Le véritable amour dans l'éducation

6. Actes d'amour

Nous pouvons avoir recours à toute une batterie de moyens destinés à communiquer l'amour à notre enfant. Mais tous ces moyens ne constituent cependant que des oeuvres humaines. Nous devons plutôt travailler au niveau des mobiles. Nous n'avons pas à nous inquiéter des oeuvres (ce serait du légalisme) qui deviennent automatiques chez celui qui aime; il n'a pas besoin de les planifier. Son seul et vrai mobile, c'est l'amour. Il aime naturellement car il est devenu participant de la nature divine. Or Dieu est Amour.
Et, « partout où la vie de Dieu anime le coeur des hommes, elle se traduit en actes de charité et de bienfaisance. » (Vers Jésus, p. 77).
« Que devons-nous faire, pour faire les oeuvres de Dieu? » demandèrent les apôtres à Jésus. « L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. » ( Jean 6.28-29 ). Il ne s'agit pas de faire, mais de croire. Dieu pourvoit. Tout vient de Lui. Cela ne vous semble pas pratique? Au contraire, c'est tout à fait concret. Lorsque Christ vit en moi, que je suis uni à Lui par la foi, je fais les oeuvres de Christ ( Galates 2.20 ).

On ne peut concevoir des moyens ou des méthodes pour aimer. Le meilleur et le seul moyen, c'est de vivre avec Christ, de communier avec Lui, matin, midi et soir, comme le faisaient Daniel et David ( Daniel 6.10; Psaumes 55.18 ), et comme l'ont fait les vrais chrétiens de tous les temps. Il sera alors présent et dirigera toutes nos actions comme une douce odeur de grâce qui nous accompagne et qui enveloppe tout. Cet amour environne la terre entière, il n'en tient qu'à nous de le respirer. Notons que c'est une caractéristique du véritable amour d'être spontané, de n'être ni planifié, ni motivé. Encore une fois, il jaillit naturellement dans le coeur de celui qui communie avec le Seigneur.

Nous l'avons dit : nous commettons une faute majeure dans notre approche éducative si nous omettons Dieu, l'aspect religieux, la communion. Nous pouvons en parler, être d'accord, mais Lui donnons-nous la place qui Lui revient, quotidiennement? Est-Il détrôné au profit de l'oeuvre humaine, de notre empressement à « faire » ceci ou cela? Si les parents se sentent impuissants dans leur approche éducative, doit-on encore leur enseigner à faire des oeuvres pour vraiment aimer leur enfant? Non! C'est assez! Nous ne pouvons prétendre leur enseigner le véritable amour sans les amener à contempler le Christ et à saisir ce qu'Il a fait et fait encore pour nous. « Pour tous [les enfants aussi], il n'y a qu'une réponse... contemplez-Le. » (Vers Jésus, p. 19). Cela peut être accompli pour le jeune enfant au travers des soins que lui prodigue sa mère, dans les leçons tirées de la nature ou dans les histoires qu'elle lui raconte sur Jésus, le tout premier mot d'ailleurs qu'il devrait apprendre à prononcer. Ainsi, lorsqu'ils deviendront plus âgés, ils continueront à aimer Jésus et à Le contempler. Ce sera leur combat pour la foi.

Mais qu'est-ce que contempler Christ et quel bienfait pouvons-nous en retirer?
« Il nous serait avantageux de passer une heure chaque jour dans la méditation et la contemplation de la vie du Christ. Nous devrions la considérer point par point, en nous efforçant, par l'imagination, d'en reproduire toutes les scènes, surtout les dernières. En méditant ainsi sur le grand sacrifice accompli pour nous, notre confiance en Christ se trouvera affermie, notre amour sera ravivé, et nous partagerons davantage Sa pensée. Si nous désirons finalement être sauvés, nous devons apprendre la leçon de la repentance et de l'humiliation au pied de la croix. » (Desire of Ages, p. 83; Jésus-Christ, p. 67).
Comment sauver nos enfants sinon en leur enseignant cette même vérité pratique?