La prophétie des 2 300 jours de
Daniel 8.14
et son implication dans la
révélation de la vérité du Sabbat au temps de la fin est d'une grande
importance. Cette prophétie est vitale pour notre connaissance du
message et du temps du message. Il y a tellement de choses impliquées
dans cette prophétie; elle jette un flot de lumière sur le ministère
du Prêtre dans le sanctuaire et sur le Sabbat, sur la fin de la
période de probation, etc. Nous devrions donc nous attendre à ce que
l'ennemi de Dieu, dans ses efforts pour aveugler les gens face à la
merveilleuse lumière qui peut être obtenue du message divin des
derniers jours, le fasse selon sa méthode habituelle pour arriver à
ses fins, c'est-à-dire par un enseignement de contrefaçon. Et il l'a
réalisé par le système futuriste. Les prophéties imagées de la Bible
commencent au temps du prophète qui les a livrées et se dévoilent sans
aucune coupure jusqu'à leur consommation voir
Daniel 2,
7,
8,
9,
10,
12.
Mais le futurisme donne une toute autre couleur aux parties qui le
touchent et place à peu près 2 000 ans entre les parties de la
prophétie des 2 300 jours et cela, sans la moindre indication que
c'était là l'intention du divin Auteur de la prophétie.
Une exégèse étonnante de
Daniel 9.24-27
par les futuristes, dans
laquelle la soixante-dixième semaine est coupée des 70 semaines pour
les Juifs et environ 2 000 années sont placées entre la
soixante-neuvième et la soixante-dixième semaine, sans aucune
indication favorable venant des Écritures et même à l'encontre des
Écritures concernées, illustre la puissance de Satan d'amener les gens
à mal interpréter les prophéties importantes. L'Écriture explique
aussi clairement que le langage peut le permettre que tout ce qui a
été prophétisé comme devant avoir lieu en rapport avec cette période
devait arriver entre le commencement et la fin de ces 70 semaines.
Satan a déployé de grands efforts pour empêcher les gens de voir
l'accomplissement de la prophétie des 2 300 jours qui se termine avec
le message de l'heure du jugement décrit dans
Apocalypse 14.6-12. Pour
accomplir son dessein diabolique et trompeur, Satan a dû tenter de
scinder les 70 semaines de
Daniel 9.24-27
et de dissocier cette
période de celle des 2 300 jours de
Daniel 8. Il a jugé que le
meilleur moyen de l'accomplir était par son grand « système » de
tromperie, le futurisme. C'est la source de beaucoup de ses séductions
dans les derniers jours. Ayant réussi à amener les étudiants des
Saintes Écritures à s'imaginer que cette prophétie, dans sa portion du
temps de la fin, devait être accomplie en Palestine, il devenait plus
facile pour lui de les tromper en plaçant à peu près 2 000 ans entre
les soixante-neuvième et soixante-et-dixième semaines de cette
prophétie, même s'il n'y avait pas la moindre indication de cette
division dans la prophétie même. Cette division semble nécessaire afin
d'adapter cette prophétie à la conception futuriste d'un
accomplissement palestinien dans les derniers jours, dans leur
imagination du moins, car elle est tout à fait le produit de
l'imagination!
Philip Mauro dans « Les soixante-dix semaines et la grande tribulation
», p. 88-94, réplique à la position non scripturaire présentée par les
futuristes. Il dit : « Quel est le prince qui viendra?... Il semble
très clair que 'le prince' dont le peuple détruira la ville et le
sanctuaire était Titus, le fils de l'empereur Vespasien, lui, Titus,
étant le 'prince'... En fait, nous osons même dire que les paroles de
Dieu envoyées directement du ciel à Daniel ne permettent aucune autre
interprétation raisonnable. Ni, pour autant que nous le sachions,
est-ce qu'on a donné une autre signification à ces paroles jusqu'à
tout récemment et de la part seulement de ceux qui appartiennent à une
école particulière d'interprétation (les futuristes zélés). C'est une
idée très radicale, une idée qui change toute la signification de
cette prophétie fondamentale et affecte l'interprétation de chaque
prophétie. Elle transfère les principaux incidents de la prophétie des
70 semaines de Christ à l'Antéchrist et les projette d'une manière
globale d'un passé éloigné à un futur incertain, les séparant ainsi de
toute relation avec la période de 70 semaines à laquelle Dieu les
assigne. Cette façon de manier les Écritures est, aussi loin que
remonte notre expérience, sans parallèle ni précédent dans le domaine
de l'exégèse. Est-ce là de l'interprétation saine et sobre ou est-ce
jouer avec la prophétie? »
Plaçant les événements de la soixante-dixième semaine à leur bon
endroit, soit avec la croix de Jésus qui est le centre d'intérêt de la
prophétie, M. Mauro dit :
« D'un autre côté, relier cette semaine à un échange douteux entre
l'Antéchrist (ou un supposé prince romain) et certains Juifs apostats
du futur, pour le renouvellement (et cela pour une période de sept ans
seulement) de ces sacrifices que Dieu a depuis longtemps abolis pour
toujours, c'est introduire dans cette portion admirable de l'Écriture
un sujet d'importance triviale, totalement étranger au sujet discuté,
et amener la prophétie entière à une conclusion follement boiteuse et
inutile. »
On s'imagine que les chrétiens se détourneraient de ce terrible
exemple des fruits du futurisme. Une prophétie dans laquelle Dieu
projette Sa lumière céleste vers le Calvaire et l'étonnant sacrifice
du Fils de Dieu devient tellement mutilée qu'elle montrerait un
Antéchrist futur qui persécuterait les Juifs littéraux et serait
détruit en Harmaguédon! Tels sont les enseignements associés à
l'Harmaguédon palestinien!
Nous citons à nouveau la plume vigoureuse de Philip Mauro :
« Nous en venons maintenant au point de vue soutenu et enseigné par
plusieurs érudits modernes de bonne réputation, que la semaine suivant
la soixante-neuvième depuis le point de départ et qui était en fait la
soixante-dixième semaine réelle selon un calcul normal du temps, ne
doit pas être prise comme la soixante-dixième de la prophétie; mais la
période prophétique doit être considérée comme ayant été interrompue à
la fin de la soixante-neuvième semaine, 'l'horloge de la prophétie
s'étant arrêtée'. Ils soutiennent qu'une certaine période de sept
années encore future doit être prise (quand elle viendra) et ajoutée
aux 69 semaines du passé pour compléter le nombre de 70. Ou, comme il
est quelque fois exprimé, l'époque entière des 1 900 ans devient une
sorte de 'parenthèse' entre les soixante-neuvième et soixante-dixième
semaines de la période prophétique. Nous jugeons ce point de vue comme
étant erroné et nous croyons que nous pouvons clairement montrer qu'il
n'est pas appuyé par le témoignage des Écritures, bien au contraire.
Nous maintenons que la soixante-dixième semaine de la prophétie est
arrivée exactement là où nous devions nous attendre à trouver le
nombre 70 dams n'importe quelle série de chiffres, c'est-à-dire après
le 69; ou, en d'autres termes, que la soixante-dixième semaine réelle
et historique était aussi la semaine prophétique... Jamais depuis le
commencement du monde a-t-on ainsi traité une mesure de temps décrite
et 'déterminée', exprimée de la manière toujours utilisée dans ce but
(c'est-à-dire en déclarant que le nombre d'unités de mesure forment la
mesure complète), selon le point de vue ici discuté. Jamais est-ce
qu'un nombre spécifié d'unités de temps, formant une longueur de temps
prescrite, n'a été compris comme signifiant autre chose qu'une période
de temps continue ou consécutive. »
La puissance de séduction et d'aveuglement qui accompagne le futurisme
est telle que ceux qui se placent sous son influence semblent prêts à
jeter par-dessus bord les règles bibliques d'interprétation pour
établir ses prétentions. Et ceci sans compter sur son élément de
superstition.
La Bible de Scofield fait la remarque suivante sur les 70 semaines (p.
914) concernant la période située entre les soixante-neuvième et
soixante-dixième semaines :
« C'est durant cette période que devrait s'accomplir... l'appel de
l'Église. Quand le temps dévolu à l'Église se terminera et que la
soixante-dixième semaine commencera, cela n'est révélé nulle part...
Entre la soixante-neuvième semaine, après laquelle le Messie a été
retranché et la soixante-dixième semaine où la petite corne de
Daniel 7
poursuivra son terrible destin, intervient toute la période
d'existence de l'Église. »
Peu importe que les événements tragiques centrés sur la Croix de Jésus
aient accompli chaque détail de cette prophétie, peu importe que
l'Antéchrist ait accompli chaque parcelle des prophéties le concernant
au cours de la période de suprématie de la Papauté, les futuristes
ferment simplement les yeux sur ces faits abondamment décrits dans
l'histoire et parlent avec quiétude d'un supposé tyran, homme
solitaire, et de ses supposées activités en Palestine à la fin de
cette dispensation!
Quelle tentative fait-on pour appuyer cette prétention extraordinaire
que l'horloge de la prophétie s'est arrêtée entre les
soixante-neuvième et soixante-dixième semaines? Le Dr C. I. Scofield
déclare : « Il existe un grand principe concernant la chronologie
biblique. Dieu ne reconnaît jamais le temps que les Juifs ont passé à
l'extérieur de leur propre pays. Il y a toujours un interlude. Avec
Israël hors de son pays, l'horloge juive de Dieu s'arrête . Elle
recommence avec le retour d'Israël là où il doit être. » (Address on
Prophecy, p. 101)
Cette prétention est évidemment le pur produit de l'imagination. Comme
l'a déclaré le Rév. J. Tanner dans son livre « Daniel and Revelation
», p. 72 : « Leurs suppositions sont telles que ces auteurs futuristes
les présentent avec confiance, comme si elles étaient des faits, et
sur la base desquelles nous sommes appelés à croire cette théorie tout
à fait improbable que la dernière semaine de la période des 70
semaines prédite à Daniel par l'ange, est retardée de quelques 1 800
années ou plus après la soixante-neuvième semaine, jusqu'à la fin de
la dispensation. Le lecteur se rendra sûrement compte que ce n'est
rien d'autre qu'une tentative d'échafauder une hypothèse sur une autre
hypothèse, n'ayant en réalité aucun fondement solide ni pour l'une ni
pour l'autre. »
Le Dr G. Guiness indique aussi le manque de sérieux des prétentions
futuristes dans leur soutien de cet enseignement fantastique. Il dit
:
« Peu de gens supposeraient que la notion n'a en réalité aucun
fondement scripturaire solide mais provient d'une mauvaise
interprétation d'une seule clause d'un seul texte! Leur seul fondement
repose sur l'expression du verset 27 du
chapitre 9 de Daniel : 'Il
fera alliance avec plusieurs pendant une semaine et au milieu de la
semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande.' La phrase
apparaît au milieu de la célèbre prophétie des 70 semaines de Daniel,
une prophétie qui ne fait même pas allusion à l'Antéchrist mais qui se
préoccupe uniquement de la première venue de Christ, de Son rejet et
Sa mort, et de la destruction de Jérusalem par les Romains qui en a
résulté! Interprétée à la lumière de l'histoire comme une prophétie
accomplie, cette remarquable prédiction chronologique fournit une
preuve concluante de la messianité de Jésus de Nazareth, de
l'inspiration des Écritures et de l'origine divine de la foi
chrétienne. L'un des plus grands torts du futurisme, c'est la manière
terrible dont il joue avec cette grande prophétie fondamentale,
appliquant aux agissements futurs d'un certain Antéchrist idéal sa
description divine des actes passés du Christ historique. » (The
Approaching End of the Age, p. 712).
Ce système trompeur de Satan, une fois accepté, jette le peuple de
Dieu dans l'aveuglement concernant le message divin des derniers temps
sur les 2 300 jours, le sanctuaire, le Sabbat et le message de l'heure
du jugement, et semble bien illustré par le cas du Dr D. G. Barnhouse,
ancien éditeur en chef de la revue « Eternity Magazine of Christian
Truth ». Le Dr Barnhouse a rencontré certains de nos frères de
Washington et a longuement écouté leur présentation de la vérité, a
étudié nos livres, etc. Alors que ces discussions avec les frères et
la lecture de nos ouvrages ont changé son opinion de nous en tant que
peuple au point de le voir prêt à nous classer comme des chrétiens, il
n'a cependant pas perçu la lumière céleste contenue dans notre
message. Dans le numéro de septembre 1956 de la revue Eternity, il
présentait ses objections concernant nos principales doctrines. Il
disait : « Nous avons découvert qu'il existe encore certains points
aigus de désaccord... Le dernier point majeur de désaccord porte sur
la doctrine du 'jugement investigatif'... La raison de ceci est (ce
que je crois être) une fausse interprétation de la prophétie de Daniel
sur les 2 300 jours. »
Le Dr Barnhouse poursuit en écrivant sur le « jugement investigatif ».
« Cette doctrine est à mes yeux le phénomène le plus colossal, le plus
psychologique, pour sauver la face de toute l'histoire religieuse!...
À mon sens, ce n'est donc rien de plus qu'une idée humaine pour sauver
la face. »
Un coup d'oeil sur le fondement des croyances du Dr Barnhouse pourrait
expliquer comment il a pu entendre et étudier nos croyances tout en
demeurant aveugle devant la lumière céleste du grand message de Dieu.
Un auteur chrétien dit dans un pamphlet intitulé, « Sir Isaac Newton
et l'Antéchrist futur » :
« Comment pouvez-vous impressionner un penseur incroyant par des
paroles énigmatiques de Jésuites, admettant qu'un jour dans la
prophétie symbolique égale une année d'histoire accomplie dans le cas
des 70 semaines de Daniel, et refusant d'admettre la méthode d'un jour
pour une année dans le cas des trois périodes prophétiques, 1 260, 1
290 et 1 335 jours de
Daniel 12.
Dans le numéro de mai 1937 de
Revelation, p. 225, le Dr Donald Grey Barnhouse défend comme un Don
Quichotte l'interprétation littérale des mesures de temps prophétique
des Écritures. D'un coup de sa plume suave, il se débarrasse d'un
sujet que H. Gratton Guiness, un astronome de grande réputation aussi
bien qu'un auteur de haut niveau sur le sujet de la prophétie, n'a pu
épuiser en six ou sept gros volumes! Ainsi le Dr Barnhouse déclare :
'Comment une personne qui ne souhaite pas manipuler artificieusement
la parole de Dieu peut-elle interpréter autrement que par une
explication extrêmement littérale une période de temps qui est ainsi
mesurée en termes de la moitié d'une période de sept ans...'
« La déclaration ci-dessus du Dr Barnhouse n'est qu'une déclaration.
Il n'offre aucune preuve pour soutenir tout ce qu'il dit. Comment, par
exemple, prouve-t-il que Dieu voulait cacher ces portions au
commentateur? Quelle corroboration scripturaire peut-il fournir pour
appuyer son dogme de l'interprétation extrêmement littérale? Notre
réponse est : Aucune! Car aucun Dr Barnhouse ni aucun autre
fondamentaliste futuriste ne peut fournir de preuve scripturaire d'une
telle chose. Mais l'Écriture fournit d'amples raisons ou de précédents
pour utiliser le jour symbolique d'un passage prophétique pour
représenter une année d'accomplissement historique : (
Ézéchiel 4.1-8 cité). »
Évidemment le Dr Barnhouse suit encore les principes du futurisme et
ceci expliquerait son aveuglement devant la lumière divine qui lui a
été présentée personnellement par les frères de Washington et qui se
trouve dans la littérature mise à sa disposition. Les inconsistances
du futurisme amènent ses disciples à devenir des étudiants illogiques
de la Parole de Dieu. C'est le vin de Babylone qui rend les gens
spirituellement ivres de sorte qu'ils rejettent la vérité divine et
acceptent les erreurs qui sont des contrefaçons du message de Dieu. On
s'étonne que des gens comme le Dr Barnhouse puissent soutenir «
l'interprétation extrêmement littérale » des périodes de temps
concernant l'Antéchrist, tout en appliquant les 70 semaines de
Daniel 9.24-27
en harmonie avec le plan scripturaire d'un jour pour une
année! Qu'en est-il de leur profession de loyauté à l'égard de la
Parole de Dieu devant ce sabotage délibéré de la prophétie des 70
semaines, faisant une insertion injustifiée de près de 2 000 ans entre
les soixante-neuvième et soixante-dixième semaines! Pourquoi ces
inconsistances si frappantes! Le lecteur attentif discernera que ces
inconsistances sont manifestées en rapport avec l'oeuvre du prétendu
Antéchrist littéral qui est supposé faire son oeuvre maléfique dans le
pays littéral d'Israël et est supposé y faire la guerre au peuple juif
littéral. Il est évident que dans son oeuvre infâme d'opposition à la
vérité divine, le grand séducteur éloigne les gens de la vérité par
l'application littérale des prophéties ayant trait à la Palestine;
cette conception est tout à fait contraire aux principes sur lesquels
est établi le Message divin des derniers jours, c'est-à-dire
l'application spirituelle des choses d'Israël incluant le pays
d'Israël.
Sur les 70 semaines de
Daniel 9,
la soixante-dixième semaine et la
théorie du saut (gap theory), nous citerons un passage du livre «
Questions on Doctrine » qui traite des croyances des futuristes :
« Il existe de nombreuses variations au sein des futuristes mais nous
pouvons résumer leurs points de vue caractéristiques... c) Que toutes
les prophéties de temps sont en temps littéral (le principe du
jour-année est nié). d) Qu'Israël fait référence partout dans la Bible
aux Juifs littéraux. e) Que dans l'Ancien Testament les prophéties et
les promesses d'un règne glorieux du peuple de Dieu doivent être
accomplies inconditionnellement et littéralement pour les Juifs
rétablis en leur pays, qui doivent régner sur les nations non
converties et non transformées pendant le millénium. f) Que
l'Antéchrist est un personnage futur, un tyran opposé à Dieu qui
opprimera les Juifs et amènera sur le monde (les Juifs retournés chez
eux, les nations païennes et le christianisme apostat) une tribulation
de trois années et demie durant la dernière moitié de la
soixante-dixième semaine retardée, après le second avènement »
(p.304).
L'effet du futurisme sur le monde les conduisant à s'opposer au
message divin du temps de la fin peut être discerné dans la citation
suivante du Dr L. E. Froom dans The Prophetic Faith of Our Fathers,
vol. 3, p. 655-658 :
« Les protestants ravivent le futurisme pour neutraliser
l'historicisme. Comme il est devenu apparent dans le volume 2 de
Prophetic Faith, la Réformation du seizième siècle fut... guidée et
motivée par les prophéties. En effet, ce fut l'interprétation virile
de la prophétie qui donna de la force à la Réforme, conduisant les
réformateurs à se séparer de l'église établie de l'Antéchrist. D'autre
part, les contre-interprétations prétériste et futuriste des Jésuites
ont cherché à réparer le dommage fait par l'application de la
prophétie à Rome et à attaquer l'unité essentielle du
protestantisme... Mais maintenant, pour la première fois, le futurisme
catholique, initialement projeté par Ribera autour de 1585, a commencé
à obtenir des appuis puis à prendre son élan parmi les Protestants
d'Angleterre. Ainsi le même concept qui chercha à briser la force du
point de vue de la Réformation sur l'Antéchrist papal en prenant la
forme d'un futur antéchrist infidèle, fut de nouveau invoqué pour
affaiblir la force du grand réveil évangélique relatif à la prophétie
et au retour de Jésus... Les subtilités de la théorie futuriste
servirent aussi à détourner l'attention et la pensée de la relation
entre les 70 semaines et le point de terminaison des 2 300 années. Si
la soixante-dixième semaine est séparée des 69 semaines, alors la
relation inséparable des 1 810 années qui restent des 2 300 années
s'en trouve cachée, et l'harmonie divine et la compréhension de
l'ensemble s'en trouvent brisées. En fixant les yeux sur un futur
lointain, on obscurcit les événements importants du présent. Et quand
les 2 300 jours sont conçus comme un temps littéral, n'importe quelle
considération de leur achèvement au dix-neuvième siècle est évidemment
puérile. La confusion de l'école historique d'interprétation et sa
chute finale sont aujourd'hui définitivement en cours. »
Ainsi Satan a bien échafaudé ses plans pour saboter ce message, pour
aveugler les gens afin qu'ils ne voient pas sa lumière. Mais ce n'est
pas suffisant de reconnaître cette oeuvre mortelle d'une manière
générale. Nous devons analyser le principe de base sur lequel ce
message est établi et le principe de base employé par Satan dans son
attaque contre les fondements de ce message. De ce qui précède le
lecteur aura tout de suite discerné que toute la question, quand on
l'analyse jusque dans ses fondements, repose sur la manière dont les
prophéties concernant Israël et le pays d'Israël sont interprétées. Le
message du troisième ange tel qu'interprété par l'esprit de prophétie
applique spirituellement et universellement toutes les prophéties
concernant Israël et le pays d'Israël. La contre-interprétation de
Satan est que ces prophéties se réfèrent aux Juifs littéraux dans le
pays littéral d'Israël. Par conséquent, chaque sermon de nos
prédicateurs sur un Harmaguédon palestinien littéral, la Turquie
régnant à Jérusalem, etc., aide Satan à contrer le message de Dieu et
empêche la proclamation du message des derniers jours, qui est basée
sur l'application spirituelle de ces mêmes prophéties.
« Le futurisme vient des ténèbres de l'enfer lui-même. » (Dr G. J.
Morgans, D. D.)
« Comment un prédicateur protestant peut croire en l'école futuriste
catholique romaine de la prophétie et de l'Apocalypse, cela dépasse
tout entendement. » (Dr Howard Taylor).