L'Objectif moral des prophéties

9

TOUTES LES ÉCRITURES SONT
DE VIBRANTS MESSAGES MORAUX
VENANT D'UN SAUVEUR VIVANT

À la Pentecôte, les disciples de Jésus étaient d'accord avec l'interprétation de Pierre car il a fait cette déclaration « debout avec les onze » (Actes 2.14). Leur application spirituelle présente des prophéties du royaume (que les Juifs appliquaient seulement dans un sens strictement littéral en relation avec le futur) a fait de l'Ancien Testament un livre nouveau et vivant pour eux et pour leurs auditeurs. Ce n'était plus un livre contenant les récits arides du passé et les bénédictions futures sans lien avec le présent, mais un Livre contenant un passé et un futur se réalisant actuellement un livre vivant, vibrant de messages venant d'un Sauveur vivant. Non seulement l'Ancien Testament fournissait lui-même des preuves, mais le Christ vivant par Son Esprit toujours présent donnait une expérience en harmonie avec l'interprétation.

L'enseignement du Nouveau Testament est clair que depuis le rejet de la nation juive, l'Église est maintenant le « temple » dans lequel Christ règne par Son Esprit. « L'homme du péché » le faux roi qui devait s'asseoir « dans le temple de Dieu, montrant lui-même qu'il est Dieu » (2 Thessaloniciens 2.3-4) est en fait la papauté à l'intérieur du temple spirituel l'Église de confession chrétienne. Les futuristes qu'ils soient du côté papal ou apparemment protestant appliquent cette prophétie à un temple littéral qui doit encore être bâti dans la Jérusalem littérale par un ennemi des Juifs littéraux. Le futurisme échoue à voir l'objectif dans 2 Thessaloniciens 2.3-4 et dans d'autres prophéties sur le temple, telles que décrites dans Ézéchiel 40-48 et dans Apocalypse 11.1. En appliquant ces prophéties de manière littérale en rapport avec le futur et la Palestine, ils échouent à comprendre l'objectif moral actuel pour lequel elles ont été données.

Paul parle non seulement de l'Église comme étant le « temple » de Dieu, mais aussi de chaque individu (Éphésiens 2.21-22; 1 Corinthiens 3.16-17; 6.19; etc.). Le tabernacle dans le désert a été construit d'après le « modèle » céleste (Exode 25.9, 40). Après que Moïse eut complété chaque détail de la structure et de tous les meubles « comme le Seigneur l'avait ordonné » (Exode 40.16, 19, 21, 23, 25, 27, 29, 31), « la gloire du Seigneur remplit le tabernacle » (v. 35). La même chose arriva lors de la dédicace du temple de Salomon (1 Rois 8.10, 12; 2 Chroniques 5.13, 14; 7.2). La leçon spirituelle est évidente : quand nous ferons tout ce que l'Éternel nous ordonne de faire, nous serons nous aussi remplis de la gloire de Dieu. Le Nouveau Testament nous ordonne : « Soyez remplis de l'Esprit » (Éphésiens 5.18); cela équivaut à nous presser d'obéir à Dieu en toutes choses car c'est ainsi seulement que l'Esprit de Dieu remplira l'âme de Sa gloire. « ... le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » (Actes 5.32)

Le temple minutieusement décrit dans Ézéchiel 40-48 trouve aussi son accomplissement présent dans l'Église chrétienne et dans chaque croyant individuel. De manière individuelle tout autant que collective, le Messie est maintenant en train de bâtir Son « temple » dans lequel Il règne présentement avec autorité (Zacharie 6.12, 15; 1 Corinthiens 3.16-17; 6.19; Éphésiens 2.21-22, etc.). Les mesures les plus précises et les plus exactes de chaque partie du temple sont comprises en expérience par ceux qui cherchent à faire uniquement ce qui est en harmonie avec la verge divine. (Comparez Ézéchiel 40.3, etc., avec Apocalypse 11.1). L'expérience chrétienne s'harmonise avec l'interprétation. Toutes les scènes bibliques relatives au temple qu'elles soient enregistrées dans l'histoire de l'Ancien Israël ou dans les portions prophétiques de l'Écriture ont été écrites pour illustrer l'objectif moral de Dieu et montrer aux individus le chemin du salut. Cette vérité a été clairement indiquée par l'auteur du livre intitulé « Jésus-Christ ».

« Dès l'éternité le dessein de Dieu a été que toute créature, depuis le séraphin resplendissant et saint jusqu'à l'homme, soit un temple honoré par la présence du Créateur. Par suite du péché, l'humanité a cessé d'être le temple de Dieu... Mais le dessein du ciel se trouve accompli par l'incarnation du Fils de Dieu. Dieu habite dans l'humanité et par l'effet de Sa grâce salvatrice le coeur de l'homme redevient Son temple. Dieu a conçu que le temple de Jérusalem soit un témoignage continuel de la haute destinée réservée à toute âme. » (Jésus-Christ, p. 142-143)

« Par la purification du temple, Jésus annonçait Sa mission en tant que Messie et commençait Son oeuvre... En purifiant le temple des vendeurs et des acheteurs, Jésus annonçait Sa mission de purifier le coeur de la souillure du péché, des désirs terrestres, des convoitises charnelles, des mauvaises habitudes qui corrompent l'âme. » (Id.)

Le magnifique temple de Salomon symbolisait l'Église et chaque croyant. Concernant l'érection de Son temple sur le mont Morija, nous lisons : « Lorsqu'on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer ne furent entendus dans la maison pendant qu'on la construisait. » (1 Rois 6.7) Le fait de bâtir ce temple sans faire de bruit symbolisait l'édification du temple spirituel de Christ par la douce action de l'Esprit de Dieu. (Voir Éphésiens 2.21-22). L'auteur de Prophètes et Rois, dit à la page.24 :

« Ce temple construit par Salomon et ses collaborateurs pour Dieu et Son culte était d'une beauté incomparable, d'une splendeur inégalée. Orné de pierres précieuses, le temple... était un emblème approprié de l'Église vivante de Dieu sur la terre qui, à travers les âges, avait été édifiée selon le modèle divin avec des matériaux semblables à "de l'or, de l'argent, des pierres précieuses", "polis comme pour un palais" (1 Corinthiens 3.12, Psaumes 144.12). Christ est la pierre angulaire de ce temple spirituel, 'en qui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur'. » (Éphésiens 2.20-21)

« C'est par le Christ que devait être accompli l'objectif dont le tabernacle était un symbole ce glorieux édifice, ses murs d'or étincelant se reflétant en couleurs d'arc-en-ciel sur les rideaux couverts de chérubins, l'odeur de l'encens brûlant continuellement et pénétrant tout, les prêtres en robes d'un blanc immaculé, et au milieu du grand mystère du lieu très saint, au-dessus du propitiatoire, entre les anges dont la face était inclinée en signe d'adoration, se trouvait la gloire du Dieu très saint. Le Seigneur désirait qu'en tout ceci Son peuple puisse lire Son dessein à l'égard de l'âme humaine. » (Éducation, p. 31)

« Bien que le ministère ait été transféré du temple terrestre au temple céleste, bien que le sanctuaire et notre Souverain Sacrificateur soient invisibles aux regards humains, les disciples ne devaient pas en être appauvris... Tandis que Jésus officie là-haut dans le sanctuaire, Il continue par Son Esprit d'exercer un ministère en faveur de l'Église sur terre. » (Jésus-Christ, p. 149)

« Nous sommes au Jour des expiations et nous devons travailler en harmonie avec Christ dans Son oeuvre de purification du sanctuaire des péchés du peuple... Ceux qui ne coopèrent pas avec Jésus dans Son oeuvre dans les parvis célestes, qui ne purifient pas le temple de l'âme de toute souillure... joignent les rangs de l'ennemi de Dieu et de l'homme. » (Review & Herald, 21 janvier 1890).

« Son Église doit être un temple édifié à la ressemblance de Dieu et l'architecte angélique a apporté sa verge d'or du ciel afin que chaque pierre puisse être taillée et équarrie selon la mesure divine, et polie pour briller comme un emblème du ciel, irradiant dans toutes les directions les rayons brillants et clairs du Soleil de justice. » (Testimonies to Ministers, p. 17)

Dans ces extraits, nous voyons appliqué le principe que le sanctuaire du désert, le temple de Jérusalem et le temple décrit dans la prophétie symbolisaient l'objectif moral de Dieu pour Son Église et pour chaque individu.

La destruction du temple de Salomon par les Babyloniens (2 Chroniques 36.17-19), la prise des ustensiles de la maison de Dieu et leur transport à Babylone (2 Chroniques 36.18, Esdras 1.7-11, Daniel 1.2), leur utilisation en cet endroit au service de leurs faux dieux (Daniel 5.2-3), la délivrance et le retour de l'ancien Israël de sa captivité babylonienne, l'acte de rebâtir le temple et la ville de Jérusalem, etc., tous ces incidents sont enregistrés dans les Écritures dans un but moral (Voir Esdras, Néhémie, Aggée, etc.). Bien que l'étude de l'histoire sacrée soit intéressante et profitable en soi, la principale raison pour laquelle ces incidents ont été enregistrés dans les Écritures, c'est pour que nous puissions en recevoir une force spirituelle. « Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. » (Romains 15.4) Non seulement nous pouvons discerner l'édification de l'Église de Christ et de chaque croyant individuel dans l'édification du sanctuaire et du temple, mais aussi afin que le rétablissement de l'âme tombée ou de l'Église en tant que demeure divine puisse être perçu dans le rétablissement et la restauration du temple et de ses services après avoir subi les assauts et les dommages des forces de Babylone. Un auteur qui tire toujours une leçon morale des récits historiques de l'Écriture dit :

« L'oeuvre de restauration et de réforme entreprise par les exilés revenus en Israël, oeuvre placée sous la direction de Zorobabel, d'Esdras et de Néhémie nous offre le tableau de la rénovation spirituelle qui doit être accomplie dans les derniers jours de l'histoire de cette terre... Que de vicissitudes ils eurent à subir au cours de la reconstruction du temple et des murailles de Jérusalem!... La restauration spirituelle dont l'oeuvre entreprise au temps de Néhémie était un symbole que mettent en relief les paroles du prophète Ésaïe : "Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, ils relèveront d'antiques décombres, ils répareront les villes dévastées." (Ésaïe 61.4) "Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, Tu relèveras des fondements antiques; on t'appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins." (Ésaïe 58.12). » (Prophètes et Rois, p. 514-515)

En décrivant l'appel adressé au peuple de Dieu de sortir de la Babylone spirituelle, le Révélateur (il utilise le même principe partout dans l'Apocalypse) fait référence au dessein moral de l'appel adressé à l'Israël littéral de sortir de la ville littérale de Babylone et de retourner à Jérusalem pour rebâtir le temple et la cité. (Voir Apocalypse 18.4) Les gens sont aujourd'hui appelés à sortir individuellement de Babylone afin de rétablir et restaurer le vrai culte divin.

Le dommage fait au Moyen âge par les Babyloniens spirituels au temple spirituel et à la cité de Dieu (Apocalypse 11.1-2) est en train d'être réparé. Les ustensiles pris de la maison de Jérusalem (Daniel 1.2) et utilisés au service du faux système babylonien de culte de Satan (Daniel 1.2; 5.1-4) sont en train d'être rapportés au lieu du vrai culte. (Esdras 1.1-11; Matthieu 17.11). L'édification et la restauration d'un individu et de l'Église comme temple de Dieu sont illustrées dans cette expérience d'Israël.

Le fait de garder à l'esprit le principe néo-testamentaire d'appliquer l'histoire et les prophéties de l'Ancien Testament en rapport avec le dessein moral de Dieu permet non seulement à ce livre d'être un livre vivant, rempli de puissance et de motivation, mais nous guide dans notre interprétation des prophéties.