LE CONCEPT « EN CHRIST »

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LE CHEF DE LA FAMILLE

Le seul objectif de notre étude biblique devrait être non d'échafauder des théories mais de nous nourrir de la parole de vie. Il me semble tout spécialement approprié d'attirer votre attention sur ce principe alors qu'un grand nombre d'entre nous, déjà habitués à enseigner la Parole, sommes aujourd'hui réunis pour en faire une étude spéciale. Le principe à suivre ne devrait donc pas être de trouver une nouvelle théorie pour la présenter aux autres mais d'obtenir une vie qui puisse servir d'exemple aux autres; ainsi le but de notre étude de la parole sera simplement de nous nourrir de cette parole qui est Esprit et vie. C'est ce que nous allons faire, peu importe les divers points de vérité que nous allons étudier. Notre seul objectif sera de briser le pain de vie afin que nous puissions ensemble nous en nourrir.

Le sujet que nous allons considérer au cours de ce séminaire, pour un certain temps du moins, pourrait aussi porter le titre « La famille divino-humaine. » Ainsi nous lisons dans Éphésiens 3.14-15 :

« À cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre... »

Toute famille qui est dans les cieux et sur la terre. Notre objectif sera de considérer cette idée de famille, mais d'un point de vue spécial, celui de la famille divino-humaine; le sujet de cette première présentation portera sur le Chef de la famille.

LE PÈRE DE LA FAMILLE

J'aimerais d'abord attirer votre attention sur le fait que la famille humaine, lorsque nous la considérons en tant que famille humaine, possède un même Père commun à tous.

« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme; il n'est point servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang... » ( Actes 17.24-26 )

C'est là notre version habituelle [Segond]. Une autre version (la Version Révisée ou Revised Version) omet pour sa part le mot « sang ».

« Et il a fait d'un seul [homme] toutes les nations pour qu'elles habitassent sur toute la surface de la terre. »

Il a fait d'un seul [homme] toutes les nations de la terre; c'est-à-dire qu'Adam est devenu le père de la famille humaine en tant que famille humaine et que Dieu a, en créant Adam, créé toute la famille humaine. En créant Adam, Il a créé toutes les nations qui sont sur cette terre. C'est-à-dire qu'en créant Adam et en lui conférant le pouvoir d'engendrer à sa propre image [ressemblance], Il a vu en lui comme une source de vie; quand Il a créé Adam, Il a vu en lui chaque être humain ayant jusque là existé ou devant exister sur la terre et Il a créé chaque être humain sur la surface du globe en Adam.

Voyons comment cette idée nous est présentée au chapitre 25 de la Genèse où nous trouvons le récit de la naissance de Jacob et d'Ésaü. Les versets 19 à 23 nous la relatent. Mais j'attire votre attention en particulier sur le verset 23. Quand Rebecca interrogea le Seigneur [à propos de la lutte qui se déroulait en elle], Il lui répondit :

« Deux nations sont dans ton ventre. »

Deux nations : Jacob et Ésaü. En Jacob, Dieu voyait tous les descendants de Jacob; en Ésaü, Dieu voyait tous les descendants d'Ésaü; et ils paraissaient là, devant Lui, comme deux nations luttant l'une contre l'autre.

Le même concept apparaît dans Hébreux 7.9-10 :

« De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham. »

Ces textes suffisent pour nous présenter le principe qu'en Adam se trouvaient tous ses descendants, puisqu'il était le père de toute la famille humaine. Mais Adam a échoué dans la tâche [qui lui avait été confiée] et un second Adam a dû, pour cette raison, se manifester.

« C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal [naturel]; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. » ( 1 Corinthiens 15.45-47 )

Et ce second homme, le Seigneur du ciel, possède le même lien de parenté avec Sa famille qu'Adam possédait avec la sienne. Il est de cette manière devenu le second père de la famille.

LE VIEIL HOMME ET L'HOMME NOUVEAU

Maintenant, il est dit dans Colossiens 3.9-10 :

« Ne vous mentez pas les uns aux autres, vous qui vous êtes dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et avez revêtu l'homme nouveau qui se renouvelle dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé. »

Éphésiens 4.21-24 nous dit de même :

« C'est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la véritable sainteté. »

Dans sa version du même texte, le Dr Young l'exprime avec une certaine nuance mais elle est importante. Au lieu de dire « créé selon Dieu dans la justice », il traduit plus littéralement « qui a été créé selon Dieu dans la justice... »

Ayant maintenant tous ces textes devant nos yeux, nous pouvons tout de suite percevoir le sujet de notre étude. Adam nous est présenté comme le premier homme qui, en cédant au péché, a reçu le péché dans la chair humaine et sa chair est devenue pécheresse. Christ fut le second homme, le second père de la famille humaine. Il n'a jamais péché et on ne trouva rien de condamnable dans Ses paroles. Après avoir permis au péché d'entrer dans sa chair, l'humanité en Adam est devenue le vieil homme et ce vieil homme constitue l'humanité dans laquelle agit le péché. C'est-à-dire que le vieil homme représente l'humanité sous le contrôle du diable et ceux qui sont dans cette condition sont décrits par le Sauveur dans Jean 8 comme ayant pour père le diable :

« Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. » ( Jean 8.42-44 )

Le vieil homme est donc l'humanité dans laquelle agit le péché; le vieil homme, c'est l'humanité sous le contrôle et la direction du diable. [Inversement,] le nouvel homme représente l'humanité portant en elle la divinité, mais c'est d'abord et avant tout le nouvel homme Jésus-Christ, « créé selon Dieu dans la justice et la véritable sainteté. » Nous sommes ainsi exhortés à nous revêtir du nouvel homme.

« Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » ( Romains 13.14 )

PARTICIPANT DE LA NATURE HUMAINE

Maintenant comment Jésus-Christ est-Il devenu le second père de la famille humaine et quelle signification cela revêt-il pour nous? Il nous est dit dans Hébreux 2.14 :

« Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair [Il est leur père], il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantit celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et qu'il délivrât ceux qui, par crainte de la mort, étaient toujours retenus dans la servitude [de la loi]. »

Notez bien, c'est parce que les enfants étaient participants de la chair et du sang qu'Il a Lui aussi participé à la même chair et au même sang. Pourquoi? Afin de pouvoir détruire celui qui avait la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable.

C'est la pensée qui nous est suggérée dans 1 Jean 3.5 :

« Or, vous le savez, Jésus s'est manifesté pour ôter les péchés. »

Remarquez ce qui est dit : « Vous savez qu'il s'est manifesté. » Il s'est manifesté pour ôter nos péchés. Comment s'est-Il manifesté? Il s'est manifesté en chair; Il s'est manifesté en devenant participant de la chair et du sang. C'est ce que nous dit Jean au premier chapitre et au second verset :

« ... et la vie a été manifestée, et nous l'avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée. » ( 1 Jean 1.2 )

Il s'est manifesté afin d'enlever nos péchés; Il s'est manifesté en prenant part à la chair et au sang, afin de Se rendre visible et de nous rendre capables de Le regarder. Mais Il s'est manifesté d'abord pour ôter nos péchés. Car il était nécessaire, afin d'ôter nos péchés, que la Divinité souffre. Comment la Divinité pouvait-Elle simplement souffrir et être touchée dans Sa Divinité même pour les péchés de l'humanité? La Divinité s'est revêtue de l'humanité, Elle s'est manifestée dans l'humanité, afin qu'Elle puisse acquérir un côté humain qui Lui permette de souffrir, afin qu'il Lui soit en quelque sorte possible de présenter un côté humain à la souffrance, afin qu'Elle puisse, pour ainsi dire, avoir un côté vulnérable qui Lui permette de recevoir la blessure; car la prophétie avait déclaré que Son talon serait blessé ( Genèse 3:15 ), ce qui ne pouvait s'accomplir que dans l'humanité. Il fallait que la Divinité possède une dimension humaine afin de pouvoir souffrir dans l'humanité. Puisque la Divinité devait ainsi souffrir pour ôter nos péchés, Elle s'est manifestée, Elle est entrée dans l'humanité, s'est revêtue d'un corps, s'est revêtue de chair, de notre chair, afin de pouvoir présenter une dimension [une nature] capable de recevoir la blessure; par conséquent :

« La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, »

et Elle a participé à la même chair et au même sang,

« afin que, par la mort, il (Jésus) anéantît celui qui avait la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable, et qu'il puisse délivrer ceux qui, par crainte de la mort (et la mort ne vient que par le péché), étaient toute leur vie retenus dans la servitude [de la loi]. » ( Hébreux 2.14 )

Comment a-t-Il pris sur Lui cette nature, cette chair et ce sang? Il l'a fait par la naissance, en naissant d'une femme, ce qu'Il a accompli par l'entremise du Saint-Esprit.

« L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. » ( Luc 1.35 )

Mais Il était aussi le Fils de l'homme. Et le chef, le second chef de la famille humaine était un homme, le nouvel homme, l'homme divino-humain, l'homme Jésus-Christ.

LE SECOND CHEF DE LA FAMILLE HUMAINE

Maintenant que signifie pour nous le fait que Jésus-Christ soit devenu le second chef de cette famille humaine? Cela signifie que, comme dans la création d'Adam tous les membres de la famille humaine ont été créés en lui, de même, lorsque le second homme a été créé « selon la justice et la véritable sainteté », tous les membres de cette famille ont été créés en Lui. Cela signifie que, tout comme Dieu a vu en Adam tous les membres de la famille humaine, Il a de même vu en Christ, le second père de la famille, tous les membres de la famille divino-humaine; Il a vu en Lui tous Ses fils, toutes Ses filles, tous Ses descendants, tous ceux qui font partie de la famille. Peu importe qu'ils aient déjà vu le jour dans la famille ou non. Avant même que Jacob et Ésaü ne naissent, Il avait déjà vu en eux deux nations. Qu'ils soient ou ne soient pas encore nés dans la famille divino-humaine, Dieu a [déjà] créé en Jésus-Christ, le nouvel homme, tous les membres de la famille divino-humaine qui naîtraient éventuellement dans cette famille.

Maintenant le fait que Christ ait pris notre chair et que la Parole ait été faite chair et ait habité parmi nous représente beaucoup plus que la simple vie d'un homme juste et qu'un bon exemple à nos yeux. Il était le second père, Il était le représentant de l'humanité; et c'est lorsque Jésus-Christ a pris notre nature humaine et est né d'une femme qu'ont été unies l'humanité et la divinité. C'est alors que Jésus-Christ s'est donné, non pas simplement pour la famille humaine mais à la famille humaine. C'est-à-dire que Jésus-Christ s'est uni à l'humanité, Il s'est identifié à l'humanité et Il est devenu l'humanité; Il est devenu « nous » et nous étions là en Lui. Cela signifie que Jésus-Christ a, en Lui-même, uni l'humanité et la divinité pour toute l'éternité, afin de prendre notre nature humaine et de la garder pendant toute l'éternité; Il est donc aujourd'hui notre représentant dans le ciel, portant encore notre nature humaine, un homme divino-humain dans le ciel, aujourd'hui, Jésus-Christ.

Lisons-le dans Hébreux 10.11-12 :

« Et tandis que tout souverain sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, cet homme, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu. »

Il y a donc un homme assis à la droite de Dieu, et nous sommes assis là, en Lui. C'est ce qu'illustre le texte auquel nous avons fait référence dans Hébreux 7, comment Dieu a vu en Adam toute la famille humaine et comment Il a créé toute la famille humaine en créant Adam. Mais ce texte de l'Écriture signifie encore plus. Lisez de nouveau Hébreux 7.9-10 :

« De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham. »

Lorsque Abraham a payé la dîme à Melchisédek, Lévi a [aussi] payé la dîme en lui, car il était encore dans les reins de son père quand Melchisédek est venu à sa rencontre. Tout ce qu'Abraham a fait, Lévi l'a fait en lui.

ENTRE ADAM ET CHRIST

Lisez encore au chapitre 15 de 1 Corinthiens, versets 21 : « Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. »

Vous aimeriez peut-être vous arrêter un moment pour réfléchir au fait que ces deux événements se sont produits par l'intermédiaire d'un arbre; la mort est survenue par un arbre, la vie est survenue par un arbre. Lorsque Adam a mangé du fruit de l'arbre défendu, la mort est entrée dans la famille humaine. D'autre part, en portant tous nos péchés sur [le bois d'] un arbre, Christ a donné la vie à la famille humaine.

« ... la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. » (Versets 21-22)

Adam est l'homme par lequel est venue la mort; Christ est l'homme par lequel est venue la résurrection des morts.

Lisez aussi Romains 5.12 et les versets suivants. En lisant ce texte, gardons ces principes à l'esprit de même que le parallèle entre le premier Adam et le second Adam, sans oublier ce que nous avons obtenu du premier Adam et ce que nous avons gagné par le second Adam. Du premier Adam, [nous avons reçu] le péché, une vie passagère et la mort; et du second Adam, la justice, la vie, la vie éternelle.

« C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. » ( Romains 5.12 )

« Parce que tous ont péché. » [Il s'agit ici d']un seul acte survenu à un moment tout à fait antérieur, passé. Parce que tous ont péché, parce que tous péchèrent.

« ... car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n'est pas imputé quand il n'y a point de loi. Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir. Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup. Et il n'en est pas du don gratuit comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses. » ( Romains 5.13-16 )

Le contraste se situe donc ici entre la condamnation et la justification (ou la justice). La mort est venue par le péché.

« Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul. Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus (« sont devenus » ou « ont été constitués » traduction du Dr Young) pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus (ou « constitués ») justes. » ( Romains 5.17-19 )

Nous voyons maintenant le contraste entre le premier et le second Adam, entre le premier et le second père de la famille. De l'un, nous avons obtenu un jugement de condamnation; de l'autre, nous avons reçu une justification qui donne la vie. Par la désobéissance de l'un, beaucoup ont été constitués pécheurs; par l'obéissance de l'autre, beaucoup ont été constitués justes en Lui.

NOTRE PLUS PROCHE PARENT

Vient ensuite l'idée que Jésus-Christ s'est donné Lui-même pour nous. Pensez-y un moment. Ce n'est pas là un Jésus-Christ qui nous serait étranger et qui, sans posséder aucun lien de parenté avec nous, se présenterait tout bonnement, disant : « Je mourrai pour l'homme. » Non. Il est devenu homme et la divinité a ainsi été donnée à la famille humaine en Jésus-Christ. C'est par la naissance que la Divinité s'est unie à l'humanité, et Jésus est devenu [de cette manière] Son parent par la chair et le sang le plus proche parent de chacun de nous.

Voyez comment la chose était préfigurée dans Lévitique 25.47-49 :

« Si un étranger, si celui qui demeure chez toi devient riche, et que ton frère devienne pauvre près de lui et se vende à l'étranger qui demeure chez toi ou à quelqu'un de la famille de l'étranger, il y aura pour lui le droit de rachat, après qu'il se sera vendu : un de ses frères pourra le racheter. Son oncle, ou le fils de son oncle, ou l'un de ses proches parents, pourra le racheter; ou bien, s'il en a les ressources, il se rachètera lui-même. »

Voilà où en est l'humanité. Elle s'est vendue au péché. Maintenant, elle pourrait toujours se racheter si elle en était capable. Mais en est-elle capable? Non. Un proche parent pourrait alors la racheter. Mais où trouver ce proche parent qui pourrait la racheter? Celui qui a pris part à la même chair et au même sang que nous. De sorte que, selon Éphésiens 5.30,

« Nous sommes membres de son corps et de sa chair et de ses os. »

Il est donc notre proche parent.

Maintenant lisez de nouveau Hébreux 2.11 et constatez la manière dont est reconnue cette parenté.

« Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères, lorsqu'il dit : J'annoncerai ton nom à mes frères... »

Vous rappelez-vous ce qu'Il a dit dans Sa dernière prière, au moment où Il achevait Son oeuvre sur terre?

« Je leur ai fait connaître [ai déclaré] ton nom, et je le leur ferai connaître... » ( Jean 17.26 )

C'est ce qu'Il a fait; l'une de Ses dernières paroles fut : « Je leur ai déclaré ton nom. » [À qui?] À Ses frères.

« Je déclarerai ton nom à mes frères, je chanterai tes louanges au milieu de l'église. Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. » ( Hébreux 2.12 )

Il est le second père de la famille. Voici Ses enfants.

Marc 3.31 :

« Survinrent sa mère et ses frères, (voilà ceux qui étaient réellement unis à Lui par les liens naturels de la chair) qui, se tenant dehors, l'envoyèrent appeler. La foule était assise autour de lui, et on lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors et te demandent. Et il répondit : Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui : Voici, dit-il, ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma soeur, et ma mère. »

C'est-à-dire que toute personne née dans cette famille divine est aussi étroitement apparentée à Jésus-Christ par la chair et le sang qu'une mère l'est à Son propre fils.

Remarquez cette pensée touchante dans Luc 11.27-28 :

« Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t'a porté! heureuses les mamelles qui t'ont allaité! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent! »

Cette femme, après avoir vu Jésus-Christ et entendu Ses enseignements, vit naître dans son coeur de mère le sentiment de la merveilleuse bénédiction que pouvait représenter le fait d'être aussi étroitement uni à cet homme qu'une mère à son enfant. Quelle fut Sa réponse? « Oh oui! dit-Il, mais bénis plutôt soient ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent. » Car ils sont alors tous unis à Lui, chacun d'entre eux, de la même manière qu'une mère l'est à son propre enfant. C'est-à-dire que chaque fils de Dieu est uni à Jésus-Christ, son Frère, son Père, son Sauveur, son Rédempteur, par les liens les plus étroits qui peuvent exister dans ce monde.