PRÉFACE DE L'ÉDITEUR
Dans la prophétie de
Daniel 11.40-45,
le roi du septentrion ou roi du nord est confronté au roi du midi ou
du sud. La domination du monde en est l'enjeu mais le véritable
objectif est la possession de Jérusalem, capitale du peuple de
Dieu.
Dans cette prophétie du temps de la fin, plusieurs commentateurs ont
identifié le roi du nord d'abord avec la Turquie (l'empire ottoman) et
cent ans plus tard avec l'URSS (l'empire soviétique) pour aujourd'hui
voir leur ouvrages honnis et oubliés. Mais Louis F. Were, grand
spécialiste de la prophétie et étudiant acharné de l'esprit de
prophétie, a énoncé et suivi les vrais principes d'interprétation
biblique. Après avoir identifié, dès 1930, dans d'autres ouvrages le
roi du septentrion comme étant Babylone, aujourd'hui personnifié par
la papauté et ses filles, les Églises protestantes apostâtes, Louis
Were a bien expliqué que le roi du midi représente l'athéisme qui,
dans sa forme primaire de la Révolution française, a infligé à la Rome
moderne une blessure mortelle. (Voir Ap 13.3, 12, 14 ; Dn 11.40.) En
effet, en 1798, le colonel Berthier de l'armée de Napoléon s'emparait
de l'Italie et faisait du pape son prisonnier, mettant ainsi fin à 1
260 années de suprématie papale, période connue sous le nom de moyen
âge ou plus exactement d'âge de l'obscurantisme ou « Dark Ages » comme
on le décrit en anglais.
Cet athéisme incarné ensuite dans le communisme ne devait pourtant pas
s'en tirer aussi facilement. La papauté ressuscitée de sa blessure
mortelle (une contrefaçon de la mort et de la résurrection de Christ),
cherchant à regagner sa suprématie passée, voit encore sur sa route le
même obstacle qui l'empêche d'assiéger le peuple de Dieu, l'Israël
spirituel et de dominer le monde, comme autrefois le roi d'Égypte
s'opposa aux armées de Babylone voulant entrer en Palestine. Le roi du
midi est d'ailleurs appelé symboliquement Sodome et Égypte, symbole de
l'athéisme puisque le Pharaon lui-même avait dit « Qui est Dieu pour
que je lui obéisse ? » mettant ainsi en doute Son existence (Ex
5.2).
La période précédant le conflit final entre le peuple de Dieu d'une
part, et Babylone et ses filles d'autre part, et qu'on appelle « le
commencement de la fin » doit ainsi se jouer entre Babylone, le roi du
septentrion ou du nord, qui est la papauté, et le roi du midi ou du
sud, qui correspond au communisme athée. Ce dernier pas franchi, la
papauté pourra de nouveau imposer son autorité au monde entier,
rendant la persécution du peuple du reste inévitable. Nous vous
invitons à tourner l'avant-dernière page de l'histoire de cette terre.
Ce document est d'un intérêt prophétique suprême puisqu'il fait partie
de l'histoire depuis les événements de la fin des années 1980 avec la
chute du communisme international. Puisse le lecteur en tirer toute la
motivation spirituelle nécessaire pour tenir durant les assauts qui ne
manqueront pas de survenir ! Que l'Esprit de Dieu étende sur vous Sa
vision prophétique et vous en fasse reconnaître la certitude !
François Ratelle
NOTE : Les textes cités proviennent de divers auteurs et trouvent tous
leur origine dans la Parole. Ils sont cités pour permettre une vision
plus claire des événements à venir. D'ailleurs, le lecteur averti
verra que l'histoire corrobore déjà de nombreux points de cet ouvrage
publié il y a presque 50 ans. Nous ne pouvons pour des raisons de
concision répéter toutes leurs explications mais nous avons essayé
d'inclure entre crochets quelques références bibliques conduisant à
leurs conclusions.
LA GRANDE SIGNIFICATION
DE L'EFFERVESCENCE ACTUELLE PARMI LES NATIONS
« La sentinelle doit connaître le moment de la nuit. » (6T, p.407)
« La sentinelle... proclamera le moment de la nuit. » (8T, p.304)
Les scènes finales approchent rapidement. Les événements actuels et
subits au sein des nations se dessinent pour former le modèle décrit
par le doigt indicateur de la prophétie. Le Seigneur ne nous a pas
donné le temps exact de la fin de la période de probation mais Il nous
a informés concernant certains événements nationaux et internationaux
qui annonceraient l'imminence de cette heure solennelle de décision
finale, décision d'une portée éternelle. Alors que quelques événements
précis doivent encore se produire avant cette heure fatidique, il est
possible de discerner dans les événements actuels de la scène
nationale des faits de nature à alerter les étudiants de la prophétie
et à les convaincre que ce sont en effet les dernières heures du temps
de probation.1
Les crises s'accumulent au sein des nations... Le prestige et la
puissance des États-Unis augmentent de façon évidente, phénomène plus
que significatif pour l'étudiant des Saintes Écritures. Ces événements
ne sont que les signes avant-coureurs d'autres plus grands encore qui
doivent suivre.
Il est sûrement temps de réétudier la Parole prophétique et de
comprendre les événements courants à la lumière de ce qui y est
clairement révélé. Souvenez-vous : « Une grande partie des prophéties
sont sur le point d'être accomplies en rapide succession » (TM,
p.116). C'est-à-dire que certains événements arriveront dans le monde
qui accéléreront grandement les scènes finales et précipiteront la
persécution du peuple de Dieu. C'est pour cette raison que les
événements internationaux actuels sont de la plus grande importance
pour le peuple de Dieu car nous y voyons dévoilée la condition même
des choses que le Seigneur, dans Sa Parole prophétique, a déclaré
devoir se produire alors que nous approchons de la fin de la période
de probation.
Ce n'est plus le temps des devinettes. N'a-t-on pas déclaré que le
chrétien « possède une carte indiquant chaque étape de son voyage vers
le ciel et qu'il ne doit pas supposer quoi que ce soit » (TS, p. 648).
À ce moment-ci, nous devrions nous tenir en alerte afin de reconnaître
la signification des événements des temps présents. Pendant un certain
temps au cours des derniers mois [1957-58], il semblait que nous
étions certainement au bord d'une troisième guerre mondiale. Le
Cardinal Spellman déclarait : « Le monde entier est un volcan qui peut
faire éruption en feux guerriers à n'importe quel moment. » (Herald,
Melbourne, 15-12-1956). Le pape, dans son message de Noël 1956,
déclarait aux 470 millions de Catholiques romains que dans les
circonstances présentes, ils pourraient légalement aller à la guerre
sous certaines conditions. Il disait : « Pour notre part, en tant que
chef de l'Église, nous avons jusqu'ici évité, comme dans les cas
précédents, d'appeler la chrétienté à une Croisade. Nous pouvons
cependant demander que l'on comprenne que là où la religion est un
héritage vivant et vital, les hommes doivent considérer la lutte
injustement exigée d'eux par leur ennemi comme une Croisade. » (Argus,
24-12-1956)
Les Catholiques romains avaient déjà reçu, avant la seconde guerre
mondiale, le feu vert pour combattre les forces du communisme. Le pape
avait même fait appel aux puissances européennes pour qu'elles
s'unissent face à cet ennemi commun. [Mal lui en prit puisque la
confiance placée dans le Troisième Reich lors du Concordat de 1933 et
destinée à renverser le communisme le plaça dans une position
discutable. Voir La Papauté contemporaine, Henry Marc-Bonnet, Que
sais-je ? # 209.]
Sommes-nous conscients de la situation qui prévaut actuellement et se
développe dans le monde ? Quelle est la signification pour nous
chrétiens de ce grand recul du prestige communiste ? Ami lecteur,
connaissez-vous la prophétie décrivant le déclin du communisme ?
Comprenez-vous l'importance énorme des récents déboires russes ?
Il existe beaucoup de preuves que la suprématie soviétique est tombée
à son plus bas niveau même si des efforts seront sans doute déployés
pour restaurer son influence perdue et son pouvoir. [Tout ceci a
commencé] lorsque le monde entier s'est révolté contre l'horreur
soviétique perpétrée en Hongrie. Mais la reconquête de la Hongrie par
les Russes n'a pas mis fin à la question. Cela n'a pas redonné à
l'empire soviétique sa force d'antan. Toute sa structure en a alors
été ébranlée et les politiques de Moscou ont été jetées par terre. La
révolte de la Hongrie a montré les points faibles de l'empire de
Russie. Ce pays satellite a montré son intention de devenir un pays
neutre. Aux yeux de Moscou, laisser partir les Hongrois aurait été une
invitation à de semblables défections en Roumanie, en Tchécoslovaquie
et peut-être dans d'autres pays limitrophes. Cette séparation,
considérait le Kremlin, pouvait réduire la force de frappe du côté
européen et même encourager les Ukrainiens et autres groupes nationaux
extérieurs à l'Union Soviétique à défier l'autorité de Moscou. La
répression de la révolte hongroise par la force n'a que temporairement
empêché une poussée antisoviétique plus vaste en Europe de l'Est.
La brusque montée de l'opinion mondiale contre la Russie sur la
question hongroise a forcé bien des Asiatiques plutôt neutres à
changer d'opinion à son égard.
L'aspect significatif de la révolte hongroise contre la brutalité
soviétique a été le rôle prédominant joué par les jeunes. Ce fut aussi
le cas en Pologne. Les manifestations en faveur d'un plus grand degré
de liberté, telles que celles qui se sont déroulées en Russie même et
qui ont été tolérées par les autorités, sont venues en général des
étudiants et de la jeune génération. Cette sorte d'agitation semble
prévaloir dans tous les pays satellites et nous pouvons nous attendre
à quelque chose dans l'avenir.
La révolte hongroise [comme plus tard la révolte tchécoslovaque de
1968] a donné une formidable poussée aux forces luttant pour la
liberté à l'intérieur des territoires détenus par les Soviétiques,
mais l'étreinte serrée de Moscou les retient encore. Les actions
russes dans la répression de la révolte hongroise ont eu un effet
dévastateur sur la réputation et la position des partis communistes
partout ailleurs dans le monde. Des failles considérables se sont
dessinées dans la façade du rideau de fer communiste.
On a ainsi pu être témoin d'un déclin dans le nombre de membres des
partis communistes des pays occidentaux, d'une réorientation de leurs
politiques et d'une autonomie accrue vis-à-vis du grand frère rouge.
De même le communisme a perdu beaucoup d'appuis au sein des
syndicats.
Depuis un certain nombre d'années, l'auteur a affirmé que la puissance
du communisme s'effondrerait ou tomberait devant la puissance montante
de la Papauté, tel que déclaré dans la dernière prophétie de Daniel
concernant le roi du nord [Dn 11.40].2
Il y a de cela quelques années, lorsque l'auteur a publié « Le roi du
nord à Jérusalem » et « L'Europe et Harmaguédon », les forces
communistes étaient au sommet de leur puissance et la position prise
dans ces livres était uniquement basée sur l'interprétation de la
Parole de Dieu. Avec une rapidité presque dramatique, les événements
mondiaux ont changé et commencé à justifier l'interprétation
présentée. Bien que le communisme soit encore une grande force et le
révélera sans aucun doute encore en versant à l'occasion le sang dans
sa lutte pour survivre, les récentes révélations indiquent cependant
qu'un jour, dans un futur assez rapproché, les forces du communisme
athée seront finalement soumises par les forces coalisées de la
chrétienté. Cette éventualité, que l'on peut dès maintenant discerner
à partir des événements relatifs à la Russie et ses satellites, a été
décrite dans la prophétie biblique et soulignée comme l'un des «
grands changements » devant introduire les « derniers actes » qui «
seront rapides » (9T, p.11). Car lorsque la voie sera ouverte pour
l'accroissement de l'autorité politique de la Papauté, il ne se
passera pas beaucoup de temps avant que le peuple de Dieu ne subisse
la persécution, ce qui hâtera grandement la venue de la fin du temps
de probation et le commencement du grand Jour de la colère de
Dieu.
Le communisme est le plus grand ennemi international organisé bloquant
la voie à l'accroissement de l'autorité politique de la Papauté. Quand
le prestige, la puissance et l'influence du communisme auront
suffisamment diminué 3 qu'il ne lui sera plus possible d'empêcher la
papauté d'atteindre son but, « une grande partie des prophéties
s'accomplira alors en succession rapide » (TM, p.116).
En tant que peuple de Dieu, nous avons pendant plusieurs années parlé,
prêché et écrit abondamment sur « le conflit final ». Maintenant que
les événements présents proclament sans équivoque la proximité de ce
conflit, avec quel intérêt captivant devrions-nous suivre la direction
infaillible de la prophétie alors qu'elle explique la signification
extrême de ces choses et dépeint de manière imagée les événements
encore plus grands qui sont à nos portes.
Un auteur disait : « Les signes des temps qui s'accomplissent
rapidement déclarent que la venue de Christ est proche, à la porte.
Les jours que nous vivons sont solennels et importants... Les
calamités sur terre et sur mer, l'état instable de la société, les
bruits de guerre sont de mauvais augure. Ils annoncent des événements
prochains de la plus grande magnitude. Les agences du mal unissent
leurs forces et se consolident. Elles se fortifient pour la dernière
grande crise. De grands changements doivent bientôt prendre place dans
notre monde et les derniers actes seront rapides. L'état du monde
montre que les temps de trouble sont devant nous. Les journaux
quotidiens sont remplis d'indices d'un terrible conflit dans un avenir
rapproché... Le monde est agité par l'esprit de guerre. La prophétie
du onzième chapitre de Daniel a presque atteint son accomplissement
complet. Bientôt les scènes de trouble dont il est parlé dans les
prophéties vont prendre place. » (9T, p.11, 14)
Ces mots sont si forts et si précis à la lumière de ce qui se passe à
l'heure actuelle qu'il nous faut les examiner plus à fond.
Quelques-uns des points saillants sont :
1) Les troubles actuels annoncent des événements prochains de la plus
grande magnitude, c'est-à-dire que de bien plus grands troubles
doivent survenir. [Matthieu 24]
2) « Les agences du mal unissent leurs forces et se consolident. Elles
se fortifient en vue de la dernière grande crise. » [Ap 16.14]
3) « De grand changements doivent bientôt avoir lieu dans notre monde.
» [2 P 3.1-13]
4) « Les derniers actes seront rapides. » [Rm 9.28 ; 2 P 3.10]
5) « L'esprit de guerre » est relié à l'accomplissement du chapitre
onze de Daniel. [Dn 11.40...]
6) La prophétie du onzième chapitre de Daniel a presque atteint son
plein accomplissement.
Nous sommes ainsi orientés vers les derniers versets de la prophétie
de Daniel 11 pour comprendre ces événements qui ébranlent le monde,
ces troubles parmi les nations qui mèneront au temps de trouble et s'y
poursuivront, un temps de trouble comme il n'y en a jamais eu depuis
que les nations existent (Dn 12.1).
Avant de considérer les paroles de Daniel 11.40-45, qui décrivent une
période troublée précédant la venue du grand temps de trouble final
(Dn 12.1), imaginons ce que sera ce temps de trouble qui précédera «
le » temps de trouble tel qu'il n'y en a jamais eu. [Mt 24.6]
« Et au commencement du temps de détresse, ils [les enfants de Dieu]
seront remplis du Saint-Esprit alors qu'ils partiront ensemble
proclamer plus pleinement le Sabbat... À ce moment-là, les élus de
Dieu verront clairement qu'ils sont dans la vérité ; ils se joindront
à eux et souffriront la persécution. On verra l'épée, la famine, la
peste et une grande confusion dans le pays. Les méchants les
accuseront d'avoir attiré sur eux ces calamités, et ils se lèveront et
se concerteront pour débarrasser la terre de leur présence, pensant
ainsi enrayer le mal. » (PE, p. 33-34)
Observez qu'alors que le trouble augmente parmi les nations, le
message du Sabbat doit être proclamé de manière plus totale et que la
persécution doit augmenter. Expliquant ultérieurement la signification
plus complète de cette prophétie, l'auteur dit :
« Le 'commencement du temps de détresse' ici mentionné n'est pas le
moment où les fléaux seront versés sur la terre, mais une courte
période qui les précède, durant laquelle Christ est dans le sanctuaire
céleste. À ce moment-là, alors que l'oeuvre du salut s'achève, la
détresse fondra sur la terre et 'les nations seront irritées' mais
tenues en échec de façon à ne pas entraver l'oeuvre du troisième ange.
[Ap 14.6-13.] C'est alors que 'la pluie de l'arrière-saison', les
'temps de rafraîchissement' [Ac 3.20] viendront de la part du
Seigneur, pour donner de la puissance à la 'voix forte' du troisième
ange [le 'grand cri'] et préparer les saints à tenir ferme lorsque les
sept fléaux seront versés [Ap 16.15]. »
Ainsi la situation devient claire : les troubles augmenteront parmi
les nations à mesure que nous approcherons de l'achèvement de l'oeuvre
du salut, alors que la vérité du Sabbat sera proclamée plus
pleinement. On verra l'épée, la famine, la peste, « une grande
confusion dans le pays » et un temps de persécution pour le peuple de
Dieu. Puisque le peuple de Dieu n'est pas présentement persécuté, il
est évident qu'un grand changement doit se produire. Quelque chose
doit survenir pour rendre possible ce temps de persécution. Qu'est-ce
qui a fait cesser la persécution dans le passé ? L'affaiblissement du
pouvoir politique papal. Qu'est-ce qui amènera une reprise de la
persécution dans un proche avenir ? L'accroissement du pouvoir
politique de la papauté.
« La prophétie annonce une restauration de son pouvoir » (TS, p. 627).
« L'Église romaine monte silencieusement vers le pouvoir... Elle
rassemble ses forces pour faire avancer ses propres objectifs quand le
moment sera venu pour elle de frapper. » (TS, p. 630)
Les conditions du monde indiquent-elles que le temps viendra bientôt
pour elle de frapper ? Les soulèvements contre la domination
communiste dans les pays catholiques romains la Hongrie, la Pologne,
etc. ont révélé que les forces papales se préparent à répliquer et
sont prêtes à unir leurs forces dans ce but, même avec les
Protestants. Ces incidents indiquent non seulement une lutte actuelle
mais prédisent une lutte future alors que ces deux forces deviendront
de plus en plus engagées dans un conflit mortel. Ces deux
organisations mondiales, toutes deux érigées sur la base d'un
totalitarisme, luttent pour la suprématie et elles voient en l'autre
un ennemi mortel ; ni l'une ni l'autre ne sera satisfaite avant
d'avoir réussi à dominer la scène politique. De récentes tentatives
des dirigeants russes de prendre une attitude innocente et douce comme
une colombe (cependant gâchée par les événements de Hongrie) n'ont pas
altéré la croyance officielle du Communisme établie par Lénine qu'il
est inconcevable que la République soviétique continue pendant
longtemps à cohabiter avec les états impérialistes. L'un des deux doit
finir par l'emporter. Pendant ce temps, un certain nombre
d'affrontements terribles entre la République soviétique et les états
bourgeois sont inévitables.
Des millions de catholiques romains sont empreints de l'enseignement
que le Pape est le vicaire du Christ et que, comme tel, il devrait
être reconnu chef de l'Europe et partant de là, obtenir l'obéissance
du monde entier. Ainsi le Vatican et le Kremlin luttent pour la
domination du monde et on doit admettre que ce sont des puissances
qu'il faut sérieusement considérer. Leurs ambitions sont l'une des
causes de l'agitation mondiale.
Alors que la Russie est le chef spirituel du mouvement communiste et
que beaucoup d'ouvriers d'Occident ont appelé les ouvriers soviétiques
« les troupes de choc du prolétariat mondial », on trouve partout des
gens animés d'un esprit révolutionnaire contraire aux formes actuelles
de gouvernement des pays dits capitalistes. Tel que déclaré :
« La centralisation des fortunes et du pouvoir... l'esprit
d'inquiétude, de sédition et de meurtre, la diffusion dans le monde
entier des mêmes enseignements qui amenèrent la Révolution française,
tout cela tend à entraîner le monde entier dans une lutte semblable à
celle qui bouleversa la France. » (Ed, p. 232-3)
Nous pouvons ainsi saisir un tant soit peu l'intensité et l'importance
de la tension qui prévaut actuellement. Deux géants sont aux prises,
s'étreignant la gorge. Le conflit entre leurs forces constitue le
sujet des derniers versets de Daniel 11. Ces versets décrivent non pas
de petites puissances insignifiantes mais le conflit entre deux
formidables pouvoirs dont les intérêts opposés mettent en jeu la paix
de l'humanité. Il n'est pas nécessaire de nous étonner de ce qui
pourrait en résulter, puisque les Écritures et cet auteur averti
déclarent sans équivoque :
1) que les forces papales sont destinées à exercer une domination
brève et temporaire sur le communisme athée ; [Dn 11.40 : « Et le roi
du nord fondra sur lui. »]
2) mais la domination papale cédera soudain devant l'intervention de
Dieu [Dn 12.1] pour sauver Son peuple de la mort aux mains de la bête
et du faux prophète, tandis que les ennemis de la papauté chercheront
vengeance contre cette puissance religieuse tyrannique qui emploie
maintenant « tous les moyens pour élargir le cercle de son influence
et accroître sa puissance en prévision d'un combat acharné et décisif
pour reprendre le sceptre du monde, rétablir la persécution et
renverser tout ce que le protestantisme a établi » (TS, p. 614).
Ainsi il est dit que les forces papales doivent s'engager dans un «
conflit ardent et décisif » pour atteindre leurs objectifs. Ce peut
être particulièrement visible en Hongrie, en Pologne, etc. Et si
l'heure qui convient à leur objectif de frapper est proche, nous
pouvons nous attendre à d'autres soulèvements et à du sang versé, dans
une tentative de ces pays de secouer le joug communiste et de rétablir
leur propre domination. Le baromètre politique du monde indique que
nous pouvons encore nous attendre à du temps orageux et d'ici à ce que
la papauté ait regagné sa suprématie perdue et rétabli la persécution,
le sang coulera encore.
C'est précisément ce que la Bible et cet auteur décrivent comme devant
se produire avant la fin de la période de probation. Le temps de
trouble préliminaire qui doit arriver avant la fin de la probation
sera largement causé d'une part, par les efforts de la papauté pour
rejeter les jougs qui lui ont été imposés par le communisme, et
d'autre part, par les efforts faits par les forces communistes pour
maintenir leur étreinte sur les pays satellites rétifs et susciter des
difficultés pour le monde capitaliste occidental dans d'autres pays
stratégiques. On verra l'épée, la famine, la peste et une grande
confusion dans les pays... le trouble fondra sur la terre et 'les
nations se seront irritées' mais seront tenues en échec de façon à ne
pas entraver l'oeuvre du troisième ange. [Voir Ap 7.3.]
Une grande détresse surgira bientôt parmi les nations, une détresse
qui ne cessera pas avant le retour de Jésus.
Les guerres et rumeurs de guerre, la destruction par le feu et les
inondations, disent clairement que le temps de détresse qui doit
prendre de l'ampleur jusqu'à la fin est très proche, à la porte. Nous
n'avons pas de temps à perdre. Le monde est agité par un esprit de
guerre. Les prophéties du chapitre 11 de Daniel ont presque atteint
leur accomplissement final
Nous sommes ainsi dirigés vers la prophétie que l'on trouve dans les
derniers versets de Daniel 11 afin de comprendre le temps de détresse
qui doit prendre de l'ampleur jusqu'à la fin, trouble qui mènera à la
restauration de la puissance papale et qui ne durera cependant qu'un
court moment, suivi par le châtiment inévitable infligé sous les
sixième et septièmes plaies.
Il est écrit sur les événements devant mener à la fin de la période de
probation :
« Ceux qui honorent la loi de Dieu [dont le Sabbat, refusant ainsi la
marque de la bête qui est le dimanche, voir Ap 13.16-17] ont été
accusés d'attirer les jugements sur le monde et ils seront considérés
comme la cause des effrayantes convulsions de la nature, des luttes et
du sang versé au sein de la race humaine qui remplissent la terre de
malheur. La puissance accompagnant le dernier message d'avertissement
enragera les méchants... Et Satan excitera l'esprit de haine et de
persécution à un niveau encore plus intense. » (TS, p. 667)
Nous pouvons nous réjouir avec les victimes de la brutalité communiste
qu'elle soit en régression, car cette brutalité révèle l'absence des
vertus chrétiennes de l'amour et de la miséricorde ; cependant nous ne
devons pas être aveugles devant l'avertissement clair de la parole
prophétique que l'humiliation et l'affaiblissement des forces du
communisme n'annoncent en rien un temps de paix et d'harmonie dans la
société ainsi délivrée des tyrannies du communisme ; car la Parole
déclare que l'affaiblissement et la suppression des forces du
communisme seront suivis par la montée de la tyrannie religieuse qui
cherchera à soumettre l'ensemble de la race humaine sous sa main de
fer.
Comme le temps est proche où les forces spirituelles soutenues par le
pouvoir politique domineront les nations et amèneront la persécution
et le péril sur le peuple de Dieu ! [Ap 18.3 ; 16.14] Ces choses
seront dévoilées dans un très proche avenir alors que les plans de la
papauté pour s'élever parmi les nations deviendront plus évidents.
S'il devait se produire de nouveaux soulèvements contre le joug
communiste dans les pays précédemment dominés par la papauté, il se
pourrait bien que la papauté juge que le temps est venu de frapper son
ennemi mondial, de l'affaiblir pour plus tard le renverser. Elle
pourrait par de tels soulèvements influencer le monde protestant pour
l'amener à croire qu'elle est vraiment le seul rempart contre le
régime redouté du communisme. De cette manière, les protestants seront
amenés à sympathiser avec les catholiques romains et à tisser des
liens au niveau politique. Ceci s'est déjà produit lorsque de généreux
gouvernements protestants ont ouvert leur pays aux réfugiés fuyant la
tyrannie du communisme. La propagande papale, profitant au maximum de
ces situations, a déjà influencé les Protestants en sa faveur, et donc
contre les gouvernements communistes.
[La chute du communisme en Europe de l'Est et l'influx de réfugiés en
Europe de l'Ouest est chose faite. Cela a été rendu possible par la «
Sainte Alliance » survenue entre le pape Jean-Paul II et le président
des États-Unis Ronald Reagan. Voir l'article de Carl Bernstein, « The
Holy Alliance », Time Magazine, 24 février 1992]
LE RASSEMBLEMENT DES NATIONS POUR LE CONFLIT
FINAL
Alors que le temps avance et que d'autres soulèvements se produiront,
l'oeil perçant de ceux qui sont guidés par le main infaillible de la
prophétie verront un modèle se développer. Et c'est ce qu'il nous
faut. Observez la déclaration suivante :
« Nous devons considérer comment Dieu agit avec les nations de la
terre. Nous devons voir dans l'histoire l'accomplissement de la
prophétie... et comprendre le progrès des événements dans le
rassemblement des nations pour le conflit final de la grande
controverse [Ap 16.16] » (8T, p. 307).
C'est précisément ce qui transpire dans l'arène nationale aujourd'hui.
« Déjà les habitants de la terre entrent en scène sous la direction du
prince des ténèbres et ce n'est que le commencement de la fin » (8T,
p. 49).
Nous savons que les agences du mal s'uniront et se fortifieront pour
la dernière grande crise, et que de grands changements prendront place
dans notre monde, suivis par les derniers actes qui seront
rapides..
Dans la période troublée qui doit tôt ou tard survenir, le communisme
tombera devant la montée de la puissance politique papale soutenue par
les protestants dont la haine du communisme sera habilement nourrie
par la propagande du Vatican. Alors les derniers actes seront rapides
car une fois que la papauté disposera de la puissance qu'elle
convoite, elle ne perdra pas de temps pour agir face à ceux qui
obéissent au commandement du Sabbat tel que donné dans le Décalogue et
refusent de Lui obéir en observant le dimanche, la privant ainsi du
droit de changer la loi de Dieu. Les pages de l'histoire sont pleines
de récits qui révèlent « l'esprit que Rome a manifesté envers le
Sabbat et ses défenseurs » (TS, p. 622).
L'attention du lecteur est dirigée vers cette autre déclaration
sûrement inspirée de la Parole :
« Bientôt une bataille féroce aura lieu entre ceux qui servent Dieu et
ceux qui ne Le servent pas... À l'issue du conflit, toute la
chrétienté sera divisée en deux grandes classes, ceux qui gardent les
commandements de Dieu et la foi de Jésus [Ap 14.12], et ceux qui
adorent la bête et son image et reçoivent sa marque [Ap 13.16]... Des
épreuves terribles attendent le peuple de Dieu. L'esprit de guerre
agite les nations d'un bout à l'autre de la terre. Mais au milieu du
temps de trouble qui vient, un temps de trouble comme il n'y en a
point eu depuis que les nations existent, le peuple élu demeurera
inébranlable » (9T, p. 15-17).
Les déclarations ci-dessus décrivant la « bataille féroce » qui « aura
lieu entre ceux qui servent Dieu et ceux qui ne Le servent pas » se
trouvent dans le premier article du volume 9 des Testimonies intitulé
: « La dernière crise », p. 11-18. Et dans ce chapitre nous sommes
orientés vers les derniers versets de la prophétie de Daniel 11 : « Le
monde est animé d'un esprit de guerre. La prophétie du chapitre 11 de
Daniel a presque atteint son accomplissement total. » (9T, p. 14)
Du contexte dans lequel est mentionnée cette référence aux derniers
versets de Daniel, nous concluons que ces versets de Daniel dépeignent
le trouble survenant parmi les nations alors que la papauté poursuit
sa volonté d'atteindre la domination politique, ce qu'elle obtiendra à
travers un parcours ensanglanté. Puis, ayant atteint son but, le monde
étant temporairement soumis, elle introduira la dernière grande crise
en obligeant l'observation du faux jour du Sabbat, défiant le message
d'avertissement du troisième ange (Ap 14.9-11).
Ainsi, tel que déclaré dans l'extrait ci-dessus du volume 8 des
Testimonies, p. 307, le conflit entre les nations doit être compris à
la lumière du fait que les forces spirituelles sont rassemblées par
les armées invisibles en vue de la dernière crise portant sur la
question du Sabbat et sur la loyauté au gouvernement divin. C'est
exactement ce que l'auteur a cherché à décrire dans certaines de ses
publications précédentes, particulièrement « Le roi du nord à
Jérusalem ». En bref, Daniel 11.40-45 décrit comment la papauté
recevrait « une blessure mortelle » (Ap 13.3) de la main du roi du
midi (sud), c'est-à-dire l'Égypte, qui représente les forces du
communisme athée (voir TS, p. 290).
Le onzième chapitre de l'Apocalypse est l'interprétation divine du
onzième chapitre de Daniel. La persécution de l'Église pendant 1 260
années par « le roi du nord » est décrite dans Apocalypse 11.2-3 comme
une attaque contre « la sainte cité » (Jérusalem), qui représente la
véritable Église (voir TS, p. 286-7). De cette façon, nous sommes tout
de suite amenés à discerner que le contexte palestinien de Daniel 11
est interprété par le Seigneur dans Apocalypse 11 dans un sens mondial
en relation avec l'Église et c'est seulement ainsi que la prophétie de
Daniel 11 peut être correctement interprétée. L'interprétation
littérale est impossible mais l'application spirituelle porte un
message d'amour venant du Seigneur pour Son Église.
En nous donnant les caractéristiques qui identifient le « roi du nord
», le Seigneur, par l'entremise du prophète Daniel, dit que ce « roi »
« s'élèverait et se glorifierait ». Ce verset est cité et appliqué par
Paul sous l'inspiration, dans 2 Thessaloniciens 2.4, à l'apostasie
papale qu'il dépeint comme étant entrée dans « la sainte cité » et
s'étant assise « dans le temple de Dieu ». Suite au rejet de la nation
juive en tant que peuple de Dieu, le terme « temple de Dieu » est la
désignation néo-testamentaire de l'Église chrétienne, le temple
spirituel de Dieu. Ainsi l'ensemble du Nouveau Testament conçoit
l'Église comme ayant pris la place de la nation d'Israël incluant même
sa position dans « le pays d'Israël » avec le « temple de Dieu » en
son centre, la demeure du Saint-Esprit invisible.
À travers les livres de Jérémie, Ésaïe, Ézéchiel, Zacharie et Daniel,
Babylone et son fleuve l'Euphrate sont décrits comme le « nord » et le
roi de Babylone est à plusieurs reprises désigné comme le « roi du
nord », voir Ez 26.7 et Jr 25.9. Nous voyons partout dans la Bible que
l'Église est dépeinte comme étant la Palestine, ayant pris la place de
la nation d'Israël. Par exemple, Dieu s'adresse à Son peuple Israël en
disant : « Sortez d'elle de Babylone mon peuple » (Ap 18.4). Quand le
peuple de Dieu sort de Babylone, il accomplit le type de l'ancien
peuple d'Israël sortant de Babylone pour retourner à Jérusalem et
réparer les murs de la ville et du temple qui ont été détruits par les
Babyloniens. Il est impossible de comprendre le message du troisième
ange sans appliquer le principe du type et de l'antitype l'Israël
littéral et le pays littéral, la ville et le temple de l'Ancien
Testament, et l'application spirituelle de ces choses dans le Nouveau
Testament.
Par ce principe, qui est appliqué partout dans le Nouveau Testament,
nous savons que tout comme Babylone est le roi spirituel du nord
l'ennemi de la « véritable Église », qui est « la Sainte Cité » , « le
roi du midi » ou « l'Égypte », doit aussi être compris «
spirituellement ». C'est l'interprétation même que donne Apocalypse
11.8 en décrivant les forces athées qui devaient surgir lorsque les 1
260 années de suprématie papale approcheraient de leur terme (voir Ap
11.3-13). Commentant la prophétie d'Apocalypse 11, nous avons cette
explication : « La 'grande ville', dans les rues de laquelle les deux
témoins sont tués, et où gisent leurs cadavres, 'est appelée, dans un
sens spirituel, Égypte'... C'est l'athéisme et la nation représentée
par l'Égypte devait également refuser de reconnaître les droits du
Dieu vivant » (TS, p. 290). Ainsi on applique l'Égypte de manière
spirituelle aux communistes anticléricaux athées du temps de la
Révolution française. Le lecteur est prié de lire tout ce qui traite
de la Révolution française pour obtenir plus de détails sur cette
application. La lumière nous est donnée dans un langage aussi clair
que possible que « le roi du midi » l'Égypte est appliqué «
spirituellement » comme étant le symbole des forces athées communistes
anticléricales. N'importe quelle tentative de considérer « le roi du
nord » ou « le roi du midi » ou « la glorieuse et sainte montagne » de
manière littérale serait interpréter les Écritures en méprisant la
lumière céleste la plus claire et priver l'Église d'un merveilleux
message de Dieu concernant son bien-être.
Le Seigneur a donné la prophétie sur le « roi du nord » pour
encourager Son peuple en indiquant que le « roi du nord » recevrait
une « blessure mortelle » « au temps de la fin » (Dn 11.40 ; Ap 13.3,
12, 14).
Cette blessure mortelle serait infligée par la montée des forces
athées du communisme « représentées par l'Égypte » (TS, p. 290) qui se
heurteraient contre lui (Dn 11.40). Ainsi le Seigneur a révélé Son
amour et Son souci pour Son Église en permettant l'émergence des
forces de l'athéisme pour blesser le persécuteur papal. Des exemples
sont donnés dans l'Ancien Testament où le Seigneur a permis à une
force de s'opposer à une autre force qui faisait la guerre à Son
peuple. D'autres exemples de ce genre sont présentés :
« La divine Providence avait tenu en échec les forces opposées à la
vérité. Charles Quint avait l'intention d'écraser la Réforme mais
souvent, alors qu'il levait sa main pour frapper, il était forcé de
détourner le coup. À plusieurs reprises déjà, la perte de tous ceux
qui osaient résister à Rome avait paru imminente ; mais, au moment
critique, une diversion survenait : ou bien c'étaient les armées
turques qui faisaient leur apparition sur la frontière orientale ; ou
bien c'étaient le roi de France, ou le pape lui-même qui, jaloux de la
puissance croissante de l'empereur, lui faisaient la guerre. Les
luttes et les complications internationales donnaient ainsi à la
Réforme le temps de se consolider et de s'étendre » (TS, p. 208)
« Le roi du midi » s'est « heurté » au « roi du nord » au temps de la
fin, car la Révolution française fut réellement une révolte contre
l'autorité et la puissance de l'Église papale, qui souffrit gravement
aux mains des révolutionnaires. « Le peuple hélas ! n'avait que trop
bien retenu les leçons de cruauté et de torture que Rome lui avait si
diligemment enseignées. Le jour de rétribution était enfin venu... La
Rome implacable sentait maintenant les coups mortels de ceux qu'elle
avait formés à se délecter des actes sanguinaires... Les échafauds
étaient rouges du sang des prêtres... le clergé catholique romain fit
l'expérience de tous les supplices que leur Église avait si librement
infligés aux doux hérétiques. » (TS, p. 305)
Mais « la blessure mortelle » infligée « au temps de la fin » par « le
roi du midi » au « roi du nord » doit être « guérie », voir Apocalypse
13.3, 12, 14, quand le monde entier sera « dans l'admiration derrière
la bête ». Et c'est pour décrire la restauration de la puissance
politique et spirituelle de la Papauté que le Seigneur a donné à Son
Église la prophétie de Daniel 11.40-45, car la « restauration de son
pouvoir » (TS, p. 627) amènera la persécution sur le peuple de Dieu
c'est pour cette raison et pour cela seulement que le Seigneur a donné
cette prophétie d'une importance suprême à Son peuple bien-aimé. Et
c'est pour cacher à l'Église ce message d'avertissement et de
réconfort que Satan a introduit une contre-interprétation qui détourne
avec succès l'esprit de beaucoup de gens vers ce qui est terrestre et
sans aucune valeur spirituelle pour eux.
La prophétie concernant « le roi du nord » et son opposant « le roi du
midi » est venue à Daniel en réponse à sa demande d'obtenir plus
d'information concernant l'oeuvre de la papauté et de l'Église de
Dieu. Il entendit le puissant ange Gabriel demander au Seigneur Jésus
qui n'avait pas encore été incarné : « Pendant combien de temps »
l'abomination papale aurait-elle la permission de fouler aux pieds «
le sanctuaire et l'armée » ? (Dn 8.13).
Le fait que la puissance persécutrice de la papauté soit le thème
relatif à la blessure du « roi du nord » « au temps de la fin » (Dn
11.40) en 1798 est évident quand nous observons que la question «
Pendant combien de temps la papauté aura-t-elle la permission de
persécuter l'Église ? » reçoit sa réponse avec la mention des 1 260 et
des 1 290 jours (Dn 12.6, 7, 8-11), dont la fin détermine pour nous le
commencement du « temps de la fin ». L'ange informa de plus Daniel que
l'oeuvre du « roi du nord » d'envahir le « pays d'Israël » et de
s'asseoir dans le temple de Dieu se proclamant lui-même Dieu dans « la
ville sainte » serait dévoilée à la fin des 2 300 jours ou 1 335 jours
(Dn 12.12 : de 508 après J.-C. à 1843-1844) ; cette période commence à
partir du temps où la Papauté fut politiquement instaurée par Clovis,
le roi des Francs, jusqu'au moment où le message des derniers jours
venant du Seigneur révélerait pleinement l'oeuvre de notre Seigneur
Jésus en tant que véritable Souverain Sacrificateur dans le sanctuaire
céleste et aussi dans le temple spirituel de Dieu dans « la Sainte
Cité », « la véritable Église ».
Pour un examen plus détaillé de la prophétie, le lecteur est prié de
se procurer « Le roi du nord à Jérusalem ». Pour notre étude présente,
nous désirons attirer l'attention sur le fait que le reste de la
prophétie concernant « le roi du nord » décrit comment cette puissance
politico-religieuse (car cette prophétie souligne la nature religieuse
de cette puissance) ressusciterait finalement de sa blessure mortelle
et s'en prendrait alors au « roi du midi » l'Égypte qui symbolise les
forces communistes athées « comme une tempête avec des chars et des
cavaliers et de nombreux navires » (Dn 11.40). C'est-à-dire que chaque
arme et chaque moyen à leur disposition seront employés dans l'ardeur
du conflit. « L'Église romaine... use de tous les moyens pour élargir
le cercle de son influence et accroître sa puissance en prévision d'un
combat acharné et décisif pour reprendre le sceptre du monde, rétablir
la persécution et renverser tout ce que le protestantisme a établi »
(TS, p. 614). « Elle monte silencieusement vers le pouvoir... De
manière cachée et insoupçonnée, elle se fortifie pour mener à bien ses
propres objectifs lorsque le temps sera venu pour elle de frapper.
Tout ce qu'elle désire, c'est une position avantageuse et elle lui est
déjà donnée. Nous verrons et nous sentirons bientôt quelles sont les
objectifs de la Curie romaine. Quiconque croira et obéira à la Parole
de Dieu encourra le reproche et la persécution » (TS, p. 630). C'est
là la raison des derniers versets de Daniel 11.
Le roi du septentrion les forces papales soumettront les forces
anticléricales athées du roi du midi, l'Égypte, c'est-à-dire que le
christianisme de profession soumettra les forces communistes
parrainées par la République soviétique. Comme ce sont des communistes
sincères mais mal dirigés qui combattront jusqu'à la mort contre cette
tyrannie religieuse qu'ils voient revenir à la vie, et comme Rome est
également déterminée à regagner sa puissance passée, le monde est donc
destiné à être témoin d'une lutte pour la suprématie entre ces deux
puissances. Dans ce conflit, l'Église a plus ou moins la permission
sous des difficultés toujours croissantes de poursuivre son oeuvre,
position décrite comme suit :
« À ce moment-là, alors que l'oeuvre du salut s'achève, la détresse
fond sur la terre et 'les nations se sont irritées', mais sont tenues
en échec de façon à ne pas empêcher l'oeuvre du troisième ange. C'est
alors que 'la pluie de l'arrière-saison', le 'temps de
rafraîchissement' viendra de la part du Seigneur... » (PE, p. 85-86)
[Voir Ac 3.20 ; Jr 5.24 ; Jl 2.23.]
La portion finale de Daniel 11 montre comment le roi du nord, après
avoir soumis le roi du sud ou du midi, se tournera ensuite contre le
peuple de Dieu. Et comme il refusera d'obéir à ses ordres et de
désobéir à Dieu, ce roi entêté et méchant partira avec une grande
furie pour détruire et anéantir beaucoup d'enfants de Dieu. Mais c'est
ici qu'il rencontre le Seigneur Jésus, le grand Prince, le défenseur
de Son peuple (Dn 11.44-45 ; 12.1). En tentant de détruire le peuple
de Dieu, il « arrivera à sa fin et personne ne lui viendra en aide. »
Le cas de quiconque persiste à persécuter le peuple de Dieu est en
effet désespéré. Et le peuple de Dieu est assuré dans cette prophétie
que Dieu les aime et leur a promis qu'Il sera avec eux et les
délivrera de tous leurs ennemis.
À partir de cette remarquable prophétie, nous sommes capables de
comprendre les présents soulèvements anticommunistes dans les pays
catholiques romains. Nous sommes aussi capables de savoir que « de
nombreux pays » (Dn 11.40-41) seront dominés par l'influence papale et
que « le pays d'Égypte n'échappera pas » (Dn 11.42). C'est-à-dire que
« le monde entier sera dans l'admiration derrière la bête » [Ap 13.3],
incluant les nations qui sont aujourd'hui [1957] sous la domination du
communisme athée.
« Si les États-Unis adoptent le principe en vertu duquel l'Église peut
employer ou contrôler le pouvoir de l'État... le triomphe de Rome en
ce pays sera assuré » (TS, p. 630). « Les protestants influenceront
les dirigeants du pays à légiférer de manière à redonner à l'homme du
péché sa suprématie perdue... Les principes catholiques romains seront
sous les soins et la protection de l'État » (RH, 15 juin 1897).
« Quand cette nation (les États-Unis) abandonnera les principes du
protestantisme [la liberté civile et la liberté religieuse
représentées par les deux cornes comme celles d'un Agneau, Ap 13.11,
donc la séparation de l'Église et de l'État] et à travers sa
législation [elle parle comme un dragon, Satan, Ap 12.9] donnera
vigueur et soutien au catholicisme [Ap 13.11-12] en limitant la
liberté religieuse, alors Dieu oeuvrera avec Sa propre puissance en
faveur de Son peuple qui Lui est resté fidèle. La tyrannie de Rome se
fera sentir mais Christ est notre refuge » (TM, p. 206). « Alors que
l'Amérique, pays de la liberté religieuse, s'unira avec la papauté
pour forcer les consciences et contraindre les hommes à honorer le
faux sabbat [Ap 14.9], le peuple de chaque pays sur le globe sera
amené à suivre son exemple » (6T, p. 18). « Les nations étrangères
suivront l'exemple des États-Unis. Même si ces derniers en seront les
instigateurs, la même crise touchera notre peuple dans toutes les
parties du monde. » (6T, p. 395).
C'est exactement ce qui est décrit dans l'avance triomphale du roi du
nord dans Daniel 11.40-45, après la guérison de la blessure mortelle
reçue du roi du sud, le communisme athée.
Avec quel intérêt l'étudiant de cette portion des Saintes Écritures,
qui a vu comment les événements actuels se dévoilent selon la Parole
prophétique, surveillera avec attention et intelligence la lutte entre
le roi du nord et le roi du sud, jusqu'à ce que finalement, après
beaucoup de sang versé et de luttes, le grand ennemi d'envergure
internationale de la Papauté, le communisme athée anticlérical, soit
temporairement soumis et que la Papauté exerce une fois de plus (pour
une brève période) la domination grâce aux forces politiques qui
acceptent son enseignement de faire appliquer les dogmes religieux par
l'État. Alors nous saurons que la fin de la période de probation est
proche car ce sera « un signe pour nous que la patience de Dieu a
atteint sa limite... et que l'ange de miséricorde est sur le point de
prendre son envol pour ne plus jamais revenir » (5T, p. 451).
Ainsi l'agitation présente au sein des nations, causée par la guerre
entre ces deux puissances, et l'affaiblissement de la puissance du
communisme sont un signe pour les étudiants de la Bible que nous
approchons des dernières phases de la grande controverse et que les
heures finales ne sont pas loin.
« Quand ces choses viendront à passer, alors levez les yeux et
regardez ; car votre rédemption est proche. » (Lc 21.28)
Commentant Daniel 11.45 (dans son Commentaire sur le livre de Daniel),
George McCready Price, l'un des bons commentateurs des prophéties, dit
: « Puisque tout le reste du langage ici utilisé emploie les termes
hautement symboliques de la vie orientale, il me semble déraisonnable
d'essayer de trouver une signification littérale ou géographique pour
la localité spécifiée ici, entre la mer et la glorieuse et sainte
montagne... La signification évidente de toute la phrase est que cette
puissance prend une position fortement stratégique en vue d'une
attaque directe sur la Sainte Cité cette dernière, bien sûr,
signifiant la véritable Église de Christ dans les dernières heures de
l'histoire. Un mouvement de plus de sa part et l'Église semble devoir
être renversée... Mais... le Roi des rois intervient au moment
critique et les fidèles disciples de Jésus sont glorieusement
délivrés. » (The Greatest of the Prophets, p. 308-309).
Quand cette grande prophétie est lue comme un message d'amour du
Seigneur Jésus tout-puissant à Son Église, elle prend une profonde
signification spirituelle. Non seulement elle permet à quelqu'un de
comprendre clairement ce qui transpire maintenant parmi les nations,
mais elle permet aussi de connaître les futurs mouvements du roi du
nord jusqu'à ce qu'il obtienne le pouvoir de persécuter le peuple de
Dieu. Et alors, Dieu nous l'assure par cette prophétie, Il révélera Sa
toute-puissance en notre faveur et prouvera ainsi qu'Il n'abandonne ni
ne délaisse jamais Son peuple. Ayant cette connaissance, avançons,
sachant que peu importe combien sombre et repoussante peut devenir la
route, elle sera illuminée de la gloire de Sa présence. « Et à ce
moment-là, ton peuple sera délivré, chacun dont le nom sera trouvé
écrit dans le Livre » (Dn 12.1).
ABRÉVIATIONS
Ac : Actes
Ap : Apocalypse
Dn : Daniel
Ex : Exode
Ez : Ézéchiel
Jl : Joël
Jr : Jérémie
Lc : Luc
Mt : Matthieu
Rm : Romains
2 P : 2 Pierre
2 Th : 2 Thessaloniciens
6T : Testimonies, vol. 6
Ed : Éducation
PE : Premiers écrits
RH : Review & Herald
TM : Testimonies to Ministers
TS : La tragédie des siècles
POSTFACE DE L'ÉDITEUR
1 Temps ou période de probation au-delà duquel la porte de la grâce
sera fermée et le sort de tous décidé.
2 Les événements mondiaux donnent aujourd'hui raison à
l'interprétation présentée. Plusieurs faits en sont responsables ou
ont contribué à la chute du communisme soviétique. En voici
quelques-uns :
- L'échec des politiques économiques de l'URSS et le
désenchantement du peuple vis-à-vis du régime.
- L'émergence d'une génération de « baby-boomers », éprise d'une
liberté fausse et mondaine, manifeste dans leur amour de la musique
rock occidentale et des « blue jeans ».
- L'attitude plus libérale des Polonais et l'arrivée d'un syndicat
du nom de Solidarité avec à sa tête un électricien très catholique du
nom de Lech Walesa, souvent photographié en train de recevoir la
communion, et l'incapacité des autorités (dont le général Jaruzelski)
de les soumettre.
- Jean-Paul II, premier pape polonais, fortement attaché à sa
patrie natale, disposant d'un fort soutien catholique dans son pays.
Il aurait, pense-t-on généralement, organisé la chute du régime
communiste avec l'aide des Américains (le président Ronald Reagan en
tête).
- La chute subséquente de l'Allemagne de l'Est a laissé le
président soviétique dans une position insoutenable. Tous les murs
allaient tomber à la suite du mur de Berlin.
- Le désir des pays satellites de s'affranchir du joug
soviétique.
3 Notons simplement quelques événements dignes de mention indiquant le
déclin du communisme partout dans le monde :
- La Russie malgré ses efforts de regagner sa puissance passée et
sa nostalgie à cet égard est économiquement incapable de se relever
sans l'aide occidentale. L'abandon de la station spatiale Mir devenue
désuète, les déboires dans sa guerre en Tchétchénie, la perte du
sous-marin Koursk coulé en mer de Barentz pendant des exercices navals
destinés à redorer le blason russe, l'indépendance de la télévision
russe et même la critique formulée contre le président à cette
occasion, toutes ces choses ont démontré que la Russie n'est plus
l'ombre de ce qu'elle fut jadis. Et ses anciens pays satellites
luttent pour la plupart avec la pauvreté.
- Fidel Castro en personne et Cuba ont accueilli le Pape pour la
première fois et libre cours fut alors donné au peuple d'exprimer sa
foi catholique qu'on croyait éteinte, une chose impensable il y a de
cela quelques années. L'affaire du petit Élian Gonzales, six ans,
naufragé récupéré au large des côtes de la Floride alors que sa mère
et son beau-père ont péri en tentant de fuir Cuba, a ému et uni Cuba
et l'Amérique. À tel point que Fidel Castro s'est empressé de tendre
la main au président Bill Clinton lors d'une réunion des chefs d'État
à l'O.N.U., suite au dénouement pacifique et raisonnable de l'affaire,
le père de l'enfant étant venu chercher son garçon aux États-Unis et
ayant été traité royalement malgré l'opposition des nombreux
anti-castristes américains. Notons que Cuba est aussi dans une
situation économique difficile, ayant perdu le soutien du grand frère
soviétique et tend ainsi à s'ouvrir davantage sur le monde. De leur
côté, les Républicains des États-Unis privilégient l'isolement
économique de Cuba. L'île devra tomber tôt ou tard. Elle devra
plier.
- La Corée du Nord a souffert pendant plusieurs années d'une
famine sans précédent, la Chine ayant même accueilli sur son
territoire plusieurs centaines de milliers de réfugiés. Pour la
première fois depuis la guerre de Corée, la détente semble possible.
Le président de la Corée du Sud a même reçu le prix Nobel 2000 de la
paix pour ses efforts de réconciliation. Des discussions ont aussi
cours entre la Corée du Nord, le Japon et les États-Unis en vue d'une
normalisation de leurs relations. Volontairement ou non, elle devra se
soumettre.
- Enfin la grande Chine communiste a ouvert ses portes à
l'économie capitaliste d'abord avec la rétrocession de Hong-Kong par
les Britanniques et ensuite par l'influx de capitaux étrangers
nécessaires au développement de l'industrie chinoise. Elle vient
d'accéder à l'OMC, l'Organisation Mondiale du Commerce, après plus de
quinze ans d'efforts, tandis que le CIO (Comité Olympique
International) a accordé les Jeux Olympiques à sa capitale, Pékin. Par
ailleurs la jeunesse des zones urbaines de ce pays est déjà fortement
influencée par le mode de vie américain. De plus, la papauté a
officiellement demandé la normalisation et la reconnaissance de son
statut en Chine.