L'ÉVANGILE DANS LE LIVRE DE GALATES

COMMENT OBTENIR LA PROMESSE

Ayant réglé ces points, c'est-à-dire que la « promesse » consiste à hériter de la terre et que cette promesse à Abraham et à sa postérité est accomplie à la seconde venue de Christ, nous sommes prêts à continuer. L'idée principale dans ce chapitre de Galates 3 est de définir comment la promesse doit être obtenue. La promesse est l'idée la plus importante dans ce verset. L'apôtre montre que l'héritage s'acquiert seulement par la foi, qu'il ne vient pas de la loi, mais de la foi dans la promesse; il nous amène ensuite au temps où la promesse sera accomplie. Que la « venue » ici considérée soit la seconde venue de Christ, quand la promesse sera accomplie, est une conclusion des plus naturelle et des plus facile et elle est en harmonie avec le texte. Je pense que vous avez omis de remarquer un texte parallèle que j'ai cité dans mes articles. C'est Ézéchiel 21.31-32 : « Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel : Enlève le diadème, et ôte la couronne; ce ne sera plus ainsi; exalte celui qui est abaissé et abaisse celui qui est élevé. Je le renverserai, renverserai, renverserai; et il ne sera plus jusqu'à ce que vienne Celui auquel appartient le droit et à qui je le donnerai. » Nous avons en ces mots une référence à la postérité qui ne peut tromper : « Celui auquel appartient le droit. » Et il est clairement déclaré que quand viendra « Celui auquel appartient le droit », l'héritage Lui sera donné. Ces paroles ont été écrites près de six cents ans avant la première venue de Christ. Mais il n'est pas nécessaire pour moi d'entrer dans une discussion pour vous convaincre que le premier avènement de Christ n'est pas ce dont il s'agit ici. Dans Galates 3.19, Paul parle de l'héritage et dit « jusqu'à ce que vienne la postérité à qui la promesse avait été faite »; dans le texte d'Ézéchiel que nous venons juste de citer, le prophète parle aussi de l'héritage et il dit « jusqu'à ce que vienne Celui auquel appartient le droit ». Maintenant pourquoi est-il plus absurde de dire que la première expression se réfère à la seconde venue de Christ que de dire que la seconde expression se réfère à cet événement?

Si vous dites que la venue de la postérité n'avait rien à voir avec la seconde venue parce que, lorsque la venue de la postérité prend place, la loi cérémonielle doit prendre fin, vous passez complètement à côté de la question. Si vous dites, comme vous le faites dans votre pamphlet, qu'appliquer cette venue de la postérité à la seconde venue et la loi dont il est parlé à la loi morale obligerait la loi morale à se terminer à la seconde venue de Christ, j'ai déjà répondu à cela, car j'ai déjà démontré que le « jusqu'à » n'implique pas nécessairement une « fin ». Je crois très sincèrement que la loi ici référée est la loi morale et que la venue de la postérité est le second avènement de Christ, mais je ne crois pas que la loi morale va se terminer quand Christ viendra; et Galates 3.19 n'indique pas qu'elle se terminera.

Afin de prouver votre point que la venue de la postérité ne peut se rapporter à la seconde venue de Christ, il serait nécessaire que vous démontriez que Christ était la postérité seulement au premier avènement et qu'Il n'est plus la postérité depuis. Mais Genèse 3.15 dit non seulement que le serpent écrasera le talon de la postérité (au premier avènement) mais que la postérité écrasera la tête du serpent (à la seconde venue). Quand Christ revient la seconde fois, Il est encore la postérité. Ainsi quand Paul dit, « jusqu'à ce que vienne la postérité », cette expression ne doit pas plus être restreinte au premier avènement que lorsqu'il dit « jusqu'à ce que le Seigneur vienne ».

De peur qu'on émette l'objection que Christ n'écrase pas la tête du serpent à Sa seconde venue mais seulement à la fin des mille ans, je vous rappellerai que les méchants ne sont pas punis avant la fin des mille années; cependant on dit qu'ils sont punis à la venue du Seigneur. Et c'est un fait; car le second avènement couvre, à l'instar du premier, une période de temps. Le premier avènement de Christ a couvert tout le temps de Son ministère terrestre; le second avènement couvre tout le temps à partir de l'apparition du « signe du Fils de l'homme dans le ciel », jusqu'à ce que les méchants soient effacés de la terre.

Jusqu'ici l'argument sur la venue de la postérité a été négatif, afin de faire face à certaines de vos objections. Je donnerai maintenant quelques arguments positifs pour prouver que la venue mentionnée est la seconde venue. Ce faisant, je poursuivrai en considérant les versets 22-25, car ils sont étroitement reliés au verset 19. Les versets 24 et 25 se lisent ainsi : « Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous amener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous un pédagogue. » Aucun type de raisonnement ne peut montrer que ces versets s'appliquent à la loi cérémonielle. La référence doit porter sur la loi morale, et sur elle seule, comme je le montrerai.