« Nous sommes considérés comme faisant partie d'Israël... Toutes les
promesses de bénédictions faites à ceux qui obéiraient sont pour nous.
» (Ministry of Healing, p. 405; Le ministère de la guérison, p. 341).
Ce n'est qu'une des nombreuses déclarations qu'on pourrait citer.
Aucun chrétien ne doutera de cet enseignement mais ses implications
n'ont pas toujours été réalisées. Cependant nous connaissons par ce
principe la signification des trois messages
d'
Apocalypse 14.6-12.
L'heure du jugement de Dieu (le message du premier ange) nous ramène
au Jour des Expiations, le jour du jugement décrit dans l'économie
judaïque. La chute de Babylone (le second ange) se rapporte à
l'intervention de Dieu causant le renversement de l'ancienne Babylone
afin de libérer les Juifs et de leur permettre de retourner en
Palestine. La référence à l'adoration de la bête et son image (le
troisième ange) s'applique à l'Église du reste, à l'expérience des
trois nobles Hébreux dans la fournaise ardente au royaume de Babylone,
refusant de se prosterner devant la statue d'or érigée par le monarque
babylonien et à leur délivrance subséquente de la fournaise
ardente.
La nécessité pour ceux qui croient au message du troisième ange de
bien saisir le principe biblique de cette application double ou
antitypique des expériences de l'ancien Israël devient évidente quand
nous considérons la prophétie des 2 300 jours de
Daniel 8.14.
L'importance de cette prophétie est établie dans un éditorial paru
récemment : « Aucune autre prophétie de la Bible n'est aussi
importante pour ceux qui attendent le retour de Christ que les 2 300
jours de
Daniel 8.14.
Notre existence même en tant que peuple de Dieu
dépend de l'exactitude de son interprétation. »
Les 2 300 jours ont commencé avec le décret permettant le retour des
Juifs de Babylone (457 av. J.-C.) « pour restaurer et rebâtir
Jérusalem » (
Daniel 9.25;
Esdras 7,
etc.) pour « réparer »le dommage
fait par les Babyloniens (voir
Néhémie 3;
Ésaïe 58.12-13 ). Par le
principe employé à travers tout l'Apocalypse de l'application double
ou antitypique des expériences de l'ancien Israël, nous connaissons
que la fin des 2 300 jours (1844) nous amène au temps où l'Israël
spirituel sort de la Babylone spirituelle (
Apocalypse 18.4
) afin de « rétablir toutes choses » (
Matthieu 17.11;
Malachie 4.5 ) le vrai
service du temple (
Apocalypse 11.1-2
) et « réparer » la brèche (
Ésaïe 58.12-13
). Ainsi les vrais chrétiens accomplissent, dans un sens
spirituel, la double application des expériences de l'ancien Israël
sortant de Babylone, etc.
Énoncé brièvement, le principe est que la première partie de la
prophétie des 2 300 jours a commencé avec « la publication du
commandement de restaurer et bâtir Jérusalem » (
Daniel 9.25 ), le
retour littéral d'Israël sortant de la Babylone littérale pour se
diriger vers la Jérusalem littérale afin de bâtir et restaurer le
temple littéral et la ville littérale de Jérusalem. À la fin des 2 300
jours, l'Israël spirituel est dépeint dans l'Apocalypse comme sortant
de la Babylone spirituelle et retournant à Jérusalem pour rebâtir et
réparer le temple spirituel, la ville et les murs de la Jérusalem
spirituelle que les Babyloniens spirituels ont détruits au temps de
leur domination. Le commencement des 2 300 jours se réfère à l'Israël
national, à ses ennemis nationaux, au temple littéral et à la ville
littérale de Jérusalem, mais à la fin des 2 300 jours, l'Israël
spirituel est dépeint dans l'imagerie comme répétant les mêmes choses
mais dans un sens spirituel mondial. Le même principe peut être
discerné en rapport avec les 70 semaines allouées à la nation juive.
Ces semaines mettaient fin au temps de probation alloué à la nation
juive, et la destruction du temple et de la ville par les Romains
littéraux fut le résultat inévitable de leur échec à accepter Jésus
comme leur Sauveur. Les Romains littéraux ont envahi le pays, encerclé
la ville de Jérusalem et l'ont détruite. En suivant l'esprit de la
prophétie (qui applique toujours les choses d'Israël de manière
spirituelle en relation avec le peuple du reste observateur du
Sabbat), cette expérience est appliquée de manière à fournir un
portrait de la tentative des Romains spirituels de détruire le temple
spirituel et la cité de Dieu l'Église des derniers jours (
2 Corinthiens 6.16;
Éphésiens 2.20-22;
Apocalypse 11.1-2, etc.).
« Tout comme l'approche des armées romaines fut pour les disciples un
signe de la destruction imminente de Jérusalem, ainsi cette apostasie
[les nations protestantes obligeant l'observation de l'ancien dimanche
papal romain] peut être un signe pour nous que la patience divine a
atteint sa limite, que la mesure de l'iniquité de notre nation est
pleine et que l'ange de miséricorde est sur le point de prendre son
envol pour ne plus jamais revenir. » (Testimonies, vol. 5, p. 71)
Ainsi ce qui est arrivé à la fin des 70 semaines aux Juifs littéraux
et aux Romains littéraux, à la ville littérale et au temple littéral,
est appliqué ici d'une façon spirituelle en rapport avec l'Israël
spirituel et les Romains spirituels dans le conflit final sur la
question du Sabbat.
Les futuristes appliquent cependant l'accomplissement de la
soixante-dixième semaine mentionnée dans
Daniel 8 et
9
aux Juifs de Palestine lorsque Christ sera revenu chercher Son
Église (cf. notes de la Bible de Scofield, etc.)
La nécessité de saisir clairement ce principe est démontré par le fait
que le Dr Gratton Guinness, un courageux protestant fortement opposé
au futurisme, a enseigné que les 2 300 jours se terminaient en 1844 et
qu'à partir de cette date commencerait une « ère de restauration »
dans laquelle les Juifs seraient ramenés en Palestine. Il enseigna
que, comme les Juifs furent rétablis en Palestine au commencement des
2300 jours, il devait y avoir une double répétition littérale de cet
événement après 1844, à la fin des 2 300 jours. Il dit :
« Où se termine cette longue période et quels événements sa fin
introduit-elle? ... L'expression 'deux mille trois cents années et le
sanctuaire sera purifié' semble signifier que le processus de
purification commencera et non qu'il se terminera. La restauration des
Juifs avance graduellement et par étapes... tout comme l'ancienne
restauration persane l'a fait il y a 2 300 ans. Que le sanctuaire soit
purifié ou la Syrie libérée de la domination musulmane à la fin des 23
siècles, il semble y avoir peu de raisons d'en douter... du
rétablissement rapide d'un nombre considérable de Juifs dans le pays
de leurs pères... Ce cycle de 23 siècles à partir de l'ère de la
restauration persane ne va pas plus loin que la délivrance de la Terre
Sainte de la domination païenne. » (Light for the Last Days, p.
224-234).
Si persistant est le principe sous-jacent du futurisme que même un
redoutable champion de la position protestante, quelqu'un ayant écrit
si clairement et si merveilleusement contre le futurisme, a en réalité
enseigné lui-même certaines de ses particularités! C'est seulement en
comprenant le principe que l'expérience de l'ancien Israël trouve son
accomplissement antitypique particulier (voir
1 Corinthiens 10.11, en
marge) dans les derniers jours en ce peuple qui proclame les vérités
du sanctuaire, le Souverain Sacrificateur, la loi et le Sabbat, etc.,
que nous pouvons nous aussi éviter les subtilités du futurisme.