Sur la captivité de Job
Quand Dieu se fait défier par Satan qui L'accuse de bénir Job et Job
d'agir par intérêt personnel et non par amour, Dieu se voit obligé de
laisser Job entre les mains de Satan. Job perd donc sa communion avec
Dieu et le Saint-Esprit ne fait plus sentir Sa présence, car Dieu ne
peut plus bénir Job à ce moment. Notez la version anglaise du
verset 42.10 :
« Et le Seigneur renversa la captivité de Job quand il pria pour ses
amis... » (KJV)
Job était captif de Satan qui faisait de lui tout ce qu'il voulait
sans que Dieu puisse S'interposer. Job fut donc abandonné de Dieu (en
apparence) comme le fut Jésus à Gethsémané et par la suite. Sans
communion avec Jésus, Job ne pouvait faire autrement que de pécher,
poussé par la nature charnelle et propre juste que nous avons tous.
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire » dit Jésus et Job était coupé
de Lui. Par conséquent, la lutte ne portait pas sur le péché mais sur
la foi. Job réussirait-il à garder la foi malgré l'effondrement
extérieur et intérieur de sa vie?
Sur Job et Laodicée
Job et Laodicée ont des points communs : Les deux se prendront en
horreur, se repentiront et sortiront vainqueurs. Les deux vivront une
expérience de repentance collective, Job ayant prié pour le pardon de
ses amis à la demande de Dieu. Les deux ont obscurci les desseins de
Dieu, pour Laodicée pendant plus de cent ans. Les deux ont eu à faire
face à des enseignements pharisaïques sur le salut par les oeuvres et
les deux y ont cru, perdant presque la notion du salut par la foi en
Christ. Les deux sont assaillis par Satan, étant eux-mêmes devenus le
champ de bataille et le lieu de la grande controverse entre Christ et
Satan.
Enfin jamais une génération ne sera allée si loin dans la folie et
dans le mal, jetant de denses ténèbres sur le monde, et obligeant
l'envoi d'un quatrième ange devant éclairer la terre de sa gloire pour
l'enjoindre de quitter ces ténèbres.
Laodicée, tout comme Job, doit se repentir. Cette expérience lui
permettra de croître en caractère et dans la foi, jusqu'à la stature
parfaite de Christ. Notez ce constat troublant de la servante du
Seigneur s'adressant à l'Église tiède :
« J'ai vu qu'aucun de vous ne vous connaissez réellement vous-mêmes.
Si Dieu devait relâcher l'ennemi sur vous comme Il l'a fait pour Son
serviteur Job, Il ne trouverait pas en vous cet esprit d'intégrité
qu'Il trouva en Job, mais un esprit de murmure et d'incrédulité. »
(3T, p. 311-312)
Remarquez le contraste entre l'intégrité et l'incrédulité. Ce que Dieu
recherche, c'est la foi et c'est ce qu'Il désigne comme la
« fidélité », alors que l'intégrité, la droiture correspond à la
justification par la foi, autrement dit, la justice de Christ reçue
par la foi.
Sur Job et Moïse
Moïse est l'auteur du livre de Job. Il est étrange que les deux aient
vécu une expérience semblable : Moïse, l'homme le plus patient de la
terre, face aux récriminations du peuple hébreu, pécha en frappant le
rocher qu'il avait déjà frappé et à qui Dieu avait dit de simplement
parler pour qu'il en sorte de l'eau vivante. Moïse s'impatienta et
brisa le magnifique symbolisme du Rocher qui représentait Jésus
mourant sur la croix, frappé par la verge de la loi divine pour le
péché des hommes. Il ne devait être frappé qu'une fois pour toutes. Il
fallait ensuite Le prier. Mais Dieu rejeta-t-Il Moïse à cause de cette
erreur? Pas du tout. Dieu lui réserva un grand honneur, celui de
ressusciter et de représenter ceux qui sont morts lors de la
transfiguration.
« Pour la première fois, Christ était sur le point de donner la vie
éternelle à un mort. Alors que le Prince de la vie et les êtres
resplendissants approchèrent du tombeau, le prince des ténèbres et de
la mort eut crainte de voir Son royaume envahi et de perdre sa
suprématie. Il se leva en compagnie de ses mauvais anges pour disputer
cette invasion du territoire qu'il avait clamé être le sien. Il se
glorifia que le serviteur de Dieu soit devenu son prisonnier. Il
déclara que même Moïse n'avait pas été capable de garder la loi
injuste de Dieu, que ce dernier s'était attribué la gloire qui
revenait à Dieu seul, le même péché qui avait causé son propre
bannissement des lieux célestes et qu'il était donc devenu son
sujet...
« Mais Christ n'entra pas en controverse avec lui... Il référa Sa
cause à Son Père en disant : 'Que l'Éternel te réprime!' (
Jude 9
). Le Sauveur n'entra pas en dispute avec Son Adversaire, mais Il
commença là et dès lors Son oeuvre de briser la puissance de l'ennemi
déchu et de ramener les morts à la vie. C'était une évidence que Satan
ne pouvait contredire la suprématie du Fils de Dieu. La résurrection
fut assurée pour toujours. Satan fut dépouillé de sa proie, les justes
morts revivraient. » (PP, p. 478; version fr. p. 459)
C'est là un mystère incompréhensible et inacceptable pour Satan.
Maintenant, si Dieu peut ressusciter les morts, à combien plus forte
raison les vivants de leur état de mort spirituelle, car n'est-Il pas
le Dieu de toute miséricorde? Ne pardonne-t-Il pas jusqu'en mille
générations, c'est-à-dire éternellement? C'est ce qu'Il a affirmé à
Moïse (
Exode 34.7
). C'est là Sa gloire!
Sur Noé, Job et Daniel
Certains ont cité le texte suivant pour prouver que Job n'a jamais
péché :
« Le temps dans lequel nous vivons est rempli de périls. Même si Noé,
Job et Daniel étaient dans le pays, ils ne pourraient sauver leur fils
ou leur fille. Ils pourraient seulement délivrer leur propre âme par
leur justice. Nous devons tenir ou tomber chacun individuellement,
alors que nous serons jugés par la grande norme morale de la la loi de
Dieu. »
Or, il est dit un peu plus loin : « Nous devons être participants de
la nature divine... Nous devons être unis à Christ. »
(ST, 20-07-1888)
Leur justice était celle de Christ, les vêtements blancs de Sa
justice. De toute façon, souvenons-nous que Noé a péché en s'enivrant,
en se découvrant devant son fils et en le maudissant (
Genèse 9.20-27
). Sa propre justice (ses oeuvres de justice) ne pouvait pas le
sauver.
C'est une erreur de penser qu'un homme, quel qu'il soit, peut être
exempt de péché. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de
Dieu » par nature ou performance, « et ils sont gratuitement
justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en
Jésus-Christ. » (
Romains 3.23-24 )