1 : « Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis
sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept
sceaux. »
En commençant ce nouveau chapitre, l'apôtre a encore la même vision à
l'esprit. Par « celui qui était assis sur le trône », il veut désigner
évidemment le Père, puisque plus loin, il introduit le Fils « un
Agneau qui était là comme immolé ». Le livre que Jean vit contenait
une révélation des scènes qui allaient se dérouler dans l'histoire de
l'Église jusqu'à la fin des temps. Le fait que le volume se trouve
dans la main droite de Celui qui était assis sur le trône peut vouloir
dire que la connaissance du futur revient à Dieu seul, excepté ce
qu'il considère naturel de révéler à d'autres.
Le livre scellé.
Les livres utilisés à l'époque où l'Apocalypse fut donnée n'avaient
pas la forme de nos livres actuels. Ils n'étaient pas composés d'une
série de feuilles reliées, mais ils étaient faits de bandes de
parchemin ou d'autre matériel qui s'enroulaient. Wesley dit à ce
sujet :
« Les livres communs des anciens n'étaient pas comme les nôtres, mais
c'étaient des volumes, ou de longs morceaux de parchemin, enroulés
autour d'un long bâton comme nous enroulons les tissus de soie. Tel
était le livre présenté ici, scellé de sept sceaux. Ce n'était pas
comme si l'apôtre voyait tous les sceaux à la fois; parce qu'il y
avait sept volumes enroulés les uns dans les autres, et chacun d'eux
était scellé; de manière qu'en l'ouvrant et en déroulant le premier,
le second apparaissait après avoir été descellé, et ainsi
successivement jusqu'au septième sceau. »
Ce livre n'était pas écrit à l'intérieur et à l'extérieur, comme
semble l'indiquer la ponctuation de la version que nous utilisons.
« Grotius, Lowman, Fuller, etc..., » dit la Cottage Bible, suppriment
ainsi la virgule : ‘écrit en dedans, et en dehors scellé’. » Et il a
déjà été donné suffisamment d'explications sur la façon dont étaient
disposés les sceaux.
2-4 : «
2 Et je vis un ange puissant, qui criait d'une
voix forte : Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les
sceaux?
3 Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous
la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder.
4 Et je
pleurai beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le
livre ni de le regarder. »
Le défi.
Il semblerait que dans la vision, Dieu soutenait ce livre à la vue de
l'univers, et un ange fort, sans doute un être éminent et puissant,
s'avance comme un crieur, et d'une voix forte, il défia tous les êtres
de l'univers de montrer la force de leur sagesse en ouvrant les
conseils de Dieu. Qui pouvait être trouvé digne d'ouvrir le livre et
d'en rompre les sceaux? Une pause suit. En silence, l'univers
reconnaît qu'il est incapable et indigne d'entrer dans les conseils de
son Créateur. « Et personne dans le ciel, ... ne put ouvrir. » Le grec
oudéís, personne, ne signifie pas seulement aucun homme, mais aucun
être dans les cieux. N'est-ce pas une preuve que les facultés des
anges sont limitées, comme celles de l'homme, quand il s'agit de
pénétrer l'avenir et de révéler ce qui doit arriver? Quand l'apôtre
vit que personne ne s'avançait pour ouvrir le livre, il craignit
beaucoup que les conseils de Dieu concernant son peuple ne soient
révélés. Poussé par ses tendres sentiments naturels et sa
préoccupation pour l'Église, il pleura beaucoup. John Wesley dit :
« Comme ils sont loin d'héberger le sentiment de saint Jean ceux qui
s'informent de tout autre chose plutôt que du contenu de ce livre! »
Joseph Benson dit au sujet de « je pleurai beaucoup » : « Comme il
était très affecté par la pensée qu'aucun être n'avait été trouvé
capable de comprendre, de révéler et d'accomplir les conseils divins,
il craignit qu'ils continuassent d'être cachés à l'Église. Ce pleur de
l'apôtre jaillissait de la grandeur de son esprit. Le coeur tendre
qu'il avait toujours eu, se manifestait plus clairement maintenant
qu'il n'était plus maître de lui-même. L'Apocalypse ne fut pas écrite
sans larmes, et elle ne peut pas être comprise sans larmes. »
5-7 : «
5 Et l'un des vieillards me dit: Ne pleure
point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a
vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
6 Et je vis, au
milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des
vieillards, un Agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes
et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la
terre.
7 Il vint, et il prit le livre de la main droite de
celui qui était assis sur le trône. »
Jean n'est pas abandonné longtemps à ses pleurs. Dieu ne veut pas que
ses enfants soient privés d'une connaissance qui puisse leur être
bénéfique. Des mesures avaient été prises pour l'ouverture du livre.
En conséquence, un des anciens conseilla Jean : « Ne pleure point;
voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour
ouvrir le livre et ses sept sceaux. » La raison pour laquelle un des
anciens, de préférence à un autre être, dut donner cette information
à Jean, ne nous semble pas évidente, à moins qu'elle réside dans le
fait qu'ayant été racheté, il connaît Christ et s'intéresse tout
spécialement à tout ce qui concerne le bien-être de l'Église sur la
terre.
Ici, Christ est appelé le « lion de la tribu de Juda ». Pourquoi
est-il appelé lion? Et pourquoi, de la tribu de Juda? En réponse à la
première question, on peut dire que c'est probablement pour montrer sa
force. Comme le lion est le roi des animaux, le monarque des bois, il
est un emblème idéal de l'autorité et du pouvoir royaux. Quant au
qualificatif « de la tribu de Juda », il vient sans aucun doute de la
prophétie de
Genèse 49: 9, 10.
Le rejeton de David.
Christ était celui qui soutenait David dans sa position et son
pouvoir. Nous ne pouvons pas douter que la position de David fut
ordonnée par Christ et qu'Il le soutint d'une façon spéciale. David
était le type ou l'image et Christ était l'antitype. Le trône et le
règne de David sur Israël était une figure du règne de Christ sur son
peuple. Il régnera sur « le trône de David, son père ». Ainsi comme
Christ apparut dans la descendance de David quand il prit sur lui
notre nature humaine, il est aussi appelé « la postérité de David »,
« un rameau... du tronc d'Isaï » (
Apocalypse 22: 16;
Ésaïe 11: 1, 10
). Vu sa relation avec le trône de David et son droit à régner sur le
peuple de Dieu, il était juste que l'ouverture des sceaux lui ait été
confiée.
Il a vaincu.
Ces paroles indiquent que le droit d'ouvrir le livre fut acquis par
une victoire obtenue dans un conflit antérieur. Nous trouvons le récit
de son triomphe plus en avant dans ce chapitre. La scène suivante nous
présente la grande oeuvre de Christ en tant que Rédempteur du monde,
et l'effusion de son sang pour la rémission du péché et le salut de
l'homme. Il s'est vu exposé aux plus féroces assauts de Satan lors de
cette oeuvre. Mais il supporta la tentation et l'agonie de la croix,
il fut vainqueur de la mort et du sépulcre, assurant le chemin de
notre rédemption, il triompha. C'est pour cette raison que les quatre
êtres vivants et les vingt-quatre anciens chantent : « Tu es digne de
prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et
tu as été racheté pour Dieu par ton sang ».
Jean cherche le lion de la tribu de Juda et contemple un Agneau comme
immolé, au milieu du trône, et les quatre êtres vivants et les
anciens.
Au milieu du trône.
Philip Doddridge traduit ce passage de cette façon : « Je vis... au
milieu de l'espace entre le trône et les quatre êtres vivants, et au
milieu des anciens,... un Agneau. » Dans le centre de la scène, il y
avait le trône du Père, et debout, au milieu de l'espace ouvert qui
l'entourait, il y avait le Fils, représenté par le symbole d'un agneau
immolé. Autour d'eux, se trouvaient les saints qui avaient été
rachetés : premièrement, ceux qui sont représentés par les quatre
êtres vivants; ensuite les anciens forment le second cercle, et les
anges forment le troisième (verset 11). La dignité de Christ tandis
qu'elle se détache ici sous l'image d'un agneau immolé, est l'objet de
l'admiration de toute la sainte multitude.
Comme immolé.
John C. Woodhouse, comme le cite un commentaire, dit : « Le Grec
implique que l'Agneau apparaît comme blessé au cou et à la gorge,
comme victime immolée sur l'autel. » Adam Clarke dit au sujet de
cette phrase : « C'est comme si nous assistions au moment où il devait
être offert. Ceci est très important; l'offrande et le sacrifice de
Christ sont si importants aux yeux de Dieu, qu'on continue de le
représenter comme étant sur le point de verser son sang pour les
offenses des hommes. »
Sept cornes et sept yeux.
Les cornes sont le symbole du pouvoir et les yeux symbolisent la
sagesse. Sept est le numéro que désigne le caractère de ce qui est
complet, ou la perfection. Par là, on veut nous enseigner que le
pouvoir parfait et la sagesse parfaite sont inhérents à l'Agneau.
Il vint et il prit le livre.
Certains commentateurs ont trouvé l'idée incongrue que le livre soit
pris par l'Agneau, et ont eu recours à divers expédients pour éviter
la difficulté. Mais, n'est-ce un principe bien établi que n'importe
quelle action exécutée par la personne ou l'être représenté par un
symbole puisse également être désignée par le symbole? N'est-ce pas
l'explication que le passage nécessite? Nous savons que l'Agneau est
un symbole de Christ. Nous savons qu'il n'y a rien d'incongru à ce
que Christ prenne un livre; et quand nous lisons que le livre fut
pris, nous pensons à l'action, exécutée non par un agneau mais par
Celui de qui l'agneau était le symbole.
8-10 : «
8 Quand il eut pris le livre, les quatre être
vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant
l'Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de
parfums, qui sont les prières des saints.
9 Et ils chantaient
un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et
d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour
Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout
peuple, et de toute nation;
10 tu as fait d'eux un royaume et
des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre. »
Des coupes pleines de parfums.
Cette expression nous permet de nous faire une idée de la façon dont
les rachetés, représentés par les quatre êtres vivants et les
vingt-quatre vieillards, emploient leur temps. Ils ont des coupes ou
des calices d'or pleins de parfums, ou d'encens, qui sont les prières
des saints. C'est un ministère qui incombe aux sacrificateurs.
Le lecteur se souviendra que dans l'ancien service typique, le
souverain sacrificateur avait beaucoup d'assistants. Quand nous
considérons que maintenant nous sommes en train de regarder à
l'intérieur du sanctuaire céleste, nous en arrivons à la conclusion
que ces rachetés sont ceux qui assistent notre grand Souverain
Sacrificateur dans le ciel. C'est sans doute dans ce but qu'ils furent
rachetés. N’est-il pas normal de voir notre Seigneur assisté, dans son
oeuvre sacerdotale en faveur de la famille humaine, par de nobles
membres de cette famille qui, par leur vie sainte et un caractère pur,
furent dignes d'être ressuscités pour cela? (Voir les observations sur
Apocalypse 4: 4).
Nous savons que beaucoup éprouvent une grande aversion à la pensée
qu'il y a des choses réelles et tangibles dans le ciel. Mais bien que
l'Apocalypse utilise surtout des images, elle ne contient pas de
fiction. Elle décrit des choses réelles, et nous comprenons la réalité
quand nous parvenons à une interprétation correcte des images. De
cette façon, dans cette vision, nous savons que l'Être assis sur le
trône est Dieu. Il est réellement là. Nous savons que l'Agneau
symbolise Christ. Lui aussi est réellement là. Il monta au ciel avec
un corps littéral, tangible, et qui peut dire qu'Il ne le conserve
pas?
Aussi, si notre Souverain Sacrificateur est un être littéral, il doit
y avoir un lieu littéral où le servir. Si les quatre êtres vivants et
les vingt-quatre anciens représentent ceux que Christ a libérés de la
captivité de la mort quand il est ressuscité et monté au ciel,
pourquoi ne seraient-ils pas des êtres aussi littéraux quand ils sont
au ciel que lorsqu'ils le furent quand ils y montèrent?
Le chant.
Il est appelé un « cantique nouveau », et il l’est sans doute quant à
l'occasion et à la composition. Ils furent les premiers à pouvoir le
chanter, parce qu'ils furent les premiers à être rachetés. Ils se
nomment eux-mêmes « un royaume et des sacrificateurs ». Nous avons
déjà vu dans quel sens ils sont des sacrificateurs. Ils assistent le
Christ dans son oeuvre sacerdotale. Dans le même sens, ils sont aussi
rois, sans doute parce que Christ s'est assis avec son Père sur son
trône, et indubitablement, ils sont ses ministres qui doivent jouer un
rôle en relation avec le gouvernement céleste dans ce qui se réfère à
ce monde.
L'anticipation.
« Nous régnerons sur la terre ». Malgré qu'ils soient rachetés et
qu'ils entourent le trône de Dieu et de l'Agneau, où tout est gloire
ineffable, leur cantique parle d'un état encore plus élevé qu'ils
atteindront quand la grande oeuvre de la rédemption aura pris fin, et
qu’avec toute la famille de Dieu, ils régneront sur la terre,
l'héritage promis et éternelle résidence des saints (
Romains 4: 13;
Galates 3: 29;
Psaume 37: 11;
Matthieu 5: 5;
2 Pierre 3: 13;
Ésaïe 65: 17-25;
Apocalypse 21: 1-5 ).
11, 12 : «
11 Je regardai, et j'entendis la voix de
beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des
vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des
milliers de milliers.
12 Ils disaient d'une voix forte :
l'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la
richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange. »
Le sanctuaire céleste.
Comme le concept que nous avons de la grandeur et de la gloire du
temple céleste est mesquin! Jean fut introduit dans ce temple au début
du
chapitre 4 de l'Apocalypse,
par la porte qui fut ouverte dans le ciel. Il continue à regarder à
l'intérieur de ce même temple dans
Apocalypse 5: 11, 12.
Maintenant il contemple les armées célestes. Autour du trône il y a
tous ceux qui sont représentés par les quatre êtres vivants. Ensuite
viennent les vingt-quatre vieillards. Jean voit une multitude d'anges
célestes qui entoure l'ensemble. Combien sont-ils? Combien, d'après
nous, peuvent se réunir dans l'intérieur du temple céleste? « Des
myriades de myriades » s'exclame le voyant. Il semblerait qu'il n'y
ait pas de nombre capable d'englober la multitude innombrable, celle
que l'auteur de l'épître aux Hébreux appelle les « milliers qui
forment le choeur des anges » (
Hébreux 12: 22 ).
Et ils étaient dans le sanctuaire céleste.
Telle est la compagnie que Jean vit assemblée dans le lieu qui est le
centre de culte de tout l'univers, et où se déroule le merveilleux
plan du salut de l'humanité. La figure centrale de cette multitude
innombrable et sainte est l'Agneau de Dieu, et l'acte principal de sa
vie, qui fait naître de la multitude des expressions d'adoration,
était l'effusion de son sang pour le salut de l'homme déchu. Toutes
les voix de cette armée céleste s'unissent pour lui donner la gloire
qu'Il mérite : « L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la
puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et
la louange. » C'est une assemblée digne du lieu. C'est un chant
d'adoration digne d'être donné à Celui qui par l'effusion de son sang
devint le rachat de beaucoup, et qui, en tant que grand Souverain
Sacrificateur dans le sanctuaire céleste, continue à présenter les
mérites de son sacrifice en notre faveur. Là-haut donc, devant cette
si auguste assemblée, notre vie doit bientôt être examinée. Qu'est-ce
qui nous rendra capables de résister à une épreuve si scrutatrice?
Qu'est-ce qui nous rendra capables de nous lever et de subsister à la
fin avec toute la multitude, sans péché devant le ciel? Oh! mérite
infini du sang de Christ! qui peut nous purifier de toutes nos
contaminations, et nous faire fouler la sainte montagne de Sion! Oh!
grâce infinie de Dieu, qui peut nous préparer à affronter la gloire,
et nous donner la hardiesse de rentrer en sa présence même, avec une
joie indicible!
13, 14 : «
13 Et toutes les créatures qui sont dans le
ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y
trouve, je les entendis qui disaient : À celui qui est assis sur le
trône, et à l'Agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la
force, aux siècles des siècles.
14 Et les quatre êtres vivants
disaient : Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent. »
Un univers purifié.
Dans le verset 13 nous trouvons une déclaration prise hors de son
ordre chronologique dans le but de suivre jusqu'à la fin la
déclaration ou l'allusion antérieure. Ceci arrive très souvent dans la
Bible. Dans ce cas, on anticipe le moment où l'oeuvre de la rédemption
sera terminée. Dans le verset 10, les quatre êtres vivants et les
vingt-quatre vieillards avaient déclaré : « Ils régneront sur la
terre ». Maintenant l'esprit du prophète est emmené, par anticipation,
au moment de l'événement. Il regarde vers l'avenir, au moment où le
nombre des rachetés sera complet, l'univers libéré du péché et des
pécheurs, et un hymne universel d'adoration à Dieu et à l'Agneau
s'élèvera.
Il est futile de tenter d'appliquer ceci à l'Église dans sa condition
actuelle, ou de toute autre période passée depuis que le péché entra
dans le monde, ou même depuis que Satan chuta de sa haute position
d'ange de lumière et d'amour dans le ciel. Pendant le moment auquel
Jean fait allusion, toute créature dans le ciel et sur la terre, sans
aucune exception, élève un hymne de bénédictions à Dieu. Mais quant à
ce qui se réfère seulement à ce monde, depuis la chute, ce sont des
malédictions plutôt que des bénédictions qui se sont élevées de la
plus grande majorité des membres de notre genre humain apostat, contre
Dieu et son trône. Et il en sera ainsi tant que régnera le péché.
Nous ne pouvons donc pas situer cette scène que Jean décrit, à moins
que nous n'anticipions le moment où le plan de la rédemption sera
complet, et où les saints commenceront leur règne promis sur la terre.
Ce chant d'adoration est adressé à l'Agneau aussi bien qu'au Père
assis sur le trône. « À Celui qui est assis sur le trône, et à
l'Agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux
siècles des siècles! » (
Apocalypse 5: 13 ).
En revenant de la scène glorieuse, anticipée dans le verset 13, aux
événements qui se produisent dans le sanctuaire céleste devant lui, le
prophète entend les quatre êtres vivants dire : « Amen! ».