Beaucoup de personnes hésitent à se décider à servir le Seigneur,
parce qu’elles craignent que Dieu ne les accepte pas; et des milliers,
qui ont professé suivre Christ pendant des années, doutent encore de
leur acceptation par Dieu. J’écris pour leur profit, et je ne voudrais
pas troubler leur esprit avec des spéculations, mais je m’efforcerai
de leur apporter les simples assurances de la Parole de Dieu.
Est-ce que le Seigneur m’acceptera? Je réponds par une autre question :
Est-ce qu’un homme acceptera ce qu’il a acheté? Si vous allez dans un
magasin et faites un achat, acceptez-vous les objets quand ils vous
sont remis? Naturellement! Il n’y a pas de doute. Le fait que vous
ayez acheté ces marchandises et que vous les ayez payées est une
preuve suffisante, non seulement que vous êtes disposés, mais que
vous êtes désireux de les recevoir. Si vous ne les aviez pas voulues,
vous ne les auriez pas payées. Plus le prix de la marchandise était
élevé, et plus vous serez désireux de la recevoir. Si le prix que
vous avez payé était extrêmement élevé, et que vous avez presque usé
votre vie pour le payer, alors, il n’y a pas de doute que vous
accepterez l’article quand il vous sera livré. Vous serez dans la
crainte qu’une erreur dans la livraison soit commise.
Maintenant, appliquons cette illustration simple et quotidienne au
pécheur qui vient à Christ. En premier lieu, Il nous a achetés :
« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit,
qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous
appartenez point à vous-même? Car vous avez été rachetés à un grand
prix » (
1 Corinthiens 6:19, 20 ).
Le prix qu’Il paya pour nous fut Son propre sang, Sa vie. Paul dit
aux saints d’Ephèse : « Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout
le troupeau sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour
paître l’Église du Seigneur, qu’Il s’est acquise par Son propre
sang » (
Actes 20 :28 ).
« Sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de
l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière
de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang
précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (
1 Pierre 1 :18, 19 ).
« Il s’est donné lui-même pour nous » (
Tite 2 :14 ).
« Il s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher du
présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père » (
Galates 1 :4 ).
Il n’a pas racheté qu’une certaine catégorie, mais tout un monde de
pécheurs : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils
unique » (
Jean 3 :16 ).
Jésus dit : « Le pain que je donnerai pour la vie du monde, c’est ma
chair » (
Jean 6 :51 ).
« Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps
marqué, est mort pour des impies ». « Mais Dieu prouve son amour
envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs,
Christ est mort pour nous » (
Romains 5 :6-8 ).
Le prix payé fut infini, donc nous savons qu’Il désirait vraiment ce
qu’il a acheté. Il était fermement décidé à l’obtenir. Il ne pouvait
pas être satisfait sans cela. Voir
Philippiens 2 :6-8;
Hébreux 12 :2;
Ésaïe 53 :11.
Vous direz peut être : « Mais je ne suis pas digne ». Cela signifie
que vous ne valez pas le prix payé, et par conséquent, vous craignez
de venir à Jésus de peur qu’Il refuse Son achat. Or, vous pourriez
avoir quelque crainte à cet égard, si le marché n’était pas conclu, et
si la somme n’avait pas encore été versée. Si Christ décidait de ne
pas vous accepter parce que vous n’en valez pas le prix, non seulement
Il vous perdrait, mais Il perdrait aussi le montant qu’il a payé. Bien
que la marchandise ne vaudrait pas ce que vous avez payé pour l’avoir,
vous ne seriez pas inconséquent au point de la mépriser. Vous aimeriez
mieux recevoir quelque chose pour votre argent plutôt que de ne rien
avoir.
Mais il y a plus : vous n’avez aucun motif de vous préoccuper du prix.
Quand Christ vint sur la terre intéressé par cet achat, « il n’avait
pas besoin qu’on lui rendit témoignage d’aucun homme; car il savait
Lui-même ce qui était dans l’homme » (
Jean 2 :25 ).
Il fit cet achat les yeux bien ouverts, et Il connaissait la valeur
exacte de ce qu’Il achetait. Il n’est pas du tout déçu quand vous
venez à Lui et qu’Il découvre que vous êtes sans valeur. Vous n’avez
pas à être soucieux sur la valeur puisque connaissant parfaitement la
situation, Il se sent satisfait de Son achat; vous devriez être le
dernier à vous plaindre.
En effet, la vérité la plus merveilleuse, c’est qu’Il vous a racheté
pour la simple raison que vous n’en étiez pas digne. Ses yeux exercés
ont vu en vous de grandes possibilités, et Il vous a racheté non à
cause de ce que vous étiez, ou de ce que vous valez maintenant, mais
pour ce qu’Il pourrait faire de vous. Il vous dit: « C’est moi, moi
qui efface tes transgressions pour l’amour de moi » (
Ésaïe 43 :25 ).
Nous n’avons pas de justice, et c’est pour cette raison qu’Il nous a
achetés « afin que nous puissions devenir justice de Dieu en lui ».
Paul dit : « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de
la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de
toute domination et de toute autorité » (
Colossiens 2 :9, 10 ).
Voici tout le processus :
« Nous tous aussi..., nous étions par nature des enfants de colère,
comme les autres... Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause
du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos
offenses, nous a rendu à la vie avec Christ (c’est par grâce que vous
êtes sauvés); il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir
ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, afin de montrer
dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté
envers nous en Jésus-Christ. Car c’est par la grâce que vous êtes
sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le
don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se
glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ
pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous
les pratiquions » (
Éphésiens 2 :3-10 ).
Nous devons être « à la louange de la gloire de Sa grâce ». Nous ne
pourrions pas l’être si nous avions valu à l’origine tout ce qu’il a
payé pour nous. Dans ce cas, il n’y aurait pas de gloire pour lui,
dans cette transaction. Il ne pourrait pas, dans les âges à venir,
manifester les richesses de Sa grâce. Mais quand Il nous prend,
indignes comme nous sommes, et qu’Il nous présente finalement sans
défaut devant le trône, ce sera pour Sa gloire pour toujours. Et
alors, il n’y aura personne pour s’attribuer du mérite. Pendant toute
l’éternité, les foules sanctifiées s’uniront pour dire à Christ :
« Tu es digne...car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par
ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple,
et de toute nation; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs
pour notre Dieu,... L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir
la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire,
et la force, aux siècles des siècles » (
Apocalypse 5 :9, 10, 12 ).
Tous les doutes concernant notre acceptation par Dieu devraient être
absolument rejetés. Mais il n’en est pas ainsi. Le coeur mauvais de
l’incrédule héberge toujours des doutes. « Je crois tout ceci,
mais... ». Arrêtez-vous là; si vous croyiez réellement, il n’y aurait
pas de « mais ». Quand les gens ajoutent un « mais » à l’affirmation
à laquelle ils déclarent croire, ils veulent dire en réalité :
« je crois, mais je ne crois pas ». Mais vous continuez: « Peut-être
avez-vous raison, mais ... je crois les déclarations des Écritures
que vous avez citées, mais la Bible dit que si nous sommes enfants
de Dieu, nous aurons le témoignage du Saint-Esprit, et nous l’aurons
en nous-mêmes; et je n’ai aucun témoignage de ce genre, par
conséquent, je ne peux pas croire que j’appartiens à Christ. Je crois
sa parole, mais je ne possède pas le témoignage ».
Je comprend votre difficulté; voyons si elle ne peut pas disparaître.
Quant au fait d’appartenir à Christ, vous pouvez vous-même régler
cela. Vous avez vu ce qu’il a donné pour vous. Maintenant, la
question est : vous êtes-vous abandonné à Lui? Si vous l’avez fait,
vous pouvez être sûr qu’Il vous a accepté. Si vous n’êtes pas à lui,
c’est uniquement parce que vous avez refusé de lui livrer ce qu’il a
déjà acheté. Vous le frustrez. Il dit : « j’ai tendu mes mains tout
le jour vers un peuple rebelle et contredisant » (
Romains 10 :21 ).
Il vous supplie de lui donner ce qu’il a acheté et payé, cependant
vous refusez, et vous l’accusez de ne pas vouloir vous recevoir.
Mais, si vous vous êtes abandonné à Lui de tout votre coeur, pour
être Son enfant, vous pouvez être assuré qu’Il vous a reçu.
Maintenant, quant à croire Ses paroles tout en doutant qu’Il vous
accepte -- parce que vous ne sentez pas le témoignage du Saint-Esprit
dans votre coeur -- permettez-moi d’insister sur le fait que vous ne
croyez pas. Si vous le faisiez, vous auriez ce témoignage. Écoutez
ses paroles : « Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en
lui-même; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne
croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils » (
1 Jean 5 :10 ).
Croire au Fils, c’est simplement croire sa parole et le témoignage
le concernant.
« Celui qui croit au fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ». Vous
ne pouvez pas avoir ce témoignage tant que vous ne croirez pas; et
aussitôt que vous croirez, vous l’obtiendrez. Comment? Parce que ta
foi en la Parole de Dieu est précisément le témoignage. Dieu dit :
« Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une
démonstration de celles qu’on ne voit pas » (
Hébreux 11 :1 ).
Si vous entendiez Dieu dire d’une voix audible que vous êtes son
enfant, vous considéreriez ce témoignage comme suffisant. Eh bien,
quand Dieu parle dans Sa Parole, c’est la même chose que s’Il parlait
à voix haute, et votre foi est la preuve que vous entendez et
croyez.
C’est un sujet si important qu’il mérite toute notre attention.
Lisons d’autres textes bibliques au sujet du témoignage.
D’abord, nous lisons que nous sommes « enfants de Dieu par la foi
en Christ Jésus » (
Galates 3 :26 ). Ceci est une
confirmation positive de ce que j’ai dit concernant notre
incrédulité sur le témoignage. Notre foi fait de nous des enfants
de Dieu. Mais comment obtenons-nous cette foi? « La foi, vient de
ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (
Romains 10 :17 ).
Mais comment pouvons-nous obtenir la foi en la Parole de Dieu?
Croyez simplement que Dieu ne peut pas mentir. Vous diriez
difficilement à Dieu qu’Il est un menteur; mais c’est justement ce
que vous faites si vous ne croyez pas Sa Parole. Tout ce que vous
avez à faire pour croire, c’est croire: « La parole est près de
toi, dans ta bouche et dans ton coeur. Or c’est la parole de la foi
que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus,
et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu
seras sauvés. Car c’est en croyant du coeur qu’on parvient à la
justice et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au
salut, selon qu’il est dit : Quiconque croit en lui ne sera point
confus » (
Romains 10 :8-11 ).
Tout ceci est en harmonie avec le témoignage rendu par Paul :
« L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes
enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi
héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ » (
Romains 8 :16, 17 ).
Cet esprit qui témoigne avec votre esprit est le Consolateur que
Jésus a promis (
Jean 14 :16 ).
Nous savons que Son témoignage est vrai, car Il est
« Esprit de vérité ». Or, comment rend-il témoignage? En nous
remettant en mémoire la Parole qui a été écrite. Il a inspiré ces
mots : « Nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la
sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un
langage spirituel pour les choses spirituelles » (
1 Corinthiens 2 :13 ).
« Car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais
été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes
ont parlé de la part de Dieu » (
2 Pierre 1 : 21 ),
et par conséquent, quand Il nous les remet en mémoire, c’est la même
chose que s’Il nous les disait directement et personnellement. Il
présente à notre esprit le texte biblique que nous avons cité en
partie; nous savons que le texte est vrai, car Dieu ne peut mentir;
nous ordonnons à Satan de disparaître avec son faux témoignage contre
Dieu, et nous croyons à la parole. En le croyant, nous savons que
nous sommes enfants de Dieu et nous crions : « Abba, Père ». Alors,
la glorieuse vérité se déploie plus clairement devant notre âme. La
répétition de ces mots transforme cette vérité en une réalité pour
nous. Il est notre Père; nous sommes Ses enfants. Quelle joie cette
pensée nous procure! Nous voyons donc que le témoignage que nous
avons en nous n’est pas un simple sentiment, ou une émotion. Dieu
ne nous demande pas de placer notre confiance en un indicateur si
peu fiable que le sont nos sentiments. « Celui qui se fie à son
propre coeur est fou », dit l’Écriture. Mais le témoignage que nous
devons croire est la Parole immuable de Dieu, et nous pouvons avoir
un tel témoignage dans notre propre coeur par l’esprit. « Louange à
Dieu pour son don ineffable!»
Cette assurance ne nous autorise pas à relâcher notre application, ni
à nous reposer satisfaits comme si nous avions atteint la perfection.
Nous devons nous souvenir que Christ nous accepte, non pas par égard
pour nous, mais à cause de Lui; non parce que nous sommes parfaits,
mais parce qu’en Lui nous pouvons avancer jusqu’à la perfection. Il
nous bénit, non parce que nous avons été si bons, que nous avons
mérité une bénédiction, mais afin qu’avec la force de la bénédiction,
nous puissions nous détourner de nos iniquités (
Actes 3 :26 ).
À tous ceux qui croient en Christ, la puissance est donnée de
devenir enfants de Dieu (
Jean 1 :12 ).
C’est par « les plus grandes et les plus précieuses promesses » de
Dieu en Jésus-Christ que nous devenons participants de la nature
Divine (
2 Pierre 1 :4 ).
Considérons brièvement l’application pratique de quelques-uns de ces
passages.