;
tout y est, ma volonté et tout, afin que Tu puisses l'utiliser pour
produire le vouloir et le faire. » (Assemblée : « Amen! ») Frères,
nous avons tous besoin de faire exactement cela, ici-même, chaque
jour. Le Seigneur veut entrer ici exactement de la façon qui le Lui
permettra.
Mais aussi longtemps que je me réserve une partie de ma volonté, je
marcherai à ma façon malgré moi, je ne peux permettre à Dieu de
m'utiliser pleinement : Il ne peut entrer pleinement, Christ ne peut
entrer pleinement, à moins que nous ne nous soumettions entièrement à
Lui. Que la mort intervienne ici! Qu'il y ait une vraie mort au moi!
C'est ce que cela veut dire; cela veut dire mourir : et bien sûr, les
gens ne luttent jamais pour mourir; s'ils luttent, ils le font pour
demeurer en vie.
Gardez à l'esprit qu'il n'est pas suffisant de vouloir mourir. Allez-y
et mourez; c'est ce que le Seigneur veut. De dire quelqu'un : «
Comment puis-je faire? » Il nous dit comment : « Considérez-vous en
effet comme morts au péché. » Oui, morts. Frère Durland nous a lu
ceci hier : « Celui qui est mort est libéré du péché. » C'est ainsi.
« Reconnaissez-vous vous-même comme mort au péché » et Dieu le
réalisera. Le point est le suivant, frères, nous avons besoin de
connaître le Seigneur. Le problème, c'est que les gens ne connaissent
pas le Seigneur personnellement et ne savent pas que c'est Lui qui
opère ces choses.
« Quand le coeur Lui est abandonné. » Quelle partie du coeur?
(Assemblée : « Tout le coeur. ») Est-ce fait? (Assemblée : « Oui. »)
Le coeur est-il entièrement soumis? Avez-vous tout abandonné? Bien
dira quelqu'un, j'ai abandonné tout ce que je sais. Bien; maintenant
faites simplement un autre pas et abandonnez-Lui tout ce que vous ne
savez pas.
Frère O. S. Ferren : Quand une personne fait cela, est-elle pauvre et
misérable?
Frère Jones : Oui monsieur.
Frère Ferren : Et aveugle et nue?
Frère Jones : Oui, monsieur.
Frère Ferren : Et ne le sait pas?
Frère Jones : Je dis oui, bien sûr. Mais merci Seigneur, elle possède
des richesses qui embrassent l'univers. De dire quelqu'un, je ne peux
comprendre cela. Je ne le peux pas non plus; mais c'est un fait.
Bien frères, gardons à l'esprit pour commencer et essayons de ne
jamais l'oublier parce que plus vous avancerez, plus vous constaterez
que c'est un fait que lorsque nous nous emparons de l'évangile de
Jésus-Christ tel qu'il est, nous découvrons à chaque virage et dans
chacune de ses phases, le mystère de Dieu. À chaque point et dans
chaque virage, vous trouverez une place et une situation que rien ne
peut expliquer sinon Dieu et que tout ce que vous pouvez faire, c'est
croire que Dieu est là. C'est ainsi et vous le saurez, et laissez-Le
venir et vous l'expliquer. Cela prendra l'éternité. Ce qu'Il veut que
vous et moi fassions, c'est nous réjouir d'avoir toute une éternité
devant nous pour qu'Il puisse nous l'expliquer. Je serai heureux de
pouvoir vivre dans l'éternité non en m'inquiétant de savoir si je
comprends ceci, cela ou quelque autre chose. Non. Dieu ne veut pas que
nous rejetions la vie éternelle parce que nous ne comprenons pas tout
ce que Dieu comprend. Mais ah! c'est encore le même esprit que Satan
avait d'être égal à Dieu et de ne pas se soumettre à quiconque à moins
de tout comprendre. Ayons foi dans le Seigneur et laissons-Le prendre
Son temps pour nous l'expliquer.
Bien alors, Lui avez-vous cédé votre coeur? Revenons à cette pensée
mentionnée il y a un moment. Beaucoup disent : « J'ai abandonné au
Seigneur tout ce que je connais. » Ce n'est pas suffisant. Ce que
vous voulez faire, c'est Lui abandonner tout ce que vous connaissez et
tout ce que vous ne connaissez pas. Car lorsque je Lui abandonne
seulement ce que je connais, il reste encore beaucoup de choses que je
ne connais pas, beaucoup de situations qui me dévoileront ce que je
suis, beaucoup de choses qui surgiront et je ferai face à des choses
qui seront très attrayantes et désirables à mes yeux; et si je n'ai
pas tout abandonné, qu'arrivera-t-il? Il y aura un conflit en moi à
savoir si je cède la chose ou non. Je suis ainsi constamment gardé
dans l'eau chaude, me demandant si je me suis abandonné au Seigneur ou
non. Le Seigneur veut que vous sortiez de l'eau chaude et pour de bon.
Abandonnez tout ce que vous connaissez et tout ce que vous ne
connaissez pas. Abandonnez-Lui tout, sans réserve, maintenant et à
jamais, alors vous n'aurez plus à craindre quoi que ce soit; vous ne
vous inquiéterez plus de savoir si vous allez tomber au fond de la mer
dans un instant. Vous Lui avez tout abandonné, vous êtes entre Ses
mains, alors vous possédez quelque chose, cet homme a quelque chose;
il a quelque chose qu'il n'a jamais eu auparavant, et il a quelque
chose qu'il ne peut obtenir à moins de faire exactement cette
démarche.
Nos affections
« Les affections sont centrées sur Lui. » Vos affections sont-elles
fixées là, de sorte qu'Il a préséance sur toute chose, de sorte qu'Il
est premier avant toutes choses, que rien d'autre ne vient entrer dans
vos calculs en aucun lieu ni en aucun temps? Est-ce ainsi? Quand un
homme agit ainsi, il a obtenu quelque chose; en effet il l'a et il le
sait. Bien, dira quelqu'un, un homme ne doit-il pas prendre soin de sa
femme et de ses enfants? Quoi, ils sont aussi tous abandonnés au
Seigneur et le Seigneur ne peut-Il pas prendre soin d'eux beaucoup
mieux que vous le pouvez si vous ne vous êtes pas abandonné à Lui? Ils
sont placés entre Ses mains aussi et au lieu de penser que lorsque mes
affections sont fixées sur Lui, elles sont enlevées à ceux qui me sont
chers, c'est l'inverse; quand mes affections sont centrées sur Lui,
elles deviennent plus intenses, plus profondes et glorifiées pour ceux
qui me sont tendrement attachés. Car les gens passent complètement à
côté lorsqu'ils pensent que fixer leurs affections sur Dieu va les
séparer de quelqu'un qu'ils aiment alors qu'ils sont sur terre; c'est
la seule façon dont ils peuvent correctement aimer ceux qu'ils pensent
aimer sur cette terre.
La présence de Christ
Alors, en est-il ainsi? Votre volonté Lui est-elle soumise? Votre
coeur est-il à Dieu de sorte que vos affections sont centrées sur Lui?
Est-ce fait de sorte que vous pouvez paraître devant le Seigneur et Le
remercier qu'il en soit ainsi? Je ne veux pas dire vous présenter
devant l'assemblée et dire que vous l'avez fait, mais simplement dire
au Seigneur que c'est le cas. Des gens vont se lever dans l'assemblée
et dire là des choses qu'ils ne diront pas au Seigneur. Dites-les au
Seigneur. Dites-Lui que vous Lui avez complètement donné votre
volonté. Soumettez-Lui tout sans la moindre réserve, maintenant et à
jamais, et dites-Lui simplement que vous Lui avez donné votre coeur,
car il n'est bon à rien et que vous voulez Son coeur au lieu du vôtre
et que vos affections soient ensuite centrées sur Lui et qu'elles y
restent. Et elles y resteront. Dites-le-Lui tout le temps, chaque
jour; dites-le-Lui partout où vous allez. Vivez avec Lui, frères,
vivez avec Lui; vivez avec Lui; c'est ce qu'Il veut. Car Il est
ressuscité des morts et nous sommes ressuscités avec Lui afin que nous
puissions vivre avec Lui.
Romains 6.8.
Sa présence personnelle doit
nous accompagner. C'est ce que le message à l'Église de Laodicée doit
faire pour nous : nous apporter la présence de Christ pour qu'elle
vive en nous.
Ceci, vous seul pouvez le faire pour vous-même et personne d'autre ne
peut le faire pour vous. Frères, appliquons-nous en ce sens. Allons à
cet endroit. Quand un homme y est, alors il attend simplement les
instructions du Seigneur, il attend le moment du Seigneur. Quand le
Seigneur est prêt à déverser Son Saint-Esprit, il n'y a rien pour
L'empêcher. S'il y a quelque chose qu'il ne connaît pas, bien, il a
déjà tout abandonné il y a longtemps. Cela peut lui être aussi cher
que son oeil droit; mais tout a été abandonné il y a longtemps. C'est
parti, merci Seigneur! Et ainsi, il n'y a rien entre vous et Lui, et
Il peut déverser Son Esprit quand Il le veut. C'est la position qu'Il
veut que vous et moi prenions au cours de cette conférence, attendant
de Lui qu'Il nous donne cet enseignement de justice selon la
justice.
À quel point devons-nous saisir Christ? Quand la présence personnelle
de Christ viendra sur nous, Il sera plus proche de nous que s'Il était
venu ici pour nous rencontrer chaque jour. Est-ce vrai? (Assemblée : «
Oui monsieur. ») Bien alors, c'est l'évangile, n'est-ce pas? C'est la
justice de Dieu qui est par la foi de Jésus-Christ. C'est l'évangile,
« car en lui est révélée la justice de Dieu de foi en foi. » (
Romains 1.17
). Oh non, de la foi aux oeuvres! « La justice de Dieu est révélée
de foi en foi », merci Seigneur.
La présence de Christ, la présence personnelle de Christ, Christ en
vous, l'espérance de la gloire c'est l'évangile, n'est-ce pas?
Maintenant voyez, et il n'est pas nécessaire qu'il y ait la moindre
incompréhension sur cette question de la foi et des oeuvres ou la
moindre hésitation à ce propos voyez, Christ est venu dans le monde
une fois, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Il n'a rien fait de
Lui-même. « Je ne puis rien faire de moi-même. » Le Père demeurait en
Lui. Il faisait les oeuvres. « Le Père qui demeure en moi, c'est Lui
qui fait les oeuvres. » (
Jean 14.10
) « Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. »
Tout comme Dieu était en Christ, Christ doit être en nous. N'est-ce
pas ainsi? (Assemblée : « Oui. ») Est-ce que Christ n'est pas le même
hier, aujourd'hui et éternellement? (Assemblée : « Oui. ») Comment
agissait-Il quand Il était sur terre, dans notre chair c'était ma
chair qu'Il avait; c'était votre chair qu'Il avait; comment
agissait-Il en ceci quand Il était autrefois sur terre? Il allait ici
et là, faisant du bien, Il prenait soin des malades, sympathisait avec
eux. « Il a porté nos souffrances et s'est chargé de nos douleurs. » (
Ésaïe 53.4
). Il porte notre maladie. Sa sympathie envers les malades
était si grande que lorsqu'Il S'en allait exercer un ministère en leur
faveur, Il pénétrait réellement leurs sentiments, Il portait
réellement leurs maladies. Comment agira-t-Il quand Il sera dans notre
chair maintenant? (Une voix : « Il agira de la même façon. ») Comment
agira-t-Il quand Il sera dans notre chair? quand Il est dans la chair
maintenant? (Une voix : « Comme Il agissait alors. »)
Les oeuvres de la foi
Ne voyez-vous donc pas comment les oeuvres s'occupent d'elles-mêmes en
celui qui a foi en Jésus-Christ. Je ne parle pas de cette croyance
satanique, je parle de l'homme qui a la foi. Alors ne voyez-vous pas
ce que ces gens perdent lorsqu'ils centrent leurs pensées sur les
oeuvres plus que sur Christ? Ils perdent la motivation même et la
puissance même qui seules peuvent accomplir les bonnes choses,
atteindre et servir les malades avec le bon esprit, visiter les
pauvres et exercer un ministère en leur faveur dans un bon esprit.
N'avez-vous pas vu des gens s'occuper des pauvres et des malades d'une
façon qui fait que ces gens se sentent dans une condition pire que
s'ils n'avaient pas été visités? Ce n'est pas le genre de ministère
que Jésus-Christ fait. Ce n'est pas le genre de ministère qu'Il fait.
Non monsieur. C'est Christ en vous. Et quand Il vous accompagne et est
en vous, alors est prouvé le témoignage : « Cela tirera même des gens
du monde cette déclaration : Ils sont comme Jésus. »
Que veut-Il que le monde voie en nous? (Assemblée : « Christ. ») Il
veut que le monde voie Jésus-Christ dans notre vie, la vie de Christ,
Christ en nous, l'espérance de la gloire ils le sauront et vous le
saurez aussi. Soyez sûrs que Christ est là, et l'Esprit du Seigneur
fera sentir Sa présence auprès de ces gens. Mais tout aussi sûrement
que vous et moi paraîtrons à la place de Christ, c'est tout ce qui
paraîtra et le monde ne verra que cela.
Maintenant frères, est-il nécessaire qu'il y ait un malentendu ou
qu'un doute subsiste à savoir si la justice qui vient de la foi, la
justification par la foi, porte en elle la vertu vivante même de Dieu
permettant d'oeuvrer à Sa manière? Est-ce nécessaire? Non. Pas du
tout. Et cela n'arrivera jamais dans l'esprit de celui qui se soumet à
Dieu. Cela n'arrivera pas dans l'esprit de celui qui s'est abandonné à
Dieu et veut marcher à la manière de Dieu, Christ étant le premier, le
dernier, à travers tout, et en tout, et par-dessus tout. Parce
qu'alors il devient si familier avec Christ qu'il sait que la foi en
Jésus-Christ apporte cette présence divine, cette puissance divine,
cette vertu divine, cette grâce divine, qui rendra tel celui qui la
reçoit, et agira tellement sur lui, que celui qui a le plus de foi
sera celui qui fera le plus de travail dans le monde. Car vous ne
pouvez l'en séparer. La vie divine est dans cette foi; la puissance
divine est en elle; la parole divine est en elle.
Paul n'a-t-il pas lutté, dira quelqu'un, et le Sauveur ne dit-il pas :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite »? Oui, c'est vrai et
Paul nous dit comment le faire. Lisons-le, car cela concerne notre
sujet, puis nous nous quitterons pour ce soir. C'est dans le
premier chapitre de Colossiens,
aux versets 25 et suivants : L'évangile dont «
j'ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m'a donnée pour vous,
afin d'accomplir la parole de Dieu, le mystère caché de tout temps et
dans tous les âges, mais manifesté maintenant à ses saints, à qui Dieu
a voulu faire connaître quelle est la richesse de la gloire de ce
mystère parmi les païens ».
Qu'est-ce que Dieu veut nous faire connaître, en ce temps-ci, à vous
et à moi? Il veut nous faire connaître « quelle est la richesse de la
gloire de ce mystère » . Cela veut dire beaucoup, n'est-ce pas?
Combien grandes sont les richesses de la gloire du mystère de Dieu?
Combien grandes? Aussi grandes que Dieu. Alors comment pouvons-nous
les connaître si ce n'est par l'esprit de Christ qui nous est apporté
par le Saint-Esprit nous amenant Sa présence?
Et ensuite : « ... savoir : Christ en vous, l'espérance de la gloire.
C'est lui que nous annonçons, avertissant tout homme, et instruisant
tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme,
devenu parfait en Christ Jésus. C'est ce à quoi je travaille, en
luttant selon sa force qui agit puissamment en moi. »
Comment puis-je lutter quand je n'ai rien pour lutter? « Sans moi,
vous ne pouvez rien faire. » Sans moi, vous ne pouvez faire quoi?
(Assemblée : « Rien. ») Est-ce vrai? (Assemblée : « Oui. ») Alors je
veux savoir comment vous allez lutter sans Christ.
Sans Lui comment allez-vous lutter? Je veux que vous réfléchissiez à
cela. « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » « Morts dans nos
transgressions et nos péchés. » Est-ce le cas? Comment un homme mort
peut-il lutter? « Alors que nous étions encore sans force » (
Romains 5.6
). Étions-nous sans force? (Assemblée : « Oui. ») Alors comment
est-ce qu'un homme peut lutter s'il n'a pas de force? Ne voyez-vous
pas donc que c'est une perversion satanique complète de l'idée divine,
d'aller lutter, de travailler et de se fatiguer afin d'aller à Christ
pour obtenir ce don de la justification? Non; la justification est le
don gratuit de Dieu à tout homme et tout homme qui la reçoit reçoit
Jésus-Christ Lui-même, bien sûr. L'évangile est la puissance de Dieu
pour le salut de quiconque croit. Alors celui qui abandonne tout, cède
tout et obtient cette puissance divine, ce Sauveur vivant auquel est
donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre a de quoi lutter; il a
de la force qu'il peut utiliser à bon escient; il a la puissance avec
laquelle il peut faire quelque chose.
Alors où donc intervient la lutte? Est-ce pour trouver le Seigneur ou
pour utiliser la puissance que le Seigneur donne et qu'Il met en vous?
Lequel est-ce? (Une voix : « Pour utiliser la puissance. »)
Assurément. Alors ne nous laissons pas entraîner du mauvais côté,
frères, mettons nos énergies du bon côté.
« Luttant selon sa force qui agit puissamment en moi. » Comme Paul le
dit à un autre endroit : « L'amour de Christ nous presse. » (
2 Corinthiens 5.14
). Nous contraint, nous pousse, nous presse avec une
force irrésistible. C'est l'idée du mot « luttant » . D'autres
traductions le rendent par « agonisant » pour entrer par la porte
étroite. Et ils agonisent réellement et corporellement et se
fatiguent, faisant pénitence, comme n'importe quel autre Catholique et
ils feront tout cela pour émouvoir le Seigneur afin qu'Il ait pitié
d'eux. Ce n'est pas là l'idée.
C'est en effet « agonisant » ; mais quiconque connaît la chose sait
que le mot vient des jeux grecs, des marathons. Celui qui participait
aux jeux était un agonistes. Il venait pour courir un marathon.
Maintenant que fait-il? Il tend chaque nerf, chaque muscle pour gagner
la course; toutes les facultés de son être sont consacrées à
l'objectif qui est devant lui, n'est-ce pas? Maintenant c'est là de
l'exercice corporel, une agonie physique. Est-ce le genre d'activité
dont Christ parle? (Assemblée : « Non. ») De quel genre est-ce?
Spirituel. Oui, bien sûr. Maintenant, transposant cette idée
d'exercice corporel, de tension physique de chaque nerf, dans le
domaine spirituel, qu'est-ce que cela signifie? Cela ne signifie-t-il
pas un abandon complet de la volonté à Christ, un abandon du coeur et
de nos affections, un abandon sans réserve? Et il n'y a aucune
réserve; tout Lui est cédé, chaque fibre de l'être est consacrée à ce
seul objectif et à la gloire de Dieu, n'est-ce pas? Alors Sa puissance
nous pousse, Sa divine puissance nous presse d'avancer, ne voyez-vous
pas? Je répète que, dans tous les cas, celui qui croit en Jésus-Christ
le plus pleinement travaillera le plus pour Lui.
Nous avons maintenant cette parole et ce sera la meilleure conclusion
que je pourrais donner à tout ceci ce soir. Vers Jésus, p. 71 : « Le
coeur qui se repose le plus complètement sur Christ travaillera aussi
pour Lui avec le plus de zèle et d'ardeur. » Amen. (Assemblée : «
Amen. ») Ne l'oubliez pas maintenant. Ne pensez pas que l'homme qui
dit qu'il se repose entièrement sur Jésus-Christ est un pantouflard
physique ou spirituel. S'il montre cette disposition dans sa vie, il
ne se repose pas du tout sur Christ mais sur son propre moi.
Non, monsieur; le coeur qui se repose le plus complètement sur Christ
travaillera aussi pour Lui avec le plus de zèle et d'ardeur. Voilà ce
qu'est la vraie foi! C'est la foi qui vous apportera le déversement de
la pluie de l'arrière-saison; c'est la foi qui vous apportera «
l'enseignement de la justice selon la justice » la présence vivante
de Jésus-Christ pour vous préparer pour le grand cri et la
proclamation du message du troisième ange de la seule manière dont
elle peut être proclamée en partant de cette conférence.