À la Pentecôte, les disciples de Jésus étaient d'accord avec
l'interprétation de Pierre car il a fait cette déclaration « debout
avec les onze »
(
Actes 2.14).
Leur application spirituelle présente
des prophéties du royaume (que les Juifs appliquaient seulement dans
un sens strictement littéral en relation avec le futur) a fait de
l'Ancien Testament un livre nouveau et vivant pour eux et pour leurs
auditeurs. Ce n'était plus un livre contenant les récits arides du
passé et les bénédictions futures sans lien avec le présent, mais un
Livre contenant un passé et un futur se réalisant actuellement un
livre vivant, vibrant de messages venant d'un Sauveur vivant. Non
seulement l'Ancien Testament fournissait lui-même des preuves, mais le
Christ vivant par Son Esprit toujours présent donnait une expérience
en harmonie avec l'interprétation.
L'enseignement du Nouveau Testament est clair que depuis le rejet de
la nation juive, l'Église est maintenant le « temple » dans lequel
Christ règne par Son Esprit. « L'homme du péché » le faux roi qui
devait s'asseoir « dans le temple de Dieu, montrant lui-même qu'il est
Dieu »
(
2 Thessaloniciens 2.3-4)
est en fait la papauté à l'intérieur
du temple spirituel l'Église de confession chrétienne. Les futuristes
qu'ils soient du côté papal ou apparemment protestant appliquent cette
prophétie à un temple littéral qui doit encore être bâti dans la
Jérusalem littérale par un ennemi des Juifs littéraux. Le futurisme
échoue à voir l'objectif dans
2 Thessaloniciens 2.3-4
et dans d'autres prophéties sur le temple, telles que décrites dans
Ézéchiel 40-48
et dans
Apocalypse 11.1.
En appliquant ces prophéties de manière
littérale en rapport avec le futur et la Palestine, ils échouent à
comprendre l'objectif moral actuel pour lequel elles ont été
données.
Paul parle non seulement de l'Église comme étant le « temple » de
Dieu, mais aussi de chaque individu
(
Éphésiens 2.21-22;
1 Corinthiens 3.16-17;
6.19; etc.).
Le tabernacle dans le désert a été construit
d'après le « modèle » céleste
(
Exode 25.9, 40).
Après que Moïse eut complété chaque détail de la structure et de tous
les meubles « comme le Seigneur l'avait ordonné »
(
Exode 40.16, 19, 21, 23, 25, 27, 29, 31),
« la gloire du Seigneur remplit le tabernacle »
(
v. 35). La même
chose arriva lors de la dédicace du temple de Salomon
(
1 Rois 8.10, 12;
2 Chroniques 5.13, 14;
7.2).
La leçon spirituelle est évidente :
quand nous ferons tout ce que l'Éternel nous ordonne de faire, nous
serons nous aussi remplis de la gloire de Dieu. Le Nouveau Testament
nous ordonne : « Soyez remplis de l'Esprit »
(
Éphésiens 5.18); cela
équivaut à nous presser d'obéir à Dieu en toutes choses car c'est
ainsi seulement que l'Esprit de Dieu remplira l'âme de Sa gloire. «
... le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »
(
Actes 5.32)
Le temple minutieusement décrit dans
Ézéchiel 40-48 trouve aussi son
accomplissement présent dans l'Église chrétienne et dans chaque
croyant individuel. De manière individuelle tout autant que
collective, le Messie est maintenant en train de bâtir Son « temple »
dans lequel Il règne présentement avec autorité
(
Zacharie 6.12, 15;
1 Corinthiens 3.16-17;
6.19;
Éphésiens 2.21-22, etc.).
Les mesures les
plus précises et les plus exactes de chaque partie du temple sont
comprises en expérience par ceux qui cherchent à faire uniquement ce
qui est en harmonie avec la verge divine. (Comparez
Ézéchiel 40.3, etc., avec
Apocalypse 11.1).
L'expérience chrétienne s'harmonise avec
l'interprétation. Toutes les scènes bibliques relatives au temple
qu'elles soient enregistrées dans l'histoire de l'Ancien Israël ou
dans les portions prophétiques de l'Écriture ont été écrites pour
illustrer l'objectif moral de Dieu et montrer aux individus le chemin
du salut. Cette vérité a été clairement indiquée par l'auteur du livre
intitulé « Jésus-Christ ».
« Dès l'éternité le dessein de Dieu a été que toute créature, depuis
le séraphin resplendissant et saint jusqu'à l'homme, soit un temple
honoré par la présence du Créateur. Par suite du péché, l'humanité a
cessé d'être le temple de Dieu... Mais le dessein du ciel se trouve
accompli par l'incarnation du Fils de Dieu. Dieu habite dans
l'humanité et par l'effet de Sa grâce salvatrice le coeur de l'homme
redevient Son temple. Dieu a conçu que le temple de Jérusalem soit un
témoignage continuel de la haute destinée réservée à toute âme. »
(Jésus-Christ, p. 142-143)
« Par la purification du temple, Jésus annonçait Sa mission en tant
que Messie et commençait Son oeuvre... En purifiant le temple des
vendeurs et des acheteurs, Jésus annonçait Sa mission de purifier le
coeur de la souillure du péché, des désirs terrestres, des convoitises
charnelles, des mauvaises habitudes qui corrompent l'âme. » (Id.)
Le magnifique temple de Salomon symbolisait l'Église et chaque
croyant. Concernant l'érection de Son temple sur le mont Morija, nous
lisons : « Lorsqu'on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes
taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer ne
furent entendus dans la maison pendant qu'on la construisait. »
(
1 Rois 6.7)
Le fait de bâtir ce temple sans faire de bruit symbolisait
l'édification du temple spirituel de Christ par la douce action de
l'Esprit de Dieu. (Voir
Éphésiens 2.21-22).
L'auteur de Prophètes et Rois, dit à la page.24 :
« Ce temple construit par Salomon et ses collaborateurs pour Dieu et
Son culte était d'une beauté incomparable, d'une splendeur inégalée.
Orné de pierres précieuses, le temple... était un emblème approprié de
l'Église vivante de Dieu sur la terre qui, à travers les âges, avait
été édifiée selon le modèle divin avec des matériaux semblables à "de
l'or, de l'argent, des pierres précieuses", "polis comme pour un
palais"
(
1 Corinthiens 3.12,
Psaumes 144.12).
Christ est la pierre angulaire de ce temple spirituel, 'en qui tout
l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans
le Seigneur'. »
(
Éphésiens 2.20-21)
« C'est par le Christ que devait être accompli l'objectif dont le
tabernacle était un symbole ce glorieux édifice, ses murs d'or
étincelant se reflétant en couleurs d'arc-en-ciel sur les rideaux
couverts de chérubins, l'odeur de l'encens brûlant continuellement et
pénétrant tout, les prêtres en robes d'un blanc immaculé, et au milieu
du grand mystère du lieu très saint, au-dessus du propitiatoire, entre
les anges dont la face était inclinée en signe d'adoration, se
trouvait la gloire du Dieu très saint. Le Seigneur désirait qu'en tout
ceci Son peuple puisse lire Son dessein à l'égard de l'âme humaine. »
(Éducation, p. 31)
« Bien que le ministère ait été transféré du temple terrestre au
temple céleste, bien que le sanctuaire et notre Souverain
Sacrificateur soient invisibles aux regards humains, les disciples ne
devaient pas en être appauvris... Tandis que Jésus officie là-haut
dans le sanctuaire, Il continue par Son Esprit d'exercer un ministère
en faveur de l'Église sur terre. » (Jésus-Christ, p. 149)
« Nous sommes au Jour des expiations et nous devons travailler en
harmonie avec Christ dans Son oeuvre de purification du sanctuaire des
péchés du peuple... Ceux qui ne coopèrent pas avec Jésus dans Son
oeuvre dans les parvis célestes, qui ne purifient pas le temple de
l'âme de toute souillure... joignent les rangs de l'ennemi de Dieu et
de l'homme. » (Review & Herald, 21 janvier 1890).
« Son Église doit être un temple édifié à la ressemblance de Dieu et
l'architecte angélique a apporté sa verge d'or du ciel afin que chaque
pierre puisse être taillée et équarrie selon la mesure divine, et
polie pour briller comme un emblème du ciel, irradiant dans toutes les
directions les rayons brillants et clairs du Soleil de justice. »
(Testimonies to Ministers, p. 17)
Dans ces extraits, nous voyons appliqué le principe que le sanctuaire
du désert, le temple de Jérusalem et le temple décrit dans la
prophétie symbolisaient l'objectif moral de Dieu pour Son Église et
pour chaque individu.
La destruction du temple de Salomon par les Babyloniens
(
2 Chroniques 36.17-19),
la prise des ustensiles de la maison de Dieu et leur transport à Babylone
(
2 Chroniques 36.18,
Esdras 1.7-11,
Daniel 1.2),
leur utilisation en cet endroit au service de leurs faux dieux
(
Daniel 5.2-3),
la délivrance et le retour de l'ancien Israël de sa captivité
babylonienne, l'acte de rebâtir le temple et la ville de Jérusalem,
etc., tous ces incidents sont enregistrés dans les Écritures dans un
but moral (Voir Esdras, Néhémie, Aggée, etc.). Bien que l'étude de
l'histoire sacrée soit intéressante et profitable en soi, la
principale raison pour laquelle ces incidents ont été enregistrés dans
les Écritures, c'est pour que nous puissions en recevoir une force
spirituelle. « Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre
instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que
donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. »
(
Romains 15.4)
Non seulement nous pouvons discerner l'édification de l'Église de
Christ et de chaque croyant individuel dans l'édification du
sanctuaire et du temple, mais aussi afin que le rétablissement de
l'âme tombée ou de l'Église en tant que demeure divine puisse être
perçu dans le rétablissement et la restauration du temple et de ses
services après avoir subi les assauts et les dommages des forces de
Babylone. Un auteur qui tire toujours une leçon morale des récits
historiques de l'Écriture dit :
« L'oeuvre de restauration et de réforme entreprise par les exilés
revenus en Israël, oeuvre placée sous la direction de Zorobabel,
d'Esdras et de Néhémie nous offre le tableau de la rénovation
spirituelle qui doit être accomplie dans les derniers jours de
l'histoire de cette terre... Que de vicissitudes ils eurent à subir au
cours de la reconstruction du temple et des murailles de Jérusalem!...
La restauration spirituelle dont l'oeuvre entreprise au temps de
Néhémie était un symbole que mettent en relief les paroles du prophète
Ésaïe : "Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, ils relèveront
d'antiques décombres, ils répareront les villes dévastées."
(
Ésaïe 61.4)
"Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, Tu relèveras des
fondements antiques; on t'appellera réparateur des brèches, celui qui
restaure les chemins."
(
Ésaïe 58.12). »
(Prophètes et Rois, p. 514-515)
En décrivant l'appel adressé au peuple de Dieu de sortir de la
Babylone spirituelle, le Révélateur (il utilise le même principe
partout dans l'Apocalypse) fait référence au dessein moral de l'appel
adressé à l'Israël littéral de sortir de la ville littérale de
Babylone et de retourner à Jérusalem pour rebâtir le temple et la
cité. (Voir
Apocalypse 18.4)
Les gens sont aujourd'hui appelés à sortir individuellement de
Babylone afin de rétablir et restaurer le vrai culte divin.
Le dommage fait au Moyen âge par les Babyloniens spirituels au temple
spirituel et à la cité de Dieu
(
Apocalypse 11.1-2)
est en train d'être réparé. Les ustensiles pris de la maison de Jérusalem
(
Daniel 1.2) et
utilisés au service du faux système babylonien de culte de Satan
(
Daniel 1.2;
5.1-4)
sont en train d'être rapportés au lieu du vrai culte.
(
Esdras 1.1-11;
Matthieu 17.11).
L'édification et la restauration d'un individu et de l'Église comme
temple de Dieu sont illustrées dans cette expérience d'Israël.
Le fait de garder à l'esprit le principe néo-testamentaire d'appliquer
l'histoire et les prophéties de l'Ancien Testament en rapport avec le
dessein moral de Dieu permet non seulement à ce livre d'être un livre
vivant, rempli de puissance et de motivation, mais nous guide dans
notre interprétation des prophéties.