1-2 : «
1 Et il me montra un fleuve d’eau de la vie,
limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau.
2 Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du
fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits,
rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la
guérison des nations. »
L’ange continue à montrer à Jean les choses admirables de la cité de
Dieu. Au milieu de la place ou grande rue de la ville se trouvait
l’arbre de la vie.
La grande rue.
Le mot traduit par place dans les versions françaises est plateías en
grec, et signifie « rue large ». Bien que le mot soit au singulier et
soit précédé de l’article « la », ne doit pas laisser supposer que la
ville n’a qu’une seule rue, puisqu’il y a douze portes, il doit bien
sûr y avoir une rue qui conduit à chaque porte. Mais celle qui est
mentionnée ici est la rue large ou principale, la grande rue ou
avenue.
Le fleuve de la vie.
L’arbre de la vie se trouve au milieu de cette rue, mais de chaque
côté du fleuve de la vie. Celui-ci, se trouve donc lui aussi au milieu
de la rue de la ville. Il provient du trône de Dieu. Le tableau qui
est offert à l’imagination est celui-ci : Le glorieux trône de Dieu en
haut de cette large avenue; de ce trône jaillit le fleuve de la vie
qui coule tout au long du centre de la rue, et l’arbre de la vie qui
croît de chaque côté et forme une haute et magnifique arche au-dessus
du majestueux courant, mais étend loin de chaque côté ses branches
chargées de fruits et de feuilles vivifiantes. Nous n’avons pas le
moyen de déterminer quelle est la largeur de cette rue, mais on
perçoit tout de suite qu’une ville de 2 200 kilomètres de périmètre ne
lésinera pas sur l’espace d’une grande avenue.
L’arbre de la vie.
Mais comment l’arbre de la vie peut-il n’être qu’un seul arbre et être
cependant de chaque côté du fleuve? Il est évident qu’il n’y a qu’un
seul arbre de vie. De la Genèse à l’Apocalypse un seul arbre est
mentionné : l’arbre de la vie. Pour être de chaque côté du fleuve, il
doit avoir plusieurs troncs, qui s’uniront dans la partie supérieure
pour former un seul arbre. Jean, enlevé en vision par l’Esprit, à qui
fut présenté une vue minutieuse de cet objet merveilleux, dit qu’il
était de chaque côté du fleuve.
L’arbre de la vie porte douze sortes de fruits, et donne ses fruits
chaque mois. Ce fait éclaire
Ésaïe 66 :23
qui dit qu’à « chaque nouvelle lune et à chaque Sabbat, toute chair
viendra se prosterner devant moi ». La phrase grecque que nous
trouvons dans le verset qui nous occupe est : katá mena hékaston,
« chaque mois ».
La Septante dit ici : « men ek menos », « de mois en mois ». De mois
en mois, les rachetés se rendent à la sainte cité pour manger du fruit
de l’arbre de la vie. Ses feuilles sont pour la guérison des nations,
littéralement le service des nations. Ceci ne peut pas se comprendre
comme impliquant que des êtres atteints de maladies ou de déformations
entreront dans la ville à la recherche de la guérison; parce que ceci
nous amènerait à conclure qu’il y aura toujours des personnes dans de
telles conditions, et nous n’avons aucun motif pour croire que le
service des feuilles, quel qu’il soit, ne soit pas perpétuel, comme la
consommation des fruits. Mais l’idée qu’il y ait des maladies et des
malformations dans l’état immortel va à l’encontre des déclarations de
l’Écriture : « Aucun habitant ne dit : Je suis malade! » (
Ésaïe 33 :24 ).
3 : « Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de
l’Agneau sera dans la ville; ses serviteurs le serviront. »
Ce langage prouve qu’on mentionne ici le grand Dieu, le Père, aussi
bien que le Fils. Les signes de la malédiction, les miasmes mortels,
et les scènes épouvantables de désolation et de décadence, ne se
verront plus sur la terre. Chaque brise sera douce et vivifiante,
toute scène sera belle et tout son sera musical.
4 : « et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. »
Le mot « sa » dans « Ils verront sa face », se réfère au Père, parce
qu’il est celui dont le nom est sur leurs fronts.
Apocalypse 14 :1
nous apprend qu’il s’agit du Père. Ce sera un accomplissement de la
promesse faite dans
Matthieu 5 :8
: « Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu. »
5-7 : «
5 Il n’y aura plus de nuit; et ils n’auront
besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les
éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles.
6 Et il me
dit : Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur, le
Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses
serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt.
7 -- Et
voici, je viens bientôt. -- Heureux celui qui garde les paroles de la
prophétie de ce livre! »
À nouveau, il nous est dit qu’il n’y aura plus de nuit, puisque le
Seigneur Dieu sera leur lumière. Christ lui-même, par lequel toutes
ces déclarations nous parvinrent, répète la promesse qui a été
l’espérance des hommes à travers les siècles : « Voici, je viens
bientôt. » Garder les paroles de la prophétie de ce livre c’est obéir
aux ordres en relation avec la prophétie, comme par exemple, celle qui
se trouve dans
Apocalypse 14 : 9 à 12.
8-12 : «
8 C’est moi Jean, qui ai entendu et vu ces
choses. Et quand j’eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l’ange
qui me les montrait, pour l’adorer.
9 Mais il me dit :
Garde-toi de le faire! Je suis ton compagnon de service, et celui de
tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce
livre. Adore Dieu.
10 Et il me dit : Ne scelle point les
paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche.
11
Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est
souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice,
et que celui qui est saint se sanctifie encore.
12 Voici, je
viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun
selon ce qu’est son oeuvre. »
Quant aux observations se rapportant aux versets 8 et 9, voir les
commentaires sur
Apocalypse 19 :10.
Dans le verset 10 il est dit à Jean de ne pas sceller les paroles de
la prophétie de ce livre. La théologie populaire de notre époque dit
que le livre a été scellé. Ceci signifie une de ces deux choses : ou
Jean a désobéi aux instructions qu’il avait reçues, ou la théologie
considère le sujet avec les yeux fermés par « un esprit
d’assoupissement » (Lire
Ésaïe 29 :10 à 14
). Le verset 11 prouve qu’avant la venue de Christ le temps de
probation se termine et tous les cas sont définitivement fixés; car
dans le verset suivant Christ dit : « Voici, je viens bientôt. » Comme
l’affirmation qu’il y aura un second temps probatoire après cet
événement est remplie de présomption! Christ apporte la rétribution
avec lui pour la remettre à chacun selon ses oeuvres. C’est une preuve
supplémentaire et concluante qu’il n’y aura pas d’autre temps de grâce
après cet événement. Tous les impies vivants, ceux qui « ne
connaissent pas Dieu », les païens et ceux qui « n’obéissent pas à
l’Évangile de notre Seigneur Jésus », les pécheurs de la terre
chrétienne (
2 Thessaloniciens 1 :8
), seront châtiés par une destruction rapide infligée par Celui qui
vient au milieu d’une flamme de feu pour se venger de ses ennemis.
La déclaration du verset 11 signale la fin du temps de grâce, qui
arrive à la fin de la médiation de Christ. Mais le thème du sanctuaire
nous enseigne que cette oeuvre s’achève avec l’examen des cas des
êtres humains vivants lors du jugement investigatif. À la fin de
celui-ci le décret irrévocable est prononcé.
13-14 : «
13 Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et
le dernier, le commencement et la fin.
14 Heureux ceux qui
gardent ses commandements, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et
d’entrer par les portes dans la ville! »
Christ se définit lui-même comme l’Alpha et l’Oméga, le commencement
et la fin, le premier et le dernier. Comme nous l’avons déjà noté,
dans le verset 14, c’est Christ lui-même qui parle. Les commandements
qu’il mentionne sont ceux de son Père.
L’observation des commandements.
Il doit s’agir ici des Dix Commandements donnés au Sinaï. Une
bénédiction est prononcée sur ceux qui les gardent. De telle façon que
dans le dernier chapitre de la Parole de Dieu, presqu’à la fin du
dernier témoignage qu’il laissa là pour son peuple, le Témoin fidèle
et véritable prononce solennellement une bénédiction sur ceux qui
gardent les commandements de Dieu. Que ceux qui croient en l’abolition
de la loi considèrent sincèrement la portée décisive de ce fait
important.
Au lieu de dire : « Heureux ceux qui gardent ses commandements »,
certaines versions ont traduit : « Heureux ceux qui lavent leurs
robes ». Au sujet de ce point, Alford donne la note suivante: « La
différence qu’il y a entre les textes est curieuse. Dans l’original,
c’est celle qu’il y a entre poiountes tas entolas autou, et plunontes
tas stolas auton, des phrases qui peuvent facilement être prises l’une
pour l’autre. » Vu que les mots et les lettres de chaque phrase se
ressemblent d’une façon si surprenante, il n’est pas étonnant de
trouver cette divergence. Mais il y a de bonnes évidences pour que la
première phrase soit celle de l’original, tandis que la dernière est
une variante due à une erreur des copistes. Le Nouveau Testament en
syriaque, qui est une des premières traductions qui se firent du grec
original, rend ce texte comme celui de la version de Valera et la
Authorized Version. Et Cyprien, dont les écrits sont plus anciens que
n’importe quels manuscrits grecs, cite le texte de la façon suivante
: « Heureux ceux qui gardent ses commandements. » Aussi, nous pouvons
être sûrs que ce sont les expressions originales.
15 : « Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les
meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le
mensonge! »
Dans la Bible, le chien est le symbole d’un homme dévergondé et
impudent. Qui pourrait désirer être en compagnie de ceux qui devront
demeurer hors de la ville de Dieu? Cependant, combien seront condamnés
pour idolâtrie, combien le seront pour avoir été comptés parmi ceux
qui mentent, et combien pour avoir aimé le mensonge et s’en être
réjoui et l’avoir fait circuler!
16 : « Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces
choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David,
l’étoile brillante du matin. »
Jésus certifie ces choses aux églises, ce qui démontre que tout le
livre de l’Apocalypse est donné aux sept églises, et il nous offre la
preuve supplémentaire que les sept églises sont les représentantes de
l’église dans son ensemble à travers toute l’ère évangélique. Christ
est la postérité de David, parce qu’en apparaissant sur la terre il
vint comme un des descendants de David. Il est la racine de David,
donc il est le grand prototype de David, le Créateur et le Soutien de
toutes choses.
17 : « Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui
entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui
veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement. »
L’invitation à venir.
Tous sont ainsi invités à venir. L’amour du Seigneur envers l’humanité
ne serait pas satisfait en préparant seulement les bénédictions de la
vie éternelle, en ouvrant le chemin qui conduit vers elles, et en
annonçant que tous peuvent venir s’ils veulent; aussi il adresse une
fervente invitation à venir. Il indique que les invités lui font une
faveur s’ils veulent venir et participer aux bénédictions infinies
prévues par son amour infini. Comme son invitation est
miséricordieuse, grande et gratuite! Aucun de ceux qui se perdront
finalement n’aura l’occasion de se plaindre que les mesures prises
pour son salut ne furent pas suffisantes. Jamais les perdus ne
pourront objecter raisonnablement que la lumière ne leur fut pas
donnée pour voir avec clarté le chemin de la vie. Ils ne pourront
jamais s’excuser en disant que les invitations et les supplications
que la miséricorde leur adressa pour qu’ils se convertissent et
vivent, n’étaient pas assez complètes et gratuites. Dès le
commencement, Dieu exerça autant de pouvoir qu’il lui était possible
sans enlever à l’homme son caractère d’agent moral libre; à savoir, un
pouvoir qui l’attire vers le ciel et le sorte de l’abîme dans lequel
il est tombé. La supplication de l’Esprit a été : « Viens! », venant
des lèvres mêmes de Dieu, par la bouche de ses prophètes et de ses
apôtres, et de celle de son Fils, même pendant que, dans sa compassion
infinie et son humilité, il payait la peine que notre transgression
méritait.
Le dernier message de miséricorde qui est proclamé aujourd’hui, est
une autre expression, cette fois la dernière, de la compassion divine
infinie. « Viens! » est l’invitation qu’il nous donne. « Viens! »
parce que tout est prêt. La dernière expression qui tombera des lèvres
de la miséricorde dans les oreilles du pécheur avant que n’éclatent
les tonnerres de la vengeance sur lui, sera l’invitation divine
: « Viens! » Telle est la grandeur de l’amour d’un Dieu miséricordieux
envers l’homme rebelle.
Cependant, les hommes ne veulent pas venir. Ils agissent
indépendamment et délibérément, et refusent de venir. Aussi,
lorsqu’ils verront Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume de Dieu, et
qu’ils seront laissés dehors, ils ne pourront pas accuser ni censurer
qui que ce soit si ce n’est eux-mêmes. Ils en ressentiront toute
l’amertume, parce que le moment viendra où la description qui a été
faite de la condamnation des perdus s’accomplira au pied de la lettre.
L’épouse dit aussi : « Viens! » Si l’épouse est la ville, comment
peut-elle dire : « Viens! »? Si nous avons suffisamment de forces pour
contempler les gloires vivantes de cette cité et survivre, et tandis
que nous contemplerons sa beauté éblouissante, et que le droit d’y
entrer et de jouir de sa gloire nous sera assuré pour toujours, cela
ne sera-t-il pas une façon de nous dire : « Viens! » avec une
persuasion irrésistible? Lequel de nous en la voyant pourrait s’en
écarter et dire : je ne veux pas d’héritage ici?
Bien que nous ne puissions pas regarder maintenant cette cité, la
Parole infaillible de Dieu nous l’a promise, et ceci suffit pour nous
inspirer une foi vivante et implicite. Par l’intermédiaire de cette
foi, elle nous dit : « Venez, si vous voulez hériter des palais où les
maladies, la tristesse, la souffrance et la mort n’entreront jamais;
si vous voulez avoir accès à l’arbre de la vie, et saisir son fruit
immortel pour le manger et vivre; si vous voulez boire des eaux du
fleuve de la vie, qui coulent du trône de Dieu claires comme le
cristal. Venez, si vous voulez avoir le libre accès à la ville
éternelle en passant par ses portes de perle; si vous voulez marcher
dans ses rues d’or transparent; si vous voulez contempler les pierres
éblouissantes de ses fondements; si vous voulez voir le Roi dans toute
sa beauté sur son trône. Venez, si vous voulez chanter l’hymne joyeux
des millions de rachetés et partager leur bonheur. Venez, si vous
voulez vous unir aux choeurs des rachetés avec leurs harpes
mélodieuses, et savoir que votre exil a pris fin pour toujours, et que
vous êtes dans votre patrie éternelle. Venez, si vous voulez recevoir
les palmes de la victoire, et savoir que vous êtes libres pour
toujours. Venez, si vous voulez échanger les rides de votre front
épuisé contre une couronne ornée de pierres précieuses. Venez, si vous
voulez voir le salut des myriades de rachetés, la multitude glorifiée
que personne ne peut compter. Venez, si vous voulez boire de la
fontaine pure de la béatitude céleste, si vous voulez resplendir comme
les étoiles pour toujours, dans le firmament de gloire, si vous voulez
partager l’incroyable extase qui remplit les armées triomphantes quand
elles contemplent devant elles les siècles sans fin de gloire et de
joie qui se renouvelleront pour toujours.
L’épouse dit : « Viens! » Qui parmi nous peut résister à une telle
invitation? La Parole de Vérité garantit que si nous gardons les
commandements de Dieu et la foi de Jésus, nous aurons droit à l’arbre
de la vie, et nous entrerons par les portes dans la ville. Nous
saurons que nous sommes à la maison de notre Père, dans les palais
préparés pour nous, et nous comprendrons toute la vérité des paroles
encourageantes : « Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces » (
Apocalypse 19 :9 ).
« Que celui qui entend dise : Viens ». Nous avons entendu parler de la
gloire, de la beauté et des bénédictions de cette bonne terre, et nous
disons : Viens. Nous avons entendu parler du fleuve aux rives
verdoyantes, de l’arbre aux feuilles aux propriétés curatives, des
tonnelles qui fleurissent dans le Paradis de Dieu, et nous disons :
Viens. Que tous ceux qui veulent viennent et prennent gratuitement de
l’eau de la vie.
18-19 : «
18 Je le déclare à quiconque entend les
paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque
chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre;
19 et
si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette
prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la
ville sainte, décrits dans ce livre. »
Qu’est-ce qu’ajouter ou retrancher quelque chose du livre de cette
prophétie? Rappelez-vous que c’est le livre de cette prophétie, ou
Révélation, qui est le thème du commentaire; d’où l’avertissement
contre le fait d’ajouter ou d’ôter des paroles se réfère exclusivement
à ce livre. Cet avertissement ne peut que se référer aux tentatives
d’ajouter des choses dans l’intention qu’on les considère comme
faisant réellement partie du livre de la Révélation. Ôter du livre
serait en supprimer une ou des parties. Ainsi, comme le livre de
l’Apocalypse ne peut être appelé un supplément du livre de Daniel, si
Dieu jugeait bon de nous donner d’autres révélations par son Esprit,
elles ne seraient pas un supplément au livre de l’Apocalypse, à moins
qu’on ne les présente comme faisant partie de ce livre.
20-21 : «
20 Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je
viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus!
21 Que la grâce du
Seigneur Jésus soit avec tous! »
La Parole de Dieu nous est donnée pour nous instruire sur le plan du
salut. La seconde venue de Christ doit être l’apothéose de ce plan. Il
est donc tout à fait juste que le livre s’achève avec l’annonce
solennelle : « Oui, je viens bientôt. » Il nous incombe de nous unir
de tout notre coeur à la réponse de l’apôtre : « Amen! Viens, Seigneur
Jésus! »
C’est ainsi que le livre inspiré se termine. Il s’achève avec ce qui
constitue la meilleure de toutes les promesses et la substance de
l’espérance du chrétien : la seconde venue de Christ. Alors, les élus
seront rassemblés, et ils diront adieu pour toujours à tous les maux
de cette vie mortelle. Comme cette promesse est précieuse pour le
croyant! Tandis qu’il marche exilé dans ce monde mauvais, séparé de
ceux qui partagent sa foi précieuse, il aspire à la compagnie des
justes, à la communion des saints. Là, il l’obtiendra, parce que tous
les bons seront rassemblés, non seulement d’un pays, mais de tous les
pays; non seulement d’une époque mais de toutes les époques. Ce sera
la grande moisson de tous les justes, qui montera en une longue et
glorieuse procession, accompagnée jusqu’à son foyer par les anges qui
chantent tandis que le joyeux concert se répercute dans les voûtes
célestes. Un cantique qui n’a jamais été entendu dans l’univers, le
cantique des rachetés, ajoutera à la joie universelle ses notes
palpitantes de mélodie mystique. Ainsi, les rachetés seront
rassemblés pour jouir de la présence des uns et des autres pour
toujours, « tandis que la gloire de Dieu, comme une mer de lumière
éblouissante, entoure la compagnie immortelle. »
Ce rassemblement n’a rien en lui qui ne soit pas désirable. Les saints
ne peuvent que soupirer et prier pour lui. Comme Job, ils réclament la
présence de Dieu. Comme David, ils ne peuvent pas être satisfaits tant
qu’ils ne se réveilleront pas semblables à Lui. Dans cette condition
mortelle, « nous gémissons, accablés, non parce que nous voulons, non
pas nous dépouiller, mais nous revêtir ». Nous ne pouvons que souhaiter
l’adoption, à savoir la rédemption du corps. Nos yeux cherchent ces
visions, nos oreilles tentent de surprendre les accents de musique
céleste, nos coeurs palpitent par anticipation des joies infinies.
Notre appétit s’aiguise pour le festin des noces. Nous réclamons le
Dieu vivant, et nous souhaitons nous trouver en Sa présence. Viens,
Seigneur Jésus, viens bientôt. Il n’y a pas de nouvelles qui puissent
être aussi bien venues que l’ordre que le Seigneur donna à ses anges
de rassembler « ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des
cieux jusqu’à l’autre. »
Le lieu de rassemblement n’a que des attraits. Là, se trouve Jésus, le
plus beau parmi les dix mille. Là, se trouve le trône de Dieu et de
l’Agneau, devant la gloire duquel le soleil pâlit et les étoiles
disparaissent comme à la lumière du jour. Là, se trouve la ville de
jaspe et d’or, dont l’Architecte et le Créateur est Dieu. Là, se
trouve le fleuve de la vie, dont les ondes scintillent à la gloire de
Dieu, tandis qu’il jaillit de Son trône de pureté et de paix infinie.
Là, se trouve l’arbre de la vie, avec ses feuilles au pouvoir curatif,
et aux fruits vivifiants. Là, seront Abraham, Isaac et Jacob, Noé,
Job et Daniel, les prophètes, les apôtres et les martyrs, la
perfection de la société céleste. Là, il y aura des visions de
beauté; des prés toujours verts, des fleurs qui ne se faneront pas;
des fleuves intarissables; des produits d’une variété infinie; des
fruits qui ne se gâteront pas; des couronnes qui ne pâliront jamais;
des harpes qui ne connaîtront jamais la dissonance; et beaucoup
d’autres choses qu’un goût purifié de l’influence du péché et élevé au
niveau de l’immortalité peut imaginer ou désirer, oui, toutes ces
choses seront là.
La bénédiction.
Nous devons être là. Nous devons nous réjouir du sourire indulgent de
Dieu, avec qui nous avons été réconciliés, pour ne plus pécher. Nous
devons avoir accès à cette source intarissable de vitalité : le fruit
de l’arbre de vie, et ne jamais mourir. Nous devons nous reposer à
l’ombre de ses feuilles, qui sont au service des nations, et ne jamais
plus nous fatiguer. Nous devons boire de la source vivifiante, et ne
plus jamais avoir soif; nous devons nous baigner dans son écume
argentée, et être rafraîchis; nous devons marcher sur son sable doré,
et ne pas nous sentir exilés. Nous devons échanger la croix pour la
couronne, et savoir que les jours de notre humiliation ont pris fin.
Nous devons déposer le bâton [du pèlerin]et saisir la palme de la
victoire, et savoir que le voyage est terminé. Nous devons déposer
notre équipement guerrier pour revêtir les robes blanches du triomphe,
et savoir que le conflit est achevé et la victoire obtenue. Nous
devons changer nos vêtements usés et poussiéreux de notre pèlerinage
pour l’habit glorieux de l’immortalité, et sentir que le péché et la
malédiction ne pourront plus nous contaminer. Ô jour de repos et de
triomphe de tout ce qui est bon, ne retardes pas ton aube! Que les
anges soient très vite envoyés pour rassembler les élus. Que la
promesse qui porte toutes ces gloires sans pareille s’accomplisse.
AMEN! VIENS, SEIGNEUR JÉSUS!