« Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du
faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits
de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les
rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. » (
Apocalypse 16.13-14 )
Certains ont vite conclus que ces mots prédisent une guerre mondiale entre un bloc de
nations orientales et un bloc de nations occidentales. Une telle spéculation ne peut
surgir que si l'on coupe complètement les paroles de l'Écriture de leur source et de
leur contexte bibliques. Aucune guerre entre les nations n'est ici envisagée. Le point
culminant de l'Apocalypse de Jean traite d'un mal beaucoup plus sérieux aux yeux de
Dieu : les forces religieuses apostâtes amèneront toutes les puissances politiques
terrestres à s'unir dans une cause commune : faire la guerre au peuple de Dieu! Voilà
le complot meurtrier de la dernière guerre diabolique dans l'Apocalypse! Voilà la
cause du mal qui déclenchera l'intervention dramatique de Dieu, le jugement de Sa
guerre sainte contre Babylone!
Faire la guerre à Dieu, c'est faire la guerre au peuple de Dieu. Ceci a toujours été
l'expérience d'Israël dans les Saintes Écritures et a été la raison de l'intervention de
Dieu pour délivrer le peuple fidèle à Son alliance. Le fait que le peuple de Christ se
trouve être le point de mire de la bataille apocalyptique peut déjà être déduit de cet
avertissement de Christ :
« Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements,
afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte! » (
Apocalypse 16.15 )
Christ ordonne à Ses disciples de rester spirituellement éveillés et d'être préparés pour
le moment critique de la fin de l'histoire. C'est seulement quand le croyant en Christ
est spirituellement revêtu de la justice de Christ qu'il peut tenir ferme dans l'épreuve
finale de sa foi (cf.
Apocalypse 3.18 ).
Il semble que les saints de Christ n'ont pas encore été enlevés au ciel lorsque s'abattent
les plaies sur Babylone. La coalition d'inspiration démoniaque de toutes les forces
religieuses politiques et apostâtes de la terre se tournera finalement contre le peuple
resté fidèle à Christ. Nous ne pouvons en voir la signification qu'à la lumière de la
grande controverse entre Dieu et Satan, entre Christ et l'Antéchrist.
C. Mervyn Maxwell nous fait ainsi remarquer que la bataille d'Harmaguédon ne sera pas une
troisième guerre mondiale parce que les rois de la terre seront assemblés « en Harmaguédon
par des démons non pas tant pour s'affronter les uns les autres comme pour combattre
l'Agneau » (God Cares, vol. 2, p. 442).
L'issue ultime du conflit est : Qui dirigera l'univers ? Le grand défi lancé à Dieu a
commencé au ciel et s'est poursuivi sur la terre depuis la chute d'Adam (
Apocalypse 12.7-9;
Genèse 3.15 ). Les anges déchus sont constamment à
l'oeuvre pour unir leurs disciples humains en vue de cet objectif ultime : la destruction
de l'Église de Christ. « Ils combattront contre l'Agneau, et l'Agneau les vaincra, parce
qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les
fidèles seront avec lui. » (
Apocalypse 17.14 ).
C'est là l'explication que fournit l'ange du mobile qui mènera notre monde à la bataille
d'Harmaguédon. En même temps, il assure les croyants que Christ triomphera de manière
spectaculaire, parce que Sa domination suprême a été fermement établie par Son sacrifice
expiatoire comme Agneau de Dieu. Les titres qui appartiennent à Dieu seul dans la Bible
hébraïque Roi des rois et Seigneur des seigneurs (
Deutéronome 10.17;
Psaume 136.3;
Daniel 2.47 ) sont maintenant transférés à Christ
alors qu'Il revient en divin conquérant.
La vision de Jean relative à Harmaguédon dans
Apocalypse 19 dévoile de la manière la plus complète
la réponse de Dieu au complot satanique dirigé contre le peuple de Christ. Le révélateur
décrit ce Christ comme un guerrier céleste montant Son cheval blanc pour venir au secours
de Son peuple.
« Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait
s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient
comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit,
que personne ne connaît, si ce n'est lui-même; et il était revêtu d'un vêtement teint
de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient
sur des chevaux blancs, revêtues d'un fin lin, blanc, pur. De sa bouche sortait une
épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera
la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. Il avait sur son vêtement et
sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs... Et je vis la bête,
et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui
était assis sur le cheval et à son armée. » (
Apocalypse 19.11-19 ).
Cette vision du second avènement de Christ proclame qu'Il vient à la fois délivrer Son
Église et exécuter le jugement messianique des méchants tel qu'annoncé dans les Écritures
hébraïques (voir
Psaume 2.9;
Ésaïe 11.4 ). Le nom « Fidèle et Véritable » (
Apocalypse 19.11 ) est l'assurance que Christ nous
donne qu'Il n'échouera pas en cette heure d'urgence universelle. Il est fidèle aux
promesses de Son alliance et les accomplira en paraissant avec gloire dans le ciel du
côté est.