Le Message du troisième ange I (1893)

Sermon #21

LE DESSEIN ORIGINEL DE DIEU (2)

Le fondement de notre espérance

Nous reprenons ce soir la pensée que nous avions en nous quittant hier soir, que l'œuvre de Dieu dans le salut est la même que l'œuvre de Dieu dans l'exécution de Son dessein initial de création parce que, comme nous l'avons établi alors, au moment où la création des cieux et de la terre fut complétée, ainsi que toute leur armée, le but entier de Dieu se trouvait ainsi complété, et Il S'en est réjoui en ce jour. Cependant, par la supercherie de Satan, ce monde a basculé en dehors de Son dessein créateur et a changé de cap.

C'est pourquoi Il doit, afin de compléter Son objectif, rassembler de ce monde un peuple qui remplira la terre quand elle sera renouvelée comme elle l'aurait été, selon Son objectif initial, si elle n'était jamais tombée. Et quand ce sera accompli à travers cette parole de salut, la puissance de Dieu dans le salut, ce sera là en effet l'achèvement réel, l'accomplissement réel de Son objectif initial de création de ce monde et de tout ce qui le compose un univers complet quand tout ce qui est dans le ciel, sur la terre, sous la terre, dans la mer et tout ce qu'ils contiennent diront : « À celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles! » ( Apocalypse 5.13 )

C'est pourquoi le Sauveur a dit lorsqu'Il était ici : « Mon Père agit jusqu'à présent, moi aussi j'agis. » ( Jean 5.17 ) L'œuvre de Dieu était terminée quand le premier septième jour a commencé. Il S'est reposé. Mais Son œuvre sur cette terre de former l'homme a été renversée de sorte qu'Il a dû se remettre au travail dans l'œuvre du salut afin de compléter Son dessein initial; c'est pourquoi Jésus dit : « Mon Père agit jusqu'à présent, moi aussi j'agis. »

Maintenant je lirai trois passages dans l'Ancien Testament et trois dans le Nouveau et vous pouvez en ajouter autant qu'il vous plaira, particulièrement à partir du chapitre 40 d'Ésaïe, montrant que, dans l'œuvre du salut, Il présente Son œuvre initiale de création, Sa fonction de Créateur et Sa puissance telle que manifestée dans la création, comme fondement de notre confiance en Sa capacité d'accomplir notre salut.

Lisons d'abord Psaumes 111.4 : « Il a fait ses oeuvres merveilleuses afin que nous nous les rappelions. » La Version Révisée, la version hébraïque, la version juive et d'autres le rendent ainsi : « Il a fait un mémorial pour ses œuvres merveilleuses. » C'est ce dont nous avons parlé. C'est la première partie du verset et voici la dernière : « Le Seigneur est miséricordieux et plein de compassion. » Ainsi Ses œuvres merveilleuses, qui sont démontrées dans le mémorial qu'Il a établi, sont directement reliées ici à Sa miséricorde, à Sa grande compassion pour l'homme en ce monde, lui qui en a tant besoin.

Maintenant voyons le chapitre 40 d'Ésaïe, et vous pourrez suivre cette idée à travers le reste du livre d'Ésaïe où vous la verrez partout. Je commencerai au premier verset qui est, vous vous en rappellerez : « Consolez-vous, consolez-vous mon peuple, dit votre Dieu. Parlez avec consolation à Jérusalem. » Il est dit en marge : « Parlez au coeur de Jérusalem, et criez-lui que son combat est fini, que son iniquité est pardonnée, qu'elle a reçu de la main de l'Éternel au double pour tous ses péchés. La voix de celui qui crie dans le désert dit : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez dans le désert une route pour notre Dieu. » C'est le message de Jean le Baptiste.

« Toute vallée sera exhaussée, toute montagne et toute colline seront abaissées : et les chemins croches seront redressés, et les endroits rudes deviendront des plaines : Alors la gloire du SEIGNEUR sera révélée, et au même instant toute chair la verra; car la bouche du SEIGNEUR a parlé. La voix disait : Crie! Et il a répondu : Que crierai-je? Toute chair est comme l'herbe, et tout sa beauté comme la fleur des champs. L'herbe sèche, la fleur tombe, parce que l'Esprit du SEIGNEUR souffle dessus; certainement le peuple est comme l'herbe : l'herbe sèche, la fleur tombe; mais la parole de notre Dieu subsistera éternellement. » ( Ésaïe 40.4-8 )

Et Pierre citant ce texte dans les deux derniers versets du premier chapitre de 1 Pierre dit : « Et voici la parole par laquelle l'évangile vous est prêché. » Il cite à partir d'Ésaïe, que « la parole de notre Dieu subsistera éternellement », et il dit : « Ceci est la parole par laquelle l'évangile vous est prêché. »

Puis Ésaïe continue et parle en d'autres termes de l'évangile :

« Monte sur une haute montagne, ô Sion, qui publie la bonne nouvelle; élève avec force ta voix, ô Jérusalem, qui apporte la bonne nouvelle; élève ta voix, ne crains point, dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu! Voici, le SEIGNEUR DIEU vient avec puissance, et de son bras il commande; voici, le salaire est avec lui, et son oeuvre le précède. Comme un berger, il nourrira son troupeau, il rassemblera les agneaux de son bras, et les portera dans son sein; il conduira gentiment les brebis qui ont de jeunes agneaux. » ( Ésaïe 40.9-11 )

Maintenant c'est là l'évangile. Jusque là Il enseigne l'évangile par la parole de Dieu. Maintenant lisons : « Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, pris les dimensions des cieux avec la paume, et ramassé la poussière de la terre dans une mesure? Qui a pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance? » Qui a fait cela? Le même qui vient et dit : Je mènerai tendrement comme un berger ceux qui sont à Moi; c'est le même dont la Parole nous parle maintenant dans l'évangile et vit éternellement.

« Qui a dirigé l'Esprit du Seigneur ou, étant son conseiller l'a enseigné? De qui a-t-il pris conseil et qui l'a instruit et lui a appris le sentier de la justice? Qui lui a enseigné la connaissance, et fait connaître le chemin de l'intelligence? Voici, les nations sont comme une goutte d'un seau, et elles sont comme de la poussière sur une balance; voici, il considère les îles comme une très petite chose. Le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses animaux ne suffisent pas pour l'holocauste. Toutes les nations sont devant lui comme un rien, elles ne sont pour lui que néant et vanité. À qui voulez-vous comparer Dieu? Et quelle image ferez-vous son égale? » ( Ésaïe 40.13-18 )

Passons ensuite au verset 25 : « À qui me comparerez-vous, ou serai-je l'égal? dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez qui a créé ces choses, qui appelle leur armée en nombre? Il les appelle toutes par leur nom; par la grandeur de sa puissance, car il est fort en puissance, pas une ne fait défaut. » Pas une ne s'en va. « Pas une ne fait défaut » dit le texte. Elles sont toutes retenues, mais qu'est-ce qui les garde en place? (Assemblée : « La puissance de Sa parole. ») Il soutient « toutes choses par la parole de Sa puissance ».

Maintenant Il nous dit de lever les yeux et de voir qui a créé toutes ces choses et « appelle leur armée nombreuse? » Il « appelle leur armée » comment? (Assemblée : « Nombreuse. ») « Nombreuse. »

Pourquoi? Au verset 27 : « Pourquoi dis-tu, Jacob, pourquoi dis-tu, Israël : Ma destinée est cachée devant l'Éternel, mon droit passe inaperçu devant mon Dieu? » Regarde les cieux et vois qui a fait toutes ces choses; Il appelle leur armée nombreuse par leur nom et pas une ne fait défaut. Maintenant Jacob, pourquoi dis-tu que Dieu t'a oublié? Pourquoi te décourages-tu? Pourquoi penses-tu qu'Il t'a oublié? Car Il n'oublie aucune des planètes de l'univers : Il les connaît toutes par leur nom. Oubliera-t-Il ton nom? Pourquoi ces deux choses sont-elles ainsi juxtaposées? (Une voix : « Pour notre consolation. ») Parce que le même qui a créé toutes ces choses est Celui qui consolait Israël. Celui qui connaît toutes ces choses est Celui qui nous donne, à vous et à moi, notre nouveau nom.

« Ne le sais-tu pas? n'as-tu pas appris que le Dieu d'éternité, le Seigneur, le Créateur des extrémités de la terre, ne se fatigue point, ne se lasse point; on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de ceux qui tombent en défaillance. » ( Ésaïe 40.28-29 ) Qui le fait? (Assemblée : « Le Seigneur. ») Bien, levez les yeux et voyez qui a créé toutes ces choses et a ensuite de la puissance à donner à ceux qui tombent en défaillance. Il dit ainsi : « Réjouissez-vous. Soyez de bon courage. » C'est ainsi. Car, quand Il a parlé à Daniel en disant : « Sois fort », Daniel a dit : « Je suis fort car tu m'as fortifié. »

Maintenant le reste du chapitre : « Même les adolescents s'évanouiront et se fatigueront, et les jeunes hommes échoueront complètement; mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvelleront leur force. Ils prendront le vol comme les aigles; ils courront, et ne seront point fatigués, ils marcheront, et ne tomberont point en défaillance. » ( Ésaïe 40.30-31 ) Car la puissance qui maintient les planètes dans leur course et à leur place, cette même puissance sera avec le faible et celui qui tombe en défaillance; et ainsi ils peuvent « courir et ne pas se lasser. ». Et ils peuvent « marcher et ne pas tomber en défaillance. » Alors ne voyez-vous pas que le Seigneur place la création et Sa puissance dans la création devant nous comme fondement de notre espérance en Son salut? N'est-ce pas une seule et même puissance?

Un autre verset béni qui touche si intimement chaque personne je le lis principalement dans ce but se trouve dans le Psaume 147, versets 3 et 4 : « Il guérit ceux qui ont le coeur brisé, et il panse leurs blessures. Il compte le nombre des étoiles, il les appelle toutes par leur nom. » Donc Celui qui peut compter le nombre des étoiles et les appeler toutes par leur nom est celui qui panse et guérit les cœurs brisés, qui panse leurs blessures. Bien alors, avez-vous été blessé en esprit, eu le cœur brisé, été au bord du désespoir et pensé que toute chose et tout le monde vous avait oublié? Souvenez-vous seulement du verset suivant. Non seulement Il « guérit ceux qui ont le cœur brisé et il panse leurs blessures », mais Il compte le nombre des étoiles et Il les appelle par leur nom et Il n'oubliera pas votre nom. C'est ainsi qu'est le Seigneur. C'est notre Sauveur; mais le fondement de notre confiance en Lui comme Sauveur, c'est qu'Il a créé toutes ces choses, les connaît par leur nom et les soutient par la Parole de Sa puissance qui sauve.

La poursuite du dessein de Dieu

Maintenant lisons brièvement dans le Nouveau Testament; vous vous souvenez de ce texte du premier chapitre de Jean, versets 1-3 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » Et au verset 14 : « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité. » « Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. » ( Jean 1.16 )

Alors Celui qui a créé toutes choses est venu ici-bas Lui-même, « plein de grâce et de vérité », chair comme nous et par Lui nous sommes participants de Sa plénitude. Ne voyez-vous donc pas que la seule pensée que Dieu voudrait que nous ayons à propos du salut est que Celui qui nous a créés nous sauve, que la puissance par laquelle Il a créé soit la puissance par laquelle Il sauve; et le moyen par lequel Il a créé, Sa parole, soit le même moyen par lequel Il sauve. Et ceci était Sa Parole : « La parole de ce salut vous est envoyée. »

Éphésiens 3 parle de l'évangile, commençant au verset 7 et terminant au verset 12 : « Dont j'ai été fait ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m'a été accordée par l'efficacité de sa puissance. À moi, qui suis le moindre de tous les saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les richesses insondables de Christ, et de montrer à tous les hommes quelle est la dispensation du mystère qui, depuis le commencement du monde, a été caché en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ. » Maintenant que devait-Il prêcher? « Les richesses insondables de Christ » et faire voir aux hommes ce qu'est le mystère qui est « en Dieu, qui a créé toutes choses par Jésus-Christ ». Alors l'évangile doit amener les hommes à comprendre le dessein de Dieu lorsqu'Il a commencé à créer à l'origine. Alors si l'évangile était engagé dans n'importe quelle autre oeuvre, et enseignait n'importe quoi d'autre, ou n'importe quelle autre puissance que cette création originelle, ne voyez-vous pas que sa prédication ne les amènerait pas à ces richesses? Mais ceci étant Son dessein, cela montre simplement la force qui est toujours devant nous ainsi que l'objectif divin dans l'évangile qui est de faire connaître aux hommes qui l'ont perdue la connaissance de Son but initial en créant toutes choses par Jésus-Christ.

Nous poursuivons notre lecture : « Afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu'il avait conçu en Jésus-Christ notre Seigneur. » Mais nous lisons à un autre endroit qu'Il avait conçu ce dessein avant la création du monde. Il le fallait s'il s'agissait d'un dessein éternel. Alors en Christ, dans le salut de ce monde et l'œuvre de Christ en ce monde, Dieu exécute Son dessein éternel qu'Il avait entrepris au commencement. « En qui (Christ) nous avons l'audace, par la foi en lui, de nous approcher de Dieu avec confiance. » ( Éphésiens 3.12 )

Lisons à nouveau ce qu'est ce dessein éternel : « Selon le dessein éternel qu'il avait conçu en Jésus-Christ notre Seigneur. » Alors ce dessein originel de création dont nous avons parlé hier soir, qui était en Christ, et dont l'exécution a été frustrée, c'est Christ. C'était donc Christ autrefois et c'est Christ maintenant. C'est Christ tout le temps et la puissance de Dieu en Christ d'un bout à l'autre, la présence de Dieu manifestée dans la parole d'un bout à l'autre pour l'accomplissement de Son dessein au commencement et l'accomplissement de ce dessein à la fin. Satan s'est interposé et a fait dévier le monde sur une voie perverse. Le Seigneur a dit : « Très bien, nous l'exécuterons de cette façon. » Satan n'a rien fait. Il a fait basculer le monde qui a ainsi poursuivi sa course pour ainsi dire, sur une sentier détourné, mais Dieu exécutera Son plan sur ce sentier, et accomplira Son dessein éternel d'une manière qui étonnera l'univers et détruira le diable. Ce sera vraiment le cas.

La même chose est dite dans Colossiens 1, en commençant au verset 9. Je lirai rapidement du verset 9 au verset 17 : « C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous l'avons entendu, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de désirer que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, étant fidèles en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa glorieuse puissance, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son cher Fils, en qui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés. Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. » La création, le salut, la bénédiction de Dieu et Sa grâce, et aussi la délivrance de la puissance des ténèbres, tout ceci n'est qu'une seule et même histoire : celle de la puissance créatrice de Dieu et de Dieu en Jésus-Christ.

Le premier chapitre de l'Épître aux Hébreux l'exprime d'un bout à l'autre. En fait, on la trouve partout dans la Bible. Maintenant nous n'avons pas besoin de nous attarder davantage sur l'idée que le salut est une création et nous est donné comme un signe de la puissance créatrice manifestée en Jésus-Christ. D'ailleurs la seule façon dont cette puissance se manifeste est en Jésus-Christ; la seule manière dont nous pouvons connaître Dieu, c'est en Lui. Maintenant Il a établi ce signe pour représenter la puissance créatrice de Dieu en Jésus-Christ; que cette puissance créatrice soit dans la création initiale ou dans l'œuvre du salut pour accomplir l'objectif initial de la création, c'est toujours la même puissance, le même dessein, par la même Personne, de la même manière et par le même moyen, et le même signe signifiant tout en tous, dans toutes ses implications et ses résultats.

Un autre signe

Maintenant donc, si un autre signe est établi pour représenter l'œuvre du salut, un autre signe que celui que Dieu a établi, cet autre signe représentera-t-il la puissance de Dieu et le salut attendu? (Assemblée : « Non. ») Maintenant réfléchissez attentivement à ceci. Dieu a établi un signe pour représenter Sa puissance à l'oeuvre partout et de toutes les façons, en Jésus-Christ. Si vous ou quelqu'un d'autre établissez un autre signe, il ne peut représenter la puissance de Dieu parce que c'est quelqu'un d'autre que Dieu qui l'a établi. Si quelqu'un établit un signe, ce n'est pas Dieu qui l'établit. Il est donc impossible de représenter la puissance de Dieu par un autre signe; c'est impossible, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. »)

De plus, si quelqu'un devait trouver quelque part dans l'histoire une autre chose établie pour représenter le salut, cela signifierait que le salut serait accompli par une autre puissance que la puissance divine en Jésus-Christ. Obligatoirement. Bien, y a-t-il eu un effort, une prétention jamais faite dans l'histoire, par une autre puissance, de sauver le monde en dehors de Jésus-Christ? (Assemblée : « Oui. ») Ne s'est-il pas levé dans ce monde une puissance appelée l'Antéchrist? [Antichrist.] (Assemblée : « Oui. ») « Anti » veut dire contre ou opposé à Christ. Cette puissance propose de sauver les gens, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Lisons la description de ce qu'elle fait en premier lieu : « Qui s'oppose et s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. » ( 2 Thessaloniciens 2.4 ).

Daniel 8.25 dit aussi : « Et il s'élèvera contre le Prince des princes. » « Il s'élèvera » pour régner, pour diriger et pour déployer sa puissance « contre » ou en opposition au « Prince des princes ». Qui est le Prince des princes? (Assemblée : « Christ. ») Il s'élèvera contre Lui, il régnera, il exercera sa puissance et manifestera son œuvre en opposition à Christ. Prenez le verset 11 : « Elle s'éleva jusqu'au Prince de l'armée. » Mais on lit dans la marge : « Elle s'éleva contre le Prince de l'armée céleste. » Car le verset précédent montre qu'il s'agit de l'armée du ciel. Puis, comme le dit Paul, il s'exaltera, s'opposera et s'élèvera au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu et qu'on adore. Il s'élèvera, il s'exaltera lui-même contre le Prince de l'armée.

De quelle puissance s'agit-il? (Assemblée : « De la papauté. ») Cette puissance est la papauté, l'Église, l'Église catholique, l'Église de Rome. Maintenant n'est-ce pas la doctrine de cette Église qu'il n'y a de salut nulle part ailleurs? (Assemblée : « Oui. ») Ou par quelque autre moyen que cette Église? N'est-ce pas vrai? (Assemblée : « Oui. ») Bien plus, cette Église, cette puissance opposée à Christ qui s'élève et se présente comme le chemin du salut est elle-même opposée à Christ. Et cependant cette Église dit qu'il n'y a aucun autre chemin du salut. Alors n'est-il pas clair que si elle doit avoir un signe quelconque pour représenter sa capacité de sauver, ce doit être un autre signe que le Sabbat? C'est réglé.

Un autre salut

Une autre pensée ici. Si cette puissance doit avoir un signe autre que le Sabbat, qui est le signe de la puissance de Dieu en Jésus-Christ pour le salut, alors n'importe quelle autre puissance qui établit un signe pour montrer et représenter sa capacité de sauver ne cherchera-t-elle pas naturellement à établir un sabbat rival? Il le faudrait; il n'y a pas d'autre choix. Si elle voulait établir quoi que ce soit d'autre comme signe, le signe que Dieu a établi resterait unique et distinct dans le monde, il aurait préséance sur cet autre signe et il n'y aurait plus aucune rivalité. Par conséquent, pour rendre cette rivalité totale et manifester sa puissance en opposition à Christ, l'homme du péché doit avoir un signe de sa capacité de sauver; et ce doit être, selon la nature des choses, un rival du signe qui est le signe du salut en Christ. Il faut qu'il en soit ainsi.

Or, l'Église de Rome ne fait aucune autre prétention que ceci; elle ne fait aucune autre prétention que le fait que le dimanche qu'elle a établi est le signe de la puissance de l'Église à diriger les pécheurs dans la voie du salut. Voilà, c'est réglé. C'est l'objectif de son action; c'est ce qu'elle a commencé à faire et c'est tout ce qu'elle a fait.

Maintenant quand le dimanche a été établi et son observation rendue obligatoire par la puissance des gouvernements terrestres, la papauté vivante, pratique s'est formée telle qu'elle existe dans le monde. Quand cela a été fait, le dimanche a été mis à la place du Sabbat du Seigneur dans un but direct et défini. C'est arrivé. En voici un compte-rendu. Il provient de l'un des hommes qui l'ont fait. Nous lisons à la page 313 de l'ouvrage Two Republics :

« Toutes les choses que nous devions faire le jour du Sabbat, nous les avons transférées au jour du Seigneur. » (Eusèbe)

Ainsi la loi était là pour appliquer l'observation du dimanche et dans quel but? Je lis à la page 315 de Two Republics :

« Notre empereur, toujours Son bien-aimé, qui tire la source de son autorité impériale d'en haut et exerce le pouvoir que lui confère ce titre sacré, a contrôlé l'empire du monde pendant une longue période d'années. Et encore, ce Préservateur de l'univers commande aux cieux et à la terre en accord avec la volonté de Son Père. De même, notre empereur qu'Il aime, en amenant ceux qu'il dirige sur terre au Fils unique, Parole et Sauveur, fait d'eux des sujets dignes de Son royaume. » (Eusèbe)

Le but était donc de sauver les gens par ce moyen; et le dimanche a été institué comme signe de la puissance qui sauve, au lieu du Sabbat du Seigneur, qui représente la puissance salvatrice du Seigneur. Je lis plus loin à la page 316 :

« Il a aussi ordonné qu'un jour soit considéré comme une occasion spéciale pour le culte religieux. » (Id.)

Et encore :

« Qui d'autre a ordonné aux nations habitant les continents et les îles de ce puissant globe de s'assembler à chaque semaine au jour du Seigneur et de l'observer comme fête, non pas pour plaire au corps mais pour réconforter et revigorer l'âme par l'instruction dans la vérité divine? » (Eusèbe)

C'est la seule raison de son institution, prendre la place de Dieu, prendre la place du Sabbat du Seigneur. Il est normal qu'elle agisse ainsi car nous avons trouvé que s'il devait y avoir une autre puissance pour sauver les hommes, il faudrait qu'elle ait un autre signe que celui de Dieu pour représenter sa puissance; il a sa place.

C'est ce qui a fait la papauté, c'est ce qui a établi le gouvernement de l'Église et fait de l'Église le chemin du salut grâce à sa puissance terrestre absolue, en forçant les hommes à marcher dans cette voie.

Maintenant nous avons lu ici la doctrine de l'Église les doctrines de l'Église de Rome sur la manière dont les hommes doivent être sauvés et c'était toujours le moi de l'homme; c'était toujours la puissance du moi qui pouvait sauver. Ce n'est pas le salut de Christ. Ses doctrines sont qu'un homme doit se rendre suffisamment bon et alors le Seigneur le prendra et fera un arrangement avec lui : « Si tu fais ceci et cela, alors je serai bon pour toi. » C'est ce qui est rapporté dans ce livre, mais je n'ai pas le temps de le lire ce soir. Sa doctrine est qu'un homme doit agir ainsi, mais il n'a pas en lui la capacité de le faire; mais voilà l'argument, s'il le fait, alors il gagne tout. Ce n'est pas là le salut de Christ. Ce n'est pas là le salut de Dieu.

L'apostasie protestante

Plus encore, les Églises de confession protestante des États-Unis ont maintenant pris la même route et ont aussi exalté le dimanche, le jour qu'ils présentent au gouvernement comme l'a fait l'Église catholique dans l'Empire romain et dans le même but.

Pire encore, ces Églises qui se disent protestantes savent qu'il n'y a pas de commandement donné à cet effet. C'est ce qu'elles disent. Elles disent qu'il a commencé avec l'Église primitive. Il m'importe peu de savoir à quel moment elles prétendent l'avoir obtenu de l'Église primitive. Si c'est une institution de l'Église, une ordonnance de l'Église, qu'elle commande aux hommes d'accomplir, c'est la même chose, c'est la même mauvaise chose. Car n'importe quelle Église qui voudrait tenter de changer la loi de Dieu deviendrait, de par la nature même de sa tentative, une Église apostâte. Retracez-la jusqu'au temps des apôtres si vous voulez, quelle que soit l'Église qui l'a fait, elle est automatiquement une Église déchue, parce que ce n'est pas la fonction de l'Église de commander aux hommes; la fonction de l'Église dans le monde, c'est d'obéir à Dieu et non de commander aux hommes.

N'importe quelle Église donc qui présume commander aux hommes devient, au moment même où elle le fait, une Église apostate. L'Église qui obéit à Dieu est l'Église de Dieu. Dieu commande; le pouvoir Lui appartient; l'autorité Lui appartient; Il a employé l'Église afin qu'Il puisse par elle faire refléter sur l'homme Sa puissance et Sa gloire. L'Église n'a aucun droit de commander quiconque; elle obéit à Dieu seul.

Je le présenterai d'une autre façon, un peu plus clairement. Ce n'est pas la place de l'Église de commander à quiconque; et ce n'est pas la place de l'Église d'obéir à quiconque sinon à Dieu seul.

Maintenant regardons cela d'un peu plus près. L'Église comme un tout Catholiques et Protestants apostats s'est déjà mise à la place de Jésus-Christ; car n'importe quelle Église qui s'exalte elle-même et prétend être elle-même le chemin du salut est, par là même, une Église apostate qui prend la place de Jésus-Christ comme Sauveur, ne voyez-vous pas?

Ainsi aucune Église ne peut s'ériger en Sauveur des hommes; elle peut exalter Jésus-Christ comme le Sauveur des hommes et Jésus-Christ en elle comme le Sauveur des hommes, mais non elle-même; car c'est la même chose pour l'Église que pour l'individu. J'ai la justice de Jésus-Christ; j'ai la présence de Jésus-Christ demeurant en moi. C'est ce que dit le chrétien mais le chrétien, l'individu, ne peut pas dire « Je suis le Sauveur »; le chrétien, l'individu ne peut pas dire « Je suis la justice; je suis bon et j'ai de la bonté à donner aux autres afin qu'ils puissent être sauvés ». Non; le chrétien peut dire, j'ai la justice de Christ; Christ habite en moi et m'envoie pour accomplir Son objectif béni d'en atteindre d'autres et de les sauver. Mais Il est le Sauveur; Il est la justice; Il est la puissance; Il est tout en tous.

Comme il en est de l'individu, ainsi en est-il d'un ensemble d'individus. Tout comme Christ habite dans l'individu, de même Il habite dans un ensemble d'individus, dans un sens supérieur à la manière dont Il habite dans l'individu; et la justice de Christ dans un ensemble d'individus est seulement l'idée de la justice de Christ à un plus grand degré, si une telle chose était possible, dans un ensemble d'individus, l'Église. Ainsi, comme dans l'individu Christ agit à travers l'individu pour sauver, ainsi dans l'Église Christ agit à travers toute l'Église pour sauver. Mais si l'Église devient orgueilleuse et pense qu'elle est au-dessus de tout et commence à s'attribuer à elle-même le crédit de sa gloire et sa capacité de sauver, dès ce moment, elle se met à la place de Jésus-Christ comme Sauveur.

C'est la même exaltation de soi dans l'Église que celle qui existe dans l'individu et c'était la même exaltation de soi que nous retrouvons dans les individus qui ont formé cette Église orgueilleuse et l'ont conduite à l'apostasie.

Maintenant donc, c'est là l'Église qui se présente comme le chemin du salut, comme le sauveur, comme le seul chemin du salut, et tous doivent être sauvés de la manière qu'elle avance. Elle s'est ainsi élevée contre Dieu et contre le Prince de l'armée, contre Jésus-Christ, et a institué ce signe de sa capacité salvatrice, contraire à celui que Dieu a institué. Et comme nous l'avons découvert, elle l'a fait dans l'intention et l'objectif de le mettre à la place du Sabbat du Seigneur.

Et la seconde Église, l'Église apostate celle qui est venue dans ce pays a fait la même chose. Elle a, par une action concrète du gouvernement des États-Unis, par un acte du Congrès, établi l'institution du dimanche, le signe de la puissance de l'Église de Rome pour sauver les hommes à la place du Sabbat du Seigneur. Ainsi la mère et les filles ont toutes deux écarté le Sabbat du Seigneur et établi à sa place le symbole de salut de l'Église Catholique.

Maintenant voyons quelle en est la portée. Qu'avons-nous découvert sur ce qu'est le Sabbat? Nous avons découvert, selon toute considération, que le Sabbat est le signe de ce que Jésus-Christ est pour le croyant, le signe de ce que Dieu en Jésus-Christ est pour les hommes, qu'il possède en lui la présence, la bénédiction, l'esprit, le rafraîchissement, la présence de Christ qui le sanctifie et la présence de Dieu qui le sanctifie. Il a en lui la présence de Jésus-Christ et l'homme qui garde le Sabbat par la foi en Jésus a la présence de Jésus. Et à chaque nouveau jour de Sabbat, il trouve une présence additionnelle de Jésus.

Alors quand cette Église apostate a écarté le Sabbat et mis à la place son propre signe, a-t-elle seulement écarté le jour? (Une voix : « Elle a écarté Christ. ») N'était-ce pas là enlever Jésus-Christ de l'esprit et de la vie des hommes? Quand les filles apostâtes ont fait la même chose dans notre pays, sous nos yeux, n'ont-elles pas écarté la présence et la puissance de Christ et ne l'ont-elles pas ainsi soustrait à la connaissance des hommes et à leur vie?

Un instrument de progrès spirituel

Maintenant il me semble qu'il y a ici un point qui mérite notre considération, à savoir pourquoi n'a-t-on pas progressé au sein de la confession chrétienne dans les âges passés, de la manière dont Christ a toujours voulu que le progrès se fasse dans la vie chrétienne? Qu'a-t-Il mis dans la vie de l'homme à sa création qui, même s'il était toujours resté fidèle et n'avait jamais pêché, l'aurait porté à progresser éternellement en lui-même dans la connaissance de Dieu qu'a-t-Il mis en lui? Laissez-moi reformuler la question. Lorsque Dieu a créé l'homme au commencement et l'a mis sur terre pour y vivre, s'il était toujours resté fidèle et s'il n'avait jamais péché, n'y a-t-il pas quelque chose que Dieu ait mis et inséré en lui qui l'aurait porté à progresser éternellement dans la connaissance de Dieu dans sa propre expérience spirituelle? (Une voix : « Le Sabbat. »)

Ne l'avons-nous pas lu hier soir à maintes reprises? Ne S'est-Il pas mis Lui-même, Son nom, Sa présence vivante et Sa puissance sanctifiante dans le jour du Sabbat pour le donner à l'homme même s'il était déjà béni, même s'il était déjà glorifié, de sorte que lorsque l'homme béni arriverait à ce jour béni, il recevrait une bénédiction additionnelle? N'est-ce pas ainsi? (Assemblée : « Oui. ») Alors Dieu n'a-t-Il pas mis dans le monde quelque chose qui, s'il est observé, gardé comme Dieu le choisit et l'entend, sera quelque chose qui gardera l'homme, le fera progresser sur une voie de croissance et de progrès dans la connaissance de Jésus-Christ, intérieurement? Qu'est-ce que c'est? (Assemblée : « Le Sabbat. »)

Il est là depuis que l'homme est tombé. Maintenant donc, alors que l'Église de Rome a banni le Sabbat de la pensée des hommes ce par quoi ils pouvaient être amenés à reconnaître Christ et la puissance de conversion de Christ y avait-il là quelque chose pour les faire progresser dans l'oeuvre de sanctification de Christ? C'est donc le secret, vous voyez, pourquoi chaque Église ayant commencé dans la connaissance divine, le salut par la foi et la justification par la foi est tombée au point mort; une autre devait ensuite paraître, faire la même chose et cesser d'avancer. Mais lorsque nous en arrivons là, l'évangile éternel doit être à nouveau prêché et une nouvelle Église doit finalement se lever, possédant le signe qui apporte la présence vivante de Jésus-Christ aux hommes, dans une œuvre progressive jusqu'à son achèvement. C'est l'Église qui possède le Sabbat du Seigneur; et l'Église qui possède le Sabbat du Seigneur sera amenée à cette œuvre complétée dans le salut de Christ.

Alors qui peut mesurer, qui sinon l'esprit de Dieu pourrait mesurer l'iniquité et le mal qui a été fait au monde par cet acte terrible de l'Église apostâte? Personne si ce n'est l'esprit de Dieu ne peut comprendre la méchanceté et la perte qui ont eu lieu dans le monde à cause de cela.

Bien, l'effet de tout ceci a été de soustraire la présence de Christ, d'enlever Christ de la connaissance, de l'expérience spirituelle des hommes et de Le remplacer par une puissance humaine, une puissance satanique, le moi, à la place de Dieu et à la place de Christ qui S'est dépouillé pour que Dieu puisse Se révéler.

Un parallèle historique : comment modifier la loi

Maintenant voici un parallèle historique si approprié et si parfait que je me dois de vous le lire. D'abord, la race humaine dans son ensemble, en tant qu'hommes, sans aucune Église, est soumise à Dieu. Peuvent-ils exister sans Lui? (Assemblée : « Non ») Si un homme quelconque pouvait de son propre chef devenir indépendant de Dieu, pourrait-il exister? (Assemblée : « Non. ») Qu'est-ce que Satan a commencé à faire au début? N'était-ce pas de devenir indépendant de Dieu, existant par lui-même? S'il avait pu accomplir son objectif, que serait-il arrivé? (Une voix : « Sa destruction. ») Obligatoirement car il ne pouvait pas exister sans Celui qui l'avait créé; mais dans son ambition démesurée, dans l'intense égoïsme qui l'enveloppait, il pensa pouvoir vivre sans le Dieu qui l'avait créé.

Ne trouve-t-on pas la même pensée dans cette exaltation du moi qui s'est mise à la place de Dieu? Que ce soit l'homme en tant qu'homme, ou les hommes professant être chrétiens au sein d'une Église organisée, ils sont tous dépendants de Dieu et de Dieu en Jésus-Christ; et ils sont soumis à la loi de Dieu. La loi de Dieu est la loi suprême; la loi de Dieu est le gouvernement de tout Son univers et toute personne sur terre est soumise à cette loi.

Maintenant voyons le parallèle : il y a à peu près 260 années, l'Irlande avait une loi propre à elle-même, ce qu'elle cherche d'ailleurs encore aujourd'hui. Elle avait son propre parlement, gérait ses propres affaires intérieures, les affaires de l'Irlande; mais elle était soumise au gouvernement suprême situé en Angleterre. Maintenant je lis dans le volume cinq de L'Histoire d'Angleterre de Macaulay, à la page 301 de cette édition spéciale, au chapitre 23 cependant; et si vous avez d'autres éditions, vous pouvez le trouver dans ce chapitre. Remarquez bien :

« Les députés et les Lords Irlandais avaient non seulement présumé rééditer un décret anglais passé dans le but exprès de les soumettre, mais le rééditer avec des altérations. Les altérations étaient en fait mineures : mais l'altération même d'une lettre équivalait à une déclaration d'indépendance. »

Maintenant la loi de Dieu a-t-elle été promulguée pour lier l'Église comme pour lier n'importe quel homme? (Assemblée : « Oui. ») L'Église apostate a-t-elle présumé altérer cette loi? (Assemblée : « Oui. ») Que signifierait l'altération d'une seule lettre de celle-ci? (Une voix : « Une déclaration d'indépendance. ») Elle l'a altérée sur plus d'une lettre, dans la pensée réelle, dans la chose même qui révèle et amène la présence de Dieu plus que toute autre partie de la loi. Elle l'en a extirpée. Qu'a-t-elle fait alors? (Assemblée : « Elle s'y est installée. ») Elle a établi sa propre indépendance de Dieu et l'a proclamée au monde.

Les Églises protestantes qui professent être protestantes mais ne le sont plus les Églises professant être protestantes ont amené le Congrès des États-Unis à prendre une position identique. Elles ont amené le Congrès des États-Unis à réviser et altérer le quatrième commandement, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Il a été cité d'un bloc et placé dans le livre des déclarations de loi. Le gouverneur Pattison, parlant au Capitole de cet État l'autre jour en Pennsylvanie, et argumentant en faveur des lois du dimanche qui sont déjà dans les livres des statuts, a dit que cette loi n'est qu'une partie de ce système de loi divine réédité dans les statuts de la Pennsylvanie. Il a dit que la loi de Dieu est remise en application.

Mais ont-ils remis en force la loi de Dieu telle quelle? (Assemblée : « Non. ») Faire ceci, entreprendre de l'appliquer les mettrait au même niveau que Dieu; mais ils l'ont décrétée avec des altérations et ceci les place au-dessus de Dieu. Ainsi les Églises de cette nation se sont proclamées indépendantes de Dieu dans l'acte qu'elles ont entrepris d'établir Sa propre loi pour ensuite l'altérer délibérément au cours du processus législatif qui l'a établie.

Laissez-moi vous lire une autre phrase de L'Histoire d'Angleterre de Macaulay, tirée de la même page que précédemment :

« La colonie d'Irlande était donc en réalité une dépendance; une dépendance, non pas simplement en vertu de la loi commune du royaume mais en vertu de la nature des choses. Il était absurde de réclamer l'indépendance pour une communauté qui ne pouvait cesser d'être dépendante sans cesser d'exister. »

Y a-t-il jamais eu un parallèle plus parfait sur terre pour illustrer ce principe au sein du gouvernement et de sa loi que ce qui est arrivé ici et a été conservé pour notre instruction?

Un objet de haine

Une autre réflexion. Jésus-Christ est venu Lui-même en ce monde, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Il a Lui-même institué le Sabbat, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Il était Lui-même le maître du Sabbat, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Il connaissait et Lui seul la véritable idée du Sabbat, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Cependant, Il a fait des choses le Sabbat pour démontrer la véritable idée du Sabbat, des choses qui ne convenaient pas à l'idée des prêtres, des pharisiens et des politiciens de ce temps, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. ») Et ceci a suscité leur haine à Son égard. La chose qui a le plus provoqué leur haine a été le fait qu'Il ne tenait aucun compte de leur idée du Sabbat. N'est-ce pas vrai? (Assemblée : « Oui. ») Et leur haine L'a, pour cette raison plus que toute autre sous le soleil, chassé du monde parce qu'Il était en désaccord avec leur idée du Sabbat. C'est ce qu'ils ont fait.

Il y a eu au quatrième siècle une autre Église apostâte en désaccord avec l'idée divine du Sabbat, et ils ont chassé le Sabbat et Jésus de leur esprit et de ce monde, autant que leur pouvoir le leur permettait. Cette autre Église L'a chassé du monde mais Il est revenu; ils L'ont banni seulement en proportion de leur pouvoir, c'est tout.

Voici qu'apparaît une autre Église apostâte, une troisième, suivant l'exemple des deux autres avant elle. Elles L'ont banni de ce monde, Lui et Son Sabbat, parce que leurs idées du Sabbat étaient en désaccord avec les Siennes et qu'elles ne voulaient pas se soumettre aux Siennes. C'est un fait; vous savez que c'est un fait.

Afin que cette Église apostâte originelle puisse accomplir son objectif de bannir Christ du monde et ainsi maintenir son idée de ce qu'est le Sabbat, elle s'est unie à une puissance terrestre, elle s'est unie à César et s'est détournée de Dieu. C'est ce qui est arrivé. Dans la seconde apostasie de l'Église, afin qu'elle puisse accomplir son objectif de Le bannir hors du monde en bannissant Son Sabbat, elle s'est de même unie à César pour accomplir son objectif. Dans la troisième apostasie, l'apostasie américaine, afin de pouvoir aussi mettre de l'avant leur idée de Sabbat au détriment de celle de Christ, ils doivent L'écarter de leur chemin en écartant Son Sabbat; mais afin d'y arriver, ils doivent à nouveau s'unir aux puissances terrestres, à nouveau à César, comme les autres l'ont fait avant eux.

Dans la première apostasie, quand ils se sont unis à César afin de se débarrasser de Lui et soutenir leurs propres idées du Sabbat, le résultat a été que même si cela a été accompli par une simple minorité, une très petite minorité, tellement petite en fait, qu'ils n'ont pas osé révéler au peuple ce qu'ils manigançaient de peur qu'il ne vienne Le délivrer cette minorité, aussi petite fut-elle, était largement composée et entièrement dirigée par les chefs de l'Église; et ces chefs de l'Église ont forcé, par des menaces, le représentant de l'autorité de César, par leurs menaces, à céder devant leurs idées et à exécuter leur volonté. Vous savez qu'ils l'ont fait. C'est ce qui nous est rapporté dans les Écritures; et ce fut la ruine totale de la nation, n'est-ce pas? (Assemblée : « Oui. »)

Il est donc possible, n'est-ce pas, pour une minorité, une très petite minorité, conduite même par une minorité de dirigeants d'Église mais les principaux de suivre une voie qui ruinera la nation à laquelle ils appartiennent? (Assemblée : « Oui. »)

Quand nous arrivons à la seconde apostasie, ils ont fait encore une fois les mêmes choses, en échangeant leur influence pour une puissance mondaine, et en s'emparant par ce moyen de la puissance du gouvernement afin d'accomplir leur dessein d'écarter Christ de leur route en écartant Son Sabbat et de maintenir leurs propres idées du Sabbat contre les Siennes.

Cela fut accompli par la minorité; ce fut fait par les principaux chefs de l'Église, par quelques-uns seulement. Quel fut le résultat de cette intrigue pour l'empire romain? Ce fut sa ruine complète. Il est donc possible qu'une minorité, une très petite minorité, insignifiante lorsque comparée à la masse mais conduite par quelques prélats de l'Église je dis qu'il est possible pour un aussi petit nombre d'établir un tel ordre de choses, suivre une telle voie et mettre le gouvernement dans une situation telle qu'elle provoquera sa ruine complète. Ceci a été démontré par deux fois dans l'histoire.

La troisième apostasie

Puis, dans ce pays, l'année dernière [1892], sous vos yeux et les miens, une minorité de gens de ce pays, dirigée par quelques-uns, une minorité seulement de leaders d'Église a, par des menaces, amener les politiciens à remettre le pouvoir du gouvernement entre leurs mains pour accomplir leur objectif de soutenir leurs idées du Sabbat face à l'idée de Christ sur le Sabbat. Il a été démontré à deux reprises dans l'histoire qu'un tel acte a ruiné la nation où il a eu lieu. Cette double démonstration signifie-t-elle quelque chose dans ce troisième cas? (Assemblée : « Oui. ») La leçon qui est enseignée dans les deux cas se manifestera dans le troisième cas. C'est ce qu'elle signifie. La ruine, et rien d'autre que la ruine ne peut en sortir; ils ne peuvent eux-mêmes l'empêcher. Cela ne peut être fait. Ils ont initié une suite de circonstances que rien au monde ne peut arrêter. Cela a été prédit.

Maintenant le Congrès actuel est sur le point de terminer son mandat. Il est très vraisemblable en considérant toute la situation qu'il terminera son mandat sans avoir davantage touché la question. Même si le prochain Congrès devait la révoquer, cela n'affecterait pas la situation ni ses résultats. L'affaire est commencée et elle ira de l'avant en dépit de tout ce qu'ils feront. Vous et moi ne devons pas être surpris que, si elle n'est pas révoquée par le prochain Congrès, elle le sera sûrement un jour et quand ce jour viendra, que chaque observateur du Sabbat sur la terre se lève avec toute la vigueur que l'Esprit de Dieu peut lui donner, coupe les liens avec tout ce qu'il y a sur terre, et place ce qu'il a dans la cause de Dieu. Car peu de temps après, la vague reviendra et entraînera tout dans sa ruine. Vous et moi ne devrions pas être surpris que cela puisse arriver. Quand cela arrivera, c'est ce que cela voudra dire.

Mais ceux qui n'ont pas eu une expérience dans la cause de Dieu se méprendront sur sa signification et ils vous diront : « Nous vous avons toujours dit que vous insistiez trop sur cela. Il n'y a rien là. » Et ils vont se relâcher; mais quand la vague reviendra, ils seront emportés par la ruine. Ne laissez pas votre esprit et votre coeur être trompés par quoi que ce soit du genre, même si cela devait survenir deux fois. Vous y croyez. Croyez ce qui vous a été dit ici. Étudiez-le, il y va de votre vie, car votre vie y est attachée. Gardez à l'esprit que ce qui a été fait signifie en soi exactement ce que ces deux leçons précédentes enseignent cela signifie la ruine, même s'il devait y avoir révocation à une ou deux reprises. La vague est lancée et le résultat s'ensuivra en dépit de tout ce que l'univers pourrait faire. Alors peu importe ce qu'un homme vous dira, dites-lui que vous savez très bien ce qui arrivera. Peu importe que le Congrès l'annule. Dites-lui que c'est justement la raison qui prouve que la chose est plus proche que jamais et mettez-y tout votre coeur. S'il se rit de vous, Dieu a promis que le jour viendra où vous rirez et il pleurera. C'est une chose dangereuse.

Maintenant donc, ce sont là quelques-unes de ces choses. Nous appellerons votre attention à d'autres choses à un autre moment.

Le salut et le Sabbat

Maintenant donc, la question de savoir si le Sabbat, le septième jour le Sabbat du Seigneur, est le bon jour ou si c'est le dimanche, porte en elle une grande signification. Elle signifie plus que ce que n'importe quelle personne sur terre peut avoir imaginé, à moins que nous n'ayons été personnellement impliqués dans les conseils de Dieu. Regardons cela de plus près. Nous avons découvert que le Sabbat est le signe de la puissance de Dieu en Jésus-Christ à l'oeuvre pour le salut des hommes. Et nous avons aussi trouvé que le Sabbat apporte en lui et par lui la présence de Jésus-Christ dans l'expérience de vie d'un homme comme rien d'autre ne peut le faire et l'y garder. C'est un fait; si vous ne l'avez pas découvert dans votre propre expérience, croyez-y et vous le découvrirez dans votre propre expérience. Toute personne qui croira l'apprendra.

Bien donc, nous avons découvert que la tentative consistait à bannir le Seigneur de la connaissance de l'homme. Ceci a été démontré.

Maintenant c'est de cette question donc, à savoir si le septième jour est le Sabbat du Seigneur ou non, que dépend le salut de l'homme. C'est réglé. De cette question dépend son salut ou sa destruction, maintenant. Il existe des exemples de ce fait. Lisons Actes 25.19-20 et c'est sur cette pensée que nous terminerons pour cette fois : « Ils avaient avec lui des discussions relatives à leur propre superstition, et à un certain Jésus qui est mort, et que Paul affirmait être vivant. Ne sachant quel parti prendre dans ce débat, je lui demandai s'il voulait aller à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses. »

C'était assurément une question assez importante pour susciter un tel tumulte que de savoir si un homme était vivant ou mort. Toute la nation juive était ici soulevée contre un homme de son propre peuple et toute la question était de savoir s'Il était vivant ou mort. C'est tout ce que Festus y a vu. Mais vous et moi savons que le salut ou la perdition du monde entier dépendait du fait que cette Personne soit vivante ou morte. Vous savez que c'est vrai. Et la même question se pose aujourd'hui. « À quoi sert toute cette agitation à propos du samedi ou du dimanche, à propos de l'observation d'un jour? À quoi sert-il de fonder une nouvelle secte une nouvelle dénomination et de produire un si grand tumulte? Pourquoi faire tout ce remue-ménage pour déterminer si le dimanche est le Sabbat ou si c'est un autre jour, si nous devons nous reposer tel jour ou tel autre? Peu importe que ce jour soit le Sabbat ou non. »

De la décision prise par les hommes en tant qu'individus ou en tant que groupes, dépend le salut ou la destruction de cette terre aujourd'hui. C'est réglé. Tout le salut des hommes dépend, aujourd'hui encore comme autrefois, du fait que ce jour soit le Sabbat du Seigneur ou non. Dans leur jalousie envers Christ et dans leur détermination de maintenir leur propre idée à l'encontre de l'idée de Dieu, ces gens L'ont banni du monde et sont entrés dans une controverse ayant pour but de déterminer s'Il était vivant ou mort; ainsi ces mêmes gens banniront le Sabbat de ce monde puis soulèveront la question à savoir si c'est le Sabbat ou non.

Ils savent très bien que c'est le Sabbat, mais comme ces gens jadis, ils maintiendront leurs propres idées du Sabbat contraires à celle de Dieu et même s'Il leur a dit qu'Il était le Seigneur du Sabbat, tout aussi certainement que de cette question dépendait le salut des hommes, de même aujourd'hui de cette question dépend le salut des hommes; car nous pouvons dire avec assurance que le salut des hommes dépend et découle de leur observation du Sabbat du Seigneur; car la présence de Jésus-Christ, Sa vie, se trouve dans l'observation du Sabbat et l'homme ne peut être sauvé sans elle.

Alors je le répète, nous pouvons avec assurance dire que le salut d'un homme dépend de son observation du Sabbat du Seigneur tel qu'il est en Jésus-Christ; car il représente Jésus-Christ; Jésus-Christ représente le Sabbat et le Sabbat représente Jésus-Christ. Aujourd'hui, alors que les hommes sont éclairés sur la question, alors que le message de l'évangile éternel doit être prêché au monde, alors que le message du troisième ange doit aller vers eux, portant Christ en lui, et Christ étant le teneur et la totalité du message, ceux qui rejettent le Sabbat du Seigneur tournent le dos à Christ et ils savent qu'il n'y a aucun salut dans cette voie.

Mais n'avons-nous pas vu dans notre étude précédente qu'il n'y a rien d'autre à prêcher aux hommes de ce monde que Jésus-Christ et Lui seul? C'est la seule chose et n'avons-nous pas vu que nous devons Le prêcher sans égard aux considérations humaines quelles qu'elles soient, considérations de protection venant des puissances terrestres, considérations de richesse ou d'influence de quelque sorte, et même de vie? Cela fait partie du message que nous avons à donner au monde : Christ est ce message au monde; Christ tel que révélé dans le Sabbat du Seigneur qui est « un signe entre moi et vous, afin que vous sachiez que je suis le Seigneur votre Dieu », et que Mon nom est « Je suis » ce que « Je suis »!