« Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix
forte : Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque
sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur
de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera
tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant
l'Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles;
et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son
image, et quiconque reçoit la marque de son nom. » (
Apocalypse 14.8-11 )
C'est le message que le Seigneur a donné à Son peuple pour qu'il le
proclame. Il n'y a pas, dans toutes les Écritures, de langage plus
fort. Les pires conséquences sont clairement déclarées par notre
Seigneur comme devant tomber sur ceux qui adorent la bête et son image
et reçoivent sa marque. Effrayante en effet sera l'issue vers laquelle
le monde se dirige pour que le Seigneur plein d'amour et de lumière
prononce un si terrible avertissement. Son objectif est évidemment de
nous permettre de comprendre pleinement les dimensions de l'enjeu :
Dieu est sur le point de mettre fin à la rébellion de Satan et cette
génération sera témoin de l'achèvement de l'histoire de cette terre.
Le ciel est sur le point d'intervenir pour régler le cas de Satan et
du péché et nous sommes appelés à prendre parti d'un côté ou de
l'autre. Lot et sa famille furent tirés en hâte hors de Sodome.
Certains membres du peuple de Dieu s'attardent aujourd'hui à
contempler leurs possessions terrestres et certains seront comme la
femme de Lot. Ils seront eux aussi détruits au moment où Dieu entrera
en action contre l'empire de Satan. Un auteur spirituel a déclaré
:
« Le jour du Seigneur viendra comme un filet sur tous ceux qui
habitent la surface de la terre, sur tous ceux qui font de ce monde
leur demeure permanente. Il viendra sur eux comme un voleur qui rôde
dans la nuit... Les hommes se rangent rapidement sous la bannière
qu'ils ont choisie. Ils attendent avec impatience le signal de leurs
chefs. D'un côté sont ceux qui attendent, veillent et travaillent en
prévision de la venue du Seigneur. De l'autre côté se trouvent ceux
qui se rangent sous les ordres du premier grand apostat... Satan voit
que son temps est court. Il a mis tous ses agents à l'oeuvre afin de
séduire les hommes, les tromper, absorber leur attention et les
ensorceler, jusqu'à ce que le temps de probation soit terminé et que
la porte de la miséricorde soit à jamais fermée. » (Desire of Ages, p.
635-636; Jésus-Christ, p. 636-637)
C'est le devoir de tout chrétien de proclamer le message divin
concernant la bête, son image et la marque de la bête, et d'avertir le
monde de l'oeuvre de l'Antéchrist et des conséquences d'être trompé
par tout ce qui s'y rapporte. Dans les
chapitres 12 à 20 de
l'Apocalypse, le Seigneur a décrit la crise mondiale qui vient sur
nous. [Elle est déjà là.] Le conflit que notre Seigneur appelle «
guerre » (
Ap 12.7
) est dépeint comme une bataille livrée dans le pays
d'Israël, parce que c'est cet endroit qui représente l'Église partout
dans la Bible. L'Église est ainsi montrée comme étant attaquée par les
forces du monde dirigées par la bête. Mais par le système futuriste
d'interprétation, Satan a non seulement trompé le monde religieux en
général mais il a aussi réussi à confondre certains chrétiens pour
leur faire croire que le conflit qui décrit de manière imagée les
puissances du monde s'opposant à l'Église du reste est un conflit
terrestre localisé en Palestine...
Ils croient que l'Antéchrist s'assoira dans le temple et ils
l'interprètent comme signifiant un temple littéral devant être bientôt
bâti en Palestine. En enseignant que les choses d'Israël doivent être
comprises littéralement en rapport avec les Juifs littéraux de
Palestine, les Jésuites ont influencé les Églises protestantes de
manière à les éloigner de la vérité concernant le sanctuaire et le
Sabbat et les ont amenées à mal interpréter les avertissements les
plus solennels et les plus frappants concernant le conflit final sur
la controverse entre le Sabbat et le dimanche. La Bible de Scofield,
basée sur les principes énoncés par les Jésuites, donne le point de
vue actuellement soutenu par la plupart des Églises protestantes qui
étudient les prophéties. À la page 1348, nous trouvons cette note
concernant Harmaguédon : « Harmaguédon (l'ancienne colline et la
vallée de Meguiddo, à l'ouest du Jourdain dans la plaine de Jizréel)
se trouve la place désignée pour le commencement de la grande bataille
dans laquelle le Seigneur, lors de Sa venue en gloire, délivrera le
reste des Juifs assiégés par les puissances mondiales païennes sous le
commandement de la bête et du faux prophète (
Apocalypse 16.12-16;
Zacharie 12.1-9
)... Cette Bête est... l'homme du péché, l'impie. » (
2 Thessaloniciens 2.3-12 )...
Tous devraient se souvenir que le Seigneur a classé l'Antéchrist comme
un « gigantesque système de fausse religion ». Le système de Satan est
une contradiction du système de Dieu. La parole de Dieu nous dépeint
partout l'Église moderne comme étant « l'Israël de Dieu » habitant en
Palestine et la bête comme le symbole de l'Église apostate qui
l'attaque pour la détruire lors du conflit final. Satan a conçu un
système dans lequel les choses d'Israël sont interprétées
littéralement en relation avec la Palestine. Ainsi l'Antéchrist serait
un individu devant s'asseoir dans un temple littéral en Palestine. Et
comme tout doit être bien cohérent, le temps de la persécution par
l'Antéchrist du Juif littéral sera de trois années et demie
littérales. La Bible Douay (catholique romaine) note sur
Daniel 7.25 :
« Un temps, des temps et la moitié d'un temps. C'est à dire trois ans
et demi, période qui est supposée être la durée de la persécution de
l'Antéchrist. »
Remarquez que les choses sont cohérentes. Ainsi, s'il est question des
Juifs au sens littéral dans une Palestine littérale, alors
l'Antéchrist doit bien sûr être littéral, s'assoyant dans un temple
littéral, persécutant pendant trois années et demie, et ceux qu'il
conduit contre les Juifs littéraux doivent être détruits dans un
endroit littéral appelé Harmaguédon. Appliquer littéralement
Harmaguédon et tout le reste symboliquement est vraiment le paroxysme
de l'inconsistance, jette de la confusion sur le portrait d'ensemble
de la prophétie et rend beaucoup plus difficile pour les gens de
saisir le tout.
Afin d'illustrer comment un principe général d'interprétation affecte
un détail exposé, nous citerons l'exemple des deux témoins que tout
chrétien reconnaît comme symbolisant l'Ancien et le Nouveau Testament.
La Bible Douay dans sa note sur
Apocalypse 11.3 dit : « Il est
généralement compris qu'il s'agit de Hénoc et Élie. » Le Nouveau
Testament Italien (catholique romain), p. 679, note sur
Apocalypse 11.3
: « Les Pères et les interprètes sont généralement d'accord pour
dire que ce sont Hénoc et Élie. »
Voici un autre exemple : le fait de limiter la bête, l'homme du péché,
à faire la guerre aux Juifs littéraux dans le pays littéral d'Israël,
mène à un raisonnement simpliste concernant l'usage scripturaire du
mot « le » en parlant de l'Antéchrist. L'Encyclopédie Catholique, vol.
1, p. 561, dit : « Suarez maintient que c'est par la foi qu'on accepte
que l'Antéchrist est une personne individuelle, un ennemi unique de
Christ. » La note dans la Bible Douay sur
2 Thessaloniciens 2.3
déclare : « Ceci doit représenter un homme en particulier comme le met
en évidence la répétition fréquente de l'article grec, l'homme du
péché, le fils de la perdition, l'adversaire ou l'opposant. Ceci
correspond au méchant et grand Antéchrist qui viendra avant la fin du
monde. »
La vraie position protestante est que dans les prophéties bibliques,
les bêtes sauvages ne sont jamais employées pour représenter des
individus mais représentent toujours des gouvernements et des nations
au pouvoir pendant une certaine période de temps. C'est aussi un terme
biblique qui fait référence à une succession officielle ou à une
classe avec l'article défini. Dans
Nombres 35.25-28 et
Hébreux 9.7,
« le Grand Prêtre » se rapporte à une succession officielle de grands
prêtres. Dans
1 Samuel 8.11
, « le roi » signifie la lignée des rois. Dans
2 Timothée 3.17
, « l'homme de Dieu » fait référence aux chrétiens de tous les temps.
« La femme »
d'
Apocalypse 12.4, 6, 13, 14-17
représente l'Église à travers les siècles. « La femme »
d'
Apocalypse 17.4, 6, 7, 9, 15
représente l'Église apostate à l'oeuvre depuis longtemps. « La bête » (
Ap 13.2, 4, etc.
), « le faux prophète » (
Ap 16.13
), représentent les puissances mondiales. « Plusieurs
séducteurs... un Antéchrist » (
2 Jean 7 ).
Certains chrétiens ont imaginé que l'utilisation de l'article défini
en relation avec « le lieu appelé... Harmaguédon » (voir différentes
versions) indique qu'un endroit littéral doit ainsi être suggéré. Ceux
qui avancent ce raisonnement devraient savoir que c'est précisément
l'argument employé par les Catholiques romains pour prouver que
l'Antéchrist doit être un certain homme en particulier, un tyran
littéral devant persécuter les Juifs littéraux dans le pays littéral
d'Israël pendant trois années et demie littérales. En réalité,
l'article défini indique la bête symbolique, l'ennemi de Christ, et
indique également le lieu symbolique où les ennemis de Christ seront
tués.
Heureusement, une grande partie des chrétiens ont vu plus loin que ce
concept erroné qu'Harmaguédon doit être interprété littéralement. Dans
« Our Firm Fondation », vol. 2, p. 289-292, nous lisons : «
Harmaguédon, le mot un symbole... » « Il sera vite concédé, j'en suis
sûr, que ces noms (12 mentionnés dans l'Apocalypse) sont employés
comme symboles... Même si Harmaguédon semble un nom inventé et qu'il
ne correspond à aucun lieu géographique réel comme c'est le cas des
noms que nous venons de mentionner, ne serait-il pas consistant de
considérer aussi ce nom comme symbolique?... Nous sommes contraints de
considérer ce mot dans un sens symbolique et comme étant un nom donné
par le Seigneur pour exprimer non pas tant une zone géographique
limitée comme la nature mondiale du dernier grand combat du jour de
Dieu. »
Un pas de plus doit encore être fait par le peuple du reste qui
passera à travers les temps d'épreuve qui approchent, c'est-à-dire
voir la simple mais grande vérité de l'Évangile qui rend le Sauveur si
proche de nous dans notre pensée, la vérité que la Palestine, le pays
d'Israël, est toujours là où « l'Israël de Dieu » est décrit en
compagnie de Jésus. Ainsi le Révélateur a vu Jésus « sur le mont Sion
et avec Lui » ceux qui sont scellés du sceau du Dieu vivant (comparez
Ap 14.1 avec
Ap 7.1-4
). C'est précisément le résultat dont il est
déclaré qu'il viendra d'une « meilleure » compréhension « des livres
de Daniel et de l'Apocalypse » (voir Testimonies to Ministers, p.
113-114). Alors Jésus sera vu comme un Sauveur proche de Son reste en
lutte, le fortifiant pour le conflit avec les puissances terrestres,
tout comme la présence de l'ange puissant à Gethsémané a fortifié
Jésus à travers cette terrible menace.
Le fait que la Palestine soit employée dans l'Apocalypse et dans toute
la Bible comme le territoire de l'Église n'est pas un nouvel
enseignement mais il revêtira une nouvelle signification pour le
peuple de Dieu qui trouvera dans son acceptation une grande force
parce qu'il apportera un fort sentiment de la présence de Jésus qui a
dit : « Je suis avec vous toujours, même jusqu'à la fin du monde. » (
Matthieu 28.20
). « Ne crains rien, car je suis avec toi; ne sois pas
découragé, car je suis ton Dieu; je te fortifierai, oui, je viendrai à
ton secours, je te soutiendrai avec la main droite de ma justice. » (
Ésaïe 41.10 )
Dieu a inspiré Ses prophètes à peindre des portraits qui feront
ressortir ce qu'Il veut communiquer, comme s'ils se déroulaient
littéralement sous nos yeux. Nous pouvons ainsi saisir cette forme
d'éducation visuelle. Cela aiderait les lecteurs de l'Apocalypse à
comprendre plus clairement s'ils se souvenaient que l'Église est
représentée comme si elle était Israël habitant en Canaan et vivant de
nouveau l'expérience de l'ancien Israël. Tout comme la vie chrétienne
est puissamment illustrée par les expériences typiques de l'Israël
littéral (
1 Corinthiens 10.1-11
, marges, etc.), ainsi les expériences
arrivant à l'Église chrétienne et décrites dans les prophéties de
l'Apocalypse sont aussi dépeintes comme si l'Église en tant qu'Israël
habitait encore dans la Terre sainte. De nombreux commentateurs ont
attiré l'attention sur ce fait. Un « Commentaire sur le Nouveau
Testament » publié par la « Société pour la promotion de la
connaissance chrétienne » dit dans ses notes à propos de la bataille
d'Harmaguédon : « Nous devons nous rappeler que, partout dans ce
livre, Canaan représente la localité de l'Église de Dieu. Le point
cardinal d'où les ennemis se rassemblaient contre cette Canaan
terrestre était le nord. Puis à partir des rives de l'Euphrate sont
venus l'Assyrien... le Chaldéen, le destructeur de Jérusalem... Nous
ne devons pas penser ici à une immense bataille devant être livrée à
l'endroit actuel (Meguiddo). Ce serait oublier ce qu'on doit toujours
garder à l'esprit que partout dans ce livre, Jérusalem, Sion, la Terre
Sainte, et les différentes localités qui y figurent sont des symboles
de l'Église chrétienne, de son sanctuaire ou de ses ennemis... La
bataille est une image, selon l'emploi naturel qu'on en fait, comme
les mots par lesquels nous décrivons la prévalence du bien sur le mal,
dans lesquels il est presque impossible de ne pas utiliser des
expressions empruntées au champ de bataille combat, défaite, triomphe,
victoire et autres semblables. Les visions de l'Apocalypse sont pour
l'oeil ce que les métaphores sont aux oreilles des symboles,
imaginaires, non réels, des portraits de ce qui doit arriver. »
Le Commentaire de poche du Nouveau Testament mentionne au sujet
d'
Apocalypse 14.1
: « Le mont Sion est l'Église de l'évangile. Christ
est avec Son Église. Sa présence lui donne de la persévérance. »
Lorsque nous comprenons la vérité que les auteurs bibliques décrivent
toujours l'Église comme si elle habitait à Jérusalem sur la sainte
montagne avec Dieu, il devient facile pour nous de comprendre la
prophétie du roi du nord attaquant Jérusalem mais arrivant à sa fin,
car tel est le sort de ceux qui « s'opposent à Dieu en la personne de
Ses témoins ». (Testimonies, vol. 7, p. 182).
Daniel 11.44-45
prophétise que le roi du nord viendra contre
Jérusalem, l'Église du reste, la glorieuse et sainte montagne
gratifiée de la présence du Seigneur Jésus (
Apocalypse 14.1;
Zacharie 2.5;
Testimonies to Ministers, p. 18;
Zacharie 8.3;
Joël 2.32;
3.17;
Michée 4.7,
etc.). Daniel continue à décrire le péril venant sur le
peuple de Dieu et leur merveilleuse délivrance, en disant : « En ce
temps-là se lèvera Michaël, le grand Prince, le défenseur des enfants
de ton peuple; et ce sera une époque de détresse, telle qu'il n'y en a
point eu de semblable depuis que les nations existent jusqu'à cette
époque. En ce temps-là, ceux de ton peuple qui seront trouvés inscrits
dans le livre seront sauvés. » (
Daniel 12.1 )
Qui est ici désigné comme « ton peuple »? Parlant au nom des
futuristes, la Bible de Scofield dit : « C'est-à-dire le peuple de
Daniel, les Juifs. Cf.
Daniel 9.15, 16, 20, 24;
10.14. » Mais cette
conclusion n'est pas en accord avec le principe clairement établi du
Nouveau Testament que « Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les
dehors... Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement... La
louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » (
Romains 2. 28-29
). « Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui
sont fils d'Abraham... Or les promesses ont été faites à Abraham et à
sa postérité... Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité
d'Abraham, héritiers selon la promesse... l'Israël de Dieu! » (
Galates 3.7, 16, 29;
6.16
). « C'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de
la chair qui sont enfants de Dieu, mais ce sont les enfants de la
promesse qui sont considérés comme la postérité. » (
Romains 9.8 ).
Un auteur déclare : « Nous sommes comptés avec Israël... Toutes les
promesses de bénédiction faites à ceux qui obéiraient sont pour nous »
(Ministry of Healing, p. 405; Le Ministère de la guérison, p. 341)
Quand nous acceptons le Seigneur Jésus comme notre Sauveur, nous ne
sommes plus « étrangers au Commonwealth d'Israël... plus des
étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des
saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le
fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la
pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour
être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés
pour être une habitation de Dieu en Esprit. » (
Éphésiens 2.12-22 ).
Jérusalem était la seule place où le Seigneur a donné instruction à
Israël de Lui bâtir un temple pour Sa demeure. Et l'Église, ayant pris
la place de l'ancienne nation d'Israël, est en accord avec
l'enseignement du Nouveau Testament, toujours montrée dans les
prophéties comme habitant à Jérusalem. Ce principe clairement établi
nous assure de la justesse de notre application que toute prophétie du
temps de la fin qui mentionne le peuple de Dieu, Israël, les Juifs,
Jérusalem, le temple, le pays d'Israël, le mont Sion, ou Babylone,
l'Euphrate (déclaré à huit reprises être la frontière nord d'Israël),
Meguiddo, etc., doit se rapporter aux événements qui concernent
l'Église du reste. Selon ce même principe, parce que dans l'Ancien
Testament, Babylone située sur l'Euphrate était l'ennemie du peuple de
Dieu, la prophétie concernant l'assèchement des eaux de l'Euphrate (
Ap 16.12
) ne peut se rapporter qu'au jugement de Dieu sur le royaume
babylonien satanique, l'ennemi du peuple de Dieu dans les derniers
jours. Aussi, selon ce même principe, Harmaguédon ou la montagne de
Meguiddo mentionnée dans l'Ancien Testament comme faisant partie du
pays d'Israël ne peut se rapporter qu'aux ennemis de l'Église du
reste. Cette destruction fut représentée par la bataille livrée à
Meguiddo entre Israël et les adorateurs du soleil, tel que souligné
dans
Juges 4 et
5.
Juges 5.19-20
nous informe que cette bataille décisive fut livrée à Meguiddo.
L'ancien Israël fut alors délivré de ses oppresseurs (
Juges 4.3, 14, 23, 24
) « et aucun homme ne resta » (
Juges 4.16 ). Comme l'ont si
souvent indiqué les commentateurs, c'est vers cette bataille entre
l'ancien Israël et les Cananéens que le Révélateur dirige notre
attention dans Sa description de la bataille d'Harmaguédon (
Ap 16.16
). Comme Dieu et Ses anges ont combattu contre
les ennemis d'Israël d'alors (
Juges 4.14-15;
5.20
), ainsi le Seigneur
intervient pour sauver Son Église du reste à l'heure de son péril
extrême. L'apôtre Paul inspiré déclare que « toutes » les expériences
qui sont arrivées à l'ancien Israël étaient « des types, et elles ont
été écrites pour nous avertir, nous qui sommes parvenus à la fin des
siècles » (
1 Corinthiens 10.11,
marge). Nous savons ainsi que ce
conflit enregistré de façon significative entre Israël et ses ennemis
et qui est arrivé à Meguiddo l'a été pour le bénéfice du peuple de
Dieu vivant à la fin des temps.
Le livre de l'Apocalypse est basé sur le principe que l'Église est
l'Israël de Dieu habitant dans le pays d'Israël, que toutes les
prophéties des derniers jours ayant trait à la Palestine font
référence à l'Église du reste. Contrairement à ce principe
d'interprétation néo-testamentaire, le système futuriste est basé sur
le fait que tout ce qui est juif, incluant le lieu portant le nom
hébreu d'Harmaguédon, doit être compris de manière littérale en
relation avec la Palestine. C'est ici que réside la différence
cruciale entre les deux systèmes d'interprétation. Certains chrétiens
qui n'ont pas étudié le grand principe impliqué ici, tout en
manifestant leur désaccord avec les futuristes sur toutes les autres
questions relatives à Israël, ont erré en se rangeant du côté du
principe futuriste catholique quand ils appliquent de manière
littérale à la Palestine cette référence du Révélateur au lieu appelé
en hébreu Harmaguédon.
La Bible déclare clairement qu'Harmaguédon et toutes les autres
prophéties des derniers jours impliquant la bête, le faux prophète et
la marque de la bête, concernent la lutte entre les forces du bien et
du mal, entre les nations et les multitudes conduites par la bête
d'une part et le peuple de Dieu d'autre part. La vérité ne pourrait
être plus clairement énoncée. Il est certain que ceux qui croient dans
la Bible et sont conduits par l'Esprit, les vrais protestants, sans
même connaître l'histoire, vont rapidement discerner l'oeuvre des
Jésuites comme responsable de l'aveuglement des protestants face à la
véritable signification de ces prophéties. Les Jésuites, en enseignant
que les prophéties concernant la bête sont encore futures et que la
bête se réfère à un génie militaire un homme qui fera la « guerre »
aux Juifs littéraux en Palestine, ont amené le monde protestant à
accepter le système futuriste d'interprétation. Ils sont ainsi devenus
aveugles par rapport à la terrible signification des messages
solennels du Seigneur concernant la papauté dans le changement qu'elle
apporta autrefois au jour du Sabbat, et aveugle aussi devant le fait
que « la question du Sabbat doit être l'enjeu dans le conflit final
dans lequel le monde entier sera impliqué. » (Testimonies, vol. 6, p.
352).
Le système futuriste met l'emphase sur l'accomplissement palestinien
littéral des prophéties concernant la bête, alors que l'homme du péché
qui fait la guerre aux Juifs littéraux sera tué à l'endroit littéral «
Harmaguédon », là même où les Juifs littéraux seront délivrés. En
contraste, notre message est de proclamer que la bête est la papauté
décrite dans l'Apocalypse comme menant le monde à la guerre contre
Dieu et Israël, et de les avertir qu'en agissant ainsi, ils seront
détruits dans le massacre d'un Harmaguédon symbolique. Comme ce
système futuriste a été conçu pour aveugler le monde par rapport à la
guerre que livre la Papauté à la loi de Dieu, à Son sanctuaire et à
Son peuple, et a fait de cette séduction qu'elle s'applique à la
tuerie dans le lieu littéral d'Harmaguédon, comment pourrions-nous
plaire à Dieu en les aidant dans leur oeuvre séductrice en parrainant
l'enseignement d'un conflit littéral à être livré dans l'endroit
littéral d'Harmaguédon? Ceux qui enseignent cette partie du système
futuriste assistent sans le vouloir les Jésuites et empêchent le
peuple de Dieu d'obtenir une meilleure compréhension du message du
troisième ange (
Ap 14.6-12 ).
Satan exploitera sans aucun doute cet enseignement de façon plus
complète alors que le temps avance et il amènera le monde à se
rebeller de plus en plus contre la loi de Dieu. À une certaine époque,
toutes les Églises protestantes mettaient l'accent sur la nature
obligatoire de la loi de Dieu, mais en conjonction avec leur
acceptation du futurisme papal, elles ont basculé davantage du côté de
l'opposition papale à la loi de Dieu. Ceux qui ont été les principaux
instruments en faveur de l'introduction du futurisme dans le
protestantisme sont aussi les plus ardents opposants à la vérité de
l'immuabilité de la loi de Jéhovah. Ce sont ceux qui ont le plus amené
les protestants à abandonner leur ferme croyance dans la nature
immuable de la loi de Dieu. Il apparaît donc clair au spectateur
anxieux de trouver la vérité, que le futurisme est, d'une certaine
façon, associé avec l'esprit d'opposition envers la nature immuable de
la loi divine, car les deux vont ensemble. Tandis que les protestants
s'attachaient à la vérité que la papauté est l'Antéchrist, ils
s'attachaient aussi à la perpétuité de la loi de Dieu, comme nous
pouvons le lire dans leurs articles de foi. Mais maintenant qu'ils
basculent du côté du futurisme papal, ils font de même et optent de
plus en plus en faveur de la doctrine papale que la loi de Dieu
pourrait être changée, et certains se vantent d'être libérés de cette
loi, ce qui est [au fond] en accord avec l'affirmation papale qu'elle
a le pouvoir de la changer.
Il est par conséquent évident en soi, même aujourd'hui, que
théologiquement « le monde entier est en admiration derrière la bête »
comme la prophétie a déclaré qu'il le serait avant la seconde venue de
Christ (
Ap 13.3
). Toutes les nations sont même devenues ivres du vin
des doctrines de Babylone (
Ap 17.2;
18.3
). Notre Seigneur fait cette
plainte contre ceux qui enseignent une partie du futurisme catholique
romain dans un « Harmaguédon » littéral palestinien : « Malgré cela,
j'ai certaines choses contre toi, parce que tu endures cette femme
Jézabel (ennemie d'Élie et symbole ici de l'Église apostate qui
contrôle l'État à l'instar de Jézabel), qui se dit prophétesse afin
d'enseigner et de séduire mes serviteurs » (
Ap 2.20 ).
Il existe aujourd'hui un reste, un Élie antitypique accomplissant la
prophétie de
Malachie 4.5-6.
Le Nouveau Testament enseigne le principe
que les événements palestiniens enregistrés dans l'Ancien Testament
ont maintenant un antitype mondial il en découle que Jézabel est le
symbole de l'Église papale influençant l'État comme Jézabel le fit
avec son mari, le roi d'Israël, l'amenant à pratiquer une fausse
religion (
1 Rois 17.30-33
). Élie devient le type d'un mouvement
mondial suscité par Dieu pour prêcher la vérité divine et démasquer
les erreurs de ce « gigantesque système de fausse religion ». Nous
serions choqués si nos prédicateurs invitaient des Jésuites à prêcher
dans nos chaires. Mais quand nos prédicateurs enseignent une partie du
futurisme parrainé par les Jésuites, concernant un Harmaguédon
palestinien militaire et littéral, ils permettent à Jézabel
d'enseigner les serviteurs de Dieu.
« Et Élie vint vers le peuple entier et dit : Comment longtemps
hésiterez-vous entre deux opinions? Si le Seigneur est Dieu,
suivez-Le; mais si c'est Baal, alors suivez-le. » (
1 Rois 18.21 ).